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Je suis ravi de te voir nous rejoindre car tu as pris le virage du bikepacking donc tu vas pouvoir partager sur cette pratique que certains d'entre-nous commencent à emprunter.
Merci aussi de cette présentation enthousiaste super sympa.
Quant au singlespeed, je suis aussi très curieux de savoir ce qui motive à choisir ce type de transmission...
Il y a une nette
mode tendance vers le dépouillement et la simplicité, qui a commencé dans la rando légère (& MUL comme Marche Ultra Légère, expliquée
ici) et qui touche désormais le vélo.
Je me permets d'insister sur un aspect: les générations nées avant 1970 (dont je fais partie) on une tendance à regarder tout cela soit avec ironie, soit en tous cas une certaine distance, car cette tendance est largement "récupérée" par le marketing. Notre génération ne comprend pas toujours l'importance de l'image qui a envahi nos vies depuis l'avènement des écrans omniprésents. Nous sommes plutôt une génération de l'écrit pour qui l'image est associée au superficiel. C'est selon moi une erreur que nous faisons.
Les nouvelles générations ressentent le besoin de se distancier de pratiques qu'ils associent avec "l'ancien monde", avec ses excès; en cela nous nous retrouvons souvent car bien qu'anciens, nous savons combien notre génération a poussé loin le bouchon. Les nouvelles générations ont aussi besoin d'exister dans un monde sans frontières, d'où le succès des voyages à l'autre bout du monde, des couchsurfing et des warmshowers, mais aussi de l'usage de l'anglais, la lingua franca qui démange un peu certains
. Elles ont l'impression de "réinventer de nouvelles manières de voyager" par exemple. Le bikepacking est présenté comme cela. Ca cartonne auprès de plus en plus de monde et chez certains (comme moi), ça n'est rien d'autre que de la randonnée légère à vélo qui a existé depuis que le vélo existe, avec des nouveaux matériaux. De tous temps, la nouveauté attire plus que le rétroviseur.
Pour les générations précédentes, ça n'est pas toujours très bien perçu car en réalité, il n'y a très peu de nouveau dans les approches modernes: mono vitesse, bikepacking, gros pneus, sacs de cadre et de selles. Presque tout a déjà été inventé. Sur le site Randonner Léger précédemment cité, je trouve qu'ils donnent une clé simplissime et tellement vraie qui devrait faire consensus pour nous aider à nous considérer de la même famille et recherchant le même but:
Le meilleur de deux mondes : la simplicité d'autrefois et la technologie d'aujourd'hui.
Les chemins pour y arriver vont être différents: plusieurs d'entre-nous considèrent que le vélo a atteint son asymptote de développement dans les années 70-80 (ce qui n'empêche pas de reconnaître des avancées sur certains points comme les pédales auto, les freins à disques etc). A côté d'éléments objectifs réels, il y a nécessairement une connexion générationnelle et nostalgique car c'est l'époque où nous étions jeunes. Notre génération n'a pas l'exclusivité de cet "amour des bicyclettes". Je connais plusieurs jeunes qui tombent sous le charme du vintage qu'ils n'ont pas connu.
Mais les jeunes qui ont comme référence les vélos d'aujourd'hui peuvent très bien rechercher le même objectif - s'affranchir de la société de consommation dont le discours est "
plus = mieux et mieux = plus" -en recherchant des voies qui sont différentes.
Moi, c'est ce qui m'intéresse: lancer des ponts entre des gens très différents, qui ont chacun leurs histoire, goûts, opinions mais qui arrivent à se rencontrer simplement, partager, vivre un moment ensemble le cas échéant (comme nous le ferons ce week-end lors d'une mini rencontre en Haut-Languedoc). Pour cela, il faut de l'ouverture, éviter de trop rapidement cantonner les gens dans des catégories. Ce qui nous rassemble est plus important que ce qui nous différencie. Pour faciliter cette mise en commun, il faut poser a priori le postulat qu'en dépit de chemins différents, on recherche in fine la même chose: le plaisir de rouler sur des vélos qu'on aime, qui nous ressemblent, afin de découvrir du pays (le monde ou notre campagne alentour, selon le ca et l'époque de notre vie et de ses contraintes) et les gens qui s'y trouvent. Ma définition du "vrai cyclotourisme".
Sur Cyclos-cyclotes, c'est de ça dont nous traitons. Il n'est pas question de performances, de watts, de moyennes. Non pas que ce soit "impur" et "sale". C'est juste pas le sujet ici. Ca existe ailleurs.