Comme souvent, je commence par la voie bressanne jusqu'à Louhans. C'est une voie verte pas monotone, pas trop fréquentée et pas interrompue trop souvent par ces p**** de barrière ! (imaginez vous une route interrompue par des chicanes tous les km en voiture?). Après Louhans, je reprends des routes partagées mais relativement tranquille une fois passé Branges et son port sur la Seille. Jusqu'à Tournus, c'est plat. C'est après que commence le relief, avec une première ascension vers le modeste col de Beaufer. Je navigue dans ces monts du Maconnais aux pentes couvertes de vignes et aux sommets forestiers. Les villages sont charmants, avec ces maisons et ces églises romanes dans une jolie pierre pierre blanche. Vers midi, j'arrive à Azé et je m'arrête à la boucherie au ravitaillement. Le boucher aime le vélo et est très bavard. On papote donc une bonne demi-heure avant que j'aille déguster mes victuailles sous la halle. Quelques voitures de rallye font vrombir leurs moteurs. C'est le rallye des vignes ce samedi. Pas de bol, la route vers le col de la Croix de Montmain qui était à mon programme fait partie du circuit, donc je ne peux l'emprunter. Tant pis. Me revoilà dans les coins de la Roche de Solutré, ça monte pas mal. J'arrive au col de la Grange du Bois au cul d'un groupe de cyclistes sportifs nettement moins chargés que moi, mais au lieu de basculer sur Chasselas, je prends à droite pour reprendre encore 150m pour basculer sur le Beaujolais en ajoutant les cols de Gerbet, de la Sibérie, de Boubon et de Fontmartin et arriver à Vauxrenard, charmant village du Beaujolais où je refais la plein d'eau. Il fait décidément très lourd.
Le col de Durbize me sépare de Beaujeu premier BPF du circuit. L'ancienne capitale du Beaujolais ne me transporte pas vraiment, mais je m'offre un petit perrier et quelques friandises avant de repartir. L'objectif suivant est le Mont Brouilly qui fait mal depuis Saint-Lager avec quelques passages à 15%. Arrivé au sommet, j'en profite pour admirer la vue, même si les Alpes sont dans les nuages. Je passe aux toilettes et quand je sors, je m'aperçois que l'orage arrive et qu'il vient de là où je vais. Je vais m'abriter, en même temps que tous les autres touristes présents sur le site, dans la chapelle. Certains repartent en voiture sous des trombes d'eau et des rafales de vent violentes. Ne reste finalement que moi et un couple de marcheurs. Nous sommes ensuite rejoint par un scout paniqué dont la tente vient d'être arrachée par le vent. Je me dis que je vais passer la nuit là et que c'est pas mal. Hélas, une demi-heure plus tard apparaît le responsable de la fermeture de la chapelle. Il nous faut donc décamper, les rafales de vent se sont un peu calmées mais la pluie continue. Je redescends donc vers Odenas où je m'offre une bonne andouillette arrosée d'un brouilly des plus agréables. Je reprends la route à la recherche d'un abri, et finit par trouver un toit sommaire qui abrite un pressoir ancien à Vaux en Beaujolais. Avant de dormir, je bois un petit fleurie histoire de faire tamponner mon carton BPF avant d'installer mon lit. Je peux pas dire que la nuit a été excellente, l'église sonne toutes les demies-heure et à la fin d'un concert, je dû me taper le départ des fêtards. Mais je parvins néanmoins à dormir un peu, bercé par le bruit de la pluie sur mon toit. Vers 6h30, je repars, sous un ciel bien couvert, mais à peu près au sec. Mais bon, de nombreuses averses parfois sévères vont m'accompagner toute les matinée. Pour me réchauffer, j'attaque une bonne grimpette avant de plonger par une toute petite route bien raide puis enchainer par une nouvelle côte bien costaude. Le Beaujolais, c'est pas la haute montagne, mais on a vite fait d'y cumuler du dénivelé. En arrivant à Oingt, le ciel décide de tout me lâcher sur le coin du bec. Au pied du panneau, un rosier, je pose mon clou comme je peux et prends une photo espérant trouver bar et boulangerie. Que nenni comme on devait quand Oingt était encore autre chose qu'un site touristique "médiéval". Il faut attendre Oingt pour trouver ces deux commerces vitaux au randonneur. Je passe un long moment à l'abri du bistrot avant de me remettre en route pour ma prochaine destination, le col des Sauvages. Je passe par le col de la Croix Paquet, 2.1 km à 10% de moyenne ! ça secoue! Heureusement des averses prennent soin de me rafraîchir tout au long du chemin. Arrivé aux Sauvages, après la photo de validation, je trouve une épicerie-bistrot où une charmante jeune fille me fait très bon accueil. Elle me propose de manger mes provisions dans la salle du bistrot.
Et c'est reparti pour Montrottier, en faisant un petit crochet dans le département de Loire et le col de la Croix Casard. Je ne m'y attarde pas. J'ai pris ma décision ce matin, je finis de valider mes BPF et après Yzeron je rejoins Lyon pour prendre un train pour Lons, des orages sont de nouveaux annoncés pour le soir. A Corzieu, je passe par le col de la Croix de Part. Les 4 premiers kilomètres ne sont pas une partie de rigolade avec de fréquents passages au delà des 10%. Mais je parviens tout de même à me hisser jusqu'à la D25 et aux deux derniers kilomètres très roulants. Il ne reste plus qu'à descendre à Yzeron puis à Lyon pour sauter dans le train. Et 27 bornes pour rentrer de Lons à chez moi.
Bilan, je retournerai dans le Beaujolais. Je pourrais par exemple aller y chercher les cols qui me manquent pour le brevet des cols routiers du Rhône. Il doit m'en rester une une petite soixantaine. Il y a sûrement moyen de les relier au départ de Lyon Part-Dieu.




















