L'hibernation des Cyclo(te)s fluctue pas mal en cette période de fin d'hiver : certains jours, on y croit et d'autres il faut patienter.
Je sais que notre Ami Charles (Albina) vient nous lire régulièrement ; notre Ami Phil se répare tout doucement, et souhaitons à toutes celles et ceux qui attendent impatiemment la reprise que celle-ci se fasse avec bonheur !
Bien sûr, nous en connaissons qui n'ont pas attendu et qui y vont d'arrache-pédale

Pour moi, la dernière "Vraie" remonte à il y a une semaine (mardi 4 Mars). Bon, le kilométrage n'est pas sensationnel mais deux jolis petits cols tout de même ; et le tout dans toujours une merveilleuse solitude hors voitures à laquelle je prends vraiment goût...

Le départ se faisant depuis les abords de la Durance, proche de Monêtier-Allemont. La jolie grimpée du Col d'Espréaux est un enchantement au son de quelques clarines de troupeaux auxquels on commence à faire prendre l'air. Le village de Barcillonnette se traverse dans l'anonymat le plus total.
Ce premier col franchi, la descente dans des gorges sauvages amène froidement à Veynes qui avait connu son heure de gloire lorsque la SNCF jouait vraiment son rôle de service public : c'était la Plaque Tournante des Hautes-Alpes, elle disposait d'ailleurs d'une célèbre rotonde pour faire pivoter les machines.
Maintenant c'est un peu (Beaucoup !) plus calme. D'ailleurs, si tu veux un billet de train, il vaut mieux que tu te débrouilles tout seul et, de toute manière, le passage d'un train à l'heure est de moins en moins garanti...ou même le passage tout-court !

Je longerai paisiblement la rivière du Buech pour m'attaquer au second petit col de la journée : le Col de Faye.
Une pause casse-croûte au bord du boulodrome bien calme du Village d'Oze, en plein soleil, fera bien l'affaire pour rassasier la bête.
Le franchissement du col, après de multiples vallonnements, permettra une descente paisible sur le Canal de la Durance. J'aurai largement le loisir d'observer les curieux Synclinaux perchés de la Chaîne de Ventavon Pic de Crigne, plissements caractéristiques en alignement d'accents circonflexes. C'est la chaîne séparant mon itinéraire de montée du matin avec celui du retour.
Voilà un parcours qui n'est pas remarquable par les chiffres kilométriques ou de dénivelé, mais qui donne quand-même l'espoir aux Cyclos de pouvoir se balader sur des routes du bonheur.
Bon, la neige étant de retour, depuis cela a été SKI....
