Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?
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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?
Après ce premier BRM 200 qui m'avait laissé avec les genoux qui grincent pendant quelques jours, j'avoue que je n'étais pas très serein sur la suite du programme...
J'ai donc préparé une sortie à faire pendant mes congés, la semaine dernière.
J'avais plusieurs options : une virée de Rosporden à Kerlouan, via la pointe de Penmarc'h pour faire les 200 km minimum, une virée qui suive en plus le littoral dans la presqu'île de Crozon pour atteindre 400 km au bout... et aussi une reconnaissance des étapes 8 et 7 du PBP en plus d'un trajet de liaison vers et depuis Brest.
Le choix de l'un ou l'autre des itinéraires se faisant au dernier moment en fonction des contraintes familiales et météorologiques.
C'est finalement la dernière option que j'ai suivie : Trajet vers Brest, suivi de l'étape 8 du PBP d'août prochain par Pleyben et jusqu'à Carhais, puis suivi de l'étape 7 par Landerneau et retour à la maison pour un total de 245 km.
N'étant pas très loin de Brest pour les vacances, j'ai profité de l'une des deux journées agréables (températures pas trop fraîches et vent nul) pour aller voir à quelle sauce les cyclos vont être mangés cet été.
Connaissant le coin, je savais qu'il faudrait avoir atteint Pleyben pour se dire que la moitié du PBP était faite. En 2019, c'est une fois basculé en haut du Roc'h Tredudon (point culminant de la randonnée PBP) que j'étais passé en mode "retour". Cette année, c'est Pleyben, voire Carhaix qui marquera ce point fatidique où l'on se dit qu'on en a plus derrière soi que devant.
Cette balade a été l'occasion de confirmer cette impression.
Commençons par le commencement. Avant de tourner entre Brest et Carhaix, il me faut rejoindre Brest. Autant c'est facile en voiture, autant je dois cogiter un peu pour ne pas faire trop de kilomètres et privilégier les petites routes peu passantes, car certaines routes blanches sur la carte sont plutôt coupe-gorges pour des cyclistes.
Le réveil sonne un peu tôt. 4h du matin, quelle idée pour les vacances ! Je peaufine le guidage sur le GPS en sirotant un grand bol de chocolat chaud. J'emmagasine un peu de chaleur car je sais que les températures sont fraîches dehors.
A 5h05, c'est parti ! les lumières sont allumées, les sacoches (guidon + selle) sont chargées, le cycliste est motivé !
Je passe évidemment par la grooosse montée à 2 km de chez mes parents. Ca permet de se réchauffer tout de suite, malgré le brouillard nocturne. Je ne vois rien du paysage, mais ce sont des coins que je connais déjà bien.
Je savoure une jolie descente qui m'amène dans la vallée de l'Aber Wrac'h. Comble ! Je suis obligé de freiner car la visibilité est faible et je crains un peu de verglas à cause des températures. J'ai horreur de freiner en descente !
Surtout, quand il faut jouer du dérailleur juste après pour grimper et sortir de la vallée.
J'arrive sans encombre à Plouvien où je bifurque vers l'Est sans qu'aucune lueur matinale ne se manifeste encore : je veux contourner Plabennec car j'imagine approcher des horaires où les gens normaux se réveillent. En fait, je serai déjà plus loin et dans l'agglomération de Brest à 6h30. Je ne serai donc pas trop embêté par les flux des travailleurs.
J'aperçois juste un avion qui vient de s'envoler avant que je n'arrive au niveau de l'aéroport. Peut-être que j'en verrai un atterrir quand je repasserai ce soir au retour ?
Je point au contrôle de Brest à 6h50.
C'est mon point de référence pour la première partie de la balade qui va suivre.
On grimpe fort pour rallier la place de Strasbourg, qui nous permet ensuite de glisser vers la rade de Brest en roue libre, avant d'enjamber l'Elorn sur le pont Albert Louppe (visibilité nulle à cause du brouillard). J'y croise quelques cyclistes qui partent au boulot, moi je ne suis qu'au début d'une balade qui va me prendre toute la journée. Peut-être seront-ils revenus chez eux avant moi ?
Ensuite, on attaque le plat de résistance de PBP 2023 : ça monte et ça descend continuellement sur quasiment 90 km ! On monte la colline, on redescend jusqu'à la rade de Brest - Daoulas-, on remonte la colline, on redescend - Hopital-Camfrout-, on remonte, on redescend -Le Faou-... Les villages sont très charmants et je me fixe l'objectif de boire un café bien chaud à Pont de Buis.
Peine perdue ! Les devantures sont fermées, les cafetiers sont en vacances ! Il me faut donc continuer jusqu'à Pleyben, 11 km plus loin !
Autant dire que je savoure ce café et ces croissants, au pied du célèbre enclos paroissial !
Le brouillard s'est dissipé sur ma route, en restant accroché sur la rade de Brest. Mais les températures plafonnent à 2°quand j'arrive à Pleyben... Avec quelques endroits à 0°... Je pense qu'en Août prochain, ça devrait être un peu plus chaud !
Il faut se faire un peu violence pour repartir et mes dents claquent lorsque je remonte sur le vélo, mais cela ne dure pas très longtemps car le relief m'aide à me réchauffer.
J'ai donc préparé une sortie à faire pendant mes congés, la semaine dernière.
J'avais plusieurs options : une virée de Rosporden à Kerlouan, via la pointe de Penmarc'h pour faire les 200 km minimum, une virée qui suive en plus le littoral dans la presqu'île de Crozon pour atteindre 400 km au bout... et aussi une reconnaissance des étapes 8 et 7 du PBP en plus d'un trajet de liaison vers et depuis Brest.
Le choix de l'un ou l'autre des itinéraires se faisant au dernier moment en fonction des contraintes familiales et météorologiques.
C'est finalement la dernière option que j'ai suivie : Trajet vers Brest, suivi de l'étape 8 du PBP d'août prochain par Pleyben et jusqu'à Carhais, puis suivi de l'étape 7 par Landerneau et retour à la maison pour un total de 245 km.
N'étant pas très loin de Brest pour les vacances, j'ai profité de l'une des deux journées agréables (températures pas trop fraîches et vent nul) pour aller voir à quelle sauce les cyclos vont être mangés cet été.
Connaissant le coin, je savais qu'il faudrait avoir atteint Pleyben pour se dire que la moitié du PBP était faite. En 2019, c'est une fois basculé en haut du Roc'h Tredudon (point culminant de la randonnée PBP) que j'étais passé en mode "retour". Cette année, c'est Pleyben, voire Carhaix qui marquera ce point fatidique où l'on se dit qu'on en a plus derrière soi que devant.
Cette balade a été l'occasion de confirmer cette impression.
Commençons par le commencement. Avant de tourner entre Brest et Carhaix, il me faut rejoindre Brest. Autant c'est facile en voiture, autant je dois cogiter un peu pour ne pas faire trop de kilomètres et privilégier les petites routes peu passantes, car certaines routes blanches sur la carte sont plutôt coupe-gorges pour des cyclistes.
Le réveil sonne un peu tôt. 4h du matin, quelle idée pour les vacances ! Je peaufine le guidage sur le GPS en sirotant un grand bol de chocolat chaud. J'emmagasine un peu de chaleur car je sais que les températures sont fraîches dehors.
A 5h05, c'est parti ! les lumières sont allumées, les sacoches (guidon + selle) sont chargées, le cycliste est motivé !
Je passe évidemment par la grooosse montée à 2 km de chez mes parents. Ca permet de se réchauffer tout de suite, malgré le brouillard nocturne. Je ne vois rien du paysage, mais ce sont des coins que je connais déjà bien.
Je savoure une jolie descente qui m'amène dans la vallée de l'Aber Wrac'h. Comble ! Je suis obligé de freiner car la visibilité est faible et je crains un peu de verglas à cause des températures. J'ai horreur de freiner en descente !
Surtout, quand il faut jouer du dérailleur juste après pour grimper et sortir de la vallée.
J'arrive sans encombre à Plouvien où je bifurque vers l'Est sans qu'aucune lueur matinale ne se manifeste encore : je veux contourner Plabennec car j'imagine approcher des horaires où les gens normaux se réveillent. En fait, je serai déjà plus loin et dans l'agglomération de Brest à 6h30. Je ne serai donc pas trop embêté par les flux des travailleurs.
J'aperçois juste un avion qui vient de s'envoler avant que je n'arrive au niveau de l'aéroport. Peut-être que j'en verrai un atterrir quand je repasserai ce soir au retour ?
Je point au contrôle de Brest à 6h50.
C'est mon point de référence pour la première partie de la balade qui va suivre.
On grimpe fort pour rallier la place de Strasbourg, qui nous permet ensuite de glisser vers la rade de Brest en roue libre, avant d'enjamber l'Elorn sur le pont Albert Louppe (visibilité nulle à cause du brouillard). J'y croise quelques cyclistes qui partent au boulot, moi je ne suis qu'au début d'une balade qui va me prendre toute la journée. Peut-être seront-ils revenus chez eux avant moi ?
Ensuite, on attaque le plat de résistance de PBP 2023 : ça monte et ça descend continuellement sur quasiment 90 km ! On monte la colline, on redescend jusqu'à la rade de Brest - Daoulas-, on remonte la colline, on redescend - Hopital-Camfrout-, on remonte, on redescend -Le Faou-... Les villages sont très charmants et je me fixe l'objectif de boire un café bien chaud à Pont de Buis.
Peine perdue ! Les devantures sont fermées, les cafetiers sont en vacances ! Il me faut donc continuer jusqu'à Pleyben, 11 km plus loin !
Autant dire que je savoure ce café et ces croissants, au pied du célèbre enclos paroissial !
Le brouillard s'est dissipé sur ma route, en restant accroché sur la rade de Brest. Mais les températures plafonnent à 2°quand j'arrive à Pleyben... Avec quelques endroits à 0°... Je pense qu'en Août prochain, ça devrait être un peu plus chaud !
Il faut se faire un peu violence pour repartir et mes dents claquent lorsque je remonte sur le vélo, mais cela ne dure pas très longtemps car le relief m'aide à me réchauffer.
Dernière modification par EgaregEtKristell le mar. 28 févr. 2023 12:22, modifié 4 fois.
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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?
Salut,
Euhh ça peut quelques fois être utile
"En équilibre au milieu des fous..." Patrick Plaine
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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?
Ces coins me rappellent de très bons souvenirs de jeunesse. Merci
« Les pistes cyclables ne sont pas établies pour nous rendre service mais pour débarrasser les automobilistes de notre présence… Ce serait un calvaire de faire 200, voire 100 km dessus »
James Ruffier
https://2rouescommedesailes.blogspot.com/
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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?
Ah ! La Bretagne n'est pas plate... Ca n'arrête pas de monter et de descendre !
Le Cloître-Pleyben, Plonevez-du-Faou... Ca redescend vers Landeleau et Pont Trifin où l'Hyères rejoint l'Aulnes dans un méandre.
Ensuite, on remonte vers Carhaix par Cleden-Poher, où je m'accorde une petite pause pour déguster les deux croissants que j'avais pris en plus à Pleyben. Les températures sont plus acceptables puisqu'on atteint les 7 ou 8°.
Quand je finis d'engloutir mon deuxième croissant, un groupe de cyclos déboule à bonne vitesse. Mince ! J'aurais pu profiter de l'aspiration !
Tant pis ! Je remballe mes affaires tranquillement quand un second groupe arrive... Celui-là, je pourrais peut-être le rattraper ?
Et c'est finalement avec le 3ème groupe que je repars. Je sens qu'ils vont tous vers Carhaix, ça m'arrange ! Je prends le rythme dans la montée, mais dès que la route descend, je dois freiner et ça repart plus fort quand ça monte. Aïe ! Ca va me casser mon rythme...
Je décide donc de laisser le groupe à son allure et d'aller à la mienne, surtout dans les descentes. Je suis à peine à la moitié de ma balade, ce n'est pas la peine de me cramer ; surtout qu'il n'y a pas de vent, donc le gain du groupe est moindre. Je les abandonne donc dans la descente, mais ils me rattraperont et me doubleront une fois rentrés dans Carhaix.
Pause photo au futur contrôle de Carhaix : Il est 12h25. J'ai donc parcouru cette 8ème étape du PBP en 5h35 pour 93 km ; je suis dans les délais. Ouf ! Je me mets alors en quête d'un troquet pour le déjeuner et je jette mon dévolu sur une boulangerie-pâtisserie-salon de thé qui me permettra de manger assis et au chaud.
J'ai pris la formule complète sandwich + chips + brownie avec boisson, mais je ne consommerai que le sandwich et la boisson sur place. Le reste est gardé pour la suite de la balade, me permettant d'alterner sucré et salé.
Je repars donc sur la trace, en suivant cette fois l'étape 7 du PBP. Je passerai par Huelgoat, le Roc'h Tredudon, Sizun, Landerneau... Je connais plus la route, pour l'avoir déjà empruntée au moins sur PBP 2019.
C'est dur de se motiver pour repartir : il fait bon près du radiateur et dehors, le thermomètre reste à 9°. Il faut attendre de retraverser l'Hyères pour que la route remonte et me réchauffe.
L'itinéraire monte jusqu'à Poullaouen, puis redescend vers Locmaria-Berrien. C'est le point bas, avant 20 km de montée. On part de 118m pour monter jusqu'en haut des Monts d'Arrée (mon compteur m'indiquera 391m, mais en vrai ça ne dépasse pas 351m sur la route - 384m pour le Roc'h Trevezel-).
Quand ça monte, je prends mon mal en patience et j'essaie de garder un rythme régulier. Je ne monte pas vite, mais je monte. Ca me laisse le temps de regarder le paysage. La route serpente dans les bois, les rochers de granit de Huelgoat se cachent sous la mousse, mais le feuillage est absent l'hiver et permet de les apercevoir. En Août, le paysage sera sûrement différent ; ça évite la lassitude ! Je fais une pause au soleil avant de m'embarquer sur la grosse route D764. Je déguste mon paquet de chips pendant qu'un groupe en profite pour me doubler. Je repars derrière eux, mais ils me sèmeront dans les 8 km de montée qu'il reste et je ne les verrai plus avant même d'arriver au point culminant.
La vue sur le lac de Brennilis est toujours aussi splendide. Les incendies de cet été ont laissé des traces encore visibles, la végétation est moins dense que d'habitude, seuls quelques arbres rescapés semblent isolés parmi les fougères sèches. Espérons que le printemps permettra à une flore plus jeune de reprendre le dessus.
L'antenne télé du Roc'h Tredudon domine toujours. Je prends le temps d'une pause photo avant de dévaler la descente. 17 km de descente me permettent de faire remonter un peu la vitesse moyenne ! Je savoure et je ne freine pas ! L'énergie chèrement acquise ne se gaspille pas !
Je dépasse donc Sizun en évitant Commana. En contournant La Martyre, il faut jouer du dérailleur à nouveau, avant de replonger vers Landerneau en roue libre sur une route assez humide.
Les gouttelettes qui m'ont fait remettre ma veste ont été plus nombreuses par ici. Heureusement que je n'ai pas pédalé trop vite !
Lors de la traversée de Landerneau, je tergiverse un peu pour choisir le café où je m'arrêterais... J'approche du panneau de sortie et avise un dernier bistro qui fera bien mon affaire. Ouf ! Me voilà au chaud, même si dehors les températures tournent autour de 10° c'est plus agréable. Surtout qu'un petit courant d'air semble suivre la vallée de l'Elorn et me freine un peu dans ma progression.
Je sors mon brownie de mon sac pour une pause goûter qui durera bien 20 minutes.
Bon... Il est 17h, ce serait pas mal de penser à rentrer à la maison.
Me revoilà donc sur mon vélo, debout sur les pédales pour avaler mètre par mètre la montée qui me fait sortir de Landerneau. Une erreur de suivi me fait rester sur la grand'route qui monte tout droit, au lieu de bifurquer vers une route qui monte plus calmement... Je me maudis intérieurement et je maudis extérieurement les conducteurs peu respectueux des distances de sécurité alors que la largeur de la route permet de doubler au large.
J'arrive quand même sans encombre à Guipavas et je bifurque à droite pour rentrer à la maison. Je repasse au niveau de l'aéroport juste quand un avion s'apprête à décoller.
Je continue ensuite sur les petites routes, un peu plus fréquentées à cette heure de sortie du boulot (~18h) et je me fais doubler par un vélomobile.
Plabennec, Plouvien et me revoilà sur la route empruntée le matin dans la nuit et le brouillard. Il fait encore jour et je peux mieux profiter du paysage.
La longue montée du matin devient descente savoureuse... mais la longue descente devient loonngguuue montée, évidemment !
Je rebranche mes lumières lorsque la luminosité baisse trop et je dois m'arrêter à nouveau pour changer de batterie pour mon phare avant. Je suis tout en haut de la grande montée qui m'a réveillé ce matin : à partir de là, c'est en roue libre jusqu'à la mer !
Arrivé à bon port, je range tout mon matériel, je profite d'une bonne douche chaude et je savoure les crêpes du mardi gras avant une bonne nuit de sommeil !
En résumé, une balade de 245 km bouclée en 14h. Je ne compte pas les croix, calvaires et chapelles croisés sur le chemin. Les paysages sont variés et bien agréables, le vent n'a été présent qu'en toute dernière partie, ce qui est rare dans la région.
Que du bon ! Maintenant, il reste une petite angoisse : les escaliers sont un peu durs à monter ce soir... Comment font réagir mes genoux ? Dans quel état seront-ils demain ?
En fait, après une journée de récupération, il n'y paraît plus. OUF ! Cette fois-ci, j'ai pédalé en sandales, avec une semelle plutôt fine par rapport à d'autres chaussures. Faisant fi de l'élégance, j'avais tout de même enfilé une paire de chaussettes à cause des températures fraîches et cela semble bien être la bonne combinaison pour ne pas avoir mal aux genoux.
Maintenant, on va regarder pour un BRM 300 (voire le 400 directement[/]).
Le Cloître-Pleyben, Plonevez-du-Faou... Ca redescend vers Landeleau et Pont Trifin où l'Hyères rejoint l'Aulnes dans un méandre.
Ensuite, on remonte vers Carhaix par Cleden-Poher, où je m'accorde une petite pause pour déguster les deux croissants que j'avais pris en plus à Pleyben. Les températures sont plus acceptables puisqu'on atteint les 7 ou 8°.
Quand je finis d'engloutir mon deuxième croissant, un groupe de cyclos déboule à bonne vitesse. Mince ! J'aurais pu profiter de l'aspiration !
Tant pis ! Je remballe mes affaires tranquillement quand un second groupe arrive... Celui-là, je pourrais peut-être le rattraper ?
Et c'est finalement avec le 3ème groupe que je repars. Je sens qu'ils vont tous vers Carhaix, ça m'arrange ! Je prends le rythme dans la montée, mais dès que la route descend, je dois freiner et ça repart plus fort quand ça monte. Aïe ! Ca va me casser mon rythme...
Je décide donc de laisser le groupe à son allure et d'aller à la mienne, surtout dans les descentes. Je suis à peine à la moitié de ma balade, ce n'est pas la peine de me cramer ; surtout qu'il n'y a pas de vent, donc le gain du groupe est moindre. Je les abandonne donc dans la descente, mais ils me rattraperont et me doubleront une fois rentrés dans Carhaix.
Pause photo au futur contrôle de Carhaix : Il est 12h25. J'ai donc parcouru cette 8ème étape du PBP en 5h35 pour 93 km ; je suis dans les délais. Ouf ! Je me mets alors en quête d'un troquet pour le déjeuner et je jette mon dévolu sur une boulangerie-pâtisserie-salon de thé qui me permettra de manger assis et au chaud.
J'ai pris la formule complète sandwich + chips + brownie avec boisson, mais je ne consommerai que le sandwich et la boisson sur place. Le reste est gardé pour la suite de la balade, me permettant d'alterner sucré et salé.
Je repars donc sur la trace, en suivant cette fois l'étape 7 du PBP. Je passerai par Huelgoat, le Roc'h Tredudon, Sizun, Landerneau... Je connais plus la route, pour l'avoir déjà empruntée au moins sur PBP 2019.
C'est dur de se motiver pour repartir : il fait bon près du radiateur et dehors, le thermomètre reste à 9°. Il faut attendre de retraverser l'Hyères pour que la route remonte et me réchauffe.
L'itinéraire monte jusqu'à Poullaouen, puis redescend vers Locmaria-Berrien. C'est le point bas, avant 20 km de montée. On part de 118m pour monter jusqu'en haut des Monts d'Arrée (mon compteur m'indiquera 391m, mais en vrai ça ne dépasse pas 351m sur la route - 384m pour le Roc'h Trevezel-).
Quand ça monte, je prends mon mal en patience et j'essaie de garder un rythme régulier. Je ne monte pas vite, mais je monte. Ca me laisse le temps de regarder le paysage. La route serpente dans les bois, les rochers de granit de Huelgoat se cachent sous la mousse, mais le feuillage est absent l'hiver et permet de les apercevoir. En Août, le paysage sera sûrement différent ; ça évite la lassitude ! Je fais une pause au soleil avant de m'embarquer sur la grosse route D764. Je déguste mon paquet de chips pendant qu'un groupe en profite pour me doubler. Je repars derrière eux, mais ils me sèmeront dans les 8 km de montée qu'il reste et je ne les verrai plus avant même d'arriver au point culminant.
La vue sur le lac de Brennilis est toujours aussi splendide. Les incendies de cet été ont laissé des traces encore visibles, la végétation est moins dense que d'habitude, seuls quelques arbres rescapés semblent isolés parmi les fougères sèches. Espérons que le printemps permettra à une flore plus jeune de reprendre le dessus.
L'antenne télé du Roc'h Tredudon domine toujours. Je prends le temps d'une pause photo avant de dévaler la descente. 17 km de descente me permettent de faire remonter un peu la vitesse moyenne ! Je savoure et je ne freine pas ! L'énergie chèrement acquise ne se gaspille pas !
Je dépasse donc Sizun en évitant Commana. En contournant La Martyre, il faut jouer du dérailleur à nouveau, avant de replonger vers Landerneau en roue libre sur une route assez humide.
Les gouttelettes qui m'ont fait remettre ma veste ont été plus nombreuses par ici. Heureusement que je n'ai pas pédalé trop vite !
Lors de la traversée de Landerneau, je tergiverse un peu pour choisir le café où je m'arrêterais... J'approche du panneau de sortie et avise un dernier bistro qui fera bien mon affaire. Ouf ! Me voilà au chaud, même si dehors les températures tournent autour de 10° c'est plus agréable. Surtout qu'un petit courant d'air semble suivre la vallée de l'Elorn et me freine un peu dans ma progression.
Je sors mon brownie de mon sac pour une pause goûter qui durera bien 20 minutes.
Bon... Il est 17h, ce serait pas mal de penser à rentrer à la maison.
Me revoilà donc sur mon vélo, debout sur les pédales pour avaler mètre par mètre la montée qui me fait sortir de Landerneau. Une erreur de suivi me fait rester sur la grand'route qui monte tout droit, au lieu de bifurquer vers une route qui monte plus calmement... Je me maudis intérieurement et je maudis extérieurement les conducteurs peu respectueux des distances de sécurité alors que la largeur de la route permet de doubler au large.
J'arrive quand même sans encombre à Guipavas et je bifurque à droite pour rentrer à la maison. Je repasse au niveau de l'aéroport juste quand un avion s'apprête à décoller.
Je continue ensuite sur les petites routes, un peu plus fréquentées à cette heure de sortie du boulot (~18h) et je me fais doubler par un vélomobile.
Plabennec, Plouvien et me revoilà sur la route empruntée le matin dans la nuit et le brouillard. Il fait encore jour et je peux mieux profiter du paysage.
La longue montée du matin devient descente savoureuse... mais la longue descente devient loonngguuue montée, évidemment !
Je rebranche mes lumières lorsque la luminosité baisse trop et je dois m'arrêter à nouveau pour changer de batterie pour mon phare avant. Je suis tout en haut de la grande montée qui m'a réveillé ce matin : à partir de là, c'est en roue libre jusqu'à la mer !
Arrivé à bon port, je range tout mon matériel, je profite d'une bonne douche chaude et je savoure les crêpes du mardi gras avant une bonne nuit de sommeil !
En résumé, une balade de 245 km bouclée en 14h. Je ne compte pas les croix, calvaires et chapelles croisés sur le chemin. Les paysages sont variés et bien agréables, le vent n'a été présent qu'en toute dernière partie, ce qui est rare dans la région.
Que du bon ! Maintenant, il reste une petite angoisse : les escaliers sont un peu durs à monter ce soir... Comment font réagir mes genoux ? Dans quel état seront-ils demain ?
En fait, après une journée de récupération, il n'y paraît plus. OUF ! Cette fois-ci, j'ai pédalé en sandales, avec une semelle plutôt fine par rapport à d'autres chaussures. Faisant fi de l'élégance, j'avais tout de même enfilé une paire de chaussettes à cause des températures fraîches et cela semble bien être la bonne combinaison pour ne pas avoir mal aux genoux.
Maintenant, on va regarder pour un BRM 300 (voire le 400 directement[/]).
Dernière modification par EgaregEtKristell le mar. 28 févr. 2023 12:20, modifié 1 fois.
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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?
Eh eh sacré "balade"
T'es passé à dix bornes de chez moi
Et je confirme c'est jamais plat par ici
T'es passé à dix bornes de chez moi
Et je confirme c'est jamais plat par ici
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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?
Pour moi, le pire est de trouver une descente en pleine grimpée de col : tu mesures alors la denivellation qu'il va falloir se farcir une nouvelle fois !EgaregEtKristell a écrit : ↑lun. 27 févr. 2023 16:19 .....Comble ! Je suis obligé de freiner car la visibilité est faible et je crains un peu de verglas à cause des températures. J'ai horreur de freiner en descente !
Surtout, quand il faut jouer du dérailleur juste après...
Bravo pour cette belle motivation. On va suivre ce programme de près.
Sans cap, tous les vents sont contraires....
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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?
Le Col de Combe Blanche qui offre une alternative bucolique à celui de la Faucille fait ce genre de surprise depuis Vesancy.CYCLOHC a écrit : ↑mer. 1 mars 2023 14:32
Pour moi, le pire est de trouver une descente en pleine grimpée de col : tu mesures alors la denivellation qu'il va falloir se farcir une nouvelle fois !
Bravo pour cette belle motivation. On va suivre ce programme de près.
« Les pistes cyclables ne sont pas établies pour nous rendre service mais pour débarrasser les automobilistes de notre présence… Ce serait un calvaire de faire 200, voire 100 km dessus »
James Ruffier
https://2rouescommedesailes.blogspot.com/
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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?
Dans le même genre d'aventure j'avais accompagné un groupe lors d'un "Love Tour" sur l'étape Miribel/Crest.masu39 a écrit : ↑mer. 1 mars 2023 15:22Le Col de Combe Blanche qui offre une alternative bucolique à celui de la Faucille fait ce genre de surprise depuis Vesancy.CYCLOHC a écrit : ↑mer. 1 mars 2023 14:32
Pour moi, le pire est de trouver une descente en pleine grimpée de col : tu mesures alors la denivellation qu'il va falloir se farcir une nouvelle fois !
Bravo pour cette belle motivation. On va suivre ce programme de près.
Après le col de la Machine (26) nous avons attaqué le col de la Bataille. En tant que local après un rapide coup d'oeil à la carte Chimelin sans chausser les lunettes comme nous allions passer de 1100m (bif des 4 routes) à environ 1300m sur 12km j'ai conforté les membres du groupe qui s'étaient fait essorer par le col de la Machine (avec prélavage au col de Romeyere) en leurs disant que nous allions rouler sur la ligne de crête et que nous allions avoir 200m de dénivelé en 12km.
Ci-après le profil du col... Je me suis rattrapé en faisant le photographe au col.
RoueLibre
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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?
Je réfléchis à faire un BRM 300 la semaine prochaine. Ce serait le "Cap ou pas Cap" autour du Cotentin :
Mais ça me fait penser que j'ai oublié de vous parler du 400 bouclé mi-mars. Donc je vais essayer de vous en faire un compte-rendu fidèle.
Mais ça me fait penser que j'ai oublié de vous parler du 400 bouclé mi-mars. Donc je vais essayer de vous en faire un compte-rendu fidèle.
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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?
Salut,
ChouetteEgaregEtKristell a écrit : ↑jeu. 13 avr. 2023 15:19 Mais ça me fait penser que j'ai oublié de vous parler du 400 bouclé mi-mars. Donc je vais essayer de vous en faire un compte-rendu fidèle.
"En équilibre au milieu des fous..." Patrick Plaine
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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?
Aïe, aïe, aïe...
Les aléas des agendas font que je n'ai pas pu beaucoup rouler... Exit donc ce BRM 300 que je prévoyais autour du Cotentin.
Mi-mars, j'ai néanmoins eu l'occasion de boucler un BRM 400 sous un format un peu particulier : ce n'était pas une boucle comme d'habitude, mais une randonnée sous forme d'aller simple entre Montebourg dans la Manche et Andrésy en région parisienne.
J'ai roulé en compagnie de Stéphane, co-organisateur de ce BRM. L'idée est de proposer des brevets en ligne entre Paris et la province (ou l'inverse).
N'ayant pas beaucoup de disponibilités pendant les week-ends, nous avons choisi de rouler du mercredi après-midi au jeudi soir.
Départ à 13h30 de la gare de Valognes, nous passons par Montebourg à 13h50. Top départ !
Nous sommes tous les deux adeptes des départs matinaux, surtout pour le 400, mais nous nous sommes calés sur l'organisation prévue le 6 mai, avec un départ à 14h.
La première partie est bien connue, à force de rouler sur les brevets de Montebourg, en particulier le 400 qui suit les batailles de Normandie en 1944. Il y a pas mal de lieux emblématiques liés au débarquement de juin 1944 et aux combats qui ont suivi. Le passage de Bénouville à Saint Pierre sur Dives me fait jouer à domicile, ce qui n'est pas forcément facile à gérer lorsque l'on passe à 20 minutes d'une bonne douche chaude, d'un bon lit moelleux alors que l'on entame la nuit sur le vélo.
Nous savons que la nuit sera longue... (~3h de plus qu'en mai) surtout quand on l'entame avec 70 km avec le vent en plein dans le nez. Nous profitons donc d'un lavoir à Vimoutiers pour faire un arrêt de 3h de sommeil. Choix judicieux car les montées qui suivent auraient été plus compliquées à gérer sans ce repos.
Les montées et les descentes s'enchaînent, nous réchauffant et nous permettant de profiter du paysage boisé dans les descentes ; nous ne comptons pas le nombre de rivières et cours d'eau traversés.
A Broglie, nous nous offrons une pause au chaud dans un café pour un chocolat chaud qui efface la nuit, mais il faudra attendre encore 20 km pour trouver une boulangerie ouverte. Flan ? Croissant ? J'opte pour un sandwich jambon crudités dont j'entame tout de suite une bonne moitié en profitant du soleil.
Je glisse les 2 croissants et le restant du sandwich dans ma sacoche lorsque nous repartons de Beaumont le Roger. Je finirai mon sandwich à Gaillon, avant d'atteindre la Seine qui sera le fil rouge de la suite de la balade, avec, toujours, ce vent de face...
On passe dans de jolis coins agréables et on constate que l'on se rapproche de plus en plus de Paris : urbanisme, circulation automobile...
Nous arrivons à Andrésy après avoir dévalé la célèbre côte de Chanteloup les Vignes.
Transilien vers Saint Lazare, train vers Caen, pédalage vers la maison, douche et dodo !
La météo était plutôt favorable pour nous : pas de pluie et même un grand soleil le jeudi, températures douces voire chaudes en cette mi-mars, le minimum est forcément descendu au lever du soleil en fond de vallée mais nous avions l'équipement adéquat.
Par contre, le vent n'a été favorable que sur quelques kilomètres, dans le nez tout le reste du parcours, en particulier sur les parties plates et dégagées et le long de la Seine.
Partis à 13h30 de la gare de Valognes, nous passons Montebourg à 13h50 et nous sommes arrivés à 15h50 à Andrésy, soit 26h pour le parcours officiel (avec un délai max à 27h).
La trace a été légèrement modifiée suite à cette reconnaissance pour prendre en compte les différents sens interdits, les voies vertes qui sont bien roulables et facilitent la progression et autres modifications des lieux.
Les aléas des agendas font que je n'ai pas pu beaucoup rouler... Exit donc ce BRM 300 que je prévoyais autour du Cotentin.
Mi-mars, j'ai néanmoins eu l'occasion de boucler un BRM 400 sous un format un peu particulier : ce n'était pas une boucle comme d'habitude, mais une randonnée sous forme d'aller simple entre Montebourg dans la Manche et Andrésy en région parisienne.
J'ai roulé en compagnie de Stéphane, co-organisateur de ce BRM. L'idée est de proposer des brevets en ligne entre Paris et la province (ou l'inverse).
N'ayant pas beaucoup de disponibilités pendant les week-ends, nous avons choisi de rouler du mercredi après-midi au jeudi soir.
Départ à 13h30 de la gare de Valognes, nous passons par Montebourg à 13h50. Top départ !
Nous sommes tous les deux adeptes des départs matinaux, surtout pour le 400, mais nous nous sommes calés sur l'organisation prévue le 6 mai, avec un départ à 14h.
La première partie est bien connue, à force de rouler sur les brevets de Montebourg, en particulier le 400 qui suit les batailles de Normandie en 1944. Il y a pas mal de lieux emblématiques liés au débarquement de juin 1944 et aux combats qui ont suivi. Le passage de Bénouville à Saint Pierre sur Dives me fait jouer à domicile, ce qui n'est pas forcément facile à gérer lorsque l'on passe à 20 minutes d'une bonne douche chaude, d'un bon lit moelleux alors que l'on entame la nuit sur le vélo.
Nous savons que la nuit sera longue... (~3h de plus qu'en mai) surtout quand on l'entame avec 70 km avec le vent en plein dans le nez. Nous profitons donc d'un lavoir à Vimoutiers pour faire un arrêt de 3h de sommeil. Choix judicieux car les montées qui suivent auraient été plus compliquées à gérer sans ce repos.
Les montées et les descentes s'enchaînent, nous réchauffant et nous permettant de profiter du paysage boisé dans les descentes ; nous ne comptons pas le nombre de rivières et cours d'eau traversés.
A Broglie, nous nous offrons une pause au chaud dans un café pour un chocolat chaud qui efface la nuit, mais il faudra attendre encore 20 km pour trouver une boulangerie ouverte. Flan ? Croissant ? J'opte pour un sandwich jambon crudités dont j'entame tout de suite une bonne moitié en profitant du soleil.
Je glisse les 2 croissants et le restant du sandwich dans ma sacoche lorsque nous repartons de Beaumont le Roger. Je finirai mon sandwich à Gaillon, avant d'atteindre la Seine qui sera le fil rouge de la suite de la balade, avec, toujours, ce vent de face...
On passe dans de jolis coins agréables et on constate que l'on se rapproche de plus en plus de Paris : urbanisme, circulation automobile...
Nous arrivons à Andrésy après avoir dévalé la célèbre côte de Chanteloup les Vignes.
Transilien vers Saint Lazare, train vers Caen, pédalage vers la maison, douche et dodo !
La météo était plutôt favorable pour nous : pas de pluie et même un grand soleil le jeudi, températures douces voire chaudes en cette mi-mars, le minimum est forcément descendu au lever du soleil en fond de vallée mais nous avions l'équipement adéquat.
Par contre, le vent n'a été favorable que sur quelques kilomètres, dans le nez tout le reste du parcours, en particulier sur les parties plates et dégagées et le long de la Seine.
Partis à 13h30 de la gare de Valognes, nous passons Montebourg à 13h50 et nous sommes arrivés à 15h50 à Andrésy, soit 26h pour le parcours officiel (avec un délai max à 27h).
La trace a été légèrement modifiée suite à cette reconnaissance pour prendre en compte les différents sens interdits, les voies vertes qui sont bien roulables et facilitent la progression et autres modifications des lieux.
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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?
Nous voilà déjà mi mai et je n'ai validé qu'un BRM 200 et un BRM 400... Il me reste un BRM 300 et un BRM 600 à mettre dans la sacoche pour valider mon ticket de participation au Paris-Brest-Paris.
Et mes week-ends de juin sont totalement blindés en contraintes familiales non négociables (mariage de mon frère, communion du fiston...). Il faut donc que je valide ces deux brevets rapidement !
Un club local propose une formule qui peut soit faire peur, soit enthousiasmer : 900 km autour de la Normandie, avec la possibilité de valider un BRM 300 + un BRM 600 !
Tout cela sur le week-end de l'Ascension : départ mercredi soir, arrivée prévue samedi soir, ce qui laisse le dimanche pour se remettre avant de retourner au boulot.
J'y vais ? J'y vais pas ?
Tous les indicateurs ne sont pas forcément au vert :
- départ le mercredi soir à 22h... Je préfère partir tôt le matin.
- 300 + 600... J'aurais préféré valider d'abord le 600, plus dur, et faire le 300 ensuite s'il me reste du jus.
- j'ai quelques symptômes grippaux le lundi et le mardi qui précèdent... le mercredi matin, je ne suis pas encore sûr de prendre le départ le soir même...
Mais il y a quelques points positifs :
- départ et arrivée à moins de 10 km de la maison, logistique simplifiée
- parcours très sympa (Nord Cotentin, Mont Saint Michel, le Perche, le Pays d'Auge)
- je connais déjà les routes jusqu'au Mont Saint Michel (km 410) ainsi que d'autres portions plus loin, ça me facilitera la tâche.
- si j'arrive cette épreuve, PBP sera facile
Je me retrouve donc le mercredi soir avec une cinquantaine d'autres fous affûtés pour en découdre sur 900 km de routes normandes.
Départ à 22h, ça démarre fort. Mais un dos-d'âne m'oblige à une courte pause pour refixer ma sacoche de selle ; je lâche donc ce groupe d'ultra-rapides. Le second groupe qui me talonne ne me rattrappera qu'à Courseulles à la faveur d'un feu de chantier. Je décide de rester avec eux pour progresser plus facilement dans la nuit.
C'est la bonne option, même si ça roule bizarrement : ça part devant, j'essaie de recoller, ça temporise, ça repart... On dirait des jeunes chiens fous. J'ai parfois envie de leur dire qu'il y a encore plus de 800 km devant nous...
Mais le rythme reste soutenu et j'arrive à 125 km au compteur en 5h ! largement au-dessus de mes prévisions ! Le groupe cherche à s'arrêter pour la nuit, je préfère continuer car les jambes tournent et les yeux n'ont pas encore sommeil. Toute avance sera la bienvenue pour la suite de la journé où le dénivellé sera plus compliqué autour de la Hague.
Après Barfleur où le port reste calmement assoupi alors que l'église compte les 4h, je passe le phare de Gatteville qui m'indiquait la route depuis déjà longtemps. J'arrive dans le val de Saire où je sais qu'il y aura quelques montées.
A mi-chemin de l'une d'elles, je m'arrête pour une sieste de 35 minutes sur le bas-côté. Je repars vers 5h20, la nuit commence déjà à s'éclaircir, ce qui me permet de distinguer les ombres de la côte et de la mer au pied de la route.
A l'entrée de Cherbourg, re-sieste de 15 minutes.
Comme je ne trouve pas de café ouvert en ce jeudi matin férié lors de ma traversée de Cherbourg, je continue ma progressions vers la pointe du raz Blanchard. Je connais cette route des caps sur laquelle je m'engage : je préfère faire une pause avant les vraies difficultés que j'entame véritablement à 7h15 (km 185). La boulangerie ouverte m'oblige à un arrêt : hop ! Croissants, pains au chocolat et sandwich sont dans la musette ! Et la moitié du sandwich dans le ventre du cycliste par la même occasion !
Dans une grande descente, je scrute les volets d'une maison que je connais : c'est un cousin germain qui y habite et je veux repérer s'il est là, réveillé ou au lit ou déjà parti en grand week-end... Les volets clos ne m'inspirent guère, mais la voiture toutes portières ouvertes et débordant de bagages est plus loquace : le départ est imminent ! Je m'arrête et les accompagne dans la fin de leur petit-déjeuner. La pause imprévue durera 40 minutes, mais ce sont des souvenirs qui donnent une autre saveur à ce genre de folie cyclo.
Me revoilà parti sur les montées et descentes de la Hague.
Port Racine, Goury... les raidards s'enchaînent : 12% sur mon compteur ! Je mets pied à terre plus d'une fois... Je serre les fesses sur un passage caillouteux en espérant ne pas crever des deux roues. Ca passe mais je n'étais pas serein du tout.
Les descentes sont abruptes et m'obligent, sacrilège !, à freiner des quatre fers. Aucun élan pour entamer les montées sèches qui suivent. Le rythme est usant mais le semblant de brume qui arrivait de la mer a laissé place à un soleil franc et radieux. Je fais une pause pour me débarrasser de ma pelisse nocturne à Diélette sur le port avant de poursuivre mon périple vers le sud. Cette pause aura duré 1h. C'est trop long... mais j'ai encore de la marge par rapport aux délais max. Je ne m'inquiète pas outre mesure. Il est 13h quand je repars et il me reste 55 km à parcourir avant 18h.
Je ferai mieux puisque c'est à 16h15 que j'arriverai au bout de cette première étape. BRM 300 validé sur cette Normandicat 900 ! Maintenant, place au repos. L'organisateur a bien précisé que l'on pouvait attendre autant qu'on voulait avant de repartir.
Mon objectif : repartir entre 4h et 6h le vendredi matin pour ne pas avoir 2 nuits sur ce BRM 600 à suivre.
Et mes week-ends de juin sont totalement blindés en contraintes familiales non négociables (mariage de mon frère, communion du fiston...). Il faut donc que je valide ces deux brevets rapidement !
Un club local propose une formule qui peut soit faire peur, soit enthousiasmer : 900 km autour de la Normandie, avec la possibilité de valider un BRM 300 + un BRM 600 !
Tout cela sur le week-end de l'Ascension : départ mercredi soir, arrivée prévue samedi soir, ce qui laisse le dimanche pour se remettre avant de retourner au boulot.
J'y vais ? J'y vais pas ?
Tous les indicateurs ne sont pas forcément au vert :
- départ le mercredi soir à 22h... Je préfère partir tôt le matin.
- 300 + 600... J'aurais préféré valider d'abord le 600, plus dur, et faire le 300 ensuite s'il me reste du jus.
- j'ai quelques symptômes grippaux le lundi et le mardi qui précèdent... le mercredi matin, je ne suis pas encore sûr de prendre le départ le soir même...
Mais il y a quelques points positifs :
- départ et arrivée à moins de 10 km de la maison, logistique simplifiée
- parcours très sympa (Nord Cotentin, Mont Saint Michel, le Perche, le Pays d'Auge)
- je connais déjà les routes jusqu'au Mont Saint Michel (km 410) ainsi que d'autres portions plus loin, ça me facilitera la tâche.
- si j'arrive cette épreuve, PBP sera facile
Je me retrouve donc le mercredi soir avec une cinquantaine d'autres fous affûtés pour en découdre sur 900 km de routes normandes.
Départ à 22h, ça démarre fort. Mais un dos-d'âne m'oblige à une courte pause pour refixer ma sacoche de selle ; je lâche donc ce groupe d'ultra-rapides. Le second groupe qui me talonne ne me rattrappera qu'à Courseulles à la faveur d'un feu de chantier. Je décide de rester avec eux pour progresser plus facilement dans la nuit.
C'est la bonne option, même si ça roule bizarrement : ça part devant, j'essaie de recoller, ça temporise, ça repart... On dirait des jeunes chiens fous. J'ai parfois envie de leur dire qu'il y a encore plus de 800 km devant nous...
Mais le rythme reste soutenu et j'arrive à 125 km au compteur en 5h ! largement au-dessus de mes prévisions ! Le groupe cherche à s'arrêter pour la nuit, je préfère continuer car les jambes tournent et les yeux n'ont pas encore sommeil. Toute avance sera la bienvenue pour la suite de la journé où le dénivellé sera plus compliqué autour de la Hague.
Après Barfleur où le port reste calmement assoupi alors que l'église compte les 4h, je passe le phare de Gatteville qui m'indiquait la route depuis déjà longtemps. J'arrive dans le val de Saire où je sais qu'il y aura quelques montées.
A mi-chemin de l'une d'elles, je m'arrête pour une sieste de 35 minutes sur le bas-côté. Je repars vers 5h20, la nuit commence déjà à s'éclaircir, ce qui me permet de distinguer les ombres de la côte et de la mer au pied de la route.
A l'entrée de Cherbourg, re-sieste de 15 minutes.
Comme je ne trouve pas de café ouvert en ce jeudi matin férié lors de ma traversée de Cherbourg, je continue ma progressions vers la pointe du raz Blanchard. Je connais cette route des caps sur laquelle je m'engage : je préfère faire une pause avant les vraies difficultés que j'entame véritablement à 7h15 (km 185). La boulangerie ouverte m'oblige à un arrêt : hop ! Croissants, pains au chocolat et sandwich sont dans la musette ! Et la moitié du sandwich dans le ventre du cycliste par la même occasion !
Dans une grande descente, je scrute les volets d'une maison que je connais : c'est un cousin germain qui y habite et je veux repérer s'il est là, réveillé ou au lit ou déjà parti en grand week-end... Les volets clos ne m'inspirent guère, mais la voiture toutes portières ouvertes et débordant de bagages est plus loquace : le départ est imminent ! Je m'arrête et les accompagne dans la fin de leur petit-déjeuner. La pause imprévue durera 40 minutes, mais ce sont des souvenirs qui donnent une autre saveur à ce genre de folie cyclo.
Me revoilà parti sur les montées et descentes de la Hague.
Port Racine, Goury... les raidards s'enchaînent : 12% sur mon compteur ! Je mets pied à terre plus d'une fois... Je serre les fesses sur un passage caillouteux en espérant ne pas crever des deux roues. Ca passe mais je n'étais pas serein du tout.
Les descentes sont abruptes et m'obligent, sacrilège !, à freiner des quatre fers. Aucun élan pour entamer les montées sèches qui suivent. Le rythme est usant mais le semblant de brume qui arrivait de la mer a laissé place à un soleil franc et radieux. Je fais une pause pour me débarrasser de ma pelisse nocturne à Diélette sur le port avant de poursuivre mon périple vers le sud. Cette pause aura duré 1h. C'est trop long... mais j'ai encore de la marge par rapport aux délais max. Je ne m'inquiète pas outre mesure. Il est 13h quand je repars et il me reste 55 km à parcourir avant 18h.
Je ferai mieux puisque c'est à 16h15 que j'arriverai au bout de cette première étape. BRM 300 validé sur cette Normandicat 900 ! Maintenant, place au repos. L'organisateur a bien précisé que l'on pouvait attendre autant qu'on voulait avant de repartir.
Mon objectif : repartir entre 4h et 6h le vendredi matin pour ne pas avoir 2 nuits sur ce BRM 600 à suivre.
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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?
quand je lis des CR comme le tien je me dis qu'il y a vraiment plusieurs mondes dans le vélo ! bon courage pour la suite ...
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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?
bravo ! belle bambée ; pour ma part ce temps est passé !
étonné par la façon de rouler des cyclos !
en groupe en s'attend ! curieux que personne ne t'attend lorsque ti as un problème mécanique !
j'ai eu la même chose lors d'un brebt des 1000 km
ayant crevé après avoir tiré le petit paquet durant 30 bornes, personne ne m'attend
résultats j'avais fait 970 km seul
depuis je roule seul , et c'est bien
bravo encore pour ce beau pérple, et tu as pris le temps d e faire des photos
étonné par la façon de rouler des cyclos !
en groupe en s'attend ! curieux que personne ne t'attend lorsque ti as un problème mécanique !
j'ai eu la même chose lors d'un brebt des 1000 km
ayant crevé après avoir tiré le petit paquet durant 30 bornes, personne ne m'attend
résultats j'avais fait 970 km seul
depuis je roule seul , et c'est bien
bravo encore pour ce beau pérple, et tu as pris le temps d e faire des photos