Après une bonne nuit dans le nouvel appart de mon pote, un splendide loft à la morvandelle, nous voilà repartis. On commence direct par un achat de croissants et un petit noir au Montana et ses patrons uniques en leur genre. Puis c'est la descente sur l'Yonne avant la remontée sur Arleuf, petite commune connue pour ses galvachers et par son mythique café-concert, Le Cornemuse, qui revit depuis quelques années, offrant des concerts de toutes sortes aux gens du coin, dans une ambiance qu'on a un peu de mal à imaginer mais, qui je vous l'assure, vaut des points. Si vous repartez en vélo le lendemain, ne prévoyez pas de repartir trop tôt.
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joann masuyer, sur Flickr
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De là nous attaquons l'ascension du point culminant de Saône et Loire (et de l'ancienne région Bourgogne), le Haut-Folin et ses 901 m. Rien de bien compliqué. Une ancienne station de ski alpin, la plus proche de Paris, s'y était établi dès les années 50. On n'y pratique plus guère aujourd'hui que les raquettes ou le ski de fond et pas tous les ans.
https://stationsfantomes.wordpress.com/ ... aut-folin/
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Après les petites péripéties contées par mes deux compères, j'attaque avec Maurice une descente prudente, la route vient d'être gravillonnée de frais et ma chute du mois de septembre a de nouveau entamé ma confiance (dommage, j'avais enregistré des progrès dans l'exercice de la descente), vers Glux, siège du
Centre Européen d'Archéologie de Bibracte. Profitons de la descente, parce que le gros morceau de ce périple nous attend. On commence à grimper tranquille jusqu'au col du Rebout d'où l'on quitte la D3 pour les âpres pourcentages du Mont Beuvray. L'ayant déjà grimpé, je sais à quoi m'attendre et il passer relativement bien. Mes deux compagnons sont déjà sur la route qui redescend et je leur suggère quand même d'aller admirer la vue au sommet.
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Puis nous reprenons notre chemin, prudemment car la route forestière qui descend sur Saint-Léger est piégeuse. Nous roulons maintenant sur des routes bocagères vallonnées comme je les aime et auxquelles je trouve des airs de campagne anglaise. Un petit arrêt à la Rochemillay pour prendre la panneau en photo.
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De petites routes bucoliques nous conduisent à Luzy où nous prenons un café au Morwan, le café associatif, très vivant en ce dimanche ensoleillé. La dynamique maire de Luzy oeuvre pour maintenir sa ville en vie dans un département qui souffre en multipliant les initiatives. Il est encore tôt pour manger et j'ai espoir de trouver pour nous restaurer à Saint-Honoré les Bains. Hélas, le village est moribond. Quand je pense que des habitants ont fait oeuvre de la pire propagande xénophobe pour refuser un centre d'accueil pour réfugiés (qui finalement fut accueilli à Luzy) sous prétexte que cela allait tuer la commune, je suis un peu irrité (d'autant que j'ai faim). Nous continuons la route qui devient moins accidentée dans une partie de la Nièvre que je connais moins bien. Nous longeons un peu le canal du nivernais jusqu'à Cercy la Tour.
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Peu après Cercy, nous faisons une petite pause pour avaler quelques friandises énergétiques préparées par Maurice. Des chevreuils s'ébattent dans le champs ce qui dissipe un peu ma mauvaise humeur du repas sauté (j'ai une pensée pour Daniel ici).
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A la Machine, pas de commerce ouvert et c'est finalement au musée de la Mine que j'obtiens mon dernier tampon pour valider la Nièvre. Il faudra que j'y revienne en famille à l'occasion. Decize est à portée de roues, nous y trouverons peut-être de quoi nous sustenter. Nous avisons la terrasse d'un bar, mais ils ne servent plus. Nous obtiendrons tout de même une glace. C'est mieux que rien. Les cyclos à sacoches sont nombreux sur cette ville du bord de Loire.
Il nous reste encore 50 km, il faut repartir, d'abord par un axe important pas des plus agréables (ferai-je un jour un diagonaliste?). C'est à peu près plat jusqu'à Riousse, dernière bosse du périple qui nous offre une jolie vue sur la vallée de la Loire. À Saint-Pierre le Moûtier, une superette est ouverte ! Raphael et moins faisons le plat de calories. Puis nous repartons pour Magny-Cours où Raphael nous quitte pour reprendre son train. Maurice et moi rentrons chez son ami. Après un repas bien mérité, nous voici au lit. Je dois partir tôt le lendemain pour prendre le train.