Première expérience en longue distance
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Première expérience en longue distance
Salut tout le monde !
Ça faisait un moment que j'avais en tête de m'essayer à la longue distance et j'ai franchi le pas il y a quelques jours. J'avais jusque là chatouillé plusieurs fois les 200km lors d'une seule journée, mais jamais vraiment plus. Comme j'habite en ce moment à Grenoble et que j'avais prévu de rejoindre ma famille dans le Cantal, j'avais la possibilité de faire un trajet de 380 km avec le dénivelé qu'il faut : assez pour pas que je ne m'ennuie (mon seuil de tolérance au plat est assez faible) mais pas trop non plus pour pas que la randonnée ne devienne un calvaire.
L'itinéraire prévu va de vallée en vallée (Isère, puis Rhône, puis Loire, puis Allier) avec des petites bosses à chaque fois avant de finir par une traversée d'Est en Ouest des monts du cantal. Le départ est donné le soir à 19h15, après une bonne plâtrée de pâtes pour prendre des forces. Je longe l'Isère en guise d'échauffement, tout en étant impressionné par le ballet des canadairs au dessus de ma tête, qui essayent de combattre contre le feu de forêt de Voreppe. Je m'extrait de la vallée par une petite côte et j'attaque la longue section plate jusqu'au Rhône pendant que la nuit tombe. Petite pause au moment de la traversée du Rhône pour manger quelques barres et une compote et je repars rapidement pour une section vallonnée en ardèche. Les petites routes sont tranquilles et la nuit est belle. Je m'applique à bien mouliner dans le côtes pour ne pas me cramer inutilement mais je dois lutter contre mon envie habituelle de mettre un peu plus de braquet. Après avoir passer le tracol à 1000m d'altitude, je passe dans la bassin versant de la loire et je suis saisi par le froid. J'attaque la piste cyclable bien sympathique de la Via fluvia sur une partie jamais vraiment plate mais pas non plus trop difficile mais l'environnement est humide et je crois apercevoir du givre, ce à quoi je n'étais pas vraiment préparé... Les jambes sont encore bonnes mais, sur les coups de 3h du matin, je décide de me poser sur un banc pour un petit sommeil. Je sors mon bivy-bag et mon sac de soie et je me repose pendant 2 grosses heures pour laisser passer la fraîcheur. Un peu avant 6h, réveillé par le cliquetis des batons d'un randonneur, je me remets rapidement en route. Je petit-déjeune à Yssingeaux et je descends jusqu'à la loire, avant de remonter sur les hauteurs de haute-loire.
A ce stade, je suis assez surpris d'être encore en forme donc j'en profite et j'envoie un peu... ce que je regrette évidemment 30 minutes plus tard en trouvant les dernières pentes bien difficiles... Je redescends jusqu'à Brioude ou je me restaure d'un kebab bien garni. Sachant que la digestion va m'endormir si je remonte sur le vélo, je décide d'anticiper un peu et fais une sieste de 30 minutes dans un parc à Brioude. Je repars en direction de Massiac via une petite bosse dans de sympathiques paysages et j'entame la longue montée vers Allanches. Ça monte longtemps et pas fort, sur de hauts plateaux sans ombre avec une grosse chaleur ce qui rend la chose difficile (surtout que j'ai perdu mes lunettes de soleil un peu plus tôt...). Voyant bien que je n'avance plus à cause de la chaleur, je déniche un peu d'ombre dans un pré pour une nouvelle sieste de 30 minutes. Quand je repars, les jambes avancent mieux et je profite de ces paysages magnifiques, offerts par les plateaux des monts du Cantal. C'est très simple et très beau, et je dois reconnaître que la sécheresse leur donne une couleur sympathique (c'est bien là sa seule vertu...).
Arrivant à Allanches, toutes les fontaines sont à sec. La tenancière du bar local rechigne à me remplir un bidon mais fini par accepter. Je bascule vers Dienne et le pied du puy Mary qui se grimpe assez bien, même les 2 derniers km à 10%. J'avais ici un peu peur que mon 34x28 soit douloureux mais c'est finalement bien passé. Il ne reste finalement plus que la longue descente puis le plat jusqu'à la maison.
Bilan de l'expérience, 384 km en 24h, avec 22,5 km/h de moyenne sur les heures roulées. Je suis assez content de ma gestion du sommeil, surtout que c'était ma première expérience. J'ai l'impresison d'avoir dormi assez pour avoir de l'énergie et sans jamais perdre de lucidité, mais sans trop perdre de temps. Idem pour la gestion de l'alimentation : alors que c'est d'habitude un point où je pèche, j'ai fait l'effort de beaucoup et souvent manger, tout a bien roulé. Je suis donc bien content de cette première longue randonnée qui en appelera d'autres, j'ai pris beaucoup de plaisir !
en bonus : quelques photos :
Ça faisait un moment que j'avais en tête de m'essayer à la longue distance et j'ai franchi le pas il y a quelques jours. J'avais jusque là chatouillé plusieurs fois les 200km lors d'une seule journée, mais jamais vraiment plus. Comme j'habite en ce moment à Grenoble et que j'avais prévu de rejoindre ma famille dans le Cantal, j'avais la possibilité de faire un trajet de 380 km avec le dénivelé qu'il faut : assez pour pas que je ne m'ennuie (mon seuil de tolérance au plat est assez faible) mais pas trop non plus pour pas que la randonnée ne devienne un calvaire.
L'itinéraire prévu va de vallée en vallée (Isère, puis Rhône, puis Loire, puis Allier) avec des petites bosses à chaque fois avant de finir par une traversée d'Est en Ouest des monts du cantal. Le départ est donné le soir à 19h15, après une bonne plâtrée de pâtes pour prendre des forces. Je longe l'Isère en guise d'échauffement, tout en étant impressionné par le ballet des canadairs au dessus de ma tête, qui essayent de combattre contre le feu de forêt de Voreppe. Je m'extrait de la vallée par une petite côte et j'attaque la longue section plate jusqu'au Rhône pendant que la nuit tombe. Petite pause au moment de la traversée du Rhône pour manger quelques barres et une compote et je repars rapidement pour une section vallonnée en ardèche. Les petites routes sont tranquilles et la nuit est belle. Je m'applique à bien mouliner dans le côtes pour ne pas me cramer inutilement mais je dois lutter contre mon envie habituelle de mettre un peu plus de braquet. Après avoir passer le tracol à 1000m d'altitude, je passe dans la bassin versant de la loire et je suis saisi par le froid. J'attaque la piste cyclable bien sympathique de la Via fluvia sur une partie jamais vraiment plate mais pas non plus trop difficile mais l'environnement est humide et je crois apercevoir du givre, ce à quoi je n'étais pas vraiment préparé... Les jambes sont encore bonnes mais, sur les coups de 3h du matin, je décide de me poser sur un banc pour un petit sommeil. Je sors mon bivy-bag et mon sac de soie et je me repose pendant 2 grosses heures pour laisser passer la fraîcheur. Un peu avant 6h, réveillé par le cliquetis des batons d'un randonneur, je me remets rapidement en route. Je petit-déjeune à Yssingeaux et je descends jusqu'à la loire, avant de remonter sur les hauteurs de haute-loire.
A ce stade, je suis assez surpris d'être encore en forme donc j'en profite et j'envoie un peu... ce que je regrette évidemment 30 minutes plus tard en trouvant les dernières pentes bien difficiles... Je redescends jusqu'à Brioude ou je me restaure d'un kebab bien garni. Sachant que la digestion va m'endormir si je remonte sur le vélo, je décide d'anticiper un peu et fais une sieste de 30 minutes dans un parc à Brioude. Je repars en direction de Massiac via une petite bosse dans de sympathiques paysages et j'entame la longue montée vers Allanches. Ça monte longtemps et pas fort, sur de hauts plateaux sans ombre avec une grosse chaleur ce qui rend la chose difficile (surtout que j'ai perdu mes lunettes de soleil un peu plus tôt...). Voyant bien que je n'avance plus à cause de la chaleur, je déniche un peu d'ombre dans un pré pour une nouvelle sieste de 30 minutes. Quand je repars, les jambes avancent mieux et je profite de ces paysages magnifiques, offerts par les plateaux des monts du Cantal. C'est très simple et très beau, et je dois reconnaître que la sécheresse leur donne une couleur sympathique (c'est bien là sa seule vertu...).
Arrivant à Allanches, toutes les fontaines sont à sec. La tenancière du bar local rechigne à me remplir un bidon mais fini par accepter. Je bascule vers Dienne et le pied du puy Mary qui se grimpe assez bien, même les 2 derniers km à 10%. J'avais ici un peu peur que mon 34x28 soit douloureux mais c'est finalement bien passé. Il ne reste finalement plus que la longue descente puis le plat jusqu'à la maison.
Bilan de l'expérience, 384 km en 24h, avec 22,5 km/h de moyenne sur les heures roulées. Je suis assez content de ma gestion du sommeil, surtout que c'était ma première expérience. J'ai l'impresison d'avoir dormi assez pour avoir de l'énergie et sans jamais perdre de lucidité, mais sans trop perdre de temps. Idem pour la gestion de l'alimentation : alors que c'est d'habitude un point où je pèche, j'ai fait l'effort de beaucoup et souvent manger, tout a bien roulé. Je suis donc bien content de cette première longue randonnée qui en appelera d'autres, j'ai pris beaucoup de plaisir !
en bonus : quelques photos :
- Pièces jointes
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Dernière modification par LucBed le mar. 9 août 2022 22:42, modifié 1 fois.
Des aventures pédalantes par ici : https://braves-jantes.fr/
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Re: Première expérience en longue distance
Bonjour,
Bravo à toi, et merci pour le récit, je suis toujours impressionné par ces expérience hors normes.
Bonne journée
Vincent
Bravo à toi, et merci pour le récit, je suis toujours impressionné par ces expérience hors normes.
Bonne journée
Vincent
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Re: Première expérience en longue distance
Bien joué, bravo à toi
« Les pistes cyclables ne sont pas établies pour nous rendre service mais pour débarrasser les automobilistes de notre présence… Ce serait un calvaire de faire 200, voire 100 km dessus »
James Ruffier
https://2rouescommedesailes.blogspot.com/
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Re: Première expérience en longue distance
Marrant ça : même declencheur, objectifs +- et à quelques jours d'intervalle. Pour un trajt peut-être plus court, mais plus montagneux que le mien. (viewtopic.php?p=70055#p70055).
Bien joué ! Et bravo pour les commentaires, car pour ma part, j'ai été un peu court, y a tellement à dire, et tellement à faire.
Ps.: tas perdu ta sacoche de selle?
Bien joué ! Et bravo pour les commentaires, car pour ma part, j'ai été un peu court, y a tellement à dire, et tellement à faire.
Ps.: tas perdu ta sacoche de selle?
La vie, c'est comme la bicyclette.
Il faut avancer pour ne pas tomber.
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Re: Première expérience en longue distance
Salut,
Belle bambée, bravo !
Belle bambée, bravo !
"En équilibre au milieu des fous..." Patrick Plaine
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Re: Première expérience en longue distance
Non non, elle est noire donc on la voit pas beaucoup sur les photos mais elle est là à chaque fois sur les photos (qui sont d'ailleurs dans le désordre...). Celle en ville est au départ à Grenoble et celle "au vert" est dans le cantal, à l'arrivée !
Des aventures pédalantes par ici : https://braves-jantes.fr/
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Re: Première expérience en longue distance
Un grand bravo pour cette longue distance. Et même pas mal en plus ! Impressionnant !
Amicalement,
Michel ALLONNEAU.
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Re: Première expérience en longue distance
C'est superbe !
22,5 de moyenne sur un tel parcours cela te donne d'énormes possibilités pour la longue distance.
Rappel des contraintes BRM... conditions pour tenter un PBP :
200 : 13 h 30
300 : 20 h
400 : 27 h
600 : ? j'ai oublié
Et tous ces brevets (clubs FFCT ou FFV) se déroulent en général sur des dénivelés moins costauds.
22,5 de moyenne sur un tel parcours cela te donne d'énormes possibilités pour la longue distance.
Rappel des contraintes BRM... conditions pour tenter un PBP :
200 : 13 h 30
300 : 20 h
400 : 27 h
600 : ? j'ai oublié
Et tous ces brevets (clubs FFCT ou FFV) se déroulent en général sur des dénivelés moins costauds.
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Re: Première expérience en longue distance
Salut,
Wikipedia a écrit :Les brevets randonneurs mondiaux doivent être effectués sur un véhicule mû exclusivement par la force musculaire. Les participants doivent subvenir à leur propre besoin, sans véhicule accompagnateur sur le parcours. L'itinéraire indiqué par l'organisateur doit être respecté, des contrôles officiels et secrets permettant de vérifier la régularité des randonneurs. L'allure est libre mais les participants doivent terminer leur randonnée dans un délai maximum dépendant de la distance :
200 km : délai de 13 h 30 maximum ;
300 km : délai de 20 h 00 maximum ;
400 km : délai de 27 h 00 maximum ;
600 km : délai de 40 h 00 maximum ;
1000 km : délai de 75 h 00 maximum.
Ces randonnées ne sont pas des épreuves permanentes. Les départs sont individuels ou groupés, étalés sur une plage d'une heure maximum. Ces brevets sont homologués par l'Audax Club parisien sur présentation des résultats par l'organisateur. L'Audax Club parisien mandate des représentants pour gérer localement l'organisation des brevets en dehors de la France.
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Re: Première expérience en longue distance
Oui bravo
Bien roulé et bien raconté et avec des photos svp !
En même temps, 23 ans... ça aide un peu
Re-bravo
Charles
Bien roulé et bien raconté et avec des photos svp !
En même temps, 23 ans... ça aide un peu
Re-bravo
Charles
Tout ce qu'on fait, mérite d'être bien fait
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Re: Première expérience en longue distance
Magnifique !
Et d'avoir eu le courage de faire de si belles photos en plus mérite une prime supplémentaire !
Je dois bien avouer que lorsque je me lançais de gros défis, je ne prenais pas la peine de m'arrêter faire des photos...mais, le numérique n'était qu'à ses débuts, là où j'en étais à la fin....
Et d'avoir eu le courage de faire de si belles photos en plus mérite une prime supplémentaire !
Je dois bien avouer que lorsque je me lançais de gros défis, je ne prenais pas la peine de m'arrêter faire des photos...mais, le numérique n'était qu'à ses débuts, là où j'en étais à la fin....
Sans cap, tous les vents sont contraires....
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Re: Première expérience en longue distance
Merci à tous pour vos chouettes retours, content que ce petit récit vous ait plu !
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Re: Première expérience en longue distance
Bien vu Emil...emilpoe a écrit : ↑mer. 10 août 2022 17:27 Salut,Wikipedia a écrit :Les brevets randonneurs mondiaux doivent être effectués sur un véhicule mû exclusivement par la force musculaire. Les participants doivent subvenir à leur propre besoin, sans véhicule accompagnateur sur le parcours. L'itinéraire indiqué par l'organisateur doit être respecté, des contrôles officiels et secrets permettant de vérifier la régularité des randonneurs. L'allure est libre mais les participants doivent terminer leur randonnée dans un délai maximum dépendant de la distance :
200 km : délai de 13 h 30 maximum ;
300 km : délai de 20 h 00 maximum ;
400 km : délai de 27 h 00 maximum ;
600 km : délai de 40 h 00 maximum ;
1000 km : délai de 75 h 00 maximum.
Ces randonnées ne sont pas des épreuves permanentes. Les départs sont individuels ou groupés, étalés sur une plage d'une heure maximum. Ces brevets sont homologués par l'Audax Club parisien sur présentation des résultats par l'organisateur. L'Audax Club parisien mandate des représentants pour gérer localement l'organisation des brevets en dehors de la France.
Et les clubs organisateurs proposent pour les salariés du dimanche la possibilité d'effectuer le brevet (même circuit mêmes conditions) hors la date officielle. Pas tous les brevets bien sûr... réservé aux cyclos bien connus qui vont jouer le jeu... sans tricherie donc...