Belles lignes à propos de courbes, d'arabesques et du dépit de les voir "redressées"
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Belles lignes à propos de courbes, d'arabesques et du dépit de les voir "redressées"
Salut. Moi ce n'est pas une voix mais un style et quelques lignes que je vous partage.
Le sujet, on l’a déjà abordé ici – en tous cas je me souviens d’avoir échangé dessus avec Phil (Vaber) – la rectification des routes.
L’auteur : Jean Rodier.
Le livre : "En remontant les ruisseaux, de la Margeride à l'Aubrac ».
Cette obsession de la ligne droite s'applique aussi au réseau secondaire. Les routes, dans ces pays de plateaux, de sommets arrondis, de vallées accessibles, épousent le relief, suivent souvent les rivières, reproduisent leurs méandres – il m'arrive de souhaiter les voir disparaitre, ou redevenir chemins, peine pour moi qui ai parfois des difficultés à me déplacer de ne plus pouvoir y aller. Me suffirait qu'existe, là-bas, ce « recès protégé du loisir et du dimanche, où nulle part ne se montreraient les stigmates du travail ».
Ces courbes que décrivent les routes sont visiblement une souffrance pour les aménageurs. Ils n'ont de cesse de redresser, de rectifier, d'aplanir. Ici on retouche une colline, on comble un creux, là on mord le flanc de la forêt, on entaille la paroi rocheuse, on supprime un virage, on sécurise, on élargit, sans se soucier que « la longue monotonie de ces chemins en ligne droite [soit] fort ennuyeuse pour le Voyageur dont les yeux sont toujours arrivés longtemps avant les jambes ».
Ce redressement généralisé ne peut connaître de fin. Les plaies n'ont pas cicatrisé qu'on en fait de nouvelles. On aperçoit au-dessous de la route un vestige de virage, un vestige de pont enjambant un ruisseau, que n'a pas encore envahis la broussaille, parfois même, sur ce vestige de virage, la trace d'un élargissement de celui-ci. Cette fureur rectificative produit une nouvelle sorte de déchets : les déchets de route. Ainsi peut-on voir au bord de l’autoroute l’ancienne nationale qui la double au bord de celle-ci le déchet d’une ancienne dérivation abandonnée où pourrit un plus ancien encore déchet de virage.
Ce livre, je l'ai acheté il y a 15 jours à Nasbinals dans une petite librairie comme je les aime. Une découverte improbable faite par hasard alors que je m’étais mis en quête d’une carte TOP25 dans ce petit village de l’Aubrac où nous étions passés cet été lors de notre "traversée des grands espaces". Le libraire passionné – barbu bobo très sympathique et accueillant qui l’a créée il y a 3 ans – m’a demandé ce que j’aime lire et m’a conseillé ce petit livre d'à peine plus de 100 pages. Caramba, joué touché, en plein dans le mille !
Changement d'ambiance radical en ce mois de janvier : pas de canicule mais un thermomètre qui taquine les -10°. Non plus les brises thermiques d’un mois de juillet caniculaire mais un anémomètre qui s’affole à 60, 70 km/h dans les bourrasques qui emportent la neige et la déposent en congères (donc une température ressentie qui frise voire dépasse les -20°). Plus de citadins en vacances bavardant bruyamment aux terrasses.
Changement aussi de moyen de parcourir ce plateau d’une nature granitique et basaltique, que seules à cette saison les formes du paysage trahissent. Plus de tubes d’acier 531, de cercles caoutchoutés, de cales auto ni de sacoches mais un sac à dos, des talons libres, des lattes souples légèrement recourbées à la pointe pour fendre la surface de la neige ; des javelots fins et acérés mais inoffensifs tenus fermement dans chaque main pour prendre appui et se propulser vers un but ultime mais inutile : se perdre dans l’immensité grise et pourtant lumineuse dans laquelle ciel et terre se confondent. Plus de vaches maquillées tintinnabulant ni de taureaux blasés dans les prés clôturés, de bergeronnettes au bord des ruisseaux ; mais des chevreuils tapis dans la neige au milieux des champs, prêts à déguerpir en bonds gymnastiques ; un cerf qu’on surprend (et dérange) au détour d’un sapin où il avait fait sa litière sous les branches basses lui procurant abri et qui s’enfuit sous nos yeux, emportant par des foulées immenses sa stature royale, sa tête couronnée de finesse et son thorax bombé d’orgueil au-delà de nos regards émerveillés.
Pour nous héberger, nous délaissons notre tente en lui préférant en cette saison un gîte d'étape bien chauffé, accueillant d’ordinaire plus de pèlerins en route vers Compostelle que de skieurs nordiques. Mais un point commun relie notre présence en ces terres souvent inhospitalières – parfois même inquiétantes –toujours enivrantes qu’on quitte en n’ayant qu’une chose en tête, y revenir : la randonnée. Cet art du voyage lent qui sollicite notre corps et notre volonté, nous pousse à choisir le froid ou le chaud plutôt que la douceur d’un salon mais qui en retour éveille nos sens, ouvre nos écoutilles en grand pour nous laisser toucher par des formes du terrain, des successions de plans à l’horizon, des harmonies de teintes – échelles de blancs et de gris cette fois-ci ; camaïeux de jaunes et vert prairie cet été – des sifflements du vent. Même les agressions du froid, les cinglements du grésille sur nos cils qui ferment nos paupières dans un réflexe auto protecteur contribuent à inscrire comme un tatouage sur notre peau, indélébile, l’expérience des grands espaces, la mystique de la découverte jamais complètement assouvie.
Le sujet, on l’a déjà abordé ici – en tous cas je me souviens d’avoir échangé dessus avec Phil (Vaber) – la rectification des routes.
L’auteur : Jean Rodier.
Le livre : "En remontant les ruisseaux, de la Margeride à l'Aubrac ».
Cette obsession de la ligne droite s'applique aussi au réseau secondaire. Les routes, dans ces pays de plateaux, de sommets arrondis, de vallées accessibles, épousent le relief, suivent souvent les rivières, reproduisent leurs méandres – il m'arrive de souhaiter les voir disparaitre, ou redevenir chemins, peine pour moi qui ai parfois des difficultés à me déplacer de ne plus pouvoir y aller. Me suffirait qu'existe, là-bas, ce « recès protégé du loisir et du dimanche, où nulle part ne se montreraient les stigmates du travail ».
Ces courbes que décrivent les routes sont visiblement une souffrance pour les aménageurs. Ils n'ont de cesse de redresser, de rectifier, d'aplanir. Ici on retouche une colline, on comble un creux, là on mord le flanc de la forêt, on entaille la paroi rocheuse, on supprime un virage, on sécurise, on élargit, sans se soucier que « la longue monotonie de ces chemins en ligne droite [soit] fort ennuyeuse pour le Voyageur dont les yeux sont toujours arrivés longtemps avant les jambes ».
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Ce livre, je l'ai acheté il y a 15 jours à Nasbinals dans une petite librairie comme je les aime. Une découverte improbable faite par hasard alors que je m’étais mis en quête d’une carte TOP25 dans ce petit village de l’Aubrac où nous étions passés cet été lors de notre "traversée des grands espaces". Le libraire passionné – barbu bobo très sympathique et accueillant qui l’a créée il y a 3 ans – m’a demandé ce que j’aime lire et m’a conseillé ce petit livre d'à peine plus de 100 pages. Caramba, joué touché, en plein dans le mille !
Changement d'ambiance radical en ce mois de janvier : pas de canicule mais un thermomètre qui taquine les -10°. Non plus les brises thermiques d’un mois de juillet caniculaire mais un anémomètre qui s’affole à 60, 70 km/h dans les bourrasques qui emportent la neige et la déposent en congères (donc une température ressentie qui frise voire dépasse les -20°). Plus de citadins en vacances bavardant bruyamment aux terrasses.
Changement aussi de moyen de parcourir ce plateau d’une nature granitique et basaltique, que seules à cette saison les formes du paysage trahissent. Plus de tubes d’acier 531, de cercles caoutchoutés, de cales auto ni de sacoches mais un sac à dos, des talons libres, des lattes souples légèrement recourbées à la pointe pour fendre la surface de la neige ; des javelots fins et acérés mais inoffensifs tenus fermement dans chaque main pour prendre appui et se propulser vers un but ultime mais inutile : se perdre dans l’immensité grise et pourtant lumineuse dans laquelle ciel et terre se confondent. Plus de vaches maquillées tintinnabulant ni de taureaux blasés dans les prés clôturés, de bergeronnettes au bord des ruisseaux ; mais des chevreuils tapis dans la neige au milieux des champs, prêts à déguerpir en bonds gymnastiques ; un cerf qu’on surprend (et dérange) au détour d’un sapin où il avait fait sa litière sous les branches basses lui procurant abri et qui s’enfuit sous nos yeux, emportant par des foulées immenses sa stature royale, sa tête couronnée de finesse et son thorax bombé d’orgueil au-delà de nos regards émerveillés.
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Dernière modification par AngstromCyclo le mer. 8 févr. 2023 10:33, modifié 3 fois.
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Re: Belles lignes à propos de courbes, d'arabesques et du dépit de les voir "redressées"
Salut,
Tellement vrai...AngstromCyclo a écrit : ↑sam. 4 févr. 2023 10:50 « la longue monotonie de ces chemins en ligne droite [soit] fort ennuyeuse pour le Voyageur dont les yeux sont toujours arrivés longtemps avant les jambes »
Et ben voilà, t'as pu te doucherAngstromCyclo a écrit : ↑sam. 4 févr. 2023 10:50 Pour nous héberger, nous délaissons notre tente en lui préférant en cette saison un gîte d'étape bien chauffé...
Dernière modification par emilpoe le dim. 5 févr. 2023 10:05, modifié 1 fois.
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Re: Belles lignes à propos de courbes, d'arabesques et du dépit de les voir "redressées"
J'adorela longue monotonie de ces chemins en ligne droite [soit] fort ennuyeuse pour le Voyageur dont les yeux sont toujours arrivés longtemps avant les jambes ».
Bon dimanche
Charles
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Re: Belles lignes à propos de courbes, d'arabesques et du dépit de les voir "redressées"
Pfiouuu c'est bô mais franchement toute cette neige ça me donne froid
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Re: Belles lignes à propos de courbes, d'arabesques et du dépit de les voir "redressées"
Sans compter que ces rectifications sont souvent la cause de fort a coup de pente du fait du raccourcissement du tracé. c'est pénible en vélo mais aussi en camion. Par ici sur les routes qui sont rectifiées l'ancien tracé est supprimé à l'occasion des travaux de rectification et l'ancienne plateforme est re végétalisée. Au grand dam des amateurs d'histoire routière... C'est normal quelque part de rendre à la nature ces emprises inutiles et puis qui peut bien s'intéresser à ces vieilleries, à part quelque vieux originaux
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Re: Belles lignes à propos de courbes, d'arabesques et du dépit de les voir "redressées"
Au vu de ces photos on devine bien que du sang Finlandais coule dans les veines
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Re: Belles lignes à propos de courbes, d'arabesques et du dépit de les voir "redressées"
Superbe !
Les photos bien-sûr, mais surtout le texte . Jack London est de retour.
Jimmy
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Re: Belles lignes à propos de courbes, d'arabesques et du dépit de les voir "redressées"
Ah Vincent ! Je lis à retardement ton post : MagnifiqueAngstromCyclo a écrit : ↑sam. 4 févr. 2023 10:50 Salut. Moi ce n'est pas une voix mais un style et quelques lignes que je vous partage.
Le sujet, on l’a déjà abordé ici ......
Bon, pour les arabesques des routes je crois que tous les Cyclos sont d'accord. Il nous arrive parfois d'en ajouter dans les grimpées de cols....au dessus du Plan-Lachat certains se reconnaîtront, pour atteindre le Galibier (dont moi ).
Ton expérience glaciale de l'Aubrac fera mieux apprécier la chaleur cet été.
C'est dans nos Alpes notre sort pour atteindre les Sommets à skis depuis le mois de novembre. Le -20° y est parfois la condition. Et encore, depuis cette décennie ce n'est plus du -30°
Sans cap, tous les vents sont contraires....
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Re: Belles lignes à propos de courbes, d'arabesques et du dépit de les voir "redressées"
Cette belle citation qui nous a tapé dans l'œil est de René-Louis de Girardin, pas du tout cyclo mais paysagiste, un rousseauiste qui a hérité du château d'Ermenonville où il a refait tout le parc. Il n'aimait pas du tout les jardins à la française avec leurs immenses allées rectilignes style Lenôtre (et Versailles). Son parc à Ermenonville est le premier à être conçu "à l'anglaise" en Europe continentale.
C'est dans ce contexte qu'il écrivit ces lignes dans un traité sur l'art paysage "De la composition des paysages, ou Des moyens d'embellir la nature autour des habitations".
Ce livre publié à la fin du XVIII e siècle est consultable sur le site de la BNF.
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Re: Belles lignes à propos de courbes, d'arabesques et du dépit de les voir "redressées"
Quelqu'un qui préfère les jardins à l'anglaise aux jardins à la française ne peu pas être mauvaisAngstromCyclo a écrit : ↑ven. 10 févr. 2023 15:42Cette belle citation qui nous a tapé dans l'œil est de René-Louis de Girardin, pas du tout cyclo mais paysagiste, un rousseauiste qui a hérité du château d'Ermenonville où il a refait tout le parc. Il n'aimait pas du tout les jardins à la française avec leurs immenses allées rectilignes style Lenôtre (et Versailles). Son parc à Ermenonville est le premier à être conçu "à l'anglaise" en Europe continentale.
C'est dans ce contexte qu'il écrivit ces lignes dans un traité sur l'art paysage "De la composition des paysages, ou Des moyens d'embellir la nature autour des habitations".
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Re: Belles lignes à propos de courbes, d'arabesques et du dépit de les voir "redressées"
vaber a écrit : ↑lun. 1 avr. 2024 16:26Quelqu'un qui préfère les jardins à l'anglaise aux jardins à la française ne peu pas être mauvaisAngstromCyclo a écrit : ↑ven. 10 févr. 2023 15:42Cette belle citation qui nous a tapé dans l'œil est de René-Louis de Girardin, pas du tout cyclo mais paysagiste, un rousseauiste qui a hérité du château d'Ermenonville où il a refait tout le parc. Il n'aimait pas du tout les jardins à la française avec leurs immenses allées rectilignes style Lenôtre (et Versailles). Son parc à Ermenonville est le premier à être conçu "à l'anglaise" en Europe continentale.
C'est dans ce contexte qu'il écrivit ces lignes dans un traité sur l'art paysage "De la composition des paysages, ou Des moyens d'embellir la nature autour des habitations".
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Re: Belles lignes à propos de courbes, d'arabesques et du dépit de les voir "redressées"
et au Randonneur
on a même un jardinier anglais qui est un sacré oiseau ...
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