Et voilà le BRM 300 validé !
Ne pouvant être disponible pour la date officielle du 23 mars, Stéphane l'organisateur m'a proposé de l'accompagner sur sa sortie de reconnaissance du BRM 300 "Cap ou pas Cap". Etant licencié dans le même club, cela est autorisé par l'ACP.
Nous sommes donc sortis rouler entre deux coups de vent le vendredi 1er mars. Et j'ai commencé ma balade dès le jeudi soir en faisant du vélo + train depuis la maison.

- Dans le train en direction de Cherbourg.
- IMG_20190228_192142.jpg (90.54 Kio) Consulté 695 fois
Nous ferons quelques entorses au parcours final, mais le total arrive à 311 km et c'est le jeu du repérage.
Nous partirons en effet de chez Stéphane pour rallier directement Cherbourg. En partant à 5h, nous passerons donc avec un peu d'avance par rapport aux participants qui partiront de Montebourg : en sortant de Cherbourg, nous avons une quinzaine de kilomètres au compteur au lieu de 75. Comme en plus le soleil se lèvera plus tôt et se couchera plus tard, les paysages seront sûrement plus visibles.
Dès le début, les ennuis commencent : je m'arrête en plein élan dans une courte montée en regardant un serpent argenté s'allonger sur le bitume... Ma chaîne veut faire la grève !

Elle a 1000 km seulement et un maillon rapide fourni par Stéphane nous autorise à repartir. Faire une pause de 8 minutes au bout de 10 minutes de pédalage, ce n'est pas très rentable pour la moyenne !
La chaîne me laissera tranquille pendant le reste de la balade, à part un tic-tic à chaque tour de chaîne, mais le vent dans le nez, on n'entend rien.
Le vent, justement, nous rappelle sa présence lorsqu'on aborde la piste cyclable qui longe la rade de Cherbourg : sur le plat, il se fait présent. Mais lorsque l'on aborde les premières montées après Urville-Nacqueville, on retrouve un peu d'abri. On passera sans s'arrêter au niveau du point de vue de Landemer : de nuit, on voit moins loin. Mais de jour, ça vaut vraiment le coup d'œil.
Photos prises le lendemain matin à Landemer :

- Vue depuis le panorama de Landemer
- IMG_20190302_101940.jpg (82.22 Kio) Consulté 695 fois

- Vue depuis le panorama de Landemer
- IMG_20190302_102002.jpg (67.23 Kio) Consulté 695 fois
Cette route des caps que l'on va suivre assez longtemps, je l'avais déjà testée à vélo entre la Hague et Urville. Cette fois-ci, je l'emprunte dans l'autre sens : les montées où j'avais peiné se changent en descentes rapides, mais les descentes deviennent symétriquement des montées... C'est loin d'être plat !
On descend vers Omonville et on remonte à Port Racine pour redescendre gentiment vers Goury et le phare qui nous fait face.
Des pêcheurs s'activent déjà sur la cale alors que le ciel est encore noir.

- Des pêcheurs à pied d'œuvre au pied de la station SNSM de Goury
- IMG_20190301_065308.jpg (14.7 Kio) Consulté 695 fois
Le soleil ne commencera à blanchir le ciel que lorsqu'on atteindra les treize-vents, nous laissant ainsi profiter du panorama qui s'étend à nos pieds avec la longue plage de Vauville.

- Le ciel s'éclaircit aux treize-vents
- IMG_20190301_072958.jpg (40.71 Kio) Consulté 695 fois
On plonge ensuite dans le vallon en alternant coup d'œil sur le paysage, coup d'œil sur la route en gardant les mains sur les freins. La route s'écarte de la mer et commence à monter dans une ambiance de presque montagne : un ruisseau qui court au milieu de prés délimités par des murets en pierres sèches.
Comme dans toutes les montées, Stéphane caracole en tête sur son mono-vitesse. Il aura la patience de m'attendre à chaque fois et ici, il a trouvé un prétexte naturaliste : photographier une salamandre et la remettre en sécurité à côté de la route. La pause permet de terminer la rude montée.

- Arrêt photo pour une salamandre
- IMG_20190301_074018.jpg (84.83 Kio) Consulté 695 fois
8h30, nous nous arrêtons à Vasteville pour un chocolat chaud et remplissage des bidons... Je ne devais pas être encore suffisamment réveillé puisque j'ai oublié un bidon et m'en suis aperçu lorsqu'on était déjà trop loin pour faire demi-tour.
Après cette pause, nous redescendons vers la côte : Siouville, Diélette, Flamanville. Et nous piquons quasiment plein sud vers le second pointage : le phare de Carteret, qui se mérite également : une belle rue en pente permet de sortir du bourg. Stéphane est donc déjà arrivé quand je pose mon vélo le long du muret.

- Le phare de Carteret
- IMG_20190301_102108.jpg (55.39 Kio) Consulté 695 fois
Jolie vue sur la plage de Carteret en repartant du phare.

- La plage de Carteret
- IMG_20190301_103235.jpg (57.03 Kio) Consulté 695 fois
On profite de faire un petit détour pour commencer le teasing du BRM 600 avec la Mère Denis.

- Un lavoir d'une vedette bien connue : la Mère Denis !
- IMG_20190301_104118.jpg (91.88 Kio) Consulté 695 fois
Passé Portbail, on enchaîne une vingtaine de kilomètres sur la D650. C'est probablement la partie la moins agréable du parcours car c'est assez monotone...
Heureusement, nous arrivons à Gouville où Stéphane plante les freins dès que son regard exercé a repéré le marché avec le grilleur de saucisses. D'autant plus qu'il est 12h30 et nous commençons à déguster nos sandwiches chauds pendant que la file des habitués s'allonge.

- Pause déjeuner avec les saucisses grillées du marché.
- IMG_20190301_123910.jpg (115.99 Kio) Consulté 695 fois
Une fois rassasiés, nous reprenons la route, toujours cap au sud vers la pointe d'Agon, notre troisième pointage.

- Le phare à la pointe d'Agon
- IMG_20190301_133453.jpg (56.19 Kio) Consulté 695 fois

- Une grande étendue de sable devant la pointe d'Agon
- IMG_20190301_133500.jpg (46.38 Kio) Consulté 695 fois
La mer est basse et on pourrait presque traverser à pied, mais cela ne nous servirait pas à grand'chose puisqu'à partir d'Agon, nous piquons tout droit à travers les terres vers Monthuchon et Carentan, en commençant par Tourville.

- Anne Hilarion de Costentin, Comte de Tourville, vice-amiral et maréchal de France
- IMG_20190301_140413.jpg (71.75 Kio) Consulté 695 fois
Nous nous arrêterons d'ailleurs dans un café qui fait l'angle de la route à Monthuchon, quasiment le point culminant du parcours.
La descente est rafraîchissante, mais la route est très agréable.
En arrivant près des marais, nous rencontrerons 2 cigognes : arrêt photo obligatoire ! Mais, au final, j'aurais eu besoin d'un zoom sur mon téléphone...
Ensuite, la route continue vers Carentan et Stéphane choisit d'explorer une variante pour mieux profiter du centre ville : nous passerons donc pas l'écluse de la Barquette. Avant cela, nous nous accordons encore une autre pause ravitaillement : du salé à emporter dans nos sacoches et du sucré pour tout de suite, accompagné de deux grands chocolats chauds. C'est la même boulangerie que lors de notre dodécaudax de janvier ; j'y avais apprécié le Paris-Brest, cette fois-ci c'est Stéphane qui s'y colle.
L'écluse de la Barquette, juste après Carentan.

- L'écluse de la Barquette, après Carentan
- IMG_20190301_165542.jpg (94.13 Kio) Consulté 695 fois
De là, la route est vraiment plate et vide. Aucun relief, on se sent presque perdu au milieu de nulle part.
Mais la cale du Grand Vey se découvre enfin dans un virage de la route. Nous n'avons pas les yeux assez perçants pour repérer les phoques qui peuplent cette baie.

- La baie des Veys
- IMG_20190301_171749.jpg (72.45 Kio) Consulté 693 fois
Nous restons toujours sur le plat en longeant la plage (Utah Beach, Quinéville, Morsalines, Quettehou, Barfleur). Le soir tombe peu à peu et j'allume mon phare avant d'arriver au port de Barfleur.
Toutes les lumières sont allumées lorsqu'on arrive.

- Barfleur by night
- IMG_20190301_192035.jpg (25.04 Kio) Consulté 693 fois
Il nous reste ensuite notre dernier pointage avant de rentrer faire dodo : le phare de Gatteville.
Mais ce n'est pas le plus dur. Le plus pénible pour moi auront été ces montées dans les derniers 25 kilomètres : Fermanville et la toute dernière pour arriver jusqu'à la maison de Stéphane. Et puis le vent, qui, à partir de Gatteville, n'était plus du tout un allié.
Heureusement, nous faisons une dernière pause dans un café qui me redonnera un peu d'énergie.
Au final, nous avons enchaîné 311 km en quasiment 17h (
16h54 pour être précis). J'ai clairement ralenti Stéphane qui finissait toutes les montées devant moi. Merci à lui d'avoir été aussi patient.
Une bonne nuit de sommeil, une grasse mat' même et je suis reparti pour une balade vers la Hague chez mon cousin avec plus de vent, mais plus de soleil aussi.
Maintenant que les 200 et 300 sont faits, quand est-ce qu'on fait le 400 ?
