Samedi, ma cyclote et moi avions comme un besoin de partir au grand air et de nous dépayser un peu; Je ne sais pas ce qui nos a pris??
Malheureusement, depuis quelques jours des douleurs la rendait très méfiante pour partir faire une sortie trop physique, donc j'ai choisi de partir à 50 km (à vol d'oiseau) de chez nous, au seuil du plateau du Larzac, car il n'y a pas la grosse montée qu'on a à faire lorsqu'on part de Lodève.
Pour ceux qui ne connaissent pas, lorsqu'on vient de la plaine littorale, il faut grimper d'environ 600 m d'un coup, par l'autoroute A9 qui finit sa grimpée par un tunnel. Au sortir du tunnel, le paysage, le climat, tout change. Notre point de départ, le minuscule mais pittoresque village de Saint Félix de l'Héras est à 2 ou 3 kilomètres de la sortie d'autoroute. C'est donc très optimisé. Le rapport temps de trajet auto / dépaysement est maximum.
Nous sommes partis sous un ciel sans nuage, mais avec un vent qui se levait, comme annoncé par la météo. Il ne faisait pas très chaud.
Mais le plaisir de retrouver les grands espaces, les prés tout (trop?) verts, était immense.
Nous sommes ici très proches de la LPE, que nous avons franchie quasiment au moment où nous rentrions en Aveyron, donc sur les terres de Phil (Vaber). On est ici à quelques centaines de mètres de la source de l'Orb, fleuve Héraultais qui passe par Béziers et Bédarieux, un bourg bien connus de certains parmi nous. On passe un "col", par cette petite route qui a cette barrière comme particularité : l'hiver, la neige n'est pas rare et le vent quasi permanent en joue alors pour former des congères piégeuses. La DDE ne veut pas s'embêter à la tâche assimilée au remplissage des tonneuax des danaïdes qui consiste à déneiger une route aussi exposée à ce qu'on appelle plus au Nord "La Burle".
Une fois le "col" franchi, nous dévallons par cette petite route charmante jusqu'au non moins charmant village de la Bastide-des-Fonts, dont je vous ai déjà parlé plusieurs fois. Nous y pique-niquerons.
Eglise de La Bastide des Fonts.
La vue à partir de ce village installé au bord de sa falaise est grandiose:
Après cette pause, nous continuons sur le plateau du Guilhaumard et suivrons le conseil d'un local sur un gravel Specialized Sequoia avec qui nous avons taillé une petite bavette en allant découvrir l'abîme du mas Rayanal.

Connu des spéléologues qui viennent de très loin pour l'explorer, il m'était totalement inconnu alors que je suis passé plusieurs fois dasn ce coin et qu'il est bien indiqué sur la carte IGN. Il y a même un panneau indicateur sur la route. C'est un gouffre très impressionnant: la descente en rappel fait, parait-il, plus de 100 m jusqu'au fond où le spéléo se trouve alors dasn un brumisateur géant car "au fond, coule une rivière": la Sorgue. Elle collecte les eaux de ce plateau karstique. Je connais la résurgence de cette rivière, que j'avais découverte il y a quelques années (j'en avais fait un compte rendu sur le forum). Mais je suis avec mon épouse qui n'était pas du voyage la dernière fois. Malgré mes avertissement sur l'état du chemin qui descend du causse jusqu'au hameau de Sorgues et sa résurgence, grâce à une forme finalement pas si mauvaise, sa curiosité nous pousse à faire ce détour sérieux.

C'est par un chemin caillouteux de 2 - 3 kilomètres que nous descendons, cahin-caha, tantôt sur, tantôt à côté du vélo. Cela en vaut le coup. La résurgence de la Sorgue est un endroit spécial. Les eaux turquoises qui forment une mare translucide cachent très bien le débit de la rivière.

Nous reviendrons par Cornus, ce qui demande de grimper à nouveau sur le causse. Nous pourrons alors revenir à la voiture avec un bon vent dasn le dos, en traversant le paysage caractéristique de ce plateau calcaire.

Et retrouver notre petit village charmant pour tenter de revenir à l'heure chez nous.
Une petite sortie en kilomètres, mais une vraie belle sortie cyclotouriste intéressante et dépaysante.