Entre la Loire et le Cher, aller et retour
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Entre la Loire et le Cher, aller et retour
Salut toutes et tous !
Je dois me rendre mi avril dans un coin paumé du Loir-et-Cher, non loin de Mondoubleau, et j'ai quelques jours, donc je me suis dit que c'était l'occaz' de vraiment démarrer la saison de bicyclette !
Comme c'est quand même vraiment loin de chez moi et que je n'ai finalement pas tout le temps nécessaire, je pensais me rapprocher en train, mettons jusqu'à Nevers.
De là j'avais idée de suivre la Loire jusqu'à Orléans, puis de filer plein ouest sur Mondoubleau.
Et au retour de piquer au sud vers Tours et là de remonter le Cher jusqu'à Bourges et de rallier Nevers.
J'ai entre 2 et 3 jours pour l'aller et autant pour le retour.
Je prends toutes les remarques, conseils, questions, bons plans, mises en garde, invitations, etc. que vous pourriez m'apporter, notamment sur l’itinéraire en général et Orléans-Mondoubleau en particulier parce que ce tronçon m'emballe peu (sans doute à tort, par ignorance totale de cette région)
d'avance merci !
Je dois me rendre mi avril dans un coin paumé du Loir-et-Cher, non loin de Mondoubleau, et j'ai quelques jours, donc je me suis dit que c'était l'occaz' de vraiment démarrer la saison de bicyclette !
Comme c'est quand même vraiment loin de chez moi et que je n'ai finalement pas tout le temps nécessaire, je pensais me rapprocher en train, mettons jusqu'à Nevers.
De là j'avais idée de suivre la Loire jusqu'à Orléans, puis de filer plein ouest sur Mondoubleau.
Et au retour de piquer au sud vers Tours et là de remonter le Cher jusqu'à Bourges et de rallier Nevers.
J'ai entre 2 et 3 jours pour l'aller et autant pour le retour.
Je prends toutes les remarques, conseils, questions, bons plans, mises en garde, invitations, etc. que vous pourriez m'apporter, notamment sur l’itinéraire en général et Orléans-Mondoubleau en particulier parce que ce tronçon m'emballe peu (sans doute à tort, par ignorance totale de cette région)
d'avance merci !
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Re: Entre la Loire et le Cher, aller et retour
bravo
déjà la micheline carte donne une idée générale des routes et de leurs fréquentations
https://www.viamichelin.fr/web/Cartes-p ... her-France
a voir aussi
https://www.opencyclemap.org/
la carte ign
et en fait on voit peu de voies vertes
suivre les petites routes en blanc ou jaunes au pire
essayer aussi Brouter
mais au vu des ces éléments ca parait peu évident en effet
déjà la micheline carte donne une idée générale des routes et de leurs fréquentations
https://www.viamichelin.fr/web/Cartes-p ... her-France
a voir aussi
https://www.opencyclemap.org/
la carte ign
et en fait on voit peu de voies vertes
suivre les petites routes en blanc ou jaunes au pire
essayer aussi Brouter
mais au vu des ces éléments ca parait peu évident en effet
Dernière modification par Josette le ven. 31 mars 2023 09:21, modifié 2 fois.
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Re: Entre la Loire et le Cher, aller et retour
Moi qui pensais prendre les routes rouges et jaunes, elles avaient l'air larges, chuis déçu !
Plus sérieusement, merci pour opencyclemap, je connaissais pas. ça m'a donné envie de descendre LE Loir jusqu'à Angers du coup, mais bon, là vraiment niveau timing y'a des choses à revoir !!!
De toute manière le plus difficile sera de trouver des trains roulants acceptant les vélos, comme d'hab....
Plus sérieusement, merci pour opencyclemap, je connaissais pas. ça m'a donné envie de descendre LE Loir jusqu'à Angers du coup, mais bon, là vraiment niveau timing y'a des choses à revoir !!!
De toute manière le plus difficile sera de trouver des trains roulants acceptant les vélos, comme d'hab....
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Re: Entre la Loire et le Cher, aller et retour
ya la carte ign
ici
https://www.visorando.com/index.php?com ... newCircuit
et c'est vrai que ce n'est pas évident dans ce coin
ici
https://www.visorando.com/index.php?com ... newCircuit
et c'est vrai que ce n'est pas évident dans ce coin
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Re: Entre la Loire et le Cher, aller et retour
Je pensais avoir du temps pour faire un beau récit et puis... et puis le temps passe trop vite, surtout que je repars bientôt une dizaine de jours - en famille cette fois ci.
Donc juste un peu de teasing, pas tant pour vous donner envie que pour m'auto-obliger à faire ce récit !
ça viendra, sans doute pas avant juin, mais ça viendra !
Au final ce fût un aller Bourges-Tours-Mondoubleau et un retour Mondoubleau-Orléans-Nervers, pas loin de 600 km en 6 jours en gros.
Un peu bourrin pour moi qui ne suis pas entraîné, et qui avait une mauvaise position je penses - douleur au genoux qui met encore du temps à disparaître.
à très vite donc !
Donc juste un peu de teasing, pas tant pour vous donner envie que pour m'auto-obliger à faire ce récit !
ça viendra, sans doute pas avant juin, mais ça viendra !
Au final ce fût un aller Bourges-Tours-Mondoubleau et un retour Mondoubleau-Orléans-Nervers, pas loin de 600 km en 6 jours en gros.
Un peu bourrin pour moi qui ne suis pas entraîné, et qui avait une mauvaise position je penses - douleur au genoux qui met encore du temps à disparaître.
à très vite donc !
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Re: Entre la Loire et le Cher, aller et retour
en effet pas facile de pondre un compte rendu et ou récit
ca prend du temps
claudio essaye de s'y atteler, mais ça lui prend énormément de temps (plus que de pédaler)
et ou est l’intérêt ?
peu de gens regardent en effet
mais étant à la retraite ca occupe
ca prend du temps
claudio essaye de s'y atteler, mais ça lui prend énormément de temps (plus que de pédaler)
et ou est l’intérêt ?
peu de gens regardent en effet
mais étant à la retraite ca occupe
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Re: Entre la Loire et le Cher, aller et retour
Précisément Josette, c'est ce qui fait le charme de ce forum .. nous avons de bons comptes-rendus souvent bien illustrés, je trouve que chacun y met sa patte ... certains ont même plusieurs pseudos pour écrire des comptes-rendus de la même "bambée" dans des styles différents
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Re: Entre la Loire et le Cher, aller et retour
Bonjour,
Personnellement je lis tous ces compte rendu avec intérêt, on découvre un peu les autres régions par le récit des autres, les artistes de la mécanique, les soucis de choix de réglage des uns et des autres et le soir ça occupe , merci à tous ces écrivains.
PS : pour quidam, tu as fait un beau parcours 600 kms en 6 jours pour un non entrainé ça fait beaucoup, tu n'as pas bien expliqué la douleur , néanmoins comme tu dis les deux genoux, je pense que la hauteur de ta selle est trop basse, ce qui génère une fatigue des genoux qui mettra 5-6 jours avant de disparaitre (peut-être revoir la hauteur de selle???)
Bonne journée à tous. Marc
Personnellement je lis tous ces compte rendu avec intérêt, on découvre un peu les autres régions par le récit des autres, les artistes de la mécanique, les soucis de choix de réglage des uns et des autres et le soir ça occupe , merci à tous ces écrivains.
PS : pour quidam, tu as fait un beau parcours 600 kms en 6 jours pour un non entrainé ça fait beaucoup, tu n'as pas bien expliqué la douleur , néanmoins comme tu dis les deux genoux, je pense que la hauteur de ta selle est trop basse, ce qui génère une fatigue des genoux qui mettra 5-6 jours avant de disparaitre (peut-être revoir la hauteur de selle???)
Bonne journée à tous. Marc
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Re: Entre la Loire et le Cher, aller et retour
Bonsoir Marc, j'ai écrit au genoux, ce qui est grammaticalement faux certainement, et je voulais dire au genou, seulement le droit !
Je penses en effet à une mauvaise position, hauteur de selle très probable, peut-être recul de la selle aussi, l'inclinaison je ne sais pas... Une douleur en soit pas terrible, impression d'avoir le genoux rouillé le matin, puis une fois chaud ça va, ça empêche pas de forcer, sauf que la denrière journée impossible de me mettre en danseuse ou de forcer dans les raidillons d'écluse, ça commençait vraiment à tirer. Et là, quasiment 4 semaines après je sens que c'est toujours là...
Je penses en effet à une mauvaise position, hauteur de selle très probable, peut-être recul de la selle aussi, l'inclinaison je ne sais pas... Une douleur en soit pas terrible, impression d'avoir le genoux rouillé le matin, puis une fois chaud ça va, ça empêche pas de forcer, sauf que la denrière journée impossible de me mettre en danseuse ou de forcer dans les raidillons d'écluse, ça commençait vraiment à tirer. Et là, quasiment 4 semaines après je sens que c'est toujours là...
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Re: Entre la Loire et le Cher, aller et retour
Le mitan d'avril n'était pas encore passé que je prenais le train en gare de Grenoble pour aller pédaler vers les rives du Cher, du Loir et de la Loire.
N'aimant ni le froid ni l'humidité je passais les 15 jours précédents à étudier l'avancée des dépressions, prêt à annuler à tout moment.
Les précipitations allant se dissipant et mon envie de pédaler étant plus forte j'ai embarqué Chamalow dans le TER et suis descendu en cette fin de journée de mercredi en gare de Bourges, ayant passé une multitude d'averses dans le train pour arriver sous le soleil.
J'avais moins de 300 km à parcourir en trois jours pour rallier mon objectif dans le nord du Loir et Cher.
Je pensais avoir le temps.
"C'est tout plat", m'étais-je dit.
Ce en quoi j'avais presque raison. Mais j'avais omis une variable importante en ces plates contrées presque occidentales, comme nous verrons ultérieurement : le vent.
Mercredi soir : Bourges-Foëcy 30 km
Pour l'instant il était 18h, le soleil brillait, et je sortis immédiatement de Bourges en suivant le Canal de Berry.
J'ai presque loupé ce canal. Je veux dire : pas loupé sur le moment, loupé son existence au moment de regarder un peu l'itinéraire en amont du voyage. C'eut-été fâcheux, ce début de parcours étant probablement le moment que j'ai préféré sur les 600 km parcourus.
Le canal n'est plus exploité depuis la moitié du XXe siècle et a été donné aux communes qu'il traverse. Sur le tronçon emprunté il était en eau la plupart du temps, mais je l'ai vu à sec, remblayé ou même... disparut !
Il est néanmoins souvent en eau, d'un environnement changeant - arboré, dégagé et roulant, périurbain, fine bande roulante entre canal et rivière, chemin parfois approximatif et boueux, etc.
Pas ennuyeux, entrecoupé de petites écluses (2m70 de large seulement !!) flanquées de leur maisonnette très souvent habitée, passant parfois sur des ponts-canal (c'est à dire que le canal passe au dessus d'une rivière, vous connaissez probablement, moi pas, c'est charmant - et un coup à se foutre à l'eau si on fait pas gaffe).
Bref, un plat plaisir !
Le premier soir je ne fais qu'une trentaine de kilomètres. Peinant à trouver où me restaurer - je suis parti en "semi-lourd" : tente-matelas-duvet mais pas de popote-réchaud - je me fais indiquer un endroit par des locaux qui m'envoient faire 6 km de nationale en faux plat montant contre le vent entre chien et loup.
J'en suis quitte pour une bonne suée, et me retrouve dans un snack rock-berrichon tenu par le champion de france de lancer de tronc ! (sic)
Après un burger dans un pain feuilleté type croissant (re-sic) et une stout locale me voici repartant de nuit.
Après 200m je me rends compte avoir oublié mon téléphone, fait demi tour, repars et... averse.
Pas vue venir. La nuit, l'alcool, la fatigue.
Court et intense, 3 minutes, guère plus, me voici complètement trempé.
Je rejoins rapidement le canal et pose immédiatement ma tente sur la bande herbeuse.
L'autoroute proche - pas vue arriver non plus celle-ci - ne m'empêchera pas de dormir.
Jeudi :Foëcy-St Georges sur Cher 100 km
Comme je n'ai pas pris de carnet pour ce petit périple, et que ma mémoire déjà défaille, mon récit manquera de détails.
Toujours est-il que j'ai plus ou moins suivi le canal de Berry puis le Cher tout au long de cette journée, pédalant contre le vent à une allure d'escargot, et jouant au chat et à la souris avec les averses (au moins une demie douzaine dans la journée, dont une de grêle !).
Dans l'ensemble le trajet est agréable, assez varié comme décrit plus haut. Je ne croise quasiment aucune cyclote, mis à part un couraillon que j'entreprends de suivre quelques centaines de mètres avant de me rendre compte que je suis perdu et de m'arrêter faire le point et une cyclote jaune fluo que je dépasse tranquillement.
Certains passages sont en stabilisés, parfois l'on est sur la chaussé, ou du moins de petits bouts de bitume que personne ne parcours, et parfois c'est plus bucolique, un peu d'herbes, des nids de poule, de la boue et même un ou deux passage à gué.
Je suis content d'avoir des pneus type "gravel", avec des petits crampons, mais me rends compte que les deux sont craquelés (je les savais vieux, d'un âge indéterminé) et que l'arrière est lisse au niveau de la bande de roulement.
Je n'en prendrais la mesure que plus tard.
Certains passages sont étroits : il y en a peu, mais pas certain qu'une remorque d'enfant passe par exemple. Il faudrait alors faire un détour, qui parfois peut-être un peu long, mais rien de rédhibitoire.
A Vierzon je crois que le canal s'arrête - d'ailleurs peut-être y est il enterré ? - en tous les cas je le perds, et... je me perds !
Je vais bien trop au sud, prenant un petit affluant pour le Cher lui-même, et me retrouve à pédaler dans des collines douces. Ce n'est pas déplaisant, et je finis par retrouver le Cher, puis le canal de Berry un peu plus loin.
Entrant de manière improbable dans l'étrange office de tourisme d'un étonnant village médiéval je demande à tout hasard une carte du coin (j'ai imprimé de mauvais bouts de trajet sur des feuilles A4 qui finiront lavées par la pluie et illisible le lendemain - à ce sujet, quand D4 dit "sacoche pas étanche" ça veut dire VRAIMENT pas étanche DU TOUT. Ce n'est pas une allégation mensongère ) et la personne me propose deux cartes gratuites qui correspondent exactement à mon trajet de là jusqu'à ce que je rejoigne la Loire sur le retour, à une échelle parfaite pour la bicyclette !
C'est ce jour là aussi que je lâche mon petit APN sur le bitume qui devient irrémédiablement hors d'usage, d'où le peu de photos que je rapporte, prises avec mon téléphone qui plus est.
Finalement, le plus difficile, ce sont les pauses - j'entends les pauses culinaires, caféinées et éthyliques.
Il y a peu de cafés, peu de restaurants. J'ai rencontré des gens fort sympathiques, qui sont aux petits soins, font je penses vraiment "de leur mieux" et sortent une cuisine d'assemblage épouvantable à des prix parfois très excessifs !
Quand au carburant liquide... J'espérais une pause alcoolique à l'heure du thé dans le patelin au nom évocateur de "Bourré", mais rien d'ouvert ! Il me faudra pousser jusqu'à Montrichard, où je trouve une halte agréable mais une ville qui porte bien son nom, et je continuerais, fatigué, jusqu'à Saint-Georges sur Cher où un ancien camping désaffecté - mais encore entretenu : l'herbe est fraîchement coupée ! - m'accueillera pour la nuit en bord de Cher.
Ce sera à St Georges que je trouverai sans doute le restaurant le plus satisfaisant de mon périple, je ne sais pas si l'on peu faire de la réclame sur le forum, donc je ne le citerait pas, mais un lieu et des hôtes qui valent le détour.
Madame Météo me dit que le lendemain je ne pourrai échapper à la pluie. Je me couche en espérant plier ma tente avant le début des hostilités.
Vendredi matin : St Georges sur Cher-Tours 60km
Je me lève tôt - relativement, faut pas exagérer - et il ne pleut pas encore, mais avec l'humidité de bord de rivière ça revient au même pour la tente : pliée trempée.
Un café, puis deux, au même rade que la veille au soir et je file vers Chenonceau.
Ce sera le seul château auquel j'accorderais un peu d'attention - je ne suis pas très "châteaux de la Loire" - seul sur la rive gauche du Cher dans ce temps grisâtre.
Il commence à pleuvoir dès les premiers coups de pédale et ça ne s'arrêtera pas avant la nuit.
Je sais pouvoir être logé à Tours ce soir, reste à savoir comment je passerai la journée trempé, mais qu'importe, la perspective d'un lit chaud me fait oublier le froid et l'humidité pénétrante.
Ayant lu je ne sais où qu'il faut traverser la forêt d'Amboise et le nom d'Amboise évoquant moult choses en moi je décide de piquer au nord en quittant le Cher au niveau de Bléré pour rejoindre la Loire et faire un petit crochet par la patrie des Ambactes.
Bien mal m'en pris.
La forêt est quelconque, j'ai été mal reçu dans cette ville ultra touristique bourgeoise qui redoute l'arrivée des touristes en même temps qu'elle se plaint du mauvais temps qui retarde ladite arrivée, et je me retrouve à rallier Tours par "la Loire à Vélo", qui fait des circonvolutions et grimpe des côtes loin de la Loire pour passer devant un aquarium géant ou des caves de pinard...
Je croiserais alors moult cyclos et cyclotes, avec pas mal d'enfants, en charrette ou autonomes, mais guère le temps de discuter. Juste queqlques minutes avec un vieux cyclo sympathique qui remonte la Loire depuis l'estuaire avec un vélo assez lourd et bivouac tous les soirs ! La forme - mais le mauvais temps commençait à lui peser, ce que je comprends.
J'arrive à Tours avant 13h, tente ma chance auprès de mon hôtesse du soir qui repart juste au travail comme j'arrive, et je transforme allègrement son agréable maison en buanderie tandis que je bois la meilleure IPA du monde dans un bain chaud !
Je dors tout l'après midi, bois quelques canons le soir avec mon hôtesse et mon pote R. venu en train de Paris avant de les laisser sortir sous la pluie et de dormir encore de longues heures.
De Bourges à Tours 190 km de parcourus,11h25 de selle environ.
Y'a pas à dire, je suis rincé.
N'aimant ni le froid ni l'humidité je passais les 15 jours précédents à étudier l'avancée des dépressions, prêt à annuler à tout moment.
Les précipitations allant se dissipant et mon envie de pédaler étant plus forte j'ai embarqué Chamalow dans le TER et suis descendu en cette fin de journée de mercredi en gare de Bourges, ayant passé une multitude d'averses dans le train pour arriver sous le soleil.
J'avais moins de 300 km à parcourir en trois jours pour rallier mon objectif dans le nord du Loir et Cher.
Je pensais avoir le temps.
"C'est tout plat", m'étais-je dit.
Ce en quoi j'avais presque raison. Mais j'avais omis une variable importante en ces plates contrées presque occidentales, comme nous verrons ultérieurement : le vent.
Mercredi soir : Bourges-Foëcy 30 km
Pour l'instant il était 18h, le soleil brillait, et je sortis immédiatement de Bourges en suivant le Canal de Berry.
J'ai presque loupé ce canal. Je veux dire : pas loupé sur le moment, loupé son existence au moment de regarder un peu l'itinéraire en amont du voyage. C'eut-été fâcheux, ce début de parcours étant probablement le moment que j'ai préféré sur les 600 km parcourus.
Le canal n'est plus exploité depuis la moitié du XXe siècle et a été donné aux communes qu'il traverse. Sur le tronçon emprunté il était en eau la plupart du temps, mais je l'ai vu à sec, remblayé ou même... disparut !
Il est néanmoins souvent en eau, d'un environnement changeant - arboré, dégagé et roulant, périurbain, fine bande roulante entre canal et rivière, chemin parfois approximatif et boueux, etc.
Pas ennuyeux, entrecoupé de petites écluses (2m70 de large seulement !!) flanquées de leur maisonnette très souvent habitée, passant parfois sur des ponts-canal (c'est à dire que le canal passe au dessus d'une rivière, vous connaissez probablement, moi pas, c'est charmant - et un coup à se foutre à l'eau si on fait pas gaffe).
Bref, un plat plaisir !
Le premier soir je ne fais qu'une trentaine de kilomètres. Peinant à trouver où me restaurer - je suis parti en "semi-lourd" : tente-matelas-duvet mais pas de popote-réchaud - je me fais indiquer un endroit par des locaux qui m'envoient faire 6 km de nationale en faux plat montant contre le vent entre chien et loup.
J'en suis quitte pour une bonne suée, et me retrouve dans un snack rock-berrichon tenu par le champion de france de lancer de tronc ! (sic)
Après un burger dans un pain feuilleté type croissant (re-sic) et une stout locale me voici repartant de nuit.
Après 200m je me rends compte avoir oublié mon téléphone, fait demi tour, repars et... averse.
Pas vue venir. La nuit, l'alcool, la fatigue.
Court et intense, 3 minutes, guère plus, me voici complètement trempé.
Je rejoins rapidement le canal et pose immédiatement ma tente sur la bande herbeuse.
L'autoroute proche - pas vue arriver non plus celle-ci - ne m'empêchera pas de dormir.
Jeudi :Foëcy-St Georges sur Cher 100 km
Comme je n'ai pas pris de carnet pour ce petit périple, et que ma mémoire déjà défaille, mon récit manquera de détails.
Toujours est-il que j'ai plus ou moins suivi le canal de Berry puis le Cher tout au long de cette journée, pédalant contre le vent à une allure d'escargot, et jouant au chat et à la souris avec les averses (au moins une demie douzaine dans la journée, dont une de grêle !).
Dans l'ensemble le trajet est agréable, assez varié comme décrit plus haut. Je ne croise quasiment aucune cyclote, mis à part un couraillon que j'entreprends de suivre quelques centaines de mètres avant de me rendre compte que je suis perdu et de m'arrêter faire le point et une cyclote jaune fluo que je dépasse tranquillement.
Certains passages sont en stabilisés, parfois l'on est sur la chaussé, ou du moins de petits bouts de bitume que personne ne parcours, et parfois c'est plus bucolique, un peu d'herbes, des nids de poule, de la boue et même un ou deux passage à gué.
Je suis content d'avoir des pneus type "gravel", avec des petits crampons, mais me rends compte que les deux sont craquelés (je les savais vieux, d'un âge indéterminé) et que l'arrière est lisse au niveau de la bande de roulement.
Je n'en prendrais la mesure que plus tard.
Certains passages sont étroits : il y en a peu, mais pas certain qu'une remorque d'enfant passe par exemple. Il faudrait alors faire un détour, qui parfois peut-être un peu long, mais rien de rédhibitoire.
A Vierzon je crois que le canal s'arrête - d'ailleurs peut-être y est il enterré ? - en tous les cas je le perds, et... je me perds !
Je vais bien trop au sud, prenant un petit affluant pour le Cher lui-même, et me retrouve à pédaler dans des collines douces. Ce n'est pas déplaisant, et je finis par retrouver le Cher, puis le canal de Berry un peu plus loin.
Entrant de manière improbable dans l'étrange office de tourisme d'un étonnant village médiéval je demande à tout hasard une carte du coin (j'ai imprimé de mauvais bouts de trajet sur des feuilles A4 qui finiront lavées par la pluie et illisible le lendemain - à ce sujet, quand D4 dit "sacoche pas étanche" ça veut dire VRAIMENT pas étanche DU TOUT. Ce n'est pas une allégation mensongère ) et la personne me propose deux cartes gratuites qui correspondent exactement à mon trajet de là jusqu'à ce que je rejoigne la Loire sur le retour, à une échelle parfaite pour la bicyclette !
C'est ce jour là aussi que je lâche mon petit APN sur le bitume qui devient irrémédiablement hors d'usage, d'où le peu de photos que je rapporte, prises avec mon téléphone qui plus est.
Finalement, le plus difficile, ce sont les pauses - j'entends les pauses culinaires, caféinées et éthyliques.
Il y a peu de cafés, peu de restaurants. J'ai rencontré des gens fort sympathiques, qui sont aux petits soins, font je penses vraiment "de leur mieux" et sortent une cuisine d'assemblage épouvantable à des prix parfois très excessifs !
Quand au carburant liquide... J'espérais une pause alcoolique à l'heure du thé dans le patelin au nom évocateur de "Bourré", mais rien d'ouvert ! Il me faudra pousser jusqu'à Montrichard, où je trouve une halte agréable mais une ville qui porte bien son nom, et je continuerais, fatigué, jusqu'à Saint-Georges sur Cher où un ancien camping désaffecté - mais encore entretenu : l'herbe est fraîchement coupée ! - m'accueillera pour la nuit en bord de Cher.
Ce sera à St Georges que je trouverai sans doute le restaurant le plus satisfaisant de mon périple, je ne sais pas si l'on peu faire de la réclame sur le forum, donc je ne le citerait pas, mais un lieu et des hôtes qui valent le détour.
Madame Météo me dit que le lendemain je ne pourrai échapper à la pluie. Je me couche en espérant plier ma tente avant le début des hostilités.
Vendredi matin : St Georges sur Cher-Tours 60km
Je me lève tôt - relativement, faut pas exagérer - et il ne pleut pas encore, mais avec l'humidité de bord de rivière ça revient au même pour la tente : pliée trempée.
Un café, puis deux, au même rade que la veille au soir et je file vers Chenonceau.
Ce sera le seul château auquel j'accorderais un peu d'attention - je ne suis pas très "châteaux de la Loire" - seul sur la rive gauche du Cher dans ce temps grisâtre.
Il commence à pleuvoir dès les premiers coups de pédale et ça ne s'arrêtera pas avant la nuit.
Je sais pouvoir être logé à Tours ce soir, reste à savoir comment je passerai la journée trempé, mais qu'importe, la perspective d'un lit chaud me fait oublier le froid et l'humidité pénétrante.
Ayant lu je ne sais où qu'il faut traverser la forêt d'Amboise et le nom d'Amboise évoquant moult choses en moi je décide de piquer au nord en quittant le Cher au niveau de Bléré pour rejoindre la Loire et faire un petit crochet par la patrie des Ambactes.
Bien mal m'en pris.
La forêt est quelconque, j'ai été mal reçu dans cette ville ultra touristique bourgeoise qui redoute l'arrivée des touristes en même temps qu'elle se plaint du mauvais temps qui retarde ladite arrivée, et je me retrouve à rallier Tours par "la Loire à Vélo", qui fait des circonvolutions et grimpe des côtes loin de la Loire pour passer devant un aquarium géant ou des caves de pinard...
Je croiserais alors moult cyclos et cyclotes, avec pas mal d'enfants, en charrette ou autonomes, mais guère le temps de discuter. Juste queqlques minutes avec un vieux cyclo sympathique qui remonte la Loire depuis l'estuaire avec un vélo assez lourd et bivouac tous les soirs ! La forme - mais le mauvais temps commençait à lui peser, ce que je comprends.
J'arrive à Tours avant 13h, tente ma chance auprès de mon hôtesse du soir qui repart juste au travail comme j'arrive, et je transforme allègrement son agréable maison en buanderie tandis que je bois la meilleure IPA du monde dans un bain chaud !
Je dors tout l'après midi, bois quelques canons le soir avec mon hôtesse et mon pote R. venu en train de Paris avant de les laisser sortir sous la pluie et de dormir encore de longues heures.
De Bourges à Tours 190 km de parcourus,11h25 de selle environ.
Y'a pas à dire, je suis rincé.
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- Un bel ouvrage proto-soviétique
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Re: Entre la Loire et le Cher, aller et retour
Super CR. Merci! J'attends la suite.
Original, le traitement des photos! Ca ajoute de la personnalité à ton récit.
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Angstrom
"Un cyclotouriste n’a pas de palmarès, il n’a que des souvenirs… » Jean Taboureau
Mon blog : Mon Expérience Vélo
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Re: Entre la Loire et le Cher, aller et retour
Joli parcours et chouette récit
Si si ici on peut laisser des noms et des adresses de lieux ou établissements notables
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Re: Entre la Loire et le Cher, aller et retour
Samedi : Tours-Couëtron au Perche 108 km
Départ tranquille ce samedi, après une bonne nuit. Je penses avoir le temps, je n'ai même pas 90 km à parcourir pour rejoindre mon objectif - salon de vins natures organisé par mon frère et sa bande- il devrait faire grand beau et chaud, et je pique plein nord, donc au pire vent de travers.
Et bien tout faux.
Déjà ça tire dans mon genoux droit, comme s'il était rouillé, grippé. C'est pas musculaire, ça faire plus inflammation, ou tendinite. Je remonte un peu ma selle et démarre mollo le long de la Loire, rive droite vers Vouvray et ses caves dans la roche. J'aurais de moins en moins mal au fur et à mesure de la journée, mais de plus en plus mal chaque matin.
Ensuite il ne fait pas beau. Certes il ne pleut plus, mais c'est gris, et froid. Et pour couronner le tout le vent a tourné et souffle désormais de Nord-Nord-Ouest, donc je l'ai pleine face ou un peu de travers.
La journée commence pourtant plutôt bien. Je décide de suivre sur plus de la moitié du trajet un tracé vélo qui relie Chartres à St Jacques de Compostelle, trace qui suit vaguement et se confond parfois avec le GR 655 ouest.
C'est bien indiqué - bien mieux que le canal de Berry, enfin, en même temps perdre un canal... hum, ha oui je l'ai perdu un moment ! - et c'est varié. Tantôt ce sont des lignes droites de fond de vallée empruntant le tracé d'un ancien chemin de fer, tantôt un peu de départementale, tantôt du sentier, etc.
Presque toujours le tracé passe par les villages, et donc les commerces, à l'inverse de la Loire à vélo qui en évite beaucoup et rend le ravitaillement notamment en eau parfois difficile (je n'ose imaginer l'été le long de la Loire, l'horreur).
Le tracé en Indre-et-Loire est bien agréable, relativement abrité du vent, et je commence à envisager la journée avec plaisir.
Puis arrive Château-Renault, petite ville sinistre (sinistrée ?) qui ouvre sur le nord ouest du Loir et Cher.
Déjà impossible de trouver un endroit correct où se sustenter. Je trouve une pizzeria kebab au tenancier sympathique, qui tourne à fond en ce samedi midi, pour un accueil agréable malgré le coup de feu mais un résultat culinaire mitigé. A noter le parking à vélo (je ne sais pas comment ça s'appelle) existant mais... posé dans la pente de telle manière qu'il est totalement impossible d'y mettre un vélo !
Ensuite commence la galère.
Une succession de plateaux agricoles sans végétation, en plein vent, entrecoupés de profonds ravins où coulent des ruisseaux.
Forte descente, raidart intense, plateau plein vent. Et ça toute l'après midi, en boucle. Ma moyenne tombe - je fais parfois des centaines de mètres à moins de 10 km en forçant comme un furieux- j'ai froid, je sens mes trapèzes et le haut du dos se tendre, pas un café, pas un seul pétain de café dans tous les villages traversés !
Arrivé vers Lavardin la route est coupée, ou alors je me plante encore, doit faire un détour par Montoire pour y trouver un pont totalement coupé à la circulation même vélocipédique mais un pont flottant a été mis en place en amont : ça c'est rigolo.
Je passe le pont, fonce vers les Roches l'Evêque - charmant village troglodyte - pour trouver la rue principale longeant le Loir coupée. Deux hautes grilles cadenassées bloquées entre la falaise et des murs.
Je repère néanmoins une trace partant ans un jardin clôt, réussi à m'y faufiler en poussant le vélo et débouche entre les deux grilles. Hélas, impossible de franchir la seconde.
Je fais demi tour, et me tape un long détour plein vent sur une départemental passante pour me retrouver longtemps après... du bon côté de ces grilles !
Au final, entre mes errements et les travaux divers, j'aurais pédalé 108 km en plus de 7h de selle ! Et tout de même un peu de dénivelé (924 m d+ selon les manifestants et 810 selon la police).
La fin de la journée n'a rien d'agréable, vu qu'il n'y a pas de pause possible je me crame pour arriver au plus vite et arrive vanné, mais heureux, juste à temps pour prendre une douche avant l'apéro - et les 24h de salon qui s'ensuivront, mais c'est une autre histoire qui n'a rien à voir avec la bicyclette.
A bientôt pour le récit du retour !
Départ tranquille ce samedi, après une bonne nuit. Je penses avoir le temps, je n'ai même pas 90 km à parcourir pour rejoindre mon objectif - salon de vins natures organisé par mon frère et sa bande- il devrait faire grand beau et chaud, et je pique plein nord, donc au pire vent de travers.
Et bien tout faux.
Déjà ça tire dans mon genoux droit, comme s'il était rouillé, grippé. C'est pas musculaire, ça faire plus inflammation, ou tendinite. Je remonte un peu ma selle et démarre mollo le long de la Loire, rive droite vers Vouvray et ses caves dans la roche. J'aurais de moins en moins mal au fur et à mesure de la journée, mais de plus en plus mal chaque matin.
Ensuite il ne fait pas beau. Certes il ne pleut plus, mais c'est gris, et froid. Et pour couronner le tout le vent a tourné et souffle désormais de Nord-Nord-Ouest, donc je l'ai pleine face ou un peu de travers.
La journée commence pourtant plutôt bien. Je décide de suivre sur plus de la moitié du trajet un tracé vélo qui relie Chartres à St Jacques de Compostelle, trace qui suit vaguement et se confond parfois avec le GR 655 ouest.
C'est bien indiqué - bien mieux que le canal de Berry, enfin, en même temps perdre un canal... hum, ha oui je l'ai perdu un moment ! - et c'est varié. Tantôt ce sont des lignes droites de fond de vallée empruntant le tracé d'un ancien chemin de fer, tantôt un peu de départementale, tantôt du sentier, etc.
Presque toujours le tracé passe par les villages, et donc les commerces, à l'inverse de la Loire à vélo qui en évite beaucoup et rend le ravitaillement notamment en eau parfois difficile (je n'ose imaginer l'été le long de la Loire, l'horreur).
Le tracé en Indre-et-Loire est bien agréable, relativement abrité du vent, et je commence à envisager la journée avec plaisir.
Puis arrive Château-Renault, petite ville sinistre (sinistrée ?) qui ouvre sur le nord ouest du Loir et Cher.
Déjà impossible de trouver un endroit correct où se sustenter. Je trouve une pizzeria kebab au tenancier sympathique, qui tourne à fond en ce samedi midi, pour un accueil agréable malgré le coup de feu mais un résultat culinaire mitigé. A noter le parking à vélo (je ne sais pas comment ça s'appelle) existant mais... posé dans la pente de telle manière qu'il est totalement impossible d'y mettre un vélo !
Ensuite commence la galère.
Une succession de plateaux agricoles sans végétation, en plein vent, entrecoupés de profonds ravins où coulent des ruisseaux.
Forte descente, raidart intense, plateau plein vent. Et ça toute l'après midi, en boucle. Ma moyenne tombe - je fais parfois des centaines de mètres à moins de 10 km en forçant comme un furieux- j'ai froid, je sens mes trapèzes et le haut du dos se tendre, pas un café, pas un seul pétain de café dans tous les villages traversés !
Arrivé vers Lavardin la route est coupée, ou alors je me plante encore, doit faire un détour par Montoire pour y trouver un pont totalement coupé à la circulation même vélocipédique mais un pont flottant a été mis en place en amont : ça c'est rigolo.
Je passe le pont, fonce vers les Roches l'Evêque - charmant village troglodyte - pour trouver la rue principale longeant le Loir coupée. Deux hautes grilles cadenassées bloquées entre la falaise et des murs.
Je repère néanmoins une trace partant ans un jardin clôt, réussi à m'y faufiler en poussant le vélo et débouche entre les deux grilles. Hélas, impossible de franchir la seconde.
Je fais demi tour, et me tape un long détour plein vent sur une départemental passante pour me retrouver longtemps après... du bon côté de ces grilles !
Au final, entre mes errements et les travaux divers, j'aurais pédalé 108 km en plus de 7h de selle ! Et tout de même un peu de dénivelé (924 m d+ selon les manifestants et 810 selon la police).
La fin de la journée n'a rien d'agréable, vu qu'il n'y a pas de pause possible je me crame pour arriver au plus vite et arrive vanné, mais heureux, juste à temps pour prendre une douche avant l'apéro - et les 24h de salon qui s'ensuivront, mais c'est une autre histoire qui n'a rien à voir avec la bicyclette.
A bientôt pour le récit du retour !
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Re: Entre la Loire et le Cher, aller et retour
Merci pour les commentaires
Pour les photos je trouve que ça donne un peu une idée de mon état d'esprit, et puis je pouvais pas faire de superbes vues éclatante avec mon mauvais téléphone...
Quand à l'endroit sympa de St Georges c'est "L'honorable cachette" . Ouvert 6 jours sur 7, dès le matin relativement tôt jusqu'à relativement tard le soir, et le patron tient le tabac du village d'à côté et vient bosser au bistrot à la pause méridienne et le soir après fermeture ! Ce sont des stakhanovistes mais tranquilles pourtant !
Pour les photos je trouve que ça donne un peu une idée de mon état d'esprit, et puis je pouvais pas faire de superbes vues éclatante avec mon mauvais téléphone...
Quand à l'endroit sympa de St Georges c'est "L'honorable cachette" . Ouvert 6 jours sur 7, dès le matin relativement tôt jusqu'à relativement tard le soir, et le patron tient le tabac du village d'à côté et vient bosser au bistrot à la pause méridienne et le soir après fermeture ! Ce sont des stakhanovistes mais tranquilles pourtant !
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Re: Entre la Loire et le Cher, aller et retour
De rien
Merci pour l'infoQuidam a écrit : ↑sam. 13 mai 2023 12:54 Quand à l'endroit sympa de St Georges c'est "L'honorable cachette" . Ouvert 6 jours sur 7, dès le matin relativement tôt jusqu'à relativement tard le soir, et le patron tient le tabac du village d'à côté et vient bosser au bistrot à la pause méridienne et le soir après fermeture ! Ce sont des stakhanovistes mais tranquilles pourtant !
Sympa tes CR