Salut les cyclos-cyclotes !
Voilà plus d'un mois et demi que je n'avais pu roulé, plongé dans les affres des travaux, déménagement, nettoyage et toujours boulot. M'en suis sorti avec un genoux douloureux.... quand je marche seulement ! Heureusement.
J'ai profité samedi d'un engagement bel-familial sous d'autres latitudes pour mettre Chamalow dans la voiture et je suis revenu hier dimanche en bici tandis que la voiture continuait sa route.
Comme je n'avais pas roulé, que j'avais mal au genoux, que ça faisait 15 ans que je n'avais fait plus de 40 km en une sortie, que tout de même le Cornas ça coupe les jambes et qu'ne plus je me suis réveillé tard au soleil (oublié le changement d'heure) j'ai triché et me suis fait porté jusqu'au col de Prémol, m'évitant ainsi une heure et demi de montée.
Néanmoins il en restait bien assez pour profiter de la journée : 72 km, 1300 m D+, et un seul col !
Départ donc guère matinal - 10h15 - du Col de Prémol, qui ouvre sur la Vallée de l'Oule puis le Rosannais et le Nyonsais au sud :
et sur le Diois au nord, pays charmant dont les divers cols permettent de passer vers le Buech, le Trièves, le Vercors, le Royans, etc.
Pour ma part ce sera le col de Menée qui donne sur le Trièves. Je préfère largement la beauté du col de Grimone mais hélas il retombe sur l'ancienne nationale 85 de Grenoble à Sisteron et il faut se fader des files de bagnoles et camions pendant quelques kilomètres et un second col.
La descente du col de Prémol est très agréable, peu de trafic, très roulant, pareil de Luc en Dios jusqu'à Châtillon (via la route de Menglon) jusqu'à ce que je croise une armada de voitures de sport (une bonne quinzaine), manquant de me percuter dans un virage aveugle où, pourtant à faible vitesse, elles n'arrivaient pas à suivre la courbe de la route et mordaient plus que largement sur ma partie de la chaussée. Je fais un écart pour ne pas finir là, mais dès le virage passé je tiens le haut du pavé dans la ligne droite en indiquant à ces messieurs la ligne discontinue qu'ils n'ont pas à dépasser sauf cas particulier. La dizaine de "muscle cars" restante, roulant à 40 à l'heure dans un vrombissement digne de Roissy aux heures de pointe, se range gentiment.
Bref, me voici arrivé à Châtillon où à lieu la foire d'automne, petite foire charmante sans une once de plastique, ce qui n'est pas le cas dans les foires par chez moi qui sont envahies de trucs en plastique de toute sorte. 20 mn pour me restaurer et traverser le village et voici :
Les 6 premiers kilomètres sont en fond de vallée puis enfin les choses sérieuses commencent :
Le temps est superbe, le trafic assez léger. Je croise quelques rares cyclos et cyclotes descendant, me fait doubler par un routard avant le début de la montée, et commence en profitant du paysage, devant :
ou derrière moi :
Je débute assez tranquillement les 5 premiers kilomètres, puis, voyant que je roule bien, envoie un peu plus sur les 5 suivants. Erreur. Le Menée est un col plutôt régulier, mais dont la pente augmente avec l'altitude, et les 5 derniers kilomètres sont de plus légèrement plus chaotiques : rien de bien difficile mais il faut partir tranquille et en garder un peu sous la pédale !
Passés les 1000 mètres la végétation crypto-méditerranéenne se matines de hêtraies-sapinière, donnant un étrange mélange de moyenne montagne.
Enfin on aperçoit, vaguement, le col :
Pas de photo au col, j'ai oublié, et puis le col de Menée c'est moche : un tunnel d'un côté, une vue bouchée de l'autre, aucun intérêt. Au final j'aurais gravi les 15 km en 1h20, c'est pas pire, mais peut mieux faire. Je m'accorde 20 mn pour me restaurer encore et m'étirer dans tous les sens avant de passer le tunnel et d'entamer la longue descente jusqu'au Bistrot de Clelles. Ce sont d'abord 5 km de petits virages tortueux avant d'entamer une longue descente très roulante. Et tout ça face au Mont Aiguille :
La suite est connue, du moins pour moi, je m'arrête boire un double ristrette au Bistrot, papote une bonne demie heure, repars en doublant deux jeunes sacochard.e.s dans la descente, et fini les 8 km de faux plat montant en mode contre la montre pour achever de m'achever et finir dignement au bar à 3m50 de ma porte :
Au final 4h de pédalage, pour une moyenne de 18 km/h, avec une heure et quart de pauses, certes, mais pas une courbature le lendemain, je suis plutôt content et rassuré : avec un vrai entraînement, je devrais être capable de dépasser facilement la barre des 100 km l'automne prochain, et peut-être même d'enchaîner plusieurs journées. Pas encore les 7 majeurs en vue, mais peut-être la Grande Draille en septembre, qui sait....
Vive la bici !