En quelle année? Belle démonstration que les constructeurs et les cyclotouristes n'ont pas toujours été conservateurs.albina a écrit :Je crois qu'on ne se comprend pas bien... Les cyclos ne sont pas conservateurs, au contraire... Ne sont-ce pas eux qui ont adopté par exemple le dérailleur bien avant les coureurs, pour lesquels il était encore interdit ? Et les manivelles en dural à emmanchement carré qui les ont adoptés les premiers ? Et... et...?Ces retours confirment donc selon moi que le "vrai cyclotouriste" est donc un peu conservateur dans le sens où la conformité à un style de vélo ayant culminé dans les années 60 à 80 est le critère pricipal. Les constructeurs d'aujourd'hui qui fabriquent dans cet esprit (vagabonde par exemple) semblent recevoir votre préférence, mais ceux qui s'affranchissent de ces canons d'il y a 50 ans ont du mal à plaire.
JE pense au contraire que les fabricants continuent la course perpétuelle au gramme en moins, inutilement. Je suis cependant complètement d'accord avec toi que leur motivation est bien plus tournée vers la recherche de la nouveauté pour faire consommer et alimenter le business que la recherche de l'amélioration.Le problème c'est que comme je l'ai dit plus haut, le but principal des constructeurs n'est plus d'obtenir du meilleur matériel, plus fiable, plus léger etc, non, c'est de maintenir le business en mouvement.
Je suis d'accord que l'épisode des roues VTT passées de 26 en 29 pouces puis en 27,5 est ridicule et totalement contre-productif, motivé par la volonté de faire changer des vélos à des gens qui n'en avaient pas besoin.D'où l'avalanche de nouveaux "standards", de "normes" qui changent plus vite que les fleurs d'automne, de systèmes "nouveaux" souvent boiteux et qui seront obsolètes l'année qui suit...
Ceci dit, mon expérience personnelle de 45 ans de vélos (environ une vingtaine de vélos utilisés, entretenus et bricolés entre les miens, ceux de ma femme et de mes 4 enfants) montre que je n'ai eu des problèmes de compatibilité qu'avec les standards français (ou italiens, j'imagine mais ne connait pas).
Il n'y a qu'à voir qu'un groupe de cycliste ait du se prendre en charge lui-même pour continuer de rouler en 650b.
Dasn la pratique, je trouve l'offre de pièces aux standards internationaux abondante, y compris pour réparer de vieux vélos. En plus avec le NEt on ne dépend plus des approvisionnements de son bouclard.
Alors, les cyclos, qui ne disposent en général pas de camion de matériel et d'équipes de mécanos pour les accompagner dans leurs périples, n'ont confiance que dans le matériel qui a fait ses preuves et ne risque pas de les abandonner au coin d'un bois un soir d'orage
J'aimerais savoir qui s'est fait abandonner par son matériel au coin du bois un soir d'orage récemment?
Encore une fois, mon expérience est que le matériel ne casse quasiment jamais, du moins s'il est à peu près entretenu et monté correctement. La casse, ça vient par accident (dérailleur qui accroche, chute) ou par erreur humaine pas simplement au coin du bois (j'ai subi une rupture de plongeur qui aurait du m'être fatale mais qui ne l'a pas été par pure chance. La cause était ma négligence et mon ignorance: j'avais sorti le plongeur au delà de la marque maximum). Il y a aussi le problème des pièces d'usure qu'on fait durer et qui peuvent rompre au mauvais inopportun mais cela n'a rien à voir avec la qualité du matériel.
Je partage cette attitude de méfiance vis à vis des progrès annoncés par l'industrie du cycle.Cela n'a rien à voir avec du conservatisme, c'est juste une attitude critique vis-à-vis de tout ce qu'on essaye de nous faire avaler sous prétexte de "progrès"
Si la seule innovation depuis le dérailleur est l'éclairage LED et le moyeux Rohloff, alors je crois que je vais garder mon opinion sur le conservatisme...Et quand une nouveauté technique en présente vraiment un , de progrès, son adoption par les cyclos ne se fait pas attendre, voir par exemple les éclairages LED, ou aussi les moyeux Rohloff dont il est question plus haut
Je roule actuellement sur 3 vélos (je fais leur entretien complet également):
-1 randonneuse Méral des années 80 équipée "à la française" (Maillard 700, MAFAC Racer, jantes Rigida, etc.). C'est celle dont je me sert le plus en ce moment et ma préférée.
-1 VTT Peugeot de 1990 26" acier Reynolds 531 monté en Shimano Deore LX transformé en randonneuse cyclocamping
- Un course Look acier Colombus monté en Campagnolo Alvira cassette 8v, manettes frein intégrés aux vitesses indexées
Je peux donc comparer à l'usage et pour la fiabilité.
Incontestablement, le VTT a le plus servi et a encaissé le plus de contraintes mécaniques car je m'en suis servi en vrai VTT, en ville et en cyclocamping chargé.
Je peux donc affirmer mon expérience:
-Tout le matériel est fiable, Shimano, Campagnolo, MAFAC/Maillard
- Les poignées combinées freins et vitesses Campagnolo apportent un vrai plus à l'utilisation. Elles permettent de dégager le cintre ce qui est plus esthétique et plus pratique avec sacoche de guidon. C'est indiscutablement une bonne innovation.
- le freinage MAFAC avec jantes alliage Rigida non usinées sur ma randonneuse est de loin le moins performant. Les progrès en matière de freinage (étriers et usinage des jantes) est incontestable. Le meilleur rapport polyvalence efficacité et prix est l'étrier de type V-Brake. Une innovation apporté pour le VTT.
- les pignons et système hyperglide combinés à l'indexation permettent des changements de vitesse les plus rapides et confortables. C'est une innovation performante et durable apportée par le VTT je crois, qui bénéficient aux cyclos
A cette lecture, on pourrait être surpris que je roule encore avec ma Méral. En fait, c'est assez simple. Ma Méral est plus adaptée à mon style de cyclisme actuel et les inconvénients réels de ce vélo (ceux sur lesquels je trouve qu'il y a eu des progrès indiscutables depuis 40 ans), je les accepte car les avantages surpassent les inconvénients. J'ai de plus une très nette préférence pour son esthétique et j'assume ma nostalgie pour "la belle époque" de l'industrie du cycle.
Je ne suis pas d'accord. Les cassettes 11 v n'ont pas rendu obsolètes les cassettes 6,7,8,9 v. On en trouve encore dans le commerce. Il ne faut pas confondre offre supplémentaire et obsolescence.L'ami RoueLibre a d'ailleurs très bien résumé ce propos :
Cette machine doit reprendre tous les composants derniers cris de l'année pour lesquels la durée de vie prévisible en sera d'autant réduite du fait que de nombreux composants ne sont pas stabilisés. (et peut-être ne le seront-ils jamais...). Pas regardé en détail mais je pense que ce constructeur doit le proposer avec un groupe 11V qui deviendra donc obsolète dès que le 12V pointera son nez et qui en attendant occasionnera à son propriétaire des dépenses de remplacement de ces chaines qui tiennent à peine 3000Km.
Sur les cassettes 10 et 11v: elles servent pour ceux qui préfèrent un double devant, et non pas seulement pour avoir plus de rapports. On aime ou pas, il y a des pour et des contre et des situations différentes. Il n'est pas forcément stupide de vouloir garder un double au lieu du triple. Le triple est arrivé à un moment où les cassettes n'avaient que 6 pignons (voire moins) et que la denture max derrière était limitée à 30 (je sais qu'on peut discuter sur la ligne de chaîne etc.).
Les anglais ont une expression: "Horses for courses" qu'on pourrait traduire "le bon cheval est celui qui est adapté au chemin qu'on doit emprunter"
C'est la même chose pour le vélo: on devrait trouver le bon vélo correspondant à ses besoins, selon les circonstances et les contraintes. C'est pour cela que plusieurs d'entre-nous ont plus d'un vélo.
Ce qui m'a gêné ces dernières années était que ma pratique du vélo, la randonnée cyclotouriste, était totalement ignorée par les grandes marques. Coincée entre course, VTC, VTT, voire vélo de voyage, je ne trouvais pas de randonneuse dasn le commerce, hors couturiers. En exprimant mon cahier des charges et en mentionnant la randonneuse, on me prenait pour un passéiste, sur cette seule base.
Je reconnais que des artisans n'ont jamais cessé de répondre à ce besoin, mais à quel prix? Pas dasn mes cordes.
Désormais, avec la mode du gravel, autant le discours marketing sur la nouveauté venue d'Amérique m'horripile, autant je suis content de voir cette pratique reconnue car je me dis que peut-être un jour on pourra acheter un vélo correspondant à mon usage accessible avec un budget "normal", comme un "vélo de course". La randonneuse renait, tel le sphinx en tant que vélo Gravel: à la bonheur!
Là je crois qu'il y a soit mauvaise lecture, soit mauvaise foi (à moins que ce ne soit tout simplement de l'humour) .P.S. A propos du prix... pour 7000 euros tu as deux "Cevennes" et il te restera encore un peu quelque chose pour les sacoches
Chez Vagabonde ou Singer il faudra déjà chercher dans le très sophistiqué pour atteindre ce prix...
Le vélo titane de Grade9 ne peut être comparé avec le Cévennes de la confrérie. Il est plus correct de le comparer avec le "très sophistiqué" de Singer ou Vagabonde.
Dans un cas on a un vélo sur mesure, avec un matériau le plus cher (Titane) et le plus long à travailler, avec des composants "exclusifs" hyper haut de gamme achetés à l'unité; dasn l'autre, avec la Cévennes, on a un vélo conçu pour rester sous la barre des 2000€, fabrication en petite série de conception bénévole mais tout de même en tailles standard, avec choix délibéré de composants au bon rapport qualité prix mais permettant de rester sous les 2000€.