Hier samedi, je suis parti avec l’idée de faire un hecto Km en partant de la maison (Ouest de Montpellier) et en rejoignant Ferrières-les Verreries, ancien site de verriers situé sur un petit causse proche de Notre-Dame de Londres.
Finalement mon fils qui vole au centre de vol à voile du Pic St Loup, à qq km de mon tracé prévu, allait y monter et voler sur son planeur récemment acquis et sur lequel il a travaillé pendant plusieurs semaines. Je ne pouvais pas laisser passer l’opportunité de voir ce bel oiseau en conditions de vol alors que je l’avais vu des semaines dans le jardin, privé de ses ailes lorsque mon fils travaillait dessus. Donc petit détour prévu pour durer ¾ d’heure environ, mais qui a duré une bonne heure et demie. Je l’ai aidé dans le montage et les derniers détails, j’ai mangé avec lui et le temps a passé. Il fallait dès lors rentrer « au plus court » et remettre à plus tard mon objectif initial.
Je ne connais pas aussi bien le Nord et l’Est de Montpellier car je suis peu motivé pour rouler en ville alors que j’ai la possibilité de partir vers l’Ouest directement de chez moi. J’ai donc innové pour cette première partie, en recherchant un moyen de traverser le N-O de Montpellier par un itinéraire agréable.
Ça commence bien. On est dans la ville de Montpellier mais on se croirait à la campagne.
Je rejoins la vraie campagne vers St Clément de Rivière. Le Pic Saint-Loup se dévoile et sera en toile de fond pendant une grande partie de la journée.
Je me dirige vers la source du Lez. C’est un endroit très bucolique très agréable en ce printemps. La végétation est splendide et l’eau tombée en quantités ces dernières semaines alimente les ruisseaux et rivières d’une eau très claire. L’eau de ruissellement de surface charriant de la terre est déjà écoulée. Les rivières sont donc pleines des eaux ressortant des nappes phréatiques complètement saturées de toute l’eau collectée sur les causses et donc parfaitement filtrée. C’est splendide.
J’en profite pour un arrêt photo de ma randonneuse dans ce bel écrin de nature.
Je remonte au Nord vers les Matelles, que je n’atteins pas car avant d’y arriver, je traverse un très vieux Pont à double arche. On voit bien que la furie des orages et autres épisodes cévenols peut faire monter les eaux très rapidement. Obligation donc de choisir entre gué et pont aux arches paraissant disproportionnées.
J’emprunte sur 750 m un chemin de terre avant de retrouver un bitume de chemin viticole qui m’emmène jusqu’à la route de Saint Jean de Cuculles,
puis St Mathieu de Tréviers.
C’est là que commence une montée très complaisante vers le col de Fambétou, déjà franchi à maintes reprises.
De l’autre côté, la plaine de Londres se découvre, toisé par le Pic Saint Loup tout proche qui expose sa face Nord très raide et dangereuse pour les randonneurs qui s’y aventurent. Le club de vol à voile est visible, la Séranne et les Cévennes proches aussi.
Je passe donc 1h et demie au club du CRVV, et me rends compte que malgré ses apparences modernes et effilées, le planeur de mn fils est aussi vintage que ma randonneuse. Hop une photo des 2 antiquités ensemble.
Après cet intermède des plus agréables, le soleil cogne sur le plateau. Je repars par le petit village du Mas de Londres et remonte une petite route qui me permet de splendides points de vue sur la plaine et les Cévennes. C’est pour moi un moyen d’éviter la très rapide et passagère route de Ganges que je ne peux me résoudre à prendre tant je la trouve dangereuse.
En faux plat descendant lorsqu’elle est sur 2 voies, ça va encore car les voitures doublent large. Dès qu’elle repasse sur une voie, je fais dans mon froque et décide de prendre la tangente par une route en terre marquée carrossable et même désignée
D127E7 sur la carte IGN 1/100k (série verte) mais en réalité un vrai chemin gravel voire VTT comme la carte TOP 25 la représente correctement (Google Maps la désigne comme une petite route départementale sans autre précaution et OSM la représente aussi correctement comme sentier (même si elle est large)). Ma Méral secoue le rider mais tient bon. Évidemment, il n’y a pas âme qui vive sur ce plateau de garrigue calcaire en lisière de feu le champ d’exercice militaire, du temps où il y avait encore une école d’infanterie à Montpellier.
Vue de la D127E7:
La lavogne pleine témoigne de l’abondance des précipitations déjà mentionnées.
Je redescends alors par Murles dans la vallée de la Mosson et rejoins Grabels. Peu motivé de retrouver la ville et le quartier de la Paillade, je décide de tenter un chemin le long de la Mosson, itinéraire que j’avais repéré sur la carte il y a quelques temps mais jamais essayé.
C’est un enchantement. Certes on quitte le bitume et certains passages frisent le VTT. Encore une passerelle à franchir en portant le vélo. Mais qu’importe. La Mosson est elle aussi pleine d’une eau claire.
Seul inconvénient de cet itinéraire, je ressors par Juvignac et des lotissements construits sur une zone de garrigue avec des rues à 18%. Gros effort pour grimper cela sur mon 30x25. Ces côtes seront pour grande partie responsable de mon sentiment de fatigue en arrivant à la maison, regagnée par les vignobles de Lavérune, me permettant de contourner Montpellier par l’Ouest.
Au final, environ 90 km "seulement pour 600D+ mais une très belle journée.