Belles forêts de sapins des Vosges, en effet !
Aujourd'hui samedi :
Détours dans les contrées reculées du Champsaur (H.Alpes) 100 kms, 2040 m d+
Le Champsaur est connu des touristes par la Station de ski d'Orcières-Merlette, et par les Cyclos par le Col du Noyer.
Mais il existe des tas de petits hameaux où la vie s'active malgré la rigueur de la montagne.
A mon goût, le Champsaur et le Queyras sont les plus belles vallées des Hautes-Alpes et offrent une infinité de richesses loin des pièges à touristes de base.
Pour une fois, je m'approche en auto car j'en ai un peu assez de la Route Nationale. Je me gare donc à La Bâtie-Neuve, lorsque je constate que le Col de Moissières vient d'être ouvert !!
Ben voilà, ça commence donc par un raidar de 800 mètres de dénivellation où certains passages dépassent les 15% ! Me voilà donc d'emblée dans le vif du sujet
Toujours une immense tranquillité où seuls les coups du Pic-Vert, le chant du coucou et le bruit du torrent me font oublier la pente. Au col, ça y est, le Champsaur s'ouvre à moi : les sommets sont encore bien enneigés, il faut dire qu'ils sont très nombreux à dépasser les 3000 mètres d'altitude. La descente sur la petite station de ski d'Ancelle est un peu fraîche. J'aime bien ce pays, car c'est une station qui s'est développée dans un village et la vie y perdure toute l'année, contrairement à nos trop nombreuses stations construites de brique et de broque avec leurs grandes tours urbaines moches et sans vie sitôt le ski terminé...et qui coûtent la peau du dahu !
Entre Ancelle et Saint Léger les mélèzes, autre petite station familiale, la vie rurale printanière a repris et l'on entend les brebis et les vaches qui réclament d'aller voir ce qui se passe dehors !
La descente se fait ensuite sur Pont du Fossé, deuxième centre d'activités du Champsaur après Saint-Bonnet.
Une petite route se dessine ensuite sur le côté droit en jolis petits lacets, je m'y engage....
la pente y est également sévère pour s'élever au hameau de Serre-Eyraud, puis à travers la forêts redescend ensuite sur Archinard. Là on se trouve dans les hameaux les plus paumés de la terre...et pourtant, ils sont habités. A l'ubac et en altitude, comme ils sont situés, je ne vous dis pas les rigueurs de l'hiver par ici !
En face, de l'autre côté du Drac, se trouve le village d'Orcières surmonté de sa verrue de Merlette, station de ski certes ensoleillée, mais pas toujours bien enneigée symbole du mercantilisme immobilier du ski. Je n'y monterai pas, je laisse çà aux amateurs de tapage et préfère m'enfoncer vers le hameau de Prapic qui a la particularité de se trouver intégralement dans la zone protégée du Parc National des Ecrins.
Redescente en vallée, pour m'attaquer ensuite à la Vallée de Champoléon. Ici la pente de la route est bien raisonnable, mais les montagnes qui ferment la vallée sont rapidement très raides. Petite sculpture amusante pour notifier que, ici, les moutons n'ont pas besoin de berger : ils savent se garder tout seuls
Retour vers la maison par la Plaine de Chabottes, il restera alors juste à remonter le Col de Manse qui paraîtra tout riquiqui après toutes ces grimpettes.
Cent kilomètres parcourus pour un peu plus de 2000 mètres de dénivellation...ça commence à faire avec cette saison cyclo qui démarre sur les chapeaux de roue
