Je suis choqué par l'irresponsabilité des mis en cause !Paris-Roubaix : passage à niveau fermé franchi par les coureurs, plainte de la SNCF
Sans se prononcer sur qui est responsable, la SNCF n'entend pas laisser sans suite le fait que des coureurs du Paris-Roubaix cycliste aient franchi, dimanche, un passage à niveaux en train de se fermer. Elle va porter plainte contre X.
Les images filmées par hélicoptère ont fait froid dans le dos. Des coureurs du Paris-Roubaix cycliste ont franchi, dimanche, un passage à niveau fermé sur la commune de Wallers (Nord).
La SNCF annonce ce lundi qu'elle va porter plainte contre X à la suite de ce franchissement. «Lors de la course cycliste Paris-Roubaix plusieurs coureurs ont franchi délibérément et contrairement à toutes les règles de sécurité un passage à niveau fermé», déplore la SNCF dans un communiqué.
Alors qu'ils étaient à 87 km de l'arrivée à Roubaix, les coureurs en tête du peloton n'ont pas hésité à s'affranchir des signaux sonores annonçant le passage d'un TGV pour traverser la voie. Pire, dans leur précipitation, alors que les barrières descendaient, certains ont chuté. Une vingtaine de secondes plus tard le train arrivait à pleine vitesse.
«De tels agissements sont au minimum passibles d'une contravention pénale», souligne la SNCF ajoutant que ce type d'«infractions au code de la route ont causé en 2014, la mort de 29 personnes». La SNCF explique avoir «décidé de porter plainte contre X, laissant le soin à l'enquête de déterminer la nature des responsabilités en cause, comme leurs auteurs».
«Une infraction extrêmement grave et irresponsable...»
«Des millions de téléspectateurs ont pu constater en direct cette infraction extrêmement grave et irresponsable qui aurait pu être tragique», poursuit la SNCF dans son communiqué. «SNCF Réseau investit plus de 30 millions d'euros chaque année pour sécuriser les passages à niveau et pour mener des campagnes d'information et de prévention. Ces actions ont permis de diviser par deux le nombre de morts en 10 ans», souligne-t-elle.
«Il n'a pas été possible aux coureurs de tête de s'arrêter dans des conditions de sécurité suffisantes», estimait dimanche, après l'arrivée à Roubaix, le président du jury des commissaires, le Belge Guy Dobbelaere. «Le peloton se trouvait à 10 mètres lorsque les barrières ont commencé à se fermer». Les officiels de la course cycliste avaient pu stopper le reste du peloton, tandis qu'à l'avant des régulateurs temporisaient l'allure pour que ceux qui avaient été bloqués par le passage du train puissent faire aisément la jonction.
«En neutralisant la course pendant quelques instants, pour ne pas pénaliser ceux qui se sont arrêtés, on a respecté l'esprit du règlement», estime pour sa part le directeur de course, Thierry Gouvenou. «En théorie, ceux qui passent alors que les barrières sont fermées sont mis hors course. En pratique, cette fois, cela aurait été une injustice vis-à-vis des coureurs qui auraient été mal identifiés», souligne-t-il.
En 2006, un passage à niveau fermé avait déjà provoqué la mise hors course de trois coureurs, les Belges Leif Hoste et Peter Van Petegem, et le Russe Vladimir Gusev, qui étaient passés en force. Contrairement à l'incident de dimanche, celui d'il y a neuf ans était survenu dans le final, à 10 kilomètres de l'arrivée, alors que les trois coureurs se disputaient les places d'honneur.
Source : Le Parisien
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C'est invraisemblable ! Quel exemple pour la jeunesse (et les autres...) ! Bravo !