emilpoe a écrit : ↑lun. 18 févr. 2019 08:24
Salut,
AngstromCyclo a écrit : ↑lun. 18 févr. 2019 08:00...
Des marques françaises comme Mavic, Zéfal, Stronglight etc. ont su profiter du marché mondialisé et s'en sortent pas trop mal.
...
Oui, mais combien de temps ça va durer ... Avant ces trois marques étaient des marques de qualité, maintenant elles "survivent" avec des produits moyens...
Le problème ce n'est pas tant les cotes ou les normes actuelles, le problème est qu'il n'y a plus de qualité, tout devient "consommable", rien n'est fait pour durer... Mais là le soucis vient aussi du client (con-sot-matteur)...
PAs d'accord: Shimano, entre autres, fait des produits de qualité, durables. Ils vendent des groupes à des prix incroyablement élevés, avec des produits qui plaisent, s'adressant à des clients qui paient (ce que faisait Campagnolo à la grande époque du cycle français).
Un allemand installé aux Etats-Unis a repris la marque René Herse et développe son business en reprenant les innovations des marques françaises en les vendant combien de fois plus cher que les originaux?
On est toujours prompt à critiquer le marketing, mais c'est aussi cela, le marketing: arriver à trouver les moyens de vendre des produits au bon client au bon prix en utilisant les bons canaux de vente.
Mavic, on aime ou pas, ils restent une référence en termes de roues au moins.
Zéfal, ils ont aussi choisi un créneau: le bon rapport qualité prix pour le cycliste non compétiteur chevronné. C'est vrai que ce choix les expose vis-à vis de grosses marques asiatiques.
Je regrette que Stronglight et TA n'aient pas eu le savoir-faire marketing (ils ont le savoir-faire technique) pour continuer de proposer les produits qu'on voit désormais fabriqués par Vélo Orange, Compass/René Herse etc.
Ils ont une marque à très forte notoriété et ils ne jouent pas cette carte comme ils pourraient créer une ligne "classique" avec plus de légitimité que quiconque. Personne ne les empêche, mais ils ne le font pas.
Il faut arrêter ce discours victimaire tendant à faire croire que les fabricants français ont disparu ou vont mal à cause des autres. Si la question est que le marché change et que les fabricants doivent s'adapter, la réponse est évidemment oui. Mais c'est pareil dans tous les secteurs.
Ne pas oublier la position hégémonique à une époque de Simplex/Mafac, etc. Ils se sont endormis sur leurs lauriers. Shimano a sorti au bon moment et de la bonne manière des produits qui répondaient (et répondent encore) aux besoins (de la majorité) des cyclistes:
- indexation
- cassette
- pignons uniglide puis hyperglide
- des gammes de produits spécifiques VTT au moment où le marché explosait
- etc.
Huret/Sachs et Simplex??
Qui a poussé Simplex à fabriquer ses dérailleurs en Delrin? C'est pas les chinois. C'est monsieur Juy lui-même. Et pourquoi donc? Pour faire un meilleur dérailleur? Non. Pour faire un dérailleur moins cher et faire plus de marge.
Il faut pas se la raconter. Le déclin des marques françaises n'est dû qu'à leurs propres erreurs. 40 ans après, si on veut réécrire l'histoire pour satisfaire sa vision du monde
, je veux bien. Mais il faut pas essayer d'établir cela comme factuel et autre chose qu'une réécriture de l'histoire qu'on se raconte entre potes qui partagent cette vision.
Je suis le premier à maudire le marketing quand il raconte des histoires fausses (comme le coup du bikepacking qui serait "une nouvelle manière de faire du vélo") mais le refrain du "c'était mieux avant", dans le vélo, il faut y aller mollo car c'était loin d'être la panacée ... et les français ont bien joué leur part dans le bordel qu'on a encore (différence de standards et autres).
PS: mes vélos: Peugeot, Méral, Look. Donc ps de méprise. Je fais ma part.