vaber a écrit : ↑ven. 24 mai 2019 10:04
Mon Bouclard me disait l'autre jour qu'il devenait difficile de commander du haut de gamme en frein à patin. Les configurations d'origine sont de plus en plus systématiquement avec disque.Il vend Orbéa et Lapierre. Il n'aime pas trop pour l'instant le freinage à disque en montagne. D'après son expérience et il fait pas semblant a vélo
, le freinage varie désagréablement lors des longues descentes de col.
A+ Phil
Disons que ça nécessite de bien comprendre les différences dans la manière de les utiliser. Entre mon Look avec jantes usinées équipé de freins de route Campa et ma randonneuse avec jantes alliage "classiques" + freins Mafac, je n'ai pas le même freinage et je dois adapter ma manière de descendre (c'est pour ça que je me traine en descente avec toi
car je n'ai jamais roulé avec mon Look avec toi).
Idem exemple de Christophe, avec ses cantis.
Je pense que ça serait la même chose avec des freins à disques. Ca ne veut pas forcément dire qu'ils ne sont pas sûrs. Plutôt qu'il faut en comprendre les limites et adapter son style de pilotage en descente en conséquence.
La demande de la plupart des clients s'oriente vers les freins à disques. Je ne pense pas que ce soit uniquement du marketing des fabricants. Ca ne veut pas non plus dire que ceux qui préfèrent les freins sur jantes ont tort ou son ringards (on en a discuté plusieurs fois sur le forum). C'est juste une tendance de fond.
Genesis, le fabricant anglais du Croix de Fer et Tour de Fer, a longtemps résisté à la tendance de passer aux axes traversants (ils trouvaient que ça n'apportait rien). Mais ce sont les clients qui le demandaient. Genesis a donc fini par en proposer (sans pour autant abandonner les axes attaches rapides classiques). Après tout, ils sont quand même là pour vendre des vélos!
Il faut admettre que ce n'est pas aussi simple que de dire: "les marchands imposent leurs standards pour faire plus de fric". Bien sûr que ça joue. Mais les clients portent une part de responsabilité dans des modes qui n'ont pas toujours de raisons très fondées de se développer. Les évolutions dans le cycles existent et s'il ne faut pas encourager celles qui n'apportent rien, il faut aussi savoir reconnaitre le point de bascule. Livrer des batailles perdues oeut occuper ceux qui n'ont pas d'autres choses à faire ou qui aiment croiser le fer, mais perso, ça ne m'intéresse pas plus que cela. Me battre au moment où ça peut changer le cours des choses, ok. M'enfermer dans un club de gens "qui ont raison", ça ne me branche pas. Je ne suis pas dans la même approche que la Confrérie qui s'affirme militante conservatrice (au sens propre). Ils définissent même leur manière de choisir leurs vélos et les composants d"éthique".
Je parle bien sûr pour l'achat de vélos neufs. Si je devais acheter un nouveau vélo, je ne choisirais pas uniquement sur la base de mes préférences d'aujourd'hui. Je prendrais en compte la pérennité de mes choix. Les freins à disques rentrent dans ce cadre. Pour un vélo d'occasion c'est différent.
Par contre, je respecte tout à fait ceux qui ont une approche différente et qui ne prennent en compte que ce qu'ils aiment, qui veulent un vélo parfaitement raccord avec leurs goûts. A condition qu'ils ne se plaignent pas qu'ils ne trouvent pas les pièces compatibles, ou trop chères, etc. Il faut assumer.