MrDelaFaverge a écrit : ↑sam. 9 janv. 2021 07:54
Ecco , Un peu de provoc pour réveiller le forum :
c'est dans l'air du temps, c'est à ceux qui organisent le truc le plus débile ..
Ah Claudio ! tu déterres ce post...et je sors de ma tanière d'où je ne comptais pas sortir tout de suite !
...C'est toi qui dis çà ??!!!
Pourtant, il me semble bien que, dans le temps, tu as fait des trucs "débiles" aussi
...comme moi d'ailleurs !
Un tour du Mont-Blanc non stop par les grands cols en solo et sans organisation, comme j'avais fait également sans que nous nous connaissions ! et je sais que tu en as fait bien d'autres dans ta "jeunesse folle"
....et c'est très bien, car moi aussi !
J'avais 20 ans lorsque j'ai effectué ma première (et seule) Flèche Vélocio : 560 kms en 24 heures (Marseille - Béziers - Marseille), mon premier BRA, puis d'autres excentricités.
Il faut rappeler que, pourtant, c'étaient des épreuves sous licence FFCT !...à l'arrivée de mon premier BRA, lorsque mes collègues m'ont demandé comment j'avais apprécié la beauté des lieux, notamment la descente du Galibier face à la Meije.....je n'avais rien regardé ni vu, pourtant il faisait grand beau !!
A cet âge là, mon plaisir était de relever des défis. Je traversais les Pyrénées en aller-retour en 15 jours, avec notamment l'étape de la RCP Luchon - Pau à l'aller (Cols de Peyresourde - Aspin - Tourmalet - Aubisque) en un jour, puis au retour l'étape inverse en un jour idem !
On évolue à travers les âges et les obligations...
Les obligations, on se les crée elles ne tombent pas toutes seules : on peut rester libre de sa vie pour faire le Tour du Monde, ou bien privilégier une vie familiale organisée et accepter les conséquences que cela entraine...ce que j'ai choisi pour ma part.
Partir faire une Transcontinental Race ou bien (encore plus engagé !) un Vendée Globe, demande beaucoup de contraintes que l'on fera aussi vivre à son entourage, c'est un choix ou un risque que l'on prend.
Toutes ces épreuves qui paraissent "débiles" ne le sont en fait que vues de l'extérieur. Pour les pratiquants, c'est leur normalité. Les organisateurs ont bien compris qu'il y avait une demande, et du coup, il y a de plus en plus de "trucs débiles".
Mais, il n'est pas indispensable de s'inscrire à une épreuve organisée : Mike HORN a effectué le tour de la planète par l'Equateur et le Tour du Cercle Polaire sans aucune organisation officielle.
D'autres ont traversé l'Arctique ou l'Antarctique en solo avec une Pulka.
Tout cela paraît bien débile au profane !
Dans le domaine de la Bicyclette, les défis organisés sont nombreux. Mais, on peut aussi les effectuer sans attendre quelque organisation que ce soit.
J'ai effectué des dizaines de fois le défi du Mont Ventoux par les trois versants à la journée, sans attendre de recevoir un bulletin d'inscription. Il en va de même pour le défi des "Fondus de l'Ubaye" avec ses sept cols, ainsi que donc le Tour du Mont Blanc (comme Claudio) et d'une grande partie du parcours des Sept Majeurs à la journée.
Si aujourd'hui je préfère coller mes sacoches et me balader soit en "musculaire" soit en "vae", je ne crache pas pour autant dans la soupe et suis très heureux d'avoir pu relever ces défis et bien d'autres.
Enfin, autre remarque importante : passer tout ce temps à faire ces trucs débiles pourrait être consacré à des choses plus utiles, en apparence. On ne peut pas demander à un Terrassier ou bien un Charpentier qui a trimé toute la semaine, d'aller encore courir un Marathon le Dimanche...
J'ai eu la chance d'exercer une profession qui ne m'a pas "carbonisé" physiquement, et que je peux encore pratiquer à près de 72 balais, ce qui m'a permis de pouvoir m'octroyer tous ces petits défis.
Honnêtement, si j'en avais été capable et que je sache me donner le temps disponible, je me serais bien lancé dans la TCR, entre autres !
Et j'admire, sans les envier, celles et ceux qui partent à travers les Continents pendant plusieurs mois ou années. Chacun sa vie.