Pedrodelaluna a écrit : ↑dim. 7 août 2022 20:39 Voici quelques photos de ce périple raccourci (objectif non atteint) de 537km, 2400m D+, 19kmh et max 46kmh, heavy loaded car j'emporte des sacoches bien bien denses, effectué en 28h de déplacement et environ 36h totales (arrêt improvisé à Paris, pour faire face à l'orage qui claquait). Parti jeudi matin à 5h, j'arriverai le vendredi soir pour le repas du soir, c'est je trouve pas mal en fait en terme de durée ^^ mais plutôt dur pour le siège quand même
C'est mieux que "pas mal", pour avoir roulé en solo.
Un seul bémol : davantage de légendes pour tes belles photos auraient été bienvenues.
Amitié
Jimmy
[2022] Ce matin ou hier; j'ai roulé et...
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Re: [2022] Ce matin ou hier; j'ai roulé et...
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Re: [2022] Ce matin ou hier; j'ai roulé et...
Merci beaucoup
C'est le manque de temps, sur le moment comme à l'écriture. Raison de ma vision "topic pas bien ficelé. "
Des sujets déjà abordés comme la Longueur" le long de canaux, ou des petits villages qui auraient mérités un bien plus grand descriptif historique. Trop court sur le moment, et pas assez de temps sur place. Un trajet au final servant un objectif, et debroussaillant de multiples possibilités avenir.
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Re: [2022] Ce matin ou hier; j'ai roulé et...
Salut tout le monde
Enfin quelque chose d'un peu plus sérieux à raconter...
Ce long week-end de l'Assomption, une sortie de trois jours avec le groupe "Pro Vélo" avec qui nous avons passé une nuit en prison l'année passée.
Un peu sur les terres de Joann : dans le Haut-Doubs et le Jura.
Déplacement au Locle par TER ; nous sommes 11 pour savourer le traditionnel café-retrouvailles avant le départ.
Au programme , la haute vallée du Doubs par Morteau, Pontarlier et étape à Mouthe. Puis le Haut-Plateau par St-Laurent en Grandvaux, avant de rejoindre Morez, grimper la côte des Rousses et deuxième étape à Bois-d'Amont.
La troisième journée se passera en Suisse, Lac de Joux, Vallorbe et finalement reprise du train au bord du lac de Nauchâtel, à Gorgier-St-Aubin.
Bilan, 225 kms / 3500m D+
Le samedi, l'ambiance est à la canicule. Une première côte nous réserve une surprise : il y a un panneau de col en haut... pas trouvé chez les centcolistes. Peut-être à ajouter au palmarès ?
Il fait de plus en plus chaud. Nous retrouvons la piste cyclable vers Pontarlier, aménagée sur une ancienne voie ferrée. Je dis "retrouvons" parce que nous l'avions déjà parcouru en sens inverse il y a quelques années.
Avant d'entrer à Pontarlier, une belle place nous invite à la pause pique-nique. Puis nous entrons en ville pour le café...
Mauvaise surprise, la route que nous avions prévu de prendre est barrée... impossible de passer. Alors nous attend un enfer de circulation pendant 5 kms sur la N67.
Enfin nous pouvons la quitter, et pour nous dédommager, on a droit à une belle vue sur le chateau et le fort de Joux.
La balade se poursuit et une pause-baignade au bord du lac de St-Point est la bienvenue. Et c'est enfin l'arrivée à Mouthe, notre étape, où une visite à la source du Doubs s'impose. Il n'y a plus beaucoup d'eau !
Dimanche matin, surprise : le ciel est couvert et il pourrait bien pleuvoir.. Pire, un fort vent d'ouest nous souffle en en pleine poire... et les raidillons se succèdent !
Enfin, à Chatel-Blanc, une belle descente jusqu'à Foncine-le-bas nous permet de relâcher la pression. Il faudra bien entendu rembourser, mais la configuration de la route qui monte vers les Rouges-Truites nous permet de monter à l'abri du vent et de la circulation.
Nous retrouvons le D437 aux Thévenins, et là ce n'est plus marrant du tout... Il commence à pleuvoir, et toutes les saloperies laissées sur la route par les voitures pendant des semaines, sont diluées et la route ruisselle d'une infâme mixture huileuse et de mousse blanchâtre... Dégueulasse !!!
Enfin arrivés à St-Laurent en Grandvaux, une pause-café prolongée sur une terrasse couverte nous permet d'attendre une éclaircie. Qui finit par arriver, et un groupe dissident décide d'abréger la plaisanterie et de passer par le col de la Savine. Au passage à Morez, le temps d'admirer les imposants viaducs du chemin de fer avant d'aborder la difficulté du jour, la montée vers Les Rousses.
Circulation dense, mais un rayon de soleil réapparaît et entretient le moral... et on finit par atteindre le lac des Rousses. Nous sommes presque arrivés à notre étape du jour, à Bois-D'Amont.
Troisième jour. Contrairement à l'annonce météo, il fait beau ! Au programme, beaucoup de descente, mais aussi un cumul de bosses diverses atteindra quand même 1200m D+...
Nous longeons le lac de Joux, puis une belle petite route forestière nous permettra d'éviter la grande route du Mont d'Orsières. Descente sur Vallorbe, et là... damned ! la flotte qui revient, et en force, nous obligeant à nous mettre à l'abri pendant un moment avant de repartir sous la cape.
ça dure un moment, puis ça cesse. Je "débâche", quelques kilomètres de répit jusqu'à Baulmes, et là ça repart. Comme c'est l'heure du pique-nique nous nous abritons sous le porche d'une église, atteinte par un raidard à 20%.
Il faura "rebâcher" pour repartir, grosse drache jusqu'à Grandson, puis nous pouvons à nouveau rouler à sec le long du lac de Neuchâtel.
A l'abri des voitures (ou presque) nous arrivons enfin à la gare de Gorgier St-Aubin.
La messe est dite !
Pour compte-rendu certifié conforme
Charles
Enfin quelque chose d'un peu plus sérieux à raconter...
Ce long week-end de l'Assomption, une sortie de trois jours avec le groupe "Pro Vélo" avec qui nous avons passé une nuit en prison l'année passée.
Un peu sur les terres de Joann : dans le Haut-Doubs et le Jura.
Déplacement au Locle par TER ; nous sommes 11 pour savourer le traditionnel café-retrouvailles avant le départ.
Au programme , la haute vallée du Doubs par Morteau, Pontarlier et étape à Mouthe. Puis le Haut-Plateau par St-Laurent en Grandvaux, avant de rejoindre Morez, grimper la côte des Rousses et deuxième étape à Bois-d'Amont.
La troisième journée se passera en Suisse, Lac de Joux, Vallorbe et finalement reprise du train au bord du lac de Nauchâtel, à Gorgier-St-Aubin.
Bilan, 225 kms / 3500m D+
Le samedi, l'ambiance est à la canicule. Une première côte nous réserve une surprise : il y a un panneau de col en haut... pas trouvé chez les centcolistes. Peut-être à ajouter au palmarès ?
Il fait de plus en plus chaud. Nous retrouvons la piste cyclable vers Pontarlier, aménagée sur une ancienne voie ferrée. Je dis "retrouvons" parce que nous l'avions déjà parcouru en sens inverse il y a quelques années.
Avant d'entrer à Pontarlier, une belle place nous invite à la pause pique-nique. Puis nous entrons en ville pour le café...
Mauvaise surprise, la route que nous avions prévu de prendre est barrée... impossible de passer. Alors nous attend un enfer de circulation pendant 5 kms sur la N67.
Enfin nous pouvons la quitter, et pour nous dédommager, on a droit à une belle vue sur le chateau et le fort de Joux.
La balade se poursuit et une pause-baignade au bord du lac de St-Point est la bienvenue. Et c'est enfin l'arrivée à Mouthe, notre étape, où une visite à la source du Doubs s'impose. Il n'y a plus beaucoup d'eau !
Dimanche matin, surprise : le ciel est couvert et il pourrait bien pleuvoir.. Pire, un fort vent d'ouest nous souffle en en pleine poire... et les raidillons se succèdent !
Enfin, à Chatel-Blanc, une belle descente jusqu'à Foncine-le-bas nous permet de relâcher la pression. Il faudra bien entendu rembourser, mais la configuration de la route qui monte vers les Rouges-Truites nous permet de monter à l'abri du vent et de la circulation.
Nous retrouvons le D437 aux Thévenins, et là ce n'est plus marrant du tout... Il commence à pleuvoir, et toutes les saloperies laissées sur la route par les voitures pendant des semaines, sont diluées et la route ruisselle d'une infâme mixture huileuse et de mousse blanchâtre... Dégueulasse !!!
Enfin arrivés à St-Laurent en Grandvaux, une pause-café prolongée sur une terrasse couverte nous permet d'attendre une éclaircie. Qui finit par arriver, et un groupe dissident décide d'abréger la plaisanterie et de passer par le col de la Savine. Au passage à Morez, le temps d'admirer les imposants viaducs du chemin de fer avant d'aborder la difficulté du jour, la montée vers Les Rousses.
Circulation dense, mais un rayon de soleil réapparaît et entretient le moral... et on finit par atteindre le lac des Rousses. Nous sommes presque arrivés à notre étape du jour, à Bois-D'Amont.
Troisième jour. Contrairement à l'annonce météo, il fait beau ! Au programme, beaucoup de descente, mais aussi un cumul de bosses diverses atteindra quand même 1200m D+...
Nous longeons le lac de Joux, puis une belle petite route forestière nous permettra d'éviter la grande route du Mont d'Orsières. Descente sur Vallorbe, et là... damned ! la flotte qui revient, et en force, nous obligeant à nous mettre à l'abri pendant un moment avant de repartir sous la cape.
ça dure un moment, puis ça cesse. Je "débâche", quelques kilomètres de répit jusqu'à Baulmes, et là ça repart. Comme c'est l'heure du pique-nique nous nous abritons sous le porche d'une église, atteinte par un raidard à 20%.
Il faura "rebâcher" pour repartir, grosse drache jusqu'à Grandson, puis nous pouvons à nouveau rouler à sec le long du lac de Neuchâtel.
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Re: [2022] Ce matin ou hier; j'ai roulé et...
Salut Charles,
Bien belle balade, merci pour le partage
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Re: [2022] Ce matin ou hier; j'ai roulé et...
merci pour le compte-rendu écrit et les photos !
Mouthe, ce n'est pas la ville qui détient le record de température (la plus basse) ?
Mouthe, ce n'est pas la ville qui détient le record de température (la plus basse) ?
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Re: [2022] Ce matin ou hier; j'ai roulé et...
Si... mais je t'assure que ce samedi ce n'était pas le problèmeMouthe, ce n'est pas la ville qui détient le record de température (la plus basse) ?
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Re: [2022] Ce matin ou hier; j'ai roulé et...
Beau périple Charles... que les photos montrent bien.
Je vois que le lac de St Point est toujours aussi agréable pour se bacquer...
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Re: [2022] Ce matin ou hier; j'ai roulé et...
Merci Charles et belle balade dans mes coins. La prochaine fois, montez aux Rousses par Prémanon en quittant la 5 à la sortie de Morez par La Doye. C'est plus tranquille.Ou sinon par la forêt du Risoux.
« Les pistes cyclables ne sont pas établies pour nous rendre service mais pour débarrasser les automobilistes de notre présence… Ce serait un calvaire de faire 200, voire 100 km dessus »
James Ruffier
https://2rouescommedesailes.blogspot.com/
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Re: [2022] Ce matin ou hier; j'ai roulé et...
Wouahhhh la source du Doubs à sec...
Beau reportage-photo.
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Re: [2022] Ce matin ou hier; j'ai roulé et...
Tout simplement formidable. Merci pour ce compte-rendu.
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Re: [2022] Ce matin ou hier; j'ai roulé et...
Ah ben voilà !! C'est pas trop tôt
Merci Charles de nous redonner la motivation !
Sans cap, tous les vents sont contraires....
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Re: [2022] Ce matin ou hier; j'ai roulé et...
En ce mois d'août, je n'ai pas trop pu rouler. Mes enfants étaient avec moi les 15 premiers jours et je suis trésorier d'une association qui organise la Fête de l'Accordéon à Luzy dans la Nièvre, le week-end de l'Assomption. Bref, pas les conditions idéales. Mais, ma compagne devant rentrer du festival un peu avant moi, une occasion de faire du vélo s'offrait à moi, pour faire le retour, ce qui me permettrait d'éliminer un peu les excès que ce genre d'évènements provoque, d'autant plus quand, comme moi, on a un mental de chips et fort peu de résistance à la tentation.
Après une grosse journée de démontage et une dernière bière avec les copains, il est 19h passées quand j'enfourche le gros mulet, j'ai nommé Helmut mon FM TX-400, vu que j'avais un peu de chargement et que la roue avant de ma randonneuse carbone est en train de se faire opérer des roulements en prévision des 2000 savoyards.
Le temps s'est bien couvert, des gouttes commencent à tomber et de grosses rafales annoncent un temps orageux. J'enfile le poncho et me mets en route. La pluie tombe assez dru, mais après ces mois de sécheresse, c'est une sensation bienfaisante qui s’empare de moi. Dans les champs, les charolais broutent paisiblement une herbe rare et jaunie. Pour passer de la vallée de l'Alène qui coule à Luzy à celle de l'Arroux qui traverse Toulon, il faut passer une bosse. 120 m de D+ mais en douceur. J'arrive vers 20h à Toulon sous des trombes d'eau. La petite superette ferme à 22h, je m'y arrête acheter un paquet de speculoos, un sachet de noix de cajou et 3 bananes que je mange tranquillement, gardant les speculoos pour mon petit déjeuner, avant de reprendre mon chemin. Il faut reprendre un peu d'altitude, mais ce n'est pas violent, contrairement aux éclairs qui zèbrent le ciel, au loin si j'en crois les secondes qui s'écoulent entre l'éclair et le tonnerre. J'avais l'intention première d'aller jusqu'à Montchanin où je sais pouvoir trouver un abri le long de la voie verte, j'y avais passé une nuit glaciale en mars 2021 après un 200 bourguignon. Mais je commence à chercher un abri. Les abris bus sont du modèle qui ne se prêtent pas au bivouac pluvieux. A Saint-Bérain sous Sanvignes, j'avise une salle des fêtes mais les renfoncements ne sont pas assez profonds. Soudain, près de l'église, des toilettes publiques, en ciment. Deux couloirs dont un mène à un chiotte condamné d'environ 2 m de long relioés par un autre équipé d'une rangée de pissotières. C'est propre et ça ne pue pas. Mon vélo trouve une place le longe des urinoirs et j'installe mon lit dans le couloir du chiotte condamné. Le bas de mon bivy est un peu exposé à la pluie, mais ça devrait le faire. Plusieurs gros orages me réveillent dans la nuit, et le chant d'une pluie parfois violente me berce. Je dors bien. Vers 6 heures 30, je me réveille, nouvel orage. Je refais un petit somme et sous un ciel qui commence à se dégager, je me remets en route. A Blanzy, je rejoins l'Eurovelo 6, ce qui me fait l'occasion de croiser des cyclos. Je la quitte assez rapidement, même si elle permet, mais au prix d'un gros détour, de rejoindre Chalon. Ca grimpouille, toujours gentiment, pour passer du bocage du creusotin au vignoble de la côte chalonnaise. C'est très agréable. Après Saint-Désert, je retrouve une voie verte que je connais pour l'avoir emprunté avec mes enfants pour un tour de Bourgogne du Sud. Je retrouve évidemment pas pas de cyclos et me fait doubler par un attelage bruyant. Un velo auquel est accroché un follow-me et sur le porte-bagage duquel trône un siège porte-bébé occupé par un garçon joyeux et bavard.
Après Chalon, je retrouve la voie bressane, je me dis que je mangerai à Louhans. Un petit coup de barre me pousse à m'arrêter et à faire une petite sieste sur un banc. Il est 14 heures quand j'arrive à Louhans. Je commence à trouver sérieusement que Helmut est vraiment inconfortable avec son cintre plat. Un restaurant vietnamien me permet de manger un bobun avant de repartir. Une petite sieste postprandiale sur un banc et il ne me reste plus qu'à faire une 30aine de km pour rejoindre Lons.
_DSC0027 by joann masuyer, sur Flickr
_DSC0028 by joann masuyer, sur Flickr
_DSC0029 by joann masuyer, sur Flickr
Après une grosse journée de démontage et une dernière bière avec les copains, il est 19h passées quand j'enfourche le gros mulet, j'ai nommé Helmut mon FM TX-400, vu que j'avais un peu de chargement et que la roue avant de ma randonneuse carbone est en train de se faire opérer des roulements en prévision des 2000 savoyards.
Le temps s'est bien couvert, des gouttes commencent à tomber et de grosses rafales annoncent un temps orageux. J'enfile le poncho et me mets en route. La pluie tombe assez dru, mais après ces mois de sécheresse, c'est une sensation bienfaisante qui s’empare de moi. Dans les champs, les charolais broutent paisiblement une herbe rare et jaunie. Pour passer de la vallée de l'Alène qui coule à Luzy à celle de l'Arroux qui traverse Toulon, il faut passer une bosse. 120 m de D+ mais en douceur. J'arrive vers 20h à Toulon sous des trombes d'eau. La petite superette ferme à 22h, je m'y arrête acheter un paquet de speculoos, un sachet de noix de cajou et 3 bananes que je mange tranquillement, gardant les speculoos pour mon petit déjeuner, avant de reprendre mon chemin. Il faut reprendre un peu d'altitude, mais ce n'est pas violent, contrairement aux éclairs qui zèbrent le ciel, au loin si j'en crois les secondes qui s'écoulent entre l'éclair et le tonnerre. J'avais l'intention première d'aller jusqu'à Montchanin où je sais pouvoir trouver un abri le long de la voie verte, j'y avais passé une nuit glaciale en mars 2021 après un 200 bourguignon. Mais je commence à chercher un abri. Les abris bus sont du modèle qui ne se prêtent pas au bivouac pluvieux. A Saint-Bérain sous Sanvignes, j'avise une salle des fêtes mais les renfoncements ne sont pas assez profonds. Soudain, près de l'église, des toilettes publiques, en ciment. Deux couloirs dont un mène à un chiotte condamné d'environ 2 m de long relioés par un autre équipé d'une rangée de pissotières. C'est propre et ça ne pue pas. Mon vélo trouve une place le longe des urinoirs et j'installe mon lit dans le couloir du chiotte condamné. Le bas de mon bivy est un peu exposé à la pluie, mais ça devrait le faire. Plusieurs gros orages me réveillent dans la nuit, et le chant d'une pluie parfois violente me berce. Je dors bien. Vers 6 heures 30, je me réveille, nouvel orage. Je refais un petit somme et sous un ciel qui commence à se dégager, je me remets en route. A Blanzy, je rejoins l'Eurovelo 6, ce qui me fait l'occasion de croiser des cyclos. Je la quitte assez rapidement, même si elle permet, mais au prix d'un gros détour, de rejoindre Chalon. Ca grimpouille, toujours gentiment, pour passer du bocage du creusotin au vignoble de la côte chalonnaise. C'est très agréable. Après Saint-Désert, je retrouve une voie verte que je connais pour l'avoir emprunté avec mes enfants pour un tour de Bourgogne du Sud. Je retrouve évidemment pas pas de cyclos et me fait doubler par un attelage bruyant. Un velo auquel est accroché un follow-me et sur le porte-bagage duquel trône un siège porte-bébé occupé par un garçon joyeux et bavard.
Après Chalon, je retrouve la voie bressane, je me dis que je mangerai à Louhans. Un petit coup de barre me pousse à m'arrêter et à faire une petite sieste sur un banc. Il est 14 heures quand j'arrive à Louhans. Je commence à trouver sérieusement que Helmut est vraiment inconfortable avec son cintre plat. Un restaurant vietnamien me permet de manger un bobun avant de repartir. Une petite sieste postprandiale sur un banc et il ne me reste plus qu'à faire une 30aine de km pour rejoindre Lons.
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James Ruffier
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Re: [2022] Ce matin ou hier; j'ai roulé et...
La vie, c'est comme la bicyclette.
Il faut avancer pour ne pas tomber.
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Re: [2022] Ce matin ou hier; j'ai roulé et...
ce n'est plus du cyclo-tourisme là, c'est du cyclo-mikehornisme !
les bras m'en tombent de partir comme ça à l'aventure, même si c'est sur un territoire visiblement connu !
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