Tour opportuniste drômois :Des Baronnies aux contrefort du Vercors
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Tour opportuniste drômois :Des Baronnies aux contrefort du Vercors
La semaine dernière je déposais mon gamin chez son grand-père dans la Drôme et je devais l'y reprendre quelques jours plus tard.
Hors dans le même temps des amies fêtaient leurs anniversaires dans un autre coin de ce département moult fois traversé mais finallement très peu connu.
L'occasion était trop belle. J'ai embarqué mon chamalow, équipé en mode "été" - 3 bidons à l'avant - et me suis tracé un petit itinéraire par les chemins des écoliers pour l'aller en deux jours, et plus direct pour le retour post fête en une journée.
Une belle bambée, en semi-léger (pas de tente ni popote mais un saxophone...), pour au final plus de 200 km et 3700 md+ (ce que fait Emilpoe en une étape en ce moment mais bon, dans mon cas on parle bien de cyclo-tourisme, pas de cyclo-randonnée).
Première journée - 74.6 km - 1140m d+ - 4h30 de selle
Parti matin - pour mon rythme, c'est à dire un peu avant 7h - je pédale dans l'ombre. Je pensais ne garder cette ombre que dans les gorges - j'ai *froid* !! - mais de multiples petits sommets et tours et détours de la route me cacheront le soleil longtemps.
Comme la route s'élève, cela en devient agréable.
5 km en fond de vallée pour s'échauffer puis mon itinéraire ne fera quasiment que monter pendant les 15 km suivant vers Villeperdrix d'abord puis jusqu'au col de la Pertie et de Pré Guitard.
Je pensais trouver de quoi déjeuner à VIlleperdrix mais... non. Il n'y a rien, du moins d'ouvert, en tous les cas à cette heure là.
Je continue donc, à la fraîche, sans presque aucun véhicule à moteur, un vrai plaisir.
Passé un petit hameau sur un replas en fond de vallée :
je suis rattrapé par 2 cyclos dans un bon raidart innatendu à plus de 15%. Nous échangeons trois mots sympatiques mais je renonce rapidement à les suivre, peur de me crâmer. Je les rattrappe au col des Perties mais les laisse repartir dans la descente.
Fort belle descente, jolie vallée, qui oblique vers l'Est :
mais très vite je la quitte pour finir mon ascension vers le col de Pré Guittard où je suis accueilli par les cris d'un rapace trop loin pour être identifié. Drôle de col de pré d'altitude, un col large et doux.
Il est 9h10, j'ai roulé deux heures, fait à peine 21 km et en quelques sorte ma journée est terminée : les 53 km restants sont tout en descente !
Je rallie rapidement St Nazaire le Désert, Pradelle, Saint Benoit en Diois :
et c'est une vraie traversée du désert : quasiment aucun café, pas de boulangerie, heureusement une petite épicerie qui cuit de bonnes tartelettes et quiches, déjà marre du sucré, mais ça reste chiche et malgré la beauté du paysage je trace et me voici avant midi à Saillans, attablé devant une lager en terrasse.
J'aurai pu partir bien plus tard, me dis-je, mais qu'importe, je déjeune puis trouve une petite piste de cailloux qui m'éloigne de la circulation pour aller faire une bonne sieste à l'ombre.
Je repars après les heures chaudes pour la grosse dizaine de kilomètres qu'il me reste, rattrapant la "VéloDrôme" qui sur un court kilométrage devient une piste réservée longeant la voie ferrée toujours en activité.
J'arrive à Aouste vers 17h et rejoint un ami, S., travaillant sur son chantier avant d'aller chercher ses gamins au centre aéré et aller boire quelques mousses accompagnées de frites à la guinguette.
Première journée facile, avec très peu de véhicules - du moins jusqu'à l'arrivée dans la vallée de la Drôme - et de beaux paysages, un plaisir !
Hors dans le même temps des amies fêtaient leurs anniversaires dans un autre coin de ce département moult fois traversé mais finallement très peu connu.
L'occasion était trop belle. J'ai embarqué mon chamalow, équipé en mode "été" - 3 bidons à l'avant - et me suis tracé un petit itinéraire par les chemins des écoliers pour l'aller en deux jours, et plus direct pour le retour post fête en une journée.
Une belle bambée, en semi-léger (pas de tente ni popote mais un saxophone...), pour au final plus de 200 km et 3700 md+ (ce que fait Emilpoe en une étape en ce moment mais bon, dans mon cas on parle bien de cyclo-tourisme, pas de cyclo-randonnée).
Première journée - 74.6 km - 1140m d+ - 4h30 de selle
Parti matin - pour mon rythme, c'est à dire un peu avant 7h - je pédale dans l'ombre. Je pensais ne garder cette ombre que dans les gorges - j'ai *froid* !! - mais de multiples petits sommets et tours et détours de la route me cacheront le soleil longtemps.
Comme la route s'élève, cela en devient agréable.
5 km en fond de vallée pour s'échauffer puis mon itinéraire ne fera quasiment que monter pendant les 15 km suivant vers Villeperdrix d'abord puis jusqu'au col de la Pertie et de Pré Guitard.
Je pensais trouver de quoi déjeuner à VIlleperdrix mais... non. Il n'y a rien, du moins d'ouvert, en tous les cas à cette heure là.
Je continue donc, à la fraîche, sans presque aucun véhicule à moteur, un vrai plaisir.
Passé un petit hameau sur un replas en fond de vallée :
je suis rattrapé par 2 cyclos dans un bon raidart innatendu à plus de 15%. Nous échangeons trois mots sympatiques mais je renonce rapidement à les suivre, peur de me crâmer. Je les rattrappe au col des Perties mais les laisse repartir dans la descente.
Fort belle descente, jolie vallée, qui oblique vers l'Est :
mais très vite je la quitte pour finir mon ascension vers le col de Pré Guittard où je suis accueilli par les cris d'un rapace trop loin pour être identifié. Drôle de col de pré d'altitude, un col large et doux.
Il est 9h10, j'ai roulé deux heures, fait à peine 21 km et en quelques sorte ma journée est terminée : les 53 km restants sont tout en descente !
Je rallie rapidement St Nazaire le Désert, Pradelle, Saint Benoit en Diois :
et c'est une vraie traversée du désert : quasiment aucun café, pas de boulangerie, heureusement une petite épicerie qui cuit de bonnes tartelettes et quiches, déjà marre du sucré, mais ça reste chiche et malgré la beauté du paysage je trace et me voici avant midi à Saillans, attablé devant une lager en terrasse.
J'aurai pu partir bien plus tard, me dis-je, mais qu'importe, je déjeune puis trouve une petite piste de cailloux qui m'éloigne de la circulation pour aller faire une bonne sieste à l'ombre.
Je repars après les heures chaudes pour la grosse dizaine de kilomètres qu'il me reste, rattrapant la "VéloDrôme" qui sur un court kilométrage devient une piste réservée longeant la voie ferrée toujours en activité.
J'arrive à Aouste vers 17h et rejoint un ami, S., travaillant sur son chantier avant d'aller chercher ses gamins au centre aéré et aller boire quelques mousses accompagnées de frites à la guinguette.
Première journée facile, avec très peu de véhicules - du moins jusqu'à l'arrivée dans la vallée de la Drôme - et de beaux paysages, un plaisir !
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Re: Tour opportuniste drômois :Des Baronnies aux contrefort du Vercors
Seconde journée - 62 km - 1230m d+ - 4h de selle
Belle nuit réparatrice sur un bon canapé lit, et me voici debout dès 8h : c'est qu'il faut emmener les enfants au centre de loisir. Pour ma part je ne suis pas pressé : j'ai une petite journée - mais il est vrai une longue soirée une fois arrivé.
Mon camarade S. ne semblant pas pressé de reprendre son chantier nous discutons longuement en buvant moult cafés avant que je me décide à faire le plein à la boulangerie.
Premiers coups de pédale vers 10h30.
Il fait déjà chaud, et si la journée commence de manière identique - 5 km de plat en remontant la vallée de la Sye - la suite sera un peu différente, plus casse-patte malgré un col principal au nom évocateur : le col de Bacchus. Parfait pour la fête en perspective.
Très vite une première montée de 5 km qui fini sur des pentes à plus de 11% a raison de mon enthousiasme : je modère mon allure, même courte, cette étape devrait bien me fatiguer.
A Cobone je choisi de changer de vallée, pour rejoindre celle de la Gervanne et découvrir ce fameux col de Bacchus et celui des Limouches dans la continuité.
Et là... je reçois une bouffée d'effluves chaudes et méditérannéennes, qui m'évoquent aussitôt l'italie - la Ligurie, ou la Toscane - et son lot de souvenirs, puis s'étiolent, et disparaissent, et me laisse dérouté, pantelant, tel un jeune pubère après son premier baiser.
Transporté, mes jambes tournent toutes seules et je me retrouve à un petit col entre les 2 vallées, magnifique, qui donne envie de venir vieillir là.
Je continue néanmoins jusqu'à Suze où je me sustente d'une énOOOrme part de pizza tirée de ma sacoche.
Puis descente vers Beaufort sur Gervanne et début de l'ascension.
Aujourd'hui je croiserai un peu plus de cyclo - ou plutôt, me ferai dépassé par plusieurs cyclos, dont un ado couraillon bombardier et un ancien qui me fait la politesse de me dire que "c'est déjà difficile pour [lui] alors avec des sacoches bravo" tout en me dépassant à vive allure.
Pour ma part je ne doublerai qu'un couple de sacochards allemands bien chargés, qui craignent l'orage de montagne. "Demain", leur dis-je. Et pas qu'en montagne.
Arrive Plan de Baix, impressionante forteresse probablement calcaire qui domine une vaste dépression.
Le Vercors se rapproche, la Drôme provençale s'éloigne. Fini les champs de lavande, quoique, il en reste parfois, et puis ce n'est pas vraiment encore la montagne.
Etonnant col que ce Bacchus, finalement assez doux, planté au milieu de prairie d'altitudes, dont une altisurface.
Je me pause à l'ombre une fois de plus pour siester et lire, j'ai oublier de mentionner, pour la première fois, Albert Londres. Et devinez quoi : Les forçats de la route, bien entendu.
J'adore sa verve journalistique, ses images claires et parlantes, son analyse pertinente. Et le Tour 1924 ! On dirait presque identiquement le tracé du Tour randonneur de Emilpoe !
Ce n'est qu'un petit opuscule, rapidement lu, dont je recommande la lecture !
Trève de babillage. Il est temps de reprendre la route. J'espère encore trouver un café quelque part mais non : pas un seul de toute cette journée, même à la Vacherie, où se trouvent néanmoins des toilettes publiques propres et en état de marche ainsi qu'un robinet extérieur à hauteur, j'entends à hauteur de poitrinne, pas à 20 cm du sol, et c'est bien agréable.
J'hésite à pousser jusqu'à Léoncel, mais finallement je choisi de finir au plus vite.
J'emprunte la route du Col des Limouches, joliment jalonné de panneaux indicateurs en béton moulé.
Une fois au col c'est la bascule vers la plate vallée du Rhône.
Je reste accroché aux coteaux tant que je peux, et joue donc aux petites montagnes russes, avant de définitivement entrer dans la pleine et rejoindre mes amis vers 17h. La tireuse a été branchée, la bière est fraîche.
Belle nuit réparatrice sur un bon canapé lit, et me voici debout dès 8h : c'est qu'il faut emmener les enfants au centre de loisir. Pour ma part je ne suis pas pressé : j'ai une petite journée - mais il est vrai une longue soirée une fois arrivé.
Mon camarade S. ne semblant pas pressé de reprendre son chantier nous discutons longuement en buvant moult cafés avant que je me décide à faire le plein à la boulangerie.
Premiers coups de pédale vers 10h30.
Il fait déjà chaud, et si la journée commence de manière identique - 5 km de plat en remontant la vallée de la Sye - la suite sera un peu différente, plus casse-patte malgré un col principal au nom évocateur : le col de Bacchus. Parfait pour la fête en perspective.
Très vite une première montée de 5 km qui fini sur des pentes à plus de 11% a raison de mon enthousiasme : je modère mon allure, même courte, cette étape devrait bien me fatiguer.
A Cobone je choisi de changer de vallée, pour rejoindre celle de la Gervanne et découvrir ce fameux col de Bacchus et celui des Limouches dans la continuité.
Et là... je reçois une bouffée d'effluves chaudes et méditérannéennes, qui m'évoquent aussitôt l'italie - la Ligurie, ou la Toscane - et son lot de souvenirs, puis s'étiolent, et disparaissent, et me laisse dérouté, pantelant, tel un jeune pubère après son premier baiser.
Transporté, mes jambes tournent toutes seules et je me retrouve à un petit col entre les 2 vallées, magnifique, qui donne envie de venir vieillir là.
Je continue néanmoins jusqu'à Suze où je me sustente d'une énOOOrme part de pizza tirée de ma sacoche.
Puis descente vers Beaufort sur Gervanne et début de l'ascension.
Aujourd'hui je croiserai un peu plus de cyclo - ou plutôt, me ferai dépassé par plusieurs cyclos, dont un ado couraillon bombardier et un ancien qui me fait la politesse de me dire que "c'est déjà difficile pour [lui] alors avec des sacoches bravo" tout en me dépassant à vive allure.
Pour ma part je ne doublerai qu'un couple de sacochards allemands bien chargés, qui craignent l'orage de montagne. "Demain", leur dis-je. Et pas qu'en montagne.
Arrive Plan de Baix, impressionante forteresse probablement calcaire qui domine une vaste dépression.
Le Vercors se rapproche, la Drôme provençale s'éloigne. Fini les champs de lavande, quoique, il en reste parfois, et puis ce n'est pas vraiment encore la montagne.
Etonnant col que ce Bacchus, finalement assez doux, planté au milieu de prairie d'altitudes, dont une altisurface.
Je me pause à l'ombre une fois de plus pour siester et lire, j'ai oublier de mentionner, pour la première fois, Albert Londres. Et devinez quoi : Les forçats de la route, bien entendu.
J'adore sa verve journalistique, ses images claires et parlantes, son analyse pertinente. Et le Tour 1924 ! On dirait presque identiquement le tracé du Tour randonneur de Emilpoe !
Ce n'est qu'un petit opuscule, rapidement lu, dont je recommande la lecture !
Trève de babillage. Il est temps de reprendre la route. J'espère encore trouver un café quelque part mais non : pas un seul de toute cette journée, même à la Vacherie, où se trouvent néanmoins des toilettes publiques propres et en état de marche ainsi qu'un robinet extérieur à hauteur, j'entends à hauteur de poitrinne, pas à 20 cm du sol, et c'est bien agréable.
J'hésite à pousser jusqu'à Léoncel, mais finallement je choisi de finir au plus vite.
J'emprunte la route du Col des Limouches, joliment jalonné de panneaux indicateurs en béton moulé.
Une fois au col c'est la bascule vers la plate vallée du Rhône.
Je reste accroché aux coteaux tant que je peux, et joue donc aux petites montagnes russes, avant de définitivement entrer dans la pleine et rejoindre mes amis vers 17h. La tireuse a été branchée, la bière est fraîche.
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Re: Tour opportuniste drômois :Des Baronnies aux contrefort du Vercors
Superbe récit, illustré d'une manière personnelle qui complète parfaitement le texte. Merci !!
Clin d'œil sur le titre car en effet, nous partageons ce plaisir de saisir les opportunités.
Ton tour me rappelle ceux que nous avons fait dans cette région, mais en automne. Je ne sais pas si tu avais lu mes récits par ici. Je suis agréablement surpris de le rendre compte en te lisant qu'avec un peu de chance, on peut y aller même en été.
A St Nazaire le Désert il y des possibilités de ravitaillement bien sympathiques.
As-tu un tracé de ta bambée ?
A+
Angstrom
"Un cyclotouriste n’a pas de palmarès, il n’a que des souvenirs… » Jean Taboureau
Mon blog : Mon Expérience Vélo
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Re: Tour opportuniste drômois :Des Baronnies aux contrefort du Vercors
Pas plus que les tracés illisible que je poste
Je vois que vous faites un tracé "interactif" qui a l'air plus intéressant... faut que je me plonge là dedans. Visu GPX, c'est ça ?
Sinon non, je n'ai pas lu tes récits, mais je vais chercher de ce pas !
Et oui, à mon grand étonnement c'était très tranquille sur les routes, du moins les petites, mais elles sont nombreuses.
Certes, il faut supporter la chaleur, sans être caniculaire il faisait très chaud et l'ombre n'était pas toujours au rendez-vous.
Mais les fontaines régulières, donc pas de soucis.
Je vois que vous faites un tracé "interactif" qui a l'air plus intéressant... faut que je me plonge là dedans. Visu GPX, c'est ça ?
Sinon non, je n'ai pas lu tes récits, mais je vais chercher de ce pas !
Et oui, à mon grand étonnement c'était très tranquille sur les routes, du moins les petites, mais elles sont nombreuses.
Certes, il faut supporter la chaleur, sans être caniculaire il faisait très chaud et l'ombre n'était pas toujours au rendez-vous.
Mais les fontaines régulières, donc pas de soucis.
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Re: Tour opportuniste drômois :Des Baronnies aux contrefort du Vercors
Troisième journée - 74.6 km - 1330m d+ - 4h50 de selle
Et donc la veille, samedi, "journée de repos", et orage. On a cru l'éviter, cet orage qui a dévasté le nord de la Drôme et couché moult noyers, mais il est bien arrivé, et il est resté. Près de 2 heures de pluies et de tonnerre.
Pour autant il n'a pas tant refroidi l'atmosphère.
Départ le dimanche un peu avant 10h, le soleil est déjà haut et chaud. Je suis assez frais malgré deux nuits courtes et relativement mauvaises.
Je croiserai bien des cycliste durant cette journée : c'est dimanche !
Cap au sud, laissant le Rhone à main droite et les contreforts du Vercors à main gauche.
Route de côteaux, coulées de pierrasse et bouillasse un peu partout.
A Vaunavey j'avise une piste qui pique droit au sud, indiquée "Route de Crest". J'imagine que c'est l'ancienne voie vers Crest et je tente. Bien m'en pris, la piste est belle et à plusieurs moments à nouveau revêtue.
J'arrive à Crest par le haut, n'ai pas envie de long détours, me perds, et me retrouve en haut d'un immense escalier. Et bien... je porte mon vélo, voilà tout !
Pas le plus agréable, et il n'eut pas fallu qu'il fût plus chargé mais ça le fait.
Arrêt boulange dans cette étrange ville de Crest, notes de Jazz qui percent de divers endroits - le festival débutte ce jour - et me voilà en direction de la forêt de Saou.
Je décide de passer par le pas de Lauzens, qui est l'entrée du synclinal de Saou que je découvre.
Mais je le quitte presque aussitôt par le bien nommé "Pertuis", trou dans la muraille de l'anticlinal, et là je vois sur ma carte que la D70, que je suivais, me permet de continuer vers ma direction sans avoir à passer par Saou. Certes, la petite route blanche semble devenir "piste forestière" sur quelques dizaines (centaines ?) de mètres, mais vue ma carte, j'imagine plutôt une ancienne route en mauvaise état.
Quelle n'est donc pas ma surprise lorsque je me retrouve sur un petit sentier de terre étroit. Je me dis que c'est une facétie du chemin - je suis en parallèle de la route, de l'autre côté d'un cours d'eau - et que je retrouverai bientôt les reliefs de l'ancienne route.
Hé bien... cette ancienne route s'avère une piste caillouteuse.
Si dans les montées j'arrive à pédaler - en ripant tant est plus - je descends pieds à terre pour la plupart des passages.
Enfin, perdu dans cet enfer calcaire je me trouve sur des dalles de pierre mais j'entrevois plus loin une piste qui paraît plus orthodoxe.
Je retrouve alors la vallée du Roubion, à la route tellement propre qu'on dirait que le Tour vient d'y passer - mais probablement plutpôt pour le confort des milliers de touristes Hollandais qui hantent ces routes : plus de la moitié des véhicules, nombreux, arbore la plaque jaune.
Jolie vallée au demeurant, je m'arrête boire un bon café au Magasin Général de Bourdeaux, y fini mon livre et reprends la route du col de la Sausse.
Je lézardes, parce que c'est joli et que je ne suis pas pressé, et parce qu'il fait chaud et que je commence à être cuit.
Le col s'ouvre sur une petite vallée presque fermée en aval par les gorges de Trente Pas. C'est peut-être un des plus beaux endroits de la région, mais je ne mettrai pas de photo pour ne pas y attirer trop de monde !
Suis une belle descente vers et dans les gorges, jusqu'à Saint Ferreol Trente Pas.
Dernière difficulté - non répetoriée ! - du jour vers le village de Eyrolles, que je redoute vu la fatigue. Je grimpe donc lentement ces lacets bien pentus, dans les odeurs de pins, et ça passe.
Je bascule alors vers la vallée de l'Eygues, dans une belle descente sur une petite route, et je me rends compte que mes freins sont vraiment détendus - les manettes ne sont pas adaptées au V-brake, la course est trop courte, et donc l'usure des patins ne peut être compensé par la tension du câble : il faut vraiment "resserrer" l'étrier à la clef.
Hors une voiture arrive en face, à très faible allure, et relativement serrée de son côté - merci à la conductrice ! - mais mon vélo ne s'arrête pas et l'espace livre est vraiment limite. Ne voulant pas percuter la voiture qui fait de son mieux je m'apprête à un saut dans les champs d'olivier, en espérant ne pas me blesser mais... ça passe ! De justesse, vraiment, et je me traite d'imbécile de n'avoir pas pris le temps de resserer mes freins alors que je vois depuis un moment qu'il me faut agir...
Derniers kilomètres sans encombre sur la "nationnale" le long de l'Eygues et me voici de retour à mon point de départ.
Un joli tour qui m'a permis de découvrir des endroits que je frôle et dont j'entends parler depuis des années sans jamais avoir pris le temps de les découvrir.
De belles routes finallement assez peu fréquentées (à part les grands axes) même en plein été dans une zone très toursistique.
Et donc la veille, samedi, "journée de repos", et orage. On a cru l'éviter, cet orage qui a dévasté le nord de la Drôme et couché moult noyers, mais il est bien arrivé, et il est resté. Près de 2 heures de pluies et de tonnerre.
Pour autant il n'a pas tant refroidi l'atmosphère.
Départ le dimanche un peu avant 10h, le soleil est déjà haut et chaud. Je suis assez frais malgré deux nuits courtes et relativement mauvaises.
Je croiserai bien des cycliste durant cette journée : c'est dimanche !
Cap au sud, laissant le Rhone à main droite et les contreforts du Vercors à main gauche.
Route de côteaux, coulées de pierrasse et bouillasse un peu partout.
A Vaunavey j'avise une piste qui pique droit au sud, indiquée "Route de Crest". J'imagine que c'est l'ancienne voie vers Crest et je tente. Bien m'en pris, la piste est belle et à plusieurs moments à nouveau revêtue.
J'arrive à Crest par le haut, n'ai pas envie de long détours, me perds, et me retrouve en haut d'un immense escalier. Et bien... je porte mon vélo, voilà tout !
Pas le plus agréable, et il n'eut pas fallu qu'il fût plus chargé mais ça le fait.
Arrêt boulange dans cette étrange ville de Crest, notes de Jazz qui percent de divers endroits - le festival débutte ce jour - et me voilà en direction de la forêt de Saou.
Je décide de passer par le pas de Lauzens, qui est l'entrée du synclinal de Saou que je découvre.
Mais je le quitte presque aussitôt par le bien nommé "Pertuis", trou dans la muraille de l'anticlinal, et là je vois sur ma carte que la D70, que je suivais, me permet de continuer vers ma direction sans avoir à passer par Saou. Certes, la petite route blanche semble devenir "piste forestière" sur quelques dizaines (centaines ?) de mètres, mais vue ma carte, j'imagine plutôt une ancienne route en mauvaise état.
Quelle n'est donc pas ma surprise lorsque je me retrouve sur un petit sentier de terre étroit. Je me dis que c'est une facétie du chemin - je suis en parallèle de la route, de l'autre côté d'un cours d'eau - et que je retrouverai bientôt les reliefs de l'ancienne route.
Hé bien... cette ancienne route s'avère une piste caillouteuse.
Si dans les montées j'arrive à pédaler - en ripant tant est plus - je descends pieds à terre pour la plupart des passages.
Enfin, perdu dans cet enfer calcaire je me trouve sur des dalles de pierre mais j'entrevois plus loin une piste qui paraît plus orthodoxe.
Je retrouve alors la vallée du Roubion, à la route tellement propre qu'on dirait que le Tour vient d'y passer - mais probablement plutpôt pour le confort des milliers de touristes Hollandais qui hantent ces routes : plus de la moitié des véhicules, nombreux, arbore la plaque jaune.
Jolie vallée au demeurant, je m'arrête boire un bon café au Magasin Général de Bourdeaux, y fini mon livre et reprends la route du col de la Sausse.
Je lézardes, parce que c'est joli et que je ne suis pas pressé, et parce qu'il fait chaud et que je commence à être cuit.
Le col s'ouvre sur une petite vallée presque fermée en aval par les gorges de Trente Pas. C'est peut-être un des plus beaux endroits de la région, mais je ne mettrai pas de photo pour ne pas y attirer trop de monde !
Suis une belle descente vers et dans les gorges, jusqu'à Saint Ferreol Trente Pas.
Dernière difficulté - non répetoriée ! - du jour vers le village de Eyrolles, que je redoute vu la fatigue. Je grimpe donc lentement ces lacets bien pentus, dans les odeurs de pins, et ça passe.
Je bascule alors vers la vallée de l'Eygues, dans une belle descente sur une petite route, et je me rends compte que mes freins sont vraiment détendus - les manettes ne sont pas adaptées au V-brake, la course est trop courte, et donc l'usure des patins ne peut être compensé par la tension du câble : il faut vraiment "resserrer" l'étrier à la clef.
Hors une voiture arrive en face, à très faible allure, et relativement serrée de son côté - merci à la conductrice ! - mais mon vélo ne s'arrête pas et l'espace livre est vraiment limite. Ne voulant pas percuter la voiture qui fait de son mieux je m'apprête à un saut dans les champs d'olivier, en espérant ne pas me blesser mais... ça passe ! De justesse, vraiment, et je me traite d'imbécile de n'avoir pas pris le temps de resserer mes freins alors que je vois depuis un moment qu'il me faut agir...
Derniers kilomètres sans encombre sur la "nationnale" le long de l'Eygues et me voici de retour à mon point de départ.
Un joli tour qui m'a permis de découvrir des endroits que je frôle et dont j'entends parler depuis des années sans jamais avoir pris le temps de les découvrir.
De belles routes finallement assez peu fréquentées (à part les grands axes) même en plein été dans une zone très toursistique.
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Re: Tour opportuniste drômois :Des Baronnies aux contrefort du Vercors
et voici les 3 jours à la suite (je débute avec visugpx)
On voit que visuGPX donne moins de dénivelé que Komoot, à moins que sur l'un ou l'autre je me sois planté ?
On voit que visuGPX donne moins de dénivelé que Komoot, à moins que sur l'un ou l'autre je me sois planté ?
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Re: Tour opportuniste drômois :Des Baronnies aux contrefort du Vercors
Merci! Tu t'en sors bien!
C'est un sujet sans fin. Chaque outil applique sa recette pour retraiter les données altimétriques, ce qui est indispensable. A l'usage, je pense que les paramètres standard de VisuGPX sont les plus proches du réél. Aucun n peut donner le "vrai réel" puisque la problématique est celle des fractals*. A partir de quelle hauteur, doit-on considérer qu'une bosse ou une aspérité compte comme dénivelé?On voit que visuGPX donne moins de dénivelé que Komoot, à moins que sur l'un ou l'autre je me sois planté ?
* Le pourtour de la France n'a pas de longueur exacte. En effet, doit-on considérer que la côte est la limité eau/terre et que chaque crique, chaque anse et même chaque rocher compte?
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Angstrom
"Un cyclotouriste n’a pas de palmarès, il n’a que des souvenirs… » Jean Taboureau
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Re: Tour opportuniste drômois :Des Baronnies aux contrefort du Vercors
En voici déjà un (le premier).
Cyclotourisme dans la Drôme en automne.
Pour le second, je me rends compte que je n'en ai pas fait de récit. Voici la trace.
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"Un cyclotouriste n’a pas de palmarès, il n’a que des souvenirs… » Jean Taboureau
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Re: Tour opportuniste drômois :Des Baronnies aux contrefort du Vercors
Ha oui, plus long tour celui ci ! En quatre jours si j'en crois les couleurs du tracé ?
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Re: Tour opportuniste drômois :Des Baronnies aux contrefort du Vercors
Oui. 4 jours superbes.
Je ferai un petit CR à l'occasion.
Mais entre nos 2 boucles et la tienne (ton "huit"), il y a pas mal de points communs. Nous n'avons pas roulé au Nord de la Drôme, par contre.
Mais dans l'ensemble on est passé à pas mal de lieux où tu es passé. Belle trouvaille que la sortie du synclinal de Saou par le chemin!
On a bien aimé la route après Villeperdrix (où nous avons logé au gîte d'étape). Warmshowers à Bouvières et à côté de Saint Nazaire le Désert, tous 2 très sympas (hollandais pour les premiers, belges pour les seconds).
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Re: Tour opportuniste drômois :Des Baronnies aux contrefort du Vercors
Je ne savais pas qu'on pouvait aussi mettre les photos sur le parcours dans Visugpx. Il faut que je me penche là-dessus
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James Ruffier
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