Lyon - Lyon par la GTJ, la SUisse et la Via Rhôna ;-)
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Lyon - Lyon par la GTJ, la SUisse et la Via Rhôna ;-)
Bonjour à tous !
Voilà mon retour sur ma rando solo de cet été 2017. 11 jours et autant de petits paragraphes, c'est un peu long, mais vous avez le droit de faire une lecture "fractionnée" Je poste en dessous, 11 photos, une par jour, histoire d'illustrer sommairement tout ça
Après des allers, un retour, une étoile, cette fois-ci, ce sera un 8.
Mon trip #4 avait pour objectif avoué de parcourir la GTJ en débordant un peu en Suisse, comme objectif espéré de pousser jusqu'à Mulhouse et Bâle. Une fois le parcours tracé, les étapes, les dénivelés, il me faut 13 jours avec trois grosses étapes (la faute à la répartition inégale des campings...) mais mon bon de sortie n'est que d'une "grosse" semaine... Finalement, la faute au bon de sortie, à la négociation , à la météo, à la fatigue, ce sera 11 jours pour faire 865km avec 10 500m de dénivelé positif...
Jour 1, mercredi 19 juillet: Je pars de la maison de mes parents, dans l'est lyonnais, pour 80 km qui se transformeront en un peu plus de 120. Depuis quelques rando, je prépare mes étapes en listant plusieurs possibilités de camping (quand c'est possible), et en fonction de la fatigue, de l'heure d'arrivée... je raccourcis ou je prolonge. Ce jour là, j'avais des jambes de feu et j'avais atteint mon « camping prévu » à 14h00. J'ai donc poussé un peu plus loin...
Plaines de l'est lyonnais, contournement de l'aéroport, plaine de l'Ain... je laisse les champs de maïs pour longer la rivière Ain qui se fait tantôt discrète, tantôt imposante quand la rivière devient lac de retenu à la faveur d'un barrage...
Pont D'Ain, Poncin, Thoirette, je termine ma journée au camping de Chancia, au bout du lac de Coiselet. Un peu plus de 1000m de dénivelé, sur la fin, et déjà les paysages que j'attendais, le relief, les couleurs...
Jour 2, jeudi 20 juillet: La journée commence par une côte de 4 km à 10% pendant la première moitié de l'ascension, et puis après, tout semble facile... Je longe le lac de Vouglans, petit raidillon pour basculer vers Pont de Poitte (1er point d'arrêt prévu, mais vu le décalage de la veille...) où je déjeune puis route vers Clairvaux, je bifurque vers Doucier (mon 2ème point d'arrêt programmé) que j'atteint à 14h00, donc je prolonge : Songeson et Ménétrux où je trouve les "restes" (décos sur le bord des routes) du passage du tour de France. Je termine ma journée en longeant le lac d'Ilay avant d'atteindre le lac de Narlay et le camping du même nom, que je recommande vivement, après 72km et plus de 1200m de D+. Le décalage d'hier m'a permis d'arriver jusqu'ici, j'en suis très content (camping international « à la cool » : placement libre ; les seuls qu'on entend, ce sont les Français, les autres, Allemands, Hollandais, Anglais, sont vraiment discrets).
Jour 3, vendredi 21 juillet: Petite étape aujourd'hui puisque je rejoins mes parents et mes enfants qui passent la semaine au bord du lac St Point. Environ 45 km pour un peu plus de 500m de D+... Je pars de bonne heure, sous le soleil, je rejoins Foncine par les gorges de la Saine puis longue montée jusqu'à Chaux Neuve avant de basculer vers Mouthe et, un peu plus loin, le lac de St Point. Je retrouve parents et enfants pour midi, repas et après midi détente puis (très) orageuse. Resto en famille le soir.
Jour 4, samedi 22 juillet: journée galère (due à trop d'optimisme sans doute). Il a plu toute la nuit, et pas qu'un peu... Mes parents rendent le mobil home, j'aide au rangement, prépare mes affaires... Ils repartent avec les enfants vers "Lyon", moi je me dirige vers Maiche pour y passer la nuit. Le départ se fait dans la brume et la fraicheur, j'arrive vite à Pontarlier et trouve la piste cyclable que se dirige (sans l'atteindre) vers Morteau. L'itinéraire GTJ cherche un chemin qui évite la route à camions qui relie les deux grandes villes du secteur... ça monte, ça descends, tours et détours pour arriver à Morteau à midi. Formule boulangerie et je reprends ma route sur une portion qui constitue l'étape la plus délicate du parcours (je ne le vérifierai qu'après...). Je pose le pied à terre et pousse sur un bon kilomètre, manque une bifurcation à la descente, retrouve la direction générale... Bref, au bout d'un moment, stop – carte – itinéraire "direct" et je remonte en selle... Maiche m'accueille à 17h00 dans son camping municipal très calme mais très propre. Je fais un saut à l'Intermarché et m'offre un souper "amélioré" avant une nuit terrible passée sous les éclairs !!!!! (87km pour presque 1300m de D+)
Jour 5: dimanche 23 juillet: Profitant du dimanche et de sa faible circulation automobile, j'emprunte la D437 (la grande route directe que j'ai quasiment pour moi seul !) vers St Hippolyte, une descente à piloter, le pied ! Après St Hippolyte, montée jusqu'aux abords (Blamont) surplombant Montbéliard puis descente vers l'agglomération pour atteindre l'EV6 (pas facile à trouver !) vers 13h00... Le hic, c'est qu'il n'y avait pas de boulangerie avant et que celles d'Audincourt et de la zone commerciale sont déjà fermées... Pas envie d'un Mac Do', donc rien à manger ce midi si ce n'est mes barres de céréales... L'EV6 me permet de croiser des cyclos (je me sens seul depuis le début du parcours, 2 ou 3 "couples" croisés, mais sinon, et je suis pourtant sur un itinéraire "officiel", c'est le désert !) et de me reposer (c'est plat et le revêtement est super agréable). J'avais espéré pousser jusqu'à Mulhouse mais faute de temps (et j'avoue que ce n'est pas la grande forme à ce moment là), je bifurque un peu plus tôt que prévu vers la Suisse en suivant le parcours 647 (« sur la trace des dinosaures ») qui me ramènera vers la France demain. Delle, passage de la frontière, Buix, Porentruy et Réclère où j'arrive à mon camping du soir, situé en haut de la crête qui sert de frontière avec la France. Installation (le soleil est sorti en cours d'après midi, idéal pour faire sécher ma tente !), douche, recharge téléphone, popote et dodo ! (99km, 1268m D+)
Jour 6: lundi 24 juillet: Nouvelle nuit de pluie, une pluie qui dure sur le matin... J'attends, je déjeune dans la tente, j'hésite à reporter mon départ... puis ça se calme... je plie vite et je quitte le camping vers 10h30... soit une bonne heure et demi plus tard qu'à mon habitude... Je bascule immédiatement en France par Vaufrey et je retrouve le Doubs qui, comme moi, rejoint le pays où il prend sa source. Ensuite, je suis obligé de monter pendant 2 bonnes heures pour basculer sur l'autre "versant", celui qui me permettra de descendre vers Morteau. Comme à l'aller, cette portion (plateau très vallonné entre Trévillers-Damprichard-Charquemont-Fournet Blancheroche-Le Barboux) est éprouvante. Ensuite, comme il y a quelques jours, je prends l'option "grande route" et m'offre quelques kilomètres de descente vers Morteau où je trouve le petit camping municipal, très calme, sous un ciel noir... Il ne pleut pas encore mais la soirée promet d'être arrosée ! Installation et douche, j'espère que ma tente va réussir à sécher un peu... Tour en ville, on est lundi, c'est pas folichon, mais je trouve un magasin de spécialités régionales et je fais le plein de charcuterie / fromage, une boulangerie plus loin, j'ai ma baguette pour le petit dèj de demain... un demi dans un café et je m'offre un resto (saucisse de Morteau!). Retour au camping et dodo... la pluie me servira de berceuse... (70km, 1116m de D+)
Jour 7 : mardi 25 juillet : Après discussion avec le gérant du camping, carte IGN en main, je me fais un itinéraire perso pour rattraper un peu plus loin l'itinéraire officiel GTJ. Je laisse Morteau que je quitte par le haut sous une bonne averse qui ne va cesser qu'à proximité de Pontarlier... le parcours est top (Les Arces, la Combe d'Abondance, les Prés Vuillins) puis voie verte prise à l'aller... Je passe Pontarlier en cherchant une charcuterie (je trouverai quelque chose à la sortie de la ville) et me dirige vers le lac de St Point que j'aurai sur ma gauche (je passe sur la rive opposée à celle empruntée à l'aller), mais juste avant, à Oye et Pallet, je me fais doucher, non karcheriser en quelques minutes ! Trem-pé le cyclo, mes pieds baignent dans mes salomons qui s'improvisent pédiluves. L'abri bus atteint trop tard me servira de salle à manger pour mon pique nique et je reprends la route alors que la pluie semble se calmer... le lac est dans la pluie... j'avance tête baissée (peut être que la pluie ne me verra pas) sur cette rive et la montée vers Remoray, qui semble bien plus longue que le parcours aller. J'arrive finalement à Mouthe, je dégouline ! Je sais où se trouve le camping, mais je vais à l'office de tourisme pour trouver un dortoir pour la nuit. Bingo, dans la rue principale, un lit, une douche chaude, le garage pour le vélo et mon double toit que je suspends, mes basquettes que je mets à sécher... et le confort d'un lit et d'une pièce chaude... (67km ; 914m D+)
Jour 8 : mercredi 26 juillet : En étudiant mon guide de la GTJ, j'ai vu hier soir, qu'il existait une variante courte à mon étape du jour qui doit m'emmener à Morbier. Vu la journée passée hier, vu que la météo s'annonce « clémente », je m'offre une journée tourisme, une mini étape « escargot » pour aller voir la source du Doubs, profiter du tremplin de saut à ski de Chaux Neuve, et arriver de bonne heure à Morbier où je m'installe sous le soleil et où je profite de la fin d'après midi pour faire quelques courses et marcher (ça me dégourdit les jambes!). Je prends un demi au camping et prépare mon repas du soir. Les gérants sont très sympa, par contre le camping n'est vraiment pas top, le pire du parcours ! (sanitaires hors d'âge!). (36km ; 411m de D+)
Jour 9 : jeudi 27 juillet : Je me suis couché avec la garantie de la météo suisse : demain, il fait beau ! Parole de gérante de camping. Je me suis réveillé... sous la pluie ! Elle est aussi dépitée que moi, les 3 cyclo-campeurs qui sont arrivés la veille au soir sont au bar, pensifs devant un grand bol de café... Pas le choix, il faut plier mouillé, monter sur le vélo avec le Kway... et descendre vers Morez avant de remonter « de l'autre côté » de la Bienne. La pluie se transforme en bruine, en brume, en nuages bas à mesure que je monte et que les heures passent. Je m'arrête la fruitière de Longchaumois, puis à la boulangerie, puis à la boucherie... Ce qui est une habitude lors de chaque « bike trip » est une exception ici... Oui, j'ai eu beaucoup de mal à trouver de quoi manger en route... Alors, dans ce petit village qui possède école, superette, pharmacie et bureau de poste, je prends le temps de faire quelques « emplettes ». Le gris du ciel se déchire doucement, à Lamoura, je déjeune sous un rayon de soleil qui me réchauffe. Je reprends l'itinéraire qui nous fait faire un petit détour jusqu'au lac de Lamoura, super joli ! Puis Lajoux et Mijoux qu'on atteint après avoir pris une descente au tracé et au revêtement impeccable. Ensuite, c'est la vallée de la Valserine... globalement descendante, la route me mène à Chézéry Forens, son camping, sa fruitière, son bar et sa superette. Le soleil s'est affirmé au fur et à mesure de la journée, la température est estivale, la fin d'après midi est très agréable ! (64km, 823m de D+)
Jour 10 : vendredi 28 juillet : Il n'a pas plu cette nuit ! Il fait gris, mais sec, je ne tarde pas, ce soir, je retrouve ma femme et mes enfants qui viennent à ma rencontre à Culoz. « Descente » vers Bellegarde avant de monter sur le plateau de Retord. L'ascension est longue et j'arrive au col, à 1178, dans le froid et le brouillard. Un moment de plat et puis j'entame une descente quasi permanente jusqu'à Culoz. Les abergements, Hotonnes, … Mais avant Champagne en Valromey, c'est la chute ! Patte d'oie en descente, panneau masqué vu au dernier moment, je tourne mais pour m'assurer de la direction, je garde le panneau en visuel histoire d'être sûr d'avoir bien vu... mon vélo dévie sur le bas côté de la route, il est pris de violentes secousses, j'essaie de contrôler, j'ai peur que tout casse... je tente de revenir (fatale erreur) sur le goudron, et là, le vélo fait une ruade et m'envoie regarder le bitume de plus prés... coudes, genoux, poignets ! Aïe ! Le vélo, dans la chute, s'est délesté de quelques appendices et d'un peu de matière, mais, après une inspection rapide, tout fonctionne, ouf ! Mes coudes et genoux saignent mais ce n'est pas « profond », mes poignets, par contre, me font mal... ça tire même bien sur le poignet droit... Je finis un peu groggy, m'installe, et retrouve ma petite famille... Ce n'est pas exactement les retrouvailles espérées mais nous passons quand même une bonne soirée ! (83km, 1221m de D+)
Jour 11 : samedi 29 juillet : L'interrogation du matin, ce sont mes poignets... Nous plions le camp, mon vélo est allégé de l'essentiel de son chargement et je prends la route. Avec 10kg de moins, un itinéraire globalement plat, cette longue étape (120km) se passe plutôt très bien, malgré mes poignets, peu douloureux tant qu'ils restent dans l'axe de mes avant-bras. De l'autre côté du Rhône, la Via Rhôna aménagée ici me permet de filer vers Lyon. A Briord, pause pique nique de luxe (ma femme s'est occupé du ravito;-) et je quitte le Rhône pour couper vers « Crémieu » (merci les cartes), Frontonas, je contourne l'aéroport St Ex' et j'arrive à Saint Laurent de Mure, et puis quelques km plus loin, c'est la fin du voyage, je retrouve ma femme, les enfants chez mes parents et je boucle mon « huit » long de 865km ! (120km, 626m de D+)
Bilan global : super content, même si la météo n'a pas été géniale et que le ravito s'est avéré parfois problématique... 1ère rando avec mon génésis qui m'a donné satisfaction même si je ne le rechargerai peut être plus autant sur l'avant... la banane et plein d'idées de futures randos !
Voilà mon retour sur ma rando solo de cet été 2017. 11 jours et autant de petits paragraphes, c'est un peu long, mais vous avez le droit de faire une lecture "fractionnée" Je poste en dessous, 11 photos, une par jour, histoire d'illustrer sommairement tout ça
Après des allers, un retour, une étoile, cette fois-ci, ce sera un 8.
Mon trip #4 avait pour objectif avoué de parcourir la GTJ en débordant un peu en Suisse, comme objectif espéré de pousser jusqu'à Mulhouse et Bâle. Une fois le parcours tracé, les étapes, les dénivelés, il me faut 13 jours avec trois grosses étapes (la faute à la répartition inégale des campings...) mais mon bon de sortie n'est que d'une "grosse" semaine... Finalement, la faute au bon de sortie, à la négociation , à la météo, à la fatigue, ce sera 11 jours pour faire 865km avec 10 500m de dénivelé positif...
Jour 1, mercredi 19 juillet: Je pars de la maison de mes parents, dans l'est lyonnais, pour 80 km qui se transformeront en un peu plus de 120. Depuis quelques rando, je prépare mes étapes en listant plusieurs possibilités de camping (quand c'est possible), et en fonction de la fatigue, de l'heure d'arrivée... je raccourcis ou je prolonge. Ce jour là, j'avais des jambes de feu et j'avais atteint mon « camping prévu » à 14h00. J'ai donc poussé un peu plus loin...
Plaines de l'est lyonnais, contournement de l'aéroport, plaine de l'Ain... je laisse les champs de maïs pour longer la rivière Ain qui se fait tantôt discrète, tantôt imposante quand la rivière devient lac de retenu à la faveur d'un barrage...
Pont D'Ain, Poncin, Thoirette, je termine ma journée au camping de Chancia, au bout du lac de Coiselet. Un peu plus de 1000m de dénivelé, sur la fin, et déjà les paysages que j'attendais, le relief, les couleurs...
Jour 2, jeudi 20 juillet: La journée commence par une côte de 4 km à 10% pendant la première moitié de l'ascension, et puis après, tout semble facile... Je longe le lac de Vouglans, petit raidillon pour basculer vers Pont de Poitte (1er point d'arrêt prévu, mais vu le décalage de la veille...) où je déjeune puis route vers Clairvaux, je bifurque vers Doucier (mon 2ème point d'arrêt programmé) que j'atteint à 14h00, donc je prolonge : Songeson et Ménétrux où je trouve les "restes" (décos sur le bord des routes) du passage du tour de France. Je termine ma journée en longeant le lac d'Ilay avant d'atteindre le lac de Narlay et le camping du même nom, que je recommande vivement, après 72km et plus de 1200m de D+. Le décalage d'hier m'a permis d'arriver jusqu'ici, j'en suis très content (camping international « à la cool » : placement libre ; les seuls qu'on entend, ce sont les Français, les autres, Allemands, Hollandais, Anglais, sont vraiment discrets).
Jour 3, vendredi 21 juillet: Petite étape aujourd'hui puisque je rejoins mes parents et mes enfants qui passent la semaine au bord du lac St Point. Environ 45 km pour un peu plus de 500m de D+... Je pars de bonne heure, sous le soleil, je rejoins Foncine par les gorges de la Saine puis longue montée jusqu'à Chaux Neuve avant de basculer vers Mouthe et, un peu plus loin, le lac de St Point. Je retrouve parents et enfants pour midi, repas et après midi détente puis (très) orageuse. Resto en famille le soir.
Jour 4, samedi 22 juillet: journée galère (due à trop d'optimisme sans doute). Il a plu toute la nuit, et pas qu'un peu... Mes parents rendent le mobil home, j'aide au rangement, prépare mes affaires... Ils repartent avec les enfants vers "Lyon", moi je me dirige vers Maiche pour y passer la nuit. Le départ se fait dans la brume et la fraicheur, j'arrive vite à Pontarlier et trouve la piste cyclable que se dirige (sans l'atteindre) vers Morteau. L'itinéraire GTJ cherche un chemin qui évite la route à camions qui relie les deux grandes villes du secteur... ça monte, ça descends, tours et détours pour arriver à Morteau à midi. Formule boulangerie et je reprends ma route sur une portion qui constitue l'étape la plus délicate du parcours (je ne le vérifierai qu'après...). Je pose le pied à terre et pousse sur un bon kilomètre, manque une bifurcation à la descente, retrouve la direction générale... Bref, au bout d'un moment, stop – carte – itinéraire "direct" et je remonte en selle... Maiche m'accueille à 17h00 dans son camping municipal très calme mais très propre. Je fais un saut à l'Intermarché et m'offre un souper "amélioré" avant une nuit terrible passée sous les éclairs !!!!! (87km pour presque 1300m de D+)
Jour 5: dimanche 23 juillet: Profitant du dimanche et de sa faible circulation automobile, j'emprunte la D437 (la grande route directe que j'ai quasiment pour moi seul !) vers St Hippolyte, une descente à piloter, le pied ! Après St Hippolyte, montée jusqu'aux abords (Blamont) surplombant Montbéliard puis descente vers l'agglomération pour atteindre l'EV6 (pas facile à trouver !) vers 13h00... Le hic, c'est qu'il n'y avait pas de boulangerie avant et que celles d'Audincourt et de la zone commerciale sont déjà fermées... Pas envie d'un Mac Do', donc rien à manger ce midi si ce n'est mes barres de céréales... L'EV6 me permet de croiser des cyclos (je me sens seul depuis le début du parcours, 2 ou 3 "couples" croisés, mais sinon, et je suis pourtant sur un itinéraire "officiel", c'est le désert !) et de me reposer (c'est plat et le revêtement est super agréable). J'avais espéré pousser jusqu'à Mulhouse mais faute de temps (et j'avoue que ce n'est pas la grande forme à ce moment là), je bifurque un peu plus tôt que prévu vers la Suisse en suivant le parcours 647 (« sur la trace des dinosaures ») qui me ramènera vers la France demain. Delle, passage de la frontière, Buix, Porentruy et Réclère où j'arrive à mon camping du soir, situé en haut de la crête qui sert de frontière avec la France. Installation (le soleil est sorti en cours d'après midi, idéal pour faire sécher ma tente !), douche, recharge téléphone, popote et dodo ! (99km, 1268m D+)
Jour 6: lundi 24 juillet: Nouvelle nuit de pluie, une pluie qui dure sur le matin... J'attends, je déjeune dans la tente, j'hésite à reporter mon départ... puis ça se calme... je plie vite et je quitte le camping vers 10h30... soit une bonne heure et demi plus tard qu'à mon habitude... Je bascule immédiatement en France par Vaufrey et je retrouve le Doubs qui, comme moi, rejoint le pays où il prend sa source. Ensuite, je suis obligé de monter pendant 2 bonnes heures pour basculer sur l'autre "versant", celui qui me permettra de descendre vers Morteau. Comme à l'aller, cette portion (plateau très vallonné entre Trévillers-Damprichard-Charquemont-Fournet Blancheroche-Le Barboux) est éprouvante. Ensuite, comme il y a quelques jours, je prends l'option "grande route" et m'offre quelques kilomètres de descente vers Morteau où je trouve le petit camping municipal, très calme, sous un ciel noir... Il ne pleut pas encore mais la soirée promet d'être arrosée ! Installation et douche, j'espère que ma tente va réussir à sécher un peu... Tour en ville, on est lundi, c'est pas folichon, mais je trouve un magasin de spécialités régionales et je fais le plein de charcuterie / fromage, une boulangerie plus loin, j'ai ma baguette pour le petit dèj de demain... un demi dans un café et je m'offre un resto (saucisse de Morteau!). Retour au camping et dodo... la pluie me servira de berceuse... (70km, 1116m de D+)
Jour 7 : mardi 25 juillet : Après discussion avec le gérant du camping, carte IGN en main, je me fais un itinéraire perso pour rattraper un peu plus loin l'itinéraire officiel GTJ. Je laisse Morteau que je quitte par le haut sous une bonne averse qui ne va cesser qu'à proximité de Pontarlier... le parcours est top (Les Arces, la Combe d'Abondance, les Prés Vuillins) puis voie verte prise à l'aller... Je passe Pontarlier en cherchant une charcuterie (je trouverai quelque chose à la sortie de la ville) et me dirige vers le lac de St Point que j'aurai sur ma gauche (je passe sur la rive opposée à celle empruntée à l'aller), mais juste avant, à Oye et Pallet, je me fais doucher, non karcheriser en quelques minutes ! Trem-pé le cyclo, mes pieds baignent dans mes salomons qui s'improvisent pédiluves. L'abri bus atteint trop tard me servira de salle à manger pour mon pique nique et je reprends la route alors que la pluie semble se calmer... le lac est dans la pluie... j'avance tête baissée (peut être que la pluie ne me verra pas) sur cette rive et la montée vers Remoray, qui semble bien plus longue que le parcours aller. J'arrive finalement à Mouthe, je dégouline ! Je sais où se trouve le camping, mais je vais à l'office de tourisme pour trouver un dortoir pour la nuit. Bingo, dans la rue principale, un lit, une douche chaude, le garage pour le vélo et mon double toit que je suspends, mes basquettes que je mets à sécher... et le confort d'un lit et d'une pièce chaude... (67km ; 914m D+)
Jour 8 : mercredi 26 juillet : En étudiant mon guide de la GTJ, j'ai vu hier soir, qu'il existait une variante courte à mon étape du jour qui doit m'emmener à Morbier. Vu la journée passée hier, vu que la météo s'annonce « clémente », je m'offre une journée tourisme, une mini étape « escargot » pour aller voir la source du Doubs, profiter du tremplin de saut à ski de Chaux Neuve, et arriver de bonne heure à Morbier où je m'installe sous le soleil et où je profite de la fin d'après midi pour faire quelques courses et marcher (ça me dégourdit les jambes!). Je prends un demi au camping et prépare mon repas du soir. Les gérants sont très sympa, par contre le camping n'est vraiment pas top, le pire du parcours ! (sanitaires hors d'âge!). (36km ; 411m de D+)
Jour 9 : jeudi 27 juillet : Je me suis couché avec la garantie de la météo suisse : demain, il fait beau ! Parole de gérante de camping. Je me suis réveillé... sous la pluie ! Elle est aussi dépitée que moi, les 3 cyclo-campeurs qui sont arrivés la veille au soir sont au bar, pensifs devant un grand bol de café... Pas le choix, il faut plier mouillé, monter sur le vélo avec le Kway... et descendre vers Morez avant de remonter « de l'autre côté » de la Bienne. La pluie se transforme en bruine, en brume, en nuages bas à mesure que je monte et que les heures passent. Je m'arrête la fruitière de Longchaumois, puis à la boulangerie, puis à la boucherie... Ce qui est une habitude lors de chaque « bike trip » est une exception ici... Oui, j'ai eu beaucoup de mal à trouver de quoi manger en route... Alors, dans ce petit village qui possède école, superette, pharmacie et bureau de poste, je prends le temps de faire quelques « emplettes ». Le gris du ciel se déchire doucement, à Lamoura, je déjeune sous un rayon de soleil qui me réchauffe. Je reprends l'itinéraire qui nous fait faire un petit détour jusqu'au lac de Lamoura, super joli ! Puis Lajoux et Mijoux qu'on atteint après avoir pris une descente au tracé et au revêtement impeccable. Ensuite, c'est la vallée de la Valserine... globalement descendante, la route me mène à Chézéry Forens, son camping, sa fruitière, son bar et sa superette. Le soleil s'est affirmé au fur et à mesure de la journée, la température est estivale, la fin d'après midi est très agréable ! (64km, 823m de D+)
Jour 10 : vendredi 28 juillet : Il n'a pas plu cette nuit ! Il fait gris, mais sec, je ne tarde pas, ce soir, je retrouve ma femme et mes enfants qui viennent à ma rencontre à Culoz. « Descente » vers Bellegarde avant de monter sur le plateau de Retord. L'ascension est longue et j'arrive au col, à 1178, dans le froid et le brouillard. Un moment de plat et puis j'entame une descente quasi permanente jusqu'à Culoz. Les abergements, Hotonnes, … Mais avant Champagne en Valromey, c'est la chute ! Patte d'oie en descente, panneau masqué vu au dernier moment, je tourne mais pour m'assurer de la direction, je garde le panneau en visuel histoire d'être sûr d'avoir bien vu... mon vélo dévie sur le bas côté de la route, il est pris de violentes secousses, j'essaie de contrôler, j'ai peur que tout casse... je tente de revenir (fatale erreur) sur le goudron, et là, le vélo fait une ruade et m'envoie regarder le bitume de plus prés... coudes, genoux, poignets ! Aïe ! Le vélo, dans la chute, s'est délesté de quelques appendices et d'un peu de matière, mais, après une inspection rapide, tout fonctionne, ouf ! Mes coudes et genoux saignent mais ce n'est pas « profond », mes poignets, par contre, me font mal... ça tire même bien sur le poignet droit... Je finis un peu groggy, m'installe, et retrouve ma petite famille... Ce n'est pas exactement les retrouvailles espérées mais nous passons quand même une bonne soirée ! (83km, 1221m de D+)
Jour 11 : samedi 29 juillet : L'interrogation du matin, ce sont mes poignets... Nous plions le camp, mon vélo est allégé de l'essentiel de son chargement et je prends la route. Avec 10kg de moins, un itinéraire globalement plat, cette longue étape (120km) se passe plutôt très bien, malgré mes poignets, peu douloureux tant qu'ils restent dans l'axe de mes avant-bras. De l'autre côté du Rhône, la Via Rhôna aménagée ici me permet de filer vers Lyon. A Briord, pause pique nique de luxe (ma femme s'est occupé du ravito;-) et je quitte le Rhône pour couper vers « Crémieu » (merci les cartes), Frontonas, je contourne l'aéroport St Ex' et j'arrive à Saint Laurent de Mure, et puis quelques km plus loin, c'est la fin du voyage, je retrouve ma femme, les enfants chez mes parents et je boucle mon « huit » long de 865km ! (120km, 626m de D+)
Bilan global : super content, même si la météo n'a pas été géniale et que le ravito s'est avéré parfois problématique... 1ère rando avec mon génésis qui m'a donné satisfaction même si je ne le rechargerai peut être plus autant sur l'avant... la banane et plein d'idées de futures randos !
Dernière modification par titoune1469 le mer. 30 août 2017 17:34, modifié 1 fois.
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Re: Lyon - Lyon par la GTJ, la SUisse et la Via Rhôna ;-)
Jour 6: Route du retour... Vallée du Doubs, avant de monter pour prendre la direction de Morteau.
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Re: Lyon - Lyon par la GTJ, la SUisse et la Via Rhôna ;-)
Jour 10: Le relief "particulier" de Culoz et ses alentours
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Re: Lyon - Lyon par la GTJ, la SUisse et la Via Rhôna ;-)
Jour 11: Tchao les montagnes, en route pour la "maison".
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Re: Lyon - Lyon par la GTJ, la SUisse et la Via Rhôna ;-)
Bien joué !
De beaux paysages, visiblement !
Tes poignets vont bien ?
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Re: Lyon - Lyon par la GTJ, la SUisse et la Via Rhôna ;-)
Salut Titoune
Belle randonnée , bien racontée. Tu as roulé sur mes terrains de chasse (secteur Maiche-St-Hyppolite-Montbéliard-EV6. Et même tu as passé chez moi (Porrentruy) mais aucune chance de te rencontrer parce que j'étais en Italie à ce moment... Et à te lire, je pense que j'avais de la chance vu la météo que tu as subie !
J'ai lu ton reportage, visionné tes vidéos. Et, ai pu te suivre à la trace sur la presque totalité de ton parcours. Seules les régions les plus méridionales (en-dessous de Bellegarde) me sont moins connues. D'anciens souvenirs sont remontés à la surface comme
A l'époque et plusieurs années de suite nous avions sillonné cette région des lacs (St-Point, Remoray, Doucier, le Hérisson...
en tous sens
Au fait, "GTJ" je suppose que cela veut dire "Grande Traversée du Jura" ou quelque chose d'approchant ? Tu as conçu toi-même le parcours ou il était proposé par une organisation?
Encore bravo pour ta balade et ton récit !
Et bon rétablissement pour les conséquences de ta chute !
Charles
PS : ce sont aussi les terres de Jimmy... Jimmy tu es là ?
Belle randonnée , bien racontée. Tu as roulé sur mes terrains de chasse (secteur Maiche-St-Hyppolite-Montbéliard-EV6. Et même tu as passé chez moi (Porrentruy) mais aucune chance de te rencontrer parce que j'étais en Italie à ce moment... Et à te lire, je pense que j'avais de la chance vu la météo que tu as subie !
J'ai lu ton reportage, visionné tes vidéos. Et, ai pu te suivre à la trace sur la presque totalité de ton parcours. Seules les régions les plus méridionales (en-dessous de Bellegarde) me sont moins connues. D'anciens souvenirs sont remontés à la surface comme
Tu parles ! C'est là que ma femme, cyclote débutante alors, voulait divorcerComme à l'aller, cette portion (plateau très vallonné entre Trévillers-Damprichard-Charquemont-Fournet Blancheroche-Le Barboux) est éprouvante.
A l'époque et plusieurs années de suite nous avions sillonné cette région des lacs (St-Point, Remoray, Doucier, le Hérisson...
en tous sens
Au fait, "GTJ" je suppose que cela veut dire "Grande Traversée du Jura" ou quelque chose d'approchant ? Tu as conçu toi-même le parcours ou il était proposé par une organisation?
Encore bravo pour ta balade et ton récit !
Et bon rétablissement pour les conséquences de ta chute !
Charles
PS : ce sont aussi les terres de Jimmy... Jimmy tu es là ?
Tout ce qu'on fait, mérite d'être bien fait