LA BRETAGNE (4ème partie : la côte Sud)
(Voir la carte sur le message précédent)
De Carhaix, des voies vertes partent dans toutes les directions. Nous partons vers le Sud, sur la V7, sur le parcours d'une ancienne voie ferrée. À coté des images d'Épinal de la campagne - que nous recherchons sans aucun doute - il y a aussi la réalité de notre monde. Cette coopérative agricole nous la rappelle ... de scandales en polémiques. Sur une telle piste cyclable, nous roulons, sans nous arrêter ou presque.
L'ancienne gare de Guiscriff a été transformé en café. Puis, nous nous rapprochons de la vie civilisée. La jonction Rosporden-Concarneau n'est pas encore réalisée, mais nous la faisons à bista de naz.
Nous arrivons au-dessus de Concarneau. Une belle perspective s'offre à nous. Nous allons directement au camping et nous y glanons quelques renseignements sur les horaires de la navette et les parcours touristiques en ville.
Le Bac du Passage permet aux piétons et vélos de passer entre la ville close et Lanriec. Aujourd'hui, c'est une régie municipale, mais un passeur existait déjà au Moyen-Àge. Nous nous faisons un plaisir de l'utiliser entre le camping et la ville. L'avantage d'avoir une grande soirée après une journée de vélo, est de pouvoir continuer la visite le lendemain avant de repartir : ce que nous faisons. Allez ! En route, jusqu'où allons-nous rouler ? Rien de prémédité. Ce sera à l'inspiration ....Et nous arrivons au bord du Belon. Dégustation d'huitres plates au-dessus de ce petit fleuve côtier, avec verre de vin blanc, pain et beurre.
Ce soir, le camping est un camping à la ferme, une ferme huîtrière. Nous y sommes peu nombreux et bien tranquilles. Une grande salle commune permet de faire chauffer et de prendre son petit-déjeuner à l'abri. Au matin, nous achetons quelques huîtres pour notre pique-nique. Ce seront sans doute les dernières de nos vacances.
Nous essayons de suivre plus ou moins les bords du Belon, en observant les oiseaux qui s'y nourrissent.
Le but de cette journée est Clohars-Carnoët
Sur la place, devant l'église, nous mangeons (huîtres et pizza) après avoir pris deux verres de vin blanc au bar, pour les consommer sur un petit muret devant l'église ! Et direction Le Poudu. Je recherche la trace d'une amie d'enfance à qui j'écrivais pendant les vacances. Son nom de famille étant plutôt rare, j'interroge les commerçants, je frappe aux maisons. Avec beaucoup de bonne volonté des habitants m'envoient voir telle personne plus âgée ou tel voisin qui connaîtrait mieux. En vain ...
J'avais aussi une description racontée d'une maison de laquelle il suffisait de prendre un chemin pour arriver à la plage. Là, je me retrouve au milieu de lotissements impersonnels, loin de l'idée que je me faisais à travers les explications lointaines de mon amie. Nous y passons l'après-midi, trouvons même quelqu'un qui porte le même nom. Puis, j'abandonne et nous trouvons un tout petit camping écolo, où les voitures sont interdites, où on économise l'eau, on trie soigneusement, et où les campeurs partagent leurs chansons ou leurs petits talents. Ce fut une bonne soirée d'échange, bien loin de ces campings avec animation dancing ou karaoké que nous fuyons systématiquement.
[Tout au long de ce voyage, nous n'avions jamais rien réservé et toujours trouvé, été bien installés et eu de bonnes surprises]
Au matin, un petit brouillard flotte dans la campagne. Cultures céréalières, un peu de forêt, architecture typique ... sont les dernières images de notre voyage. Nous allons en ville prendre un train pour Nantes et y montons ... hum ! ... en même temps que de nombreux voyageurs. Il y a d'autres vélos. La rame est pleine. Comme nous sommes montés parmi les premiers, nous sommes assis. Des vélos sont tenus debout sur leur roue arrière par leurs cyclistes. En fait, nous pensions que le train était complet. Il arrive encore des vélos, dont un avec remorque. Tous les voyageurs se poussent, s'entassent, dans les couloirs, et même dans les toilettes ! Je prends des bagages sur moi, pour que les derniers montent.
Ouf, cette fois, on ne peut plus rien faire entrer et je ne peux même plus bouger, ni bras, ni main, ni petit doigt, pour faire d'autres photos. Et pourtant, à l'arrêt suivant, deux ou trois personnes arrivent à pénétrer dans le wagon ! Incroyable ! Et personne ne proteste ! Un, voire deux wagons de plus n'auraient pas été du luxe !
Le but était d'arriver suffisamment tôt à Nantes que nous visitons, un peu la ville et surtout le Parc des Machines de l'Île qui se trouve sur l'Île de Nantes, dans le parc des Chantiers. La vedette en est le Grand éléphant (cf l'éléphant mécanique de Jules Verne). Des nacelles accueillent des visiteurs qui vont faire un petit tour à l'extérieur. Au cours de la visite, des machinistes expliquent l'histoire et le fonctionnement de ces étranges créatures, ou même, peuvent prendre des visiteurs "en vol". Nous sommes de grands enfants dans ce monde onirique, entre Léonard de Vinci et Jules Verne, aidés des nouvelles technologies et du savoir-faire de tous ces ouvriers-artistes.
21ème jour : Nous avons récupéré la voiture et retour à Narbonne
Bilan : Il fait beau en Bretagne !
Quel beau souvenir ! Vivement le prochain voyage en Bretagne !
La prochaine fois, ce sera le Bout du Monde !
Manouche