Bababobo a écrit :La tente, le sac de couchage, tout ca c'est en trop...
Je ne me serais pas vu traverser les Andes sans tente: un vent terrible et -15°C la nuit! Mais même en Thaïlande, elle a été bien utile, tant pour camper sous la protection d'habitants d'une maison que pour faire du camping sauvage: c'est parfaitement possible de faire du sauvage en TH mais il y a une façon de le faire, à savoir en toute discrétion. En fait, de toutes les nuits passées en sauvage, il n'y a qu'une fois, en Argentine, où nous nous sommes sentis en insécurité parce que nous n'avions pas trouvé mieux que cet endroit avant d'être pris par la nuit.
Même en TH, notre réchaud a été utile pour manger tranquillement dans la tente. Le soir, la priorité est de trouver où dormir avant la nuit. C'est parfois au milieu de nulle part, sans aucun commerce. Et de toute façon, une fois la tente montée, hors de question de la laisser sans surveillance pour aller manger quelque part.
Je ne me souviens plus trop ce que portait ma femme mais c'était sensiblement la même chose, les outils en moins. Côté cuisine, si moi j'avais le réchaud, elle portait une casserole.
Pour l'ordi, c'était le plus petit et le plus léger qui soit. Je suis entièrement d'accord pour dire que nous aurions pu nous en passer. Toutefois, il a été bien utile. En effet, cela m'a permis de ne pas passer des journées entières dans des cyber-cafés. En effet, je pouvais préparer les courriels à envoyer, le soir sous la tente (les nuits arrivent tôt sous les tropiques), puis les envoyer deux ou trois jours plus tard, lorsque je trouvais un cyber, un point WIFI libre ou une connexion chez un habitant. L'opération était facilitée par le fait que mon courrielleur était utilisable sans installation, directement à partir d'une clé USB. Donc, je branchais la clé sur l'ordinateur hôte, ouvrais mon courrielleur, envoyais les messages rédigés sous la tente, relevais ceux qui nous étaient envoyés, répondais aussitôt à ceux qui étaient urgents et réservais les autres pour le soir sous la tente.
Accessoirement, il permettait aussi de vider les photos vers un mini disque dur externe et de prendre des notes de voyage, plus pratique qu'un cahier, car plus rapidement utilisables pour notre site Internet puis pour un futur livre actuellement en préparation. En outre, nous avions besoin de rester en contact avec les lecteurs de notre site Internet qui pouvaient nous commander des cartes postales de pays de leur choix contre une petite rétribution. C'était notre seule source de revenus en cours de route. Il était donc nécessaire de mettre régulièrement à jour notre site pour donner envie au lecteur (même si, un an et demi après notre retour, il nous manque encore des pays à mettre en ligne).
Pour les pièces de rechange, nous avions au début une K7 et deux chaînes de rechange. Par la suite, nous nous sommes débrouillés pour en racheter quand nous étions dans des pays avec un minimum de culture cycliste. Les pneus ont duré jusqu'à la fin de l'Australie pour moi (16500 km mais j'aurais pu les pousser plus si je ne les avais pas changé pour participer à un brevet cyclotouriste), jusqu'au milieu du Mexique pour ma femme (19000 km). J'avais aussi des guide câbles de freins cantilever de rechange (si cela casse en Inde, on est mort, vu qu'il n'y a que des vélos chinois/indiens. Aussi des gommes de frein, des câbles de frein et de dérailleur, du fil électrique, des vis et écrous, 3 chambres à air, une cinquantaine de rustines et quatre tubes de dissolution (ne croyez-pas que cela était un luxe inutile), un pneu pliable de rechange... et des vélos en acier pour pouvoir faire ressouder le cadre chez n'importe quel garagiste (ce n'est heureusement pas arrivé)
Pour ce qui est de ta liste de vêtements, c'est à peu près la même chose pour nous, sauf que le short est en fait un pantalon dont on peut enlever les jambes. En effet, sans même parler du cas à part que représente l'Iran, le port du short n'est pas dans les mœurs de beaucoup de peuples lorsqu'on n'est plus sur un vélo.