Salut,
Je profite de mes congés et du confinement pour continuer à m'entraîner en vue des 7 majeurs.
A la recherche d'un peu de montagne, j'ai fait hier l'A/R depuis chez moi jusqu'au sommet du département de l'Hérault: l'Espinouse.
Ma cyclote voulait aussi rouler, donc on s'est organisés. Elle irait en voiture jusqu'à Villeneuvette et de là, ferait une première partie seule. Nous nous retrouverions pour l pique-nique (tardif) et reviendrions sur Villeneuvettte (près de Clermont l'Hérault) ensemble. Selon mon état de forme, je rentrerais avec elle ou je finirai ma boucle.
Je suis donc parti vers 6h25, un peu en retard sur mon horaire prévu. J'ai donc "coupé" un peu en empruntant une route plus passante jusqu'à Villeveyrac afin d'avancer plus vite. A part ce tronçon, un autre avant Villeneuvette suite à erreur d'orientation de mon épouse, et la fin vers Montpellier, j'avais chois de rouler comme d'habitude sur des petites routes pour éviter les risques de rencontres genre motards de la Gendarmerie.
Je n'ai pas pu m'empêcher de prendre un peu de temps pour explorer des petits villages que je ne connaissais pas. Ici, Caux, à côté de Pézenas.
Jolie fenêtre renaissance:
Je compte rejoindre Bédarieux par Pézènes les Mines, située dans un massif schisteux à l'activité minière ancienne.
Je passe par le village de Montesquieu
et ne peux m'empêcher d'y voir un clin d'oeil par rapport à ma situation: seul sur mon vélo à plus de 30 km de chez moi, puisque je respecte l'esprit de la loi (ne pas exposer à autrui de peur de le contaminer et vice-versa; éviter les déplacement de population entre régions), mais en considérant que la limite de 10 km n'a aucun rapport avec l'objectif annoncé (la lettre, ou plutôt le chiffre). Montesquieu est célèbre pour son traité "de l'esprit des lois", que Wikipedia présente ainsi:
"Il défend ainsi une théorie originale de la loi : au lieu d'en faire un commandement à suivre, il en fait un rapport à observer et à ajuster entre des variables."
La route, nouvellement refaite est un bijou. Etroite, elle serpente dans le paysage alternant vigne et forêt de chênes verts. Je pense que le département de l'Hérault est dans un projet de rénovation de certaines de ces routes car j'en ai vues d'autres dans ce périple mais d'autres aussi. Jusqu'ici, seules celles avec un trafic important faisait l'objet de leurs soins.
L'arrivée sur Pézènes les Mines est toujours aussi pittoresque.
A Bédarieux, séance souvenirs ...
La voie verte "Passa Païs avec moins d'eau qu'avec Rouelibre il y a 3 ans...
Je la quitte à Hérépian, pour monter à l'Espinouse par un itinéraire que je n'ai pas encore pratiqué.
A Rosis, pause bienvenue pour refaire les niveaux à la fontaine. 2 cyclos "carbonites" s'arrêtent aussi. Ils descendent et nus entammeons la conversation:
- "D'où vous venez?"
Moi, un peu gêné.: "Montpellier".
- "Ah; ça doit faire au moins 200 bornes. Nous, ça fera 100 bornes".
JE ne suis pas le seul...
Ils n'ont pas fait de commentaire sur mon vélo, mais je les imaginais: faire 200 bornes avec un vélo vintage. LE malade!
A partir de Rosis, le paysage change. On arrive dans la réserve de chasse et faune sauvage du Caroux où ont été réintroduits avec succès les mouflons de Corse, il y a bien 30 ans. C'est très sauvage et beau, mais on sent l'altitude. La végétation n'est pas encore sortie. Les couleurs sont plus ternes que d'habitude. Les fougères toutes desséchées.
J'arrive au sommet. Compteur à 114 km. La moitié de la distance, mais compte tenu des 1124 m d'altitude (j'habite à 50m), ce sera majoritairement de la descente à partir d'ici.
Je ne m'éternise pas car je suis tard par rapport à ce que j'ai donné comme plan de route à ma femme.
La descente est belle. Pensée à Vaber car ce sont les monts du Sud Aveyron, sur ses terres, que je vois de là-haut, en regardant vers le Nord. Le ciel est bien plus bouché. Le vent un peu froid.
Après la Croix de Mourtis, j'hésite à aller au plus court mais ne peut m'e,mpêcher de descendre pr Castanet-le-Haut, petit village à l'écart que j'ai repéré maintes fois mais que je ne connais pas. J'y descen, puis rejoins Saint Gervais sur Mare en longeant la Mare, torrent charmant, route des plus calmes; Assurément un endroit où je reviendrai rouler avec ma cyclote en prenant le temps.
Je descendrai la Mare jusqu'à St Etienne l'Estréchoux. Elle est bien belle et doit apporter de nombreux endroits de baignade l'été. Je peste contre le vent de vallée qui me ralenti alors que dasn ma tête, c'était du faux plat descendant. Je dois pédaler.
Je rejoins ma cyclote à un petit col entre vallée de la Mare et celle de l'Orb. Pique-nique bienvenu, il est plus de 15h. Je me rends compte que j'ai "perdu" ma boîte de maquereaux vin blanc et mon pain. Sûrement laissée (avec mes lunettes translucides à 3€ DKT) à Hérépian où j'avais ôté des couches en prévision de la montée. Ma femme me partage sa tranche de jambon sur un Wasa, une demie tomate et une tranche de cake aux fruits. Elle a emporté le thermos donc petit café + carreaux de chocolat bienvenus.
Après 35 minutes de pause, nous repartons, direction Villeneuvette.
La séquence souvenirs continue en traversant l'Orb, en grimpant le col de Dio jusqu'où nous avions roulé avec Rouelibre et Vaber sous des trombes d'eau en automne. Cette fois-ci, le soleil est bien là, le paysage magnifique, avec les terres rouges caractéristiques du coin.
Rapidement, nous bifurquons à gauche pour remonter le col de la Merquière, qui nous fait basculer dans la vallée du Salagou, site exceptionnel, tant pour la beauté que d'un point de vue géologique et paléontologique (traces de dinosaures).
A Salasc, nouvelle pause "niveaux".
Les plaques "Michelin" sont encore très nombreuses et bien mises en valeur.
Suivant bêtement les panneaux "Mourèze", nous suivons en fait la route telle qu'indiquée. Je ne reconnais pas et en haut de la côte, nous arrivons sur la très passante et dangereuse D908 Clermont- Bédarieux. Exactement celle que je voulais éviter tant les motards de la gendarmerie sont habitués à venir traquer les apprentis Valentino Rossi qui connaissent cette route et viennent de loin pour se créer de belles émotions. En serrant les fesses, nous rejoignons Villeneuvette en descente. Fin de la sortie pour ma femme, et dernier tronçon pour moi. Je rentre direct pour encore près de 50 kilomètres et la montée à la Taillade. J'arriverai 2h15 plus tard, à 20h00.
Ironie de tout cela, à 1 km de chez moi, j'arrive à un stop et la première voiture que je vois et qui passe tranquillement devant moi est une voiture bleue avec 2 gendarmes à bord. Aucune réaction.
Retour de cette bambée:
Le vélo.
Après avoir utilisé des joints de plomberie, j'ai évité les glissements intempestifs.
:
Par contre, après un certain temps et à certaines fréquences, je garde des vibrations. Irritant mais pas grave.
Le cyclo
Très bien. Pas l'impression d'être arrivé cramé. Alimentation par fruits secs sucrés et salés, biscuits, pain d'épice, cake aux fruits très bien. Même avec le pique-nique frugal, j'ai bien tenu. Popotin: OK.
J'ai laissé le petit plateau tranquille, car je n'ai pas eu de montée raide. A vrai dire, j'ai aussi laissé la couronne de 28 au repos, à part dans 2 courtes occasions, notamment en roulant avec ma femme. Mon raisonnement est que si j'ai besoin de passer tout à gauche sur un terrain comme celui d'hier (6-7% de moyenne dans les parties les plus raides), ça ne passera pas du tout dans les Alpes. Donc la montée en 40x24 (j'avais écrit 25 à tort la dernière fois) avec les passages raides en 40x28, ça a tenu.