Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?

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AngstromCyclo
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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?

Message par AngstromCyclo »

Hristo a écrit : mer. 3 avr. 2019 15:08 Aloha, je viens de prendre une grande décision ! Je prépare le Paris Brest Paris qui aura lieu dans quatre ans... C'est décidé en accord avec la famille... Quatre ans pour me préparer.
:bravo3
IL va falloir que tu ouvres un fil spécial... :wink:


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titoune1469
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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?

Message par titoune1469 »

Bravo Hristo, beau défi, bon courage pour la préparation... avec Egaregg, tu as une idée du programme qui t'attend ;-) !


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EgaregEtKristell
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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?

Message par EgaregEtKristell »

Hristo a écrit : mer. 3 avr. 2019 15:08 Aloha, je viens de prendre une grande décision ! Je prépare le Paris Brest Paris qui aura lieu dans quatre ans... C'est décidé en accord avec la famille... Quatre ans pour me préparer.
Bravo ! :bravo
Tu es dans la bonne dynamique, car :
- tu te lances dans l'aventure suffisamment tôt pour y aller étapes par étapes, allonger la distance petit à petit sans se faire mal et sans trop de stress. Tu auras le temps de prendre tes marques, choisir ton matériel...
- c'est discuté en famille... et mine de rien, les week-ends où l'on roule un 400 ou un 600, ben... on n'est pas à la maison ! Donc c'est un projet qui concerne aussi les autres membres de la famille. Si l'on peut décaler une date de randonnée perso d'une ou deux semaines, on ne peut pas forcément décaler la date d'un brevet officiel (quoique... certains organisateurs restent arrangeants).
L'année A est à prévoir en amont : il faut boucler tous les brevets (200, 300, 400 et 600) avant début juillet ; et les dates commencent rarement avant le mois de mars pour les premiers BRM.

Conseil : essayer de faire un BRM 600 ou plus l'année précédant PBP (au minimum un 400). Cette année, l'organisation a été obligée de rajouter plus de 850 places aux 6300 annoncées. Il ne reste actuellement que 58 places disponibles, mais plus en 90h de délai.
AngstromCyclo a écrit : mer. 3 avr. 2019 16:32 :bravo3
IL va falloir que tu ouvres un fil spécial... :wink:
+1
Chaque parcours est différent et tes expériences pourront apporter un autre point de vue intéressant.
Surtout que tu fais de bien meilleures photos que moi !


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EgaregEtKristell
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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?

Message par EgaregEtKristell »

Dans ma préparation à PBP 2019, j'ai validé le BRM 200 et février et le BRM 300 le 1er mars... Prochain brevet officiel dans mon calendrier : un 300 à Saint-Lô le 27 avril... Plus d'un mois entre les deux ! C'est trop long, surtout que la météo semble plutôt clémente pour les cyclos en ce début d'année.
Je prévois donc d'accompagner à nouveau Stéphane pour la reconnaissance du parcours. A la date prévue (le 15 mars) la météo est exécrable (vent très fort et grosse pluie continue) et nous restons donc au chaud dans nos boulots respectifs. Il roulera la semaine suivante, le jeudi 21 mars et moi encore une semaine après, le 29 mars.

La trace du BRM 400 prévu en mai et déjà roulé en 2017 ne passant pas trop loin de la maison, je ne suis pas parti de Montebourg, mais j'ai récupéré le tracé à Bénouville en passant le pont de Pegasus. Ca m'a d'ailleurs permis de commencer et terminer la randonnée en passant par Ranville... qui se targue également d'être le premier village libéré en Juin 1944. 
J'ai ensuite suivi la trace dans le bon sens : Caen -> Aunay sur Odon -> Tilly sur Seulles -> Cerisy -> Saint Jean de Daye -> Brévand -> Carentan -> Sainte Mère Eglise -> Orglandes -> Portbail -> Cherbourg -> Barfleur -> Montebourg -> Utah Beach -> Omaha Beach -> Courseulles -> Bénouville

Départ à la fraîche à 05h12. A la fraîche, c'est le cas de le dire ! Les réverbères viennent de se rallumer dans la rue, mais ma station météo me dit qu'il fait trop froid pour aller pédaler :
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Qu'à cela ne tienne ! J'enfourche ma monture et je pars vers Ranville qui fait face au pont de Pegasus. 
Je remarque qu'une des fixations de mon décaleur de sacoche de cintre est cassée... Bille en tête, je continue en me disant que l'autre devrait bien tenir le temps de la balade. 

Je traverse l'Orne sur le pont de Ranville (Horsa Bridge) puis le canal sur le pont de Bénouville (Pegasus Bridge) et je pointe à 5h45 devant le fameux café Gondrée, première maison libérée en 1944, avant d'enquiller la voie verte bien bitumée qui longe le canal vers Caen. 
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J'arrive donc à Caen par le port, je passe devant la nouvelle bibliothèque. 
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Je m'empresse de sortir de la ville pour éviter la circulation des travailleurs pressés. J'arrive donc sur la route d'Aunay sur Odon et je dépasse la cote 112, lieu de combats difficiles, sans m'arrêter cette fois. Je fais un arrêt photo un peu plus loin pour vous donner envie de venir tourner vos roues sur ces routes : 
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On n'est pas bien, tout seul au soleil dans le petit matin ? 


J'arrive donc sans encombre à Aunay sur Odon où je pointe à 7h37. Le soleil est levé, les habitants sont réveillés, sur la route j'ai croisé quelques collégiens et lycéens qui attendaient leur car. Je crois que je préfère mon sort au leur.  :D

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Je dépasse Villers-Bocage et l'accès à l'autoroute. 
La circulation est plus présente, mais le paysage reste très agréable. 
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Je quitte la circulation en sortant de Tilly sur Seulles à 8h35. 
Je profite de la pause photo pour retirer mon équipement nocturne et spécial grand froid : la veste réfléchissante, les gants, le bonnet et les chaussettes trouvent place dans la sacoche sur la fourche. 
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Cimetière de Tilly sur Seulles

Par des petites routes plus tranquilles, on arrive à Balleroy et j'apprécie toujours autant cette perspective sur le château lorsqu'on descend l'artère principale. On y passe sur ce BRM 400 et on y est passé sur le BRM 600 de l'année dernière. 
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J'ai oublié de préciser que mon compteur ne fonctionnera pas du tout sur cette randonnée : j'avais tout remis à zéro, mais la pile du capteur doit être morte. Au mieux, j'avais des chiffres incohérents (9 km/h en pleine descente) ou un joli 0,00 km/h. Ca permet de s'affranchir d'un stress supplémentaire : je roule au feeling, je n'ai pas d'autres indications chiffrées que l'heure. 

Après Balleroy, on remonte dans la forêt de Cerisy-la-Forêt (c'est un peu comme le Haras du Pin-au-Haras, sur le BRM 600). Le printemps est présent, mais pas encore trop exubérant, ça donne de jolies lumières dans les sous-bois. 

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Après avoir quitté l'abri de la forêt, je m'accorde une pause chocolat chaud à Cerisy. Ensuite, on descend tranquillement vers les premiers marais et vers l'Elle qu'on traverse avant Saint Fromond où l'on passe également de l'autre côté de la Vire (Elle et Vire ? Ca ne vous dit rien... ). A Saint Jean de Daye, je bifurque plein nord. Le vent est plus présent, mais pas encore trop fort, il me laisse avancer et j'atteins Brévands vers 11h15. 
Pour rejoindre le pointage, il faut tourner à gauche lorsqu'on arrive devant ce joli manoir qui semble un peu vide. 
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La route qui part devant le manoir est bordée de fleurs : le printemps est bien arrivé ! 

11h25, je point au monument :
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Je traverse ensuite Carentan avec juste un arrêt pour acheter quelques provisions, puis je continue vers Saint Côme du Mont et j'arrive enfin à Sainte Mère Eglise pour ma pause déjeuner vers 12h45. Je profite d'un banc au soleil et à l'abri du vent pour déguster mon menu gastronomique avec vue sur l'église ornée de son parachutiste bien connu. 
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J'en profite d'ailleurs pour faire un clin d'œil au BRM 600 sur le thème de la Mère Denis prévu début Juin : je fais sécher mon linge encore mouillé des brouillards matinaux ! Des vêtements secs, ça sera tout de même plus agréable pour rouler ce soir, non ? C'EST BEN VRAI, CA ! 
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Une fois le casse-croûte avalé et le linge emballé, il faut reprendre la route car je ne suis pas encore arrivé à la moitié du parcours. Le tracé file quasiment plein ouest vers Portbail en passant par Orglandes (cimetière allemand) et par Saint Sauveur le Vicomte. 
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Cimetière d'Orglandes. 
J'y pointe à 14h10 après avoir fait un détour non prévu par Picauville - Pont-L'Abbé... Comment se rajouter quelques kilomètres supplémentaires quand on trouve que 400, ce n'est pas encore assez !  :oops: :lol:

Je file ensuite par Saint Sauveur le Vicomte où je ne m'arrête qu'un court instant pour retirer de l'argent et je continue sur ma lancée vers Portbail. Mon téléphone ne me donne plus la direction à suivre et, emporté par le vent qui me pousse quand même un peu, je reste sur la grand'route. Elle est un peu monotone, le tracé proposé par Stéphane sera assurément beaucoup plus agréable en passant par la forêt. 
A l'arrivée à Portbail, double déception : la mer est basse (je ne l'ai jamais vue sous le pont) et les bistrots semblent fermer les uns après les autres à mesure que je les interroge alors que j'aimerais bien me rafraichir avec un coca et remplir mes bidons qui sont quasiment vides. 

Je remonte la rue principale pour trouver un établissement encore ouvert à côté de l'église... mais j'oublie de prendre une photo pour pointer. Je repars vers 15h30 en direction du plat de résistance de ce brevet : la montée vers Cherbourg par Bricquebec et Brix. 
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Château de Bricquebec

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Une pause bien méritée à Brix après la montée qui m'avait déjà fait souffrir en 2017. 

Une fois monté jusqu'à Brix, la route reste calme jusqu'à La Glacerie où j'arrive un peu avant 18h : la circulation est plus dense avec la sortie du boulot et les courses du vendredi soir. Je dévale avec plaisir la route jusqu'à Cherbourg en doublant les voitures. 
Arrivé au feu tout en bas, il faut virer à droite toute pour se mettre debout sur les pédales et enchaîner les 5 lacets qui mènent devant l'entrée du fort du Roule d'où l'on peut admirer un bout de rade qui s'estompe dans la brume de beau temps.  
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Je pointe devant le fort du Roule à 18h05

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Le drapeau m'indique que je devrai baisser la tête si je ne veux pas offrir trop de prise au vent jusqu'à Gatteville et Barfleur. 

Au final, le vent sur la route du val de Saire n'aura pas été trop pénible : il a la bonne idée de se coucher en même temps que le soleil. Pendant tout le trajet vers Gatteville, j'essaie d'apercevoir le phare... Mais peine perdue ! Ce n'est qu'après Gouberville que je le distingue dans la brume. Avec Portbail, ça fait un autre point de recoupement avec le BRM 300 Cap ou pas Cap que j'avais roulé le 1er mars. 
J'arrive à Barfleur à 19h40, le soleil est couché mais la luminosité permet encore de prendre des photos. Les phares de l'entrée du port ne sont pas encore allumés. 
Je cherche un endroit pour manger au chaud avant d'attaquer la nuit qui s'annonce aussi fraîche que la précédente. 
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Je traîne un peu trop devant ma pizza (1h30 de pause ! :shock: ), mais je m'efforce de mâcher consciencieusement pour ne pas alourdir la digestion, ce qui m'empêcherait de tourner les jambes pour avancer. Il me reste 170 km à parcourir avant la maison et je crois qu'inconsciemment j'ai repoussé le moment de prendre une décision : continuer ou s'arrêter dormir. Je redoute un peu le froid qui tombe dehors et je n'avais pas vraiment perçu que le vent était tombé, ce qui rajoutait un peu d'appréhension. 
Le froid me saisit lorsque je ressors, mais en m'équipant comme au matin (double veste, gants secs, bonnet et chaussettes) je reprends confiance car je me réchauffe vite et que je remarque que le vent est complètement tombé. 

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Le port de Saint Vaast le Hougue endormi

Passera, passera pas ? Coupera, coupera pas ? Voilà le questionnement qui me taraudera depuis Saint Vaast jusqu'à Saint Laurent sur Mer (Omaha Beach)... 
Est-ce que je monterai à Montebourg ou est-ce que je grappillerai quelques kilomètres et dénivelé en moins en restant le long de la plage ? Est-ce que je descendrai à Vierville pour rouler le long d'Omaha ou bien resterai-je sur la route en haut ? 

La raison a pris le dessus sur la tentation de facilité et j'ai donc respecté le tracé : je suis allé faire une photo souvenir devant le local du club de Montebourg mais, pour une fois, Stéphane n'était pas là !  :lol: Tu parles d'une organisation ! :twisted: :lol:
J'y suis à 22h35 environ. 
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Je continuerai le chemin avec mes bonnes résolutions : pointage à Utah Beach vers 23h35. J'en repars juste avant minuit sans une photo, mais en ayant fait une courte sieste derrière la barge de débarquement. 
Je reprends la route par Sainte Marie du Mont, Carentan, Isigny, Osmanville où je jardine un peu dans un lotissement et Grandcamp-Maisy où je fais à nouveau une sieste de 15 minutes. 
Avant d'arriver à Vierville et Omaha, je descends du vélo et je marche en le poussant : ce n'est pas que la pente est trop forte (la route est plate), mais je ressens le besoin de changer de position pour me réveiller un peu. 
Je remonte sur le vélo et prends mon courage à deux mains pour descendre le long de la plage d'Omaha et remonter à Saint Laurent sur Mer. Finalement, la montée s'est plutôt bien passée. 
Je m'arrête néanmoins à Colleville sur Mer et m'allonge pour une autre sieste en face de l'église. Je repars 30 minutes plus tard environ et le moral est bon : il me reste 60 km et je suis parti depuis 22h30 environ. Même si je sais qu'il me reste deux difficultés (la montée de Commes après Port en Bessin et la montée d'Arromanches), je pense que j'arriverai au bout de la randonnée dans les délais impartis. 

Je passe Port en Bessin et Arromanches sans m'arrêter, j'ai mis tout à gauche mais c'est passé... Je redescends vers Asnelles et je m'arrête encore une fois à la sortie du village pour grignoter quelques compotes et barres de céréales. Je ne m'endors pas cette fois-ci. Il est presque 5h du matin, le coup de barre est passé. Je suis un peu déçu d'être encore à 40km de la maison car j'espérais être de retour 24h après mon départ. Tant pis... La prochaine fois, je m'arrêterai moins et j'essaierai de partir sans dette de sommeil. 

Arrivé à Courseulles, j'hésite encore à continuer tout droit, mais je fais consciencieusement le détour au pied de la croix de Lorraine je tente le passage par la passerelle du port... perdu ! Je dois faire demi-tour pour traverser le port. 
Ensuite, c'est tout droit, sans détour par Tailleville, Douvres la Délivrande, Colleville-Montgomery et enfin Bénouville où je retrouve le café Gondrée toujours face au pont à 6h35, quand le soleil commence à apparaître au-dessus du brouillard. 
Seule péripétie de cette portion : la seconde attache de mon décaleur de sacoche s'est cassée... sans trop de surprise car j'ai dû la resserrer en cours de randonnée et, même si j'ai allégé au maximum le contenu de la sacoche, je voyais qu'elle ballotait sur les cahots de la route. 
J'ai donc fini les 22 derniers kilomètres avec la sacoche en bandoulière. 

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Le canal est encore endormi. 

Maintenant, il ne me reste plus que 10 kilomètres. Je prends le temps de passer acheter du pain frais et des croissants à la boulangerie. 
Il est donc 7h15 lorsque je pose les viennoiseries encore chaudes sur la table. Une bonne douche chaude et zou ! Je me couche pour 2h30 de sieste dans un vrai lit.  :sommeil

A 10h (quelle grasse matinée !), me voilà d'attaque pour le petit déjeuner et enchaîner avec la journée de jardinage que le beau temps impose. 
Inutile de vous préciser que j'ai maudit ce changement d'heure qui m'a enlevé une heure de sommeil la nuit suivante ! :sommeil J'en aurais bien profité plus longtemps !  :wink:


Quelques enseignements utiles pour moi : 
- Je ne roule pas très vite
- Donc il ne me faut pas m'arrêter trop longtemps ni trop souvent
- J'ai un coup de barre vers 2h / 3h du matin (qui peut prendre de plus grandes proportions si je ne suis pas bien reposé au départ)
- J'ai tendance à m'arrêter trop longtemps pour déjeuner et dîner, il faudrait que je me force à manger vite sur le pouce
- J'avais emporté la quantité de nourriture suffisante pour être autonome sur ces 400 km

Refaire le parcours en mai sera instructif pour moi, surtout en vue de la première partie de PBP. 
Les températures nocturnes devraient être plus clémentes, même si je n'ai pas eu l'impression d'avoir froid. C'est même l'inverse, j'ai retiré mon bonnet après Asnelles car j'avais l'impression que cela favorisait mon assoupissement.


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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?

Message par Flanoche »

Bonjour,

Manger sur le pouce peut être écoeurant pendant 4 jours
Sur PBP, il y a de quoi s'alimenter et faire de vrais repas de temps en temps (soupe, omelette, légumes ...)
On perd un peu de temps, mais on arrive à manger en 1/2 heure, c'est ce que j'ai toujours fait.

Bonne préparation


Chaque fois que je vois un adulte sur une bicyclette, je reprends espoir pour l'avenir de l'humanité (H.G. Wells)
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EgaregEtKristell
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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?

Message par EgaregEtKristell »

"Manger sur le pouce" signifie pour moi "manger en moins d'une heure", quelque soit le contenu de l'assiette. :wink:
Sur PBP, je me fais peu de souci sur l'aspect alimentation : il y a plus de ravitos possibles que de points de contrôle. Mais il me faudra faire attention à ne pas m'arrêter trop longtemps.
J'ai d'ailleurs prévu, sur les conseils avisés de cyclos ayant bouclé PBP, de ne faire que tamponner ma carte aux points de contrôle et de me ravitailler en dehors de ces villages pour ne pas perdre trop de temps dans les files d'attente.


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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?

Message par emilpoe »

Salut,

Merci pour le c.r. ! :)
EgaregEtKristell a écrit : jeu. 4 avr. 2019 11:37...
- J'avais emporté la quantité de nourriture suffisante pour être autonome sur ces 400 km
...
Là tu m'intéresses ! Qu'est-ce-que tu emmènes exactement comme type de nourriture et en quelle quantité ?


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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?

Message par EgaregEtKristell »

Je ne suis pas un passionné des poudres de perlimpinpin et autres barres spéciales sportifs.

J'emporte :
- des pompotes (compotes en gourde, facile à manger sur le vélo) : environ 4 ou 5 gourdes
- des barres de céréale : environ 10 barres
- des barres chocolatées (style mars, bounty...) : environ 6 ou 8 barres
- du salé qui cale mieux (idéalement une ou deux boîtes de pâté Hénaff ou une ou deux saladières)
- des petites gourdes de jus de fruit (environ 3 ou 4 gourdes)

Et j'avais également une cannette de coca dans la sacoche de selle (que je trimbalais depuis quelques sorties déjà...).

Je me suis arrêté pour acheter 3 viennoiseries et manger une pizza. Mais c'était plus dans l'idée de varier que par manque de vivres car je suis rentré avec encore plus de 5 barres de céréales (mauvaise pioche : j'ai changé de marque et celles-ci ne sont pas faciles à manger sur le vélo car elles sont trop sèches).

C'était un peu un test également car je prévois d'être quasiment autonome sur les 300 premiers kilomètres du PBP (de Rambouillet à Fougères), ensuite je pourrai m'arrêter dans les commerces qui seront ouverts pendant la journée.


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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?

Message par Manouche »

C'est beaucoup de glucides tout ça ! + 3 viennoiseries et une pizza !
Diététiquement parlant, ça me semble bizarre.
Et dans les gourdes ?
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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?

Message par Hristo »

Manouche a écrit : lun. 8 avr. 2019 21:18 C'est beaucoup de glucides tout ça ! + 3 viennoiseries et une pizza !
Diététiquement parlant, ça me semble bizarre.
Et dans les gourdes ?
Manouche
Moi qui mange cétogène (gras essentiellement) sans sucres transformés également ça me semble chargé en glucides. Toutefois, chacun son alimentation c'est ce que je vois avec les collègues en course lors des marathons. Eux sont branchés pates, moi avocat, poisson gras et oeufs...


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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?

Message par loz »

Je suis cétogène aussi, mais pendant les sorties longues je me permets des glucides (sans doute moins que la moyenne).


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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?

Message par EgaregEtKristell »

Habituellement, je suis plus attiré par le sucré que par le salé. Sur le vélo, je maintiens cette préférence car il y a un moment où on mange ce qu'on veut manger et où l'on n'arrive pas à avaler ce que l'on ne veut pas.

Globalement, je reste sur le même rythme d'alimentation que sur mes journées habituelles : un petit déjeuner, un déjeuner (salé) et un dîner (salé). Entre deux, je grignote pour continuer à apporter du carburant à la machine et lisser apports et consommation.
Je me souviens néanmoins qu'au BRM 600 de l'année dernière nous étions bien contents mon compagnon de route et moi de partager nos provisions salées le dimanche midi. Nous ne voulions plus manger de sucré et nous avons dévoré le saucisson, le pâté hénaff et compagnie !

Dans les gourdes, je ne mets que de l'eau claire.
Toujours sur le BRM 600 de l'année dernière, roulé dans la chaleur de la mi-juillet, j'ai approché les limites de l'eau claire. Le samedi après-midi, je m'hydratais régulièrement en buvant quelques gorgées, mais j'avais l'impression que l'eau s'accumulait dans mon estomac sans irriguer mon organisme.
Le lendemain, mon compagnon de route m'a donné un peu de poudre de perlimpinpin que j'ai dilué dans un grand bidon et ça allait mieux. Est-ce le cocktail longue distance + chaleur qui nécessitait un apport complémentaire ? Est-ce juste la chaleur ? Est-ce juste la distance ?
Pour mon prochain 600 (prévu tout début juin), j'emporterai un paquet de poudre à diluer dans un bidon au cas où. Je n'en ai pas ressenti le besoin sur le dernier 400, ni sur les distances plus courtes.


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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?

Message par EgaregEtKristell »

Hopala !

Je suis en retard !!

Je viens de boucler un BRM 400 samedi dernier et je n'ai pas encore raconté mon 600 loupé... :?

Bon... je crois que je vais reprendre l'essentiel du CR publié sur le forum des fous de la longue distance.


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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?

Message par AngstromCyclo »

EgaregEtKristell a écrit : mar. 14 mai 2019 16:00 Bon... je crois que je vais reprendre l'essentiel du CR publié sur le forum des fous de la longue distance.
Evidemment. Si il n'est pas protégé, tu peux aussi mettre le lien.
Peu importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse...


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Re: Et si je tentais Paris-Brest-Paris ?

Message par EgaregEtKristell »

C'est plus lisible d'avoir tous les compte-rendus au même endroit. Donc ce forum a aussi le droit d'avoir son pavé indigeste à la lecture ! :mrgreen:
Bon courage pour tout lire ! :twisted:

Comme je n'aime pas trop faire comme tout le monde (je dois être agoraphobe, ça risque de me jouer des tours en Août), j'essaie de faire tout en avance et c'est un récit autour du parcours du BRM 600 qui est prévu tout début Juin que je vais vous raconter alors que le BRM 400 a été roulé samedi dernier.
Gros dilemme : j'avais bien entouré en rouge le week-end des 1er et 2 juin pour réaliser ce BRM 600 au départ de Montebourg, mais une autre organisation sportive m'empêche d'en être. Laquelle je garde ?

Comme j'ai noté en secours le BRM 600 de Lamballe fin juin, je ne serai pas à Montebourg le 1er juin, mais je tiens quand même à voir quel parcours Stéphane a imaginé.

Ce sera donc un entraînement comme en vrai : départ le mardi 30/04 à 20h30 (c'est l'horaire de mon départ prévu pour PBP). J'ai prévu d'accrocher la trace à Escoville qui se trouve à 5km de la maison car ça facilite grandement la logistique (pas de train, pas de voiture...).
J'essaie de ne pas me coucher trop tard les jours précédents, je fais une courte sieste à midi dans mon bureau... Le vélo est prêt, j'ai le chargement de PBP avec le sac de couchage, le ravitaillement pour être autonome sur 500 km.

En effet, l'objectif est également de voir comment gérer la première partie de PBP et le découpage du BRM par Stéphane semble fait exprès pour mon entraînement :
- de Rambouillet à Loudéac, c'est comme d'Escoville à Barneville (le lavoir de la Mère Denis)
- Saint Nicolas du Pélem se situe à la même distance que Montebourg.
Je vais donc essayer de rouler toute la nuit et toute la journée pour pointer à Barneville et m'arrêter dormir à Montebourg.

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La monture est prête

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L'église d'Escoville sonne 20h30 quand je prends la photo.

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Lumière du soir sur une route tranquille à la sortie de Troarn


Je commence par des routes que je connais : Escoville - Troarn - Beuvron en Auge et la montée qui va à Beaufour-Druval. Il ne fait pas encore nuit, le soir tombe mais je peux profiter de la lumière et des pommiers en fleurs dans le Pays d'Auge.
Deux arrêts sont nécessaires pour (re)serrer la nouvelle fixation de sacoche que je viens d'installer sur le vélo à  Troarn pour les premières vis puis à Beuvron pour les secondes. Je préfère le faire de jour avant qu'il y ait urgence plutôt que cette nuit à la lampe frontale car je sais que je vais avoir des revêtements moins propres d'ici peu.
C'est un des principes que je vais essayer d'appliquer à partir de maintenant : s'il y a quelque chose d'anormal, répare-le/corrige-le avant que ce ne soit catastrophique.
Pour le coup, le serrage sera bon puisque la sacoche ne bougera plus malgré les cahots de la route.

A Beuvron, il ne faut pas hésiter à pousser jusqu'au centre car ça vaut le détour !
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Le centre de Beuvron

On a tout le temps ensuite de savourer la montée vers Beaufour-Druval. Elle serpente sous les bois, la route est propre... mais je l'avais mieux appréciée dans le sens de la descente en septembre dernier.
On redescend ensuite dans la cuvette pour reprendre la grimpette à Saint Hymer. Mais une pause s'impose pour pointer dans le cimetière. J'ai réveillé une chouette qui a surgi du clocher de l'église, mais pas la Mère Denis. J'ai dû passer deux fois devant la tombe sans la remarquer.
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L'église de Saint Hymer


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Ayant raté la tombe, je fais une photo de pancarte à 22h45 en repartant de Saint Hymer

La route remonte pour mieux redescendre vers la vallée de la Touques, que l'on va remonter en traversant Lieux, Saint Martin de la Lieue, Fervaques... Pour rejoindre Fervaques, mon téléphone m'a encore joué un mauvais tour ! En sortant de Saint Martin de la Lieue, je ne suis pas resté pour longer la Touques, mais j'ai commencé à monter sur la D579 jusqu'à Saint Martin de Livet. J'ai ensuite dû bifurquer à gauche pour retrouver la trace et j'ai rejoint Fervaques au bas d'un belle descente... mais au prix de 4 km de détour avec 129m de D+ au lieu de 39m...
Le chrono tourne mais pour l'instant le moral est bon et les jambes tournent bien sans forcer, même si la température extérieure est basse.

Pourtant, c'est facile de ne pas se tromper de route : c'est toujours tout droit... La feuille de route est bien faite et la trace est propre. Mais j'ai eu trop confiance dans mon GPS qui m'annonçait bien les changements de direction au début et cela m'évitait des arrêts à chaque croisement pour vérifier la direction.
Après Fervaques, on continue encore tout droit le long de la vallée jusqu'au niveau de Pontchardon où l'on n'entre pas. Au contraire, on tourne à gauche pour s'élever au-dessus de la vallée (en toute modestie, nous sommes à la limite entre le Calvados et l'Orne, pas dans les Alpes).
Il est 1h42 lorsque j'arrive au Bosc-Renoult et j'ai les yeux qui papillonnent depuis quelques kilomètres déjà. J'avise un escalier près du mur du cimetière et fais une halte pour dormir sans tomber du vélo. J'en repars à 2h. 1ère pause dodo, avec l'ambiance et le nombre de cyclos sur la route de PBP, je pourrais peut-être l'éviter.

Avant d'arriver à Heugon, je descends du vélo, plus pour réchauffer les pieds en marchant que pour m'empêcher de somnoler. Je marche sur quelques centaines de mètres pour réveiller mes orteils engourdis. Les saints de glace ne sont pas encore passés, ça ne m'étonnerait pas de voir de la gelée au lever du soleil. :froid
Je marche à nouveau à côté du vélo dans Saint Nicolas des Laitiers que je passe peu avant 3h. Si l'on compte, ça fait 13.5 km en une heure depuis le Bosc-Renoult ! :briques
Ca ne sent pas bon du tout ! Les montées se font à petite vitesse et les descentes ne sont pas très rapides avec le froid.

Arrivé à Saint Evroult Notre-Dame du Bois, je fais une sieste de moins de 20 minutes sur un banc avec vue sur le lac. Il est 3h40 quand je repars me réchauffer dans la montée qui permet de sortir vers L'Aigle, que je traverse à 4h20. Mais 20 minutes plus tard, je pose mon vélo contre une borne et m'allonge sur le bas côté d'une voie de desserte pour dormir encore pendant 5 minutes.
Je repars vers Randonnai.
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Comme vous le voyez parfaitement, ceci est le panneau de Randonnai. Pause photo obligatoire... même si le résultat n'est clairement pas à la hauteur de mes espérances. :roll:

Après Randonnai, je m'arrête à nouveau et profite de quelques blocs de pierre devant une carrière pour poser mon vélo et m'asseoir pour somnoler pendant 5 minutes.
Ensuite, le profil m'aide à avancer puisque ça descend vers Longny au Perche avant de remonter tranquillement vers Bizou.
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Il est 6h22 quand je pointe à Bizou avec 20 minutes de marge sur l'horaire max. Ouf !


Je m'accorde alors une autre pause pour dormir et essayer de me réchauffer les pieds dans une couverture de survie. Et je ne repars qu'à 7h05. Je sais donc que j'ai du retard à rattraper avant le prochain contrôle, à Saint DENIS de Gastines.

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Le soleil se lève, mais ça ne se réchauffe pas tout de suite... Par contre, on profite mieux du paysage et c'est joli.
L'heure la plus froide est celle du lever du soleil, j'aurai bien l'occasion de le vérifier au cours de cette randonnée. Pas de gelée blanche sur les talus, mais des nappes de brouillard qui n'aide pas à se réchauffer.

Dans la forêt avant Montligeon :
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A 7h30, je fais un crochet, qui augmente le kilométrage de 2 km, vers le village de la Chapelle-Montligeon pour essayer d'avoir un chocolat chaud et quelques viennoiseries à me mettre sous la dent.
Les cafés sont fermés, mais la boulangerie près de la vieille église est ouverte. J'avale un pain au chocolat sur le pas de la porte, je garde un croissant et un sablé pour la suite de la journée.

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La vieille église de Montligeon


Le soleil est réveillé, mais pas encore bien vaillant. Je garde mon phare allumé car je traverse encore des nappes de brouillard.
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Les routes sont tranquilles, le relief est contenu... normalement, ça devrait bien rouler... mais il fait encore frisquet et il faudra attendre 8h40 environ, à Saint Jouin de Blavou pour que je range mes affaires contre le froid à l'occasion d'une pause croissant dégusté au soleil sous une belle plaque de cocher (il y en avait au moins 4 bien repeintes dans un rayon de 50m).
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Un café épicerie ouvert même le 1er mai m'offrira mon chocolat chaud à Pervenchères vers 9h05. Le soleil est encore trop timide pour être en terrasse.
Mais cela s'améliore par la suite. Si vous passez dans le coin, n'hésitez pas à faire une halte à La Fresnaye sur Chédouet : vous passerez juste devant le musée du vélo qui était en train d'ouvrir lorsque j'y suis passé vers 10h.
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Musée du vélo à La Fresnaye sur Chédouet

Je m'arrête à la sortie d'Alençon pour une pause déjeuner à 10h45. Ce n'est pas très diététique, mais le Mac Donald's m'a fait de l'œil. J'en profite pour me débarbouiller, réarranger mes affaires dans les sacoches en transvasant les affaires de nuit dans la sacoche de selle et des provisions à grignoter dans la sacoche de cintre. 45 minutes de pause, c'est encore trop long. J'ai souvent les yeux plus gros que le ventre lorsque je m'arrête, mais je m'efforce de ne pas manger trop vite pour ne pas m'alourdir sur le vélo, du coup le temps de pause s'allonge. :baffes
A Condé sur Sarthe, j'ai volontairement quitté la trace pour passer dans le centre ville, plus joli que la grand'route proposée par Stéphane... Oui, mais... Il y a des surprises pour les cyclistes au pied de l'église ! Attention aux roues sur les petits dos d'âne en pavés !

On retrouve vite la campagne, avec des routes agréables, légèrement vallonnées pour ne pas être trop monotones. Quelques parties boisées alternent avec les champs.
On passe à Vilaines la Juhel, clin d'œil au PBP de cet été. Je ne m'y attarderai pas car j'y passe à 12h50 et une course cycliste y démarre à 14h. Je crains donc d'être obligé de faire un détour pour éviter des routes fermées pour permettre aux vélos de rouler... Ce ne serait pas de chance ! :evil:

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Le paysage reste agréable, la circulation est réduite.


A la Chapelle au Riboul, je m'octroie une pause sieste et je repars après 20 minutes d'arrêt. J'ai toujours l'objectif d'arriver à Saint Denis de Gastines avant la fermeture du contrôle, mais il faut encore rejoindre Mayenne, le point le plus au sud du parcours.
Passé le pont sur la Mayenne, il faut remonter pour atteindre le prochain contrôle, 22 km plus loin à Saint Denis de Gastines. J'y arrive à 15h47, 20 minutes avant la fermeture du contrôle. OUF !
Objectif atteint pour l'instant. Un tronçon après l'autre, une randonnée après l'autre...
Je m'accorde une pause coca dans un café-restaurant dont la porte est encore ouverte presque par erreur car le déjeuner de je-ne-sais quelle amicale s'y éternise. Je savoure le coca, refait le plein du bidon et repars environ 10 minutes plus tard.

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Pointage à Saint Denis de Gastines

Maintenant, on monte au nord en infléchissant vers le nord-ouest pour viser Mortain et ses collines, puis Villedieu avant de retrouver des paysages au relief moins marqué le long de la côte.
Même si l'objectif du moment est devenu Barneville et son fameux lavoir, je n'y suis pas encore...

Après Gorron, coup de moins bien... Plus de jambes, je m'allonge dans l'herbe sur le bas-côté et je dors/somnole pendant 10 minutes. Trop de sucres dans le coca ? Pas assez de salé dans l'estomac ? Je grignote un peu et remonte sur le vélo.
Le plat de résistance s'approche, mais pour le moment, je savoure la descente du Teilleul

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Bio ? Bon ? Bion ! Les pommes ne sont pas encore formées...

C'est quasiment à partir de là que ça commence à monter... Mortain, puis le Neufbourg un peu plus haut et enfin Saint Barthélémy ! Avec déjà 22h de vélo dans les pattes, ça tire un peu... :boulet
Par contre, les 8 kilomètres de la descente qui suit sont grisants ! :velo4 Pas de circulation (il est 19h), un enrôbé lisse, une route sage avec des courbes larges et un panorama que je n'ai pas vraiment eu le temps de contempler.

Mais si l'on descend si facilement, c'est forcément pour remonter après... Ca ne loupe pas et le poids sera un ennemi pour atteindre Saint Pois.
J'avais projeté de m'arrêter dîner à Villedieu, mais, voyant deux cafés ouverts sur la place principale, j'opte pour un arrêt tout de suite plutôt qu'une halte hypothétique plus tard. Surtout que le froid commence à arriver et il serait bon que je me rajoute quelques couches sur le dos.
Je pousse la porte du Normandy, juste à côté de la mairie. L'ambiance y est détendue et je peux manger mes provisions en sirotant un coca et un café.
Je me réchauffe petit à petit et me mets en mode nuit. Je repars après 1h de pause.

La sortie de Saint Pois me réchauffe tout de suite puisqu'il faut monter jusqu'à Coulouvray-Boisbenâtre. Ensuite, le profil est plutôt descendant jusqu'à Villedieu les Poëles où l'on a un beau point de vue sur la vallée, juste en arrivant en vue de Villedieu. Les cafés sont encore ouverts lorsque j'y passe, mais je ne m'arrête pas : je dois être à 2h58 à Barneville et il est déjà 21h35... Il me reste donc 90 km à boucler en 5h23. Vus le froid et la forme de la journée, je sais que cela va être difficile à atteindre.
Je grimpe encore pour sortir de Villedieu et passer l'A84. Ensuite, ça redescend vers Cérences.
J'y fais une pause où je somnole et j'échange quelques textos avec ma femme qui suit ma progression depuis le début de la journée. Il est 23h et je sens que je m'embarque dans une nuit qui va ressembler à la précédente avec des pauses fréquentes dictées par la somnolence sur le vélo.

Je décide donc de faire une vraie halte pour dormir. Je tourne un peu dans le village pour repérer un endroit tranquille et je repère finalement un abribus qui me permettra d'être à l'abri du vent et de la pluie au cas où. Le banc en bois doit faire 30 cm de large, mais je le trouverai confortable. Un peu trop étroit quand même car je suis tombé en voulant me tourner : un hématome au genou gauche et un autre à l'épaule droite...
Avant de rentrer dans mon sac de couchage, je mets un réveil à 3h pour décoller à 3h30. :sommeil
Je sais que j'arriverai hors délai au prochain pointage et que la distance entre Barneville et Montebourg ne permettra pas d'être à l'heure au second pointage... Il me reste 220 km à parcourir jusqu'à Escoville. En partant à 3h30, je disposerai donc de 9h de délai pour couvrir cette distance ; je sais déjà que ce ne sera pas bon. Mais ce n'est pas parce que le BRM est plié que la balade est terminée.

Je me réveille 1/2h avant l'heure prévue et préfère repartir directement, même si cela ne changera probablement pas le résultat final. Il est 2h55.

Je me trompe de route juste après avoir traversé la Vanne... un détour de 800m, ce n'est pas grand' chose, mais c'est pénible pour le moral ! :?
J'arrive au pont de la Roque et me voilà sur la fameuse D650, la "touristique" qui longe la côte. Plus d'erreur d'aiguillage à craindre : c'est tout droit pendant 45 km environ ! Grosse route, mais à 4h du matin le trafic n'est pas trop dense.
Par contre, le vent s'est déjà réveillé alors que le soleil dort encore. Hier, le vent avait été un peu présent dans l'après-midi, mais jamais trop fort et il avait eu la délicatesse de se coucher en même temps que le soleil.
Las, sur cette D650 sans abri, j'ai le temps de l'apprécier ce vent de face. J'entends les branches siffler dans les rafales, je baisse la tête mais ça ne semble pas suffire. Quelques rafales passent au-dessus de moi et agitent les arbres, les autres sont pour moi. La nuit est moins froide que la précédente, mais il ne fait pas très chaud quand même et le vent n'arrange décidément rien. :evil:
Sur ces 45 km, je ferai 4 pauses de moins de 5 minutes et 2 pauses d'un 1/4h environ (y compris le petit encas grignoté à Portbail). A chaque pause, un très court somme...   :sommeil

A Portbail, je m'accorde une pause pour grignoter et regarder la mer qui commence tout juste à descendre. Après plusieurs passages ici au gré des BRM organisés par Stéphane, c'est la première fois que je vois la mer sous le pont !
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Je pointe au lavoir de la Mère Denis à 7h40 environ. Il fait toujours frais, le soleil vient de se lever mais la route roule au pied de la colline et reste donc à l'ombre.
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Je remonte me réchauffer dans un café et j'en profite pour enlever une couche car le soleil sera un peu plus haut et le vent poussera un peu dans le dos.
Je repars de Barneville vers 8h20 en direction de Montebourg à 35 km de là. Ca roule mieux car le vent aide ou est cassé par les haies, je reconnais des routes déjà parcourues en bonne compagnie et des noms de villages qui commencent à m'être plus familiers qu'autour de la maison à force de rouler sur les brevets organisés au départ de Montebourg. :wink:

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Photo pointage devant la porte du club à 10h15

Je prends le parti de déjeuner devant la mairie en achetant une baguette de pain et en allégeant ma sacoche de selle d'une boîte de pâté Hénaff. A l'abri du vent et au soleil, la pause est agréable. Je m'assoupis quelques minutes avec l'idée de terminer cette fichue boucle de 600 km.
A 11h10, je descends la rue de Montebourg avec Carentan en ligne de mire.

Le vent est de la partie et m'aide bien, les jambes tournent mieux avec cette assistance éolienne et le soleil revenu ! :D
Pas de gros relief pour me freiner, même si je peine par endroit. :velo5
Pas de pause trop marquée, mis à part quelques arrêts photo pour garder quelques images de la Normandie sous le soleil printanier.
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Le cimetière britannique de Bayeux

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Bayeux est une jolie ville qui a été préservée et qui cache quelques recoins à découvrir en prenant le temps.
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Les vitrines se font une beauté avant les festivités du 75ème anniversaire du débarquement. On voit ici le peintre à l'œuvre.

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Un muret de pierres, des pommiers, des vaches, de l'herbe verte : nous sommes bien en Normandie !

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Le vallon de Tierceville

Et voilà ! Après quelques 44h30 de vélo, me voilà de retour à Escoville lorsque l'église sonne 17h... La balade fut éprouvante à cause du froid, du vent de face, des objectifs non atteints, mais la balade fut belle car j'ai bouclé la boucle, je n'ai pas eu d'eau sur la tête, j'ai traversé des paysages qui valent le coup d'œil, j'arrive encore à tourner les jambes et à tenir sur le vélo.
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Là, je n'ai plus que 5 km à faire pour apprécier une bonne douche chaude, enfiler des vêtements propres, préparer un bon dîner et savourer une bonne nuit.
Demain, je dois amener mon fiston à l'école et moi, je profiterai d'un jour de congés pour me reposer notamment. :soleil2

Un peu déçu, forcément, d'être hors délais, ça continue à cogiter dans le ciboulot...
Je joue au tétris avec les dates des BRM 600 et mes contraintes pro et perso...


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