Bonjour à tous.
albina a écrit :Salut tout le monde...
Au hasard de mes périgrinations sur le Net cyclo, j'ai découvert ces réflexions...
Mondialisation
J'ai été lire ce billet sur le site des confrères.
Comme j'ai déjà pu l'exprimer auparavant sur le forum à propos du même sujet, je ne suis pas de l'avis de cet auteur , un
vieux croûton
comme il le dit lui-même et vais essayer d'étayer mon avis.
Cet homme a une mémoire déformée ou plutôt il ne compare pas des choses (et des époques) comparables.
Quant il dit
A cette époque encore proche, tout était possible au cyclo averti pour réparer, améliorer sa machine ou s’en faire construire une aux petits oignons selon ses souhaits les plus pointus. Le lambda choisissait une pièce de la marque « Machin », puis une autre de la marque « Truc », parce que plus adaptée à son besoin, enfin une troisième de la marque « Chose ». Il mixait le tout et obtenait le top du top, tout compatible et fonctionnant à merveille."
, ça n'est vrai que si on restreint le propos à la France, pour des vélos français avec des accessoires français sur des vélos de type route (et encore, cf plus bas).
Ceux qui contestent n'ont qu'à aller faire un tour sur un site fantastique du non moins fantastique et francophile Sheldon Brown et de constater que le problème des standards nationaux incompatibles existe depuis bien plus de 30 ans.
La vérité est qu'à périmètre équivalent, il y a moins de standards qu'avant (les filetages français existaient à côté des filetages BSC (British), JIS (Japonais), Italiens et même Suisses!), la compatibilité entre marques est plus vaste aujourd'hui (standardisation sur les standards ISO) mais il y a infiniment plus d'options de choix de matériel.
Pourquoi donc cette perception?
1) Il y a plus de types de vélos, plus de matériels différents, d'options, etc. Par exemple freins à disques, canti, tirage central, V-Brake etc. On essaie de mixer du matos à l'origine non conçus pour être utilisé ensemble.
2) Nous gardons des vélos longtemps et donc nous nous attendons à pouvoir mettre à jour des pièces couvrant des périodes de conception et de disponibilités plus longues
3) Nous avons une vision sur l'ensemble de l'offre par Internet alors qu'avant, notre connaissance des options disponibles était très partielle
4) Les plus anciens ont la mémoire qui leur donne une vision sur une longue période mais qu' ils font commencer à leur jeunesse: fatalement, ils ont l'impression, comme nos jeunes d'aujourd'hui, que les choses ont démarré en même temps qu'eux. Ils ont à la fin de leur vie une vision déformée.
Je terminerai par un exemple qui illustre mon propos: en France, il y a 30 ans, il existait 2 fabricants de roues libres et des pignons qui vont avec et ils choisissaient de faire des systèmes incompatibles: Maillard et Sachs. Les pignons de l'un ne pouvaient pas être montés sur les RL de l'autre.
Je sais que la mode est aux "faits alternatifs", mais il n'est pas exact de dire que c'est la mondialisation à l'œuvre depuis 30 ans qui est la cause des incompatibilités entre marques. La mondialisation a plutôt permis le contraire. Mais il demeure que les fabricants inventent des produits et les protègent par des brevets, ce qui les rend incompatibles avec leur concurrents . Ca a toujours existé. En réalité, les approches "ouvertes" (spécifications délibérément ouvertes à tous pour favoriser l'interopérabilité) se développent dans tous les secteurs depuis quelques années. Cette tendance au verrouillage est donc plutôt en régression (mais évidemment elle ne disparaitra pas).
Moi je suis d'un avis complètement opposé à l'auteur du post de la confrérie: nous vivons une époque formidable avec des montagnes de possibilités. J'ai le choix!!!! Je peux acheter des vélos hyper modernes en carbone, des VAE pour quand il fait trop froid (n'est-ce pas Henri?), mais aussi trouver des pièces pour rénover des vélos de 40 ou 50 ans, soit en neuf, soi en les dénichant d'occaz grâce à internet. Il y a bien un inconvénient à ces avantages: le temps passé à contempler toutes les options possibles, les grosses hésitations qui en découlent.
Et grâce à Internet je peux me faire plaisir en rêvant aux voyages grâce au blog de velosiped!
A+