Les Chemins secrets Haut-Alpins
L'utilisation d'une bonne Randonneuse, ou d'un VTT (voire un "Gravel", pour parler "djeuns"
) permet de fouiller les petits recoins méconnus, et de fuir la cohorte qui arrive progressivement avec l'entrée dans l'été.
Aussi, vais-je vous parler de ces petites pistes et routes muletières qui, sans avoir à se prendre pour quelque spécialiste de cirque acrobatique, permettent de s'imprégner plus profondément de la vie montagnarde...Propriétaires de "Vélodufutur", carbonisé à outrance et conçu uniquement pour foncer à cent à l'heure au milieu de la Cochonnous'caravane et de ses ahuris qui la badent, restez au large...vous risquez de ramener votre joujou en pièces plus ou moins détachées, voire pulvérisées, mélangées à vos vertèbres et autres ossements.
Il faut savoir qu'une vertèbre tordue, ça peut éventuellement être remboursé par la sécu, mais le joujou à 10 ou 15 mille balles ça ne l'est pas.
Donc, pour en revenir au sujet du jour, les Hautes Alpes révèlent leurs secrets à qui veut bien leur prêter oreille :
Voici donc deux secteurs bien sympathiques pour aller musarder, si vos mollets sont décidés à pousser sur la moulinette et dans lesquels je suis retourné ces jours-ci :
- Le Lac de Roue, perché à 1900 mètres d'altitude dans une jolie clairière Queyrassine entre Souliers et Arvieux, reflète les Sommets de Rochebrune et du Beal Traversier.
Ne vous leurrez pas, vous n'y serez jamais seul à la pleine saison estivale...mais, comparé aux voisins Izoard ou Agnel, c'est le Désert de Gobi face à Manhattan....
Un retour dans les Gorges du Guil pourra se faire par sa rive gauche, entre Château Ville-Vieille et Montbardon, par une piste vertigineuse bien carrossable, permettant à nouveau d'éviter les motards, camping cars, cyclards et autres vantards qui en ont même oublié qu' ils sont venus là dans le plus beau Pays du monde.
- Dans un secteur proche, au dessus de Briançon, la Vallée des Ayes est la dernière étape de la célèbre traversée des Alpes du Sud de Nice à Briancon. Le Lac de l'Orceyrette, également perché à 1900 mètres d'altitude, sera une belle récompense aux 18 % de pente affrontés pendant des kilomètres. Si le coeur vous en dit, vous pouvez prolonger le plaisir jusqu'aux Chalets de l'Orcière à 2300 mètres d'altitude...les marmottes seront flattées de votre visite.
Le retour en traversant le Rocher-Baron fera découvrir une piste muletière un peu scabreuse, mais qui montre que les anciens n'avaient peur de rien dans leurs tracés !
Les Hautes-Alpes recèlent d'une multitude de secteurs équivalents, tout autant préservés des méfaits des deconfines(finis ?)...et de la horde sauvage qui les accompagne.
J'aurai l'occasion, j'espère, de venir par ici vous en raconter d'autres