Je galère toujours pour faire cette page web, et comme je dois mettre au propre aussi le jardin, et le garage ..., je viens ouvrir un petit sujet sur un voyage en Bretagne d'il y a 5 ans, avec des photos que je trie en ce moment.
Et pour parler un peu de cyclo-tourisme (plus tourisme que cyclo ?).
Nous avons : un VTC et un VTT, des sacoches basiques de grande surface de sport avec rectangle de nappe plastique pour les protéger de la pluie (elles sont un peu petites, le matos ou les vêtements débordent un peu !)
Pour le camping : une tente légère, sac de couchage, matelas auto-gonflable, popote ...
Et j'avais écrit à un office de tourisme pour avoir une carte sur les routes et voies vertes de Bretagne.
- l'appareil photo est un boîtier Nikon, avec 2 objectifs. C'est lourd mais la Bretagne le mérite !
Nous montons à Nantes avec la "bétaillère". Auparavant, j'avais pris quelques contacts pour le premier soir et pour trouver une idée où nous pourrions la laisser pour trois semaines.
Nous allons chercher le canal de Nantes à Brest en montant plein nord vers Nord-sur-Erdre. C'était le petit matin quand je me suis levée pour profiter de la première lumière et des premières images. Ensuite, notre chemin se dirige vers l'Ouest.
Nous avançons très, très lentement, et pourtant la véloroute est bien roulante. Mais nous profitons des haltes et du calme. Nous en avions besoin après le trajet de la veille, en voiture de Narbonne à Nantes.
Des photos ? Non ! Cet appareil photo est trop lourd pour l'avoir autour du cou ou sous la main. Ce n'est pas forcément le bon choix en randonnée de plusieurs jours. C'est déjà la première constatation sur le matos.
Notre première nuit fut assez froide. C'est en entendant les discussions aux douches que nous le réalisons.
Le parcours est tout en méandres et paysages de bocages.
Notre deuxième camping nous semble fort sympathique. Il est tranquille et possède un abri pique-nique qui est bienvenu pour les campeurs randonneurs.
Au 3ème jour (nous prenons notre temps !) : petit détour, le Canal rentre dans le Morbihan et nous sortons de la voie verte pour aller à la Gacilly. (Camping).
Il s'y tient un festival photo en plein-air, dont le thème est "Nourrir la planète, le défi majeur du XXIe siècle". Magnifique présentation de photos monumentales sur les murs, dans les jardins. Cette année, l'invitée d'honneur est l'Italie, et parmi les artistes, Mario Giacomelli, qui a travaillé le N&B avec du papier très contrasté. Une expo de travaux de collégiens ponctue un circuit dans la petite ville. Et tout aussi tranquillement, nous redescendons vers le canal. Nous sommes au coeur de la Bretagne agricole. Nous passons à Malestroit, Josselin. (Camping).
Dans ces beaux villages de Bretagne, les sculptures, sur les maisons médiévales et les châteaux, illustrent une histoire riche de légendes. Puis c'est Pontivy. A partir de maintenant, le canal n'est plus navigable et en quasi déshérence : écluse menacée d'effondrement, plantes envahissantes dans le chenal, maisons éclusières abandonnées. Une impression bizarre pour nous, qui venons du Canal du Midi. Puis, après une belle grimpette à Mur-de-Bretagne nous tombons sur le lac de Guéderlan ... vidé, pour son entretien. Au fond, le Blavet qui reprend son cours, et l'ancienne portion du canal (dont 17 écluses) noyée. Nous nous joignons à une visite organisée, dans le fond du barrage. Et le soir, c'est concert. J'avais réservé par courrier. Le lendemain, nous levons le camp sous le soleil et sous l’œil indifférent des moutons "domestiques" de ce couple d'anglais qui nous avait accueillis, pour la nuit, sur leur prairie. Nous voici au point culminant (184 m d'altitude) du canal de Nantes à Brest et ligne de partage des eaux entre les bassins du Blavet et de l'Aulne. Passage par la Grande Tranchée de Glomel creusée au XIXe siècle par des bagnards (déserteurs, prisonniers de guerre). Ce travail si dur, les conditions de vie et d'hygiène, furent la cause de la maladie et la mort de nombreux bagnards.
Nous arrivons à Carhaix tôt en début d'après-midi, internationalement connu pour son Festival des Vieilles Charrues, l'occasion de faire une belle visite de la ville. Entendez le prince des bardes ! Oyez les soeurs Goadec sur la place.
C'est aussi la Bretagne que j'aime et sa culture qu'elle défend.
Fin de la première partie et de notre première semaine.
Manouche