Tarn, causse Méjean et Jonte: Week-end de l'Ascension à bicyclette

[AngstromCyclo]

diaoporama"tour de l'Aveyron"icihttps://www.mycloud.ch/s/S00C672A2A3D9A ... 3771160EDB

Merci du partage, Charles. Je l'avais déjà visionnée mais je viens de le refaire avec plaisir. Sacrée succession de montées et descentes ! Je comprends que mes pérégrinations rappellent tant de souvenirs en toi ! La réciproque est vraie ! Bien que je n'aie pas réalisé cette randonnée permanente de la FFCT, j'ai parcouru plusieurs secteurs que tu montres lors de plusieurs randonnées personnelles dans la région. J'ai été frappé par certains changements qui sautent aux yeux. Le plus manifeste, c'est la Couvertoirade, qui est devenu très très touristique, où les "quelques artisans" que tu as vus dans ce bourg fortifié ont été suivis de beaucoup d'autres, de multiples échoppes et restaurants. Le parking nécessaire pour accueillir les visiteurs pendant les vacances d'été est énorme. Phil en sait plus, mais il me semble que c'est devenu un haut lieu du tourisme du coin.

[AngstromCyclo]

Beau périple Vincent... belles photos d'une contrée jamais parcourue. Evidement ça semble grimper...

Sur ce parcours, il y a en effet 2 montées qui sortent du lot (ou plutôt, du Tarn ) : celle qui nous a fait monter de Florac sur le causse et celle qui nous a permis de revenir à la voiture à Séverac, après le Rozier. Comme tu le remarques, elles semblent totalement incongrues dans le contexte d'une pratique récente et naissante du cyclotourisme. Notre exemple montre que cela vaut la peine de ne pas s'autocensurer et plutôt que d'éviter les contraintes, de les prendre en compte en cherchant des solutions.
Clairement, la première côte me posait problème. Je voulais l'éviter mais je ne trouvais pas vraiment le moyen de le faire sans dénaturer le projet global, qui, lui, me semblait très motivant. J'en avais averti mes compagnons dès la première proposition du tracé, avant même de nous décider formellement pour ce projet. Loin de la minimiser, j'ai voulu que personne ne se sente la subir, qu'elle résulte plus que d'un choix collectif, sur l'acceptation de chacun. J'ai aussi proposé l'étape du soir à l'auberge, et calculé qu'on pourrait la grimper après les heures les plus chaudes, permettant d'arriver à l'étape du soir pour une bonne bière, sans devoir chercher un lieu de bivouac, pouvoir prendre une douche, etc. Avec 2 des autres équipiers, nous avons fait une halte assez longue à Florac avant d'entammer la montée, pour être au maximum à l'ombre. Le couple le plus lent a choisi de partir avant pour pouvoir faire moult arrêts. Tout ça pour dire que la préparation fait beaucoup. Elle n'a pas rendu la pente moins raide, mais elle a permis de rendre cette difficulté non seulement acceptable, mais finalement un moment dont les moins habitués sont sortis fiers et en tous cas heureux d'avoir su la surmonter.
Pour la deuxième montée nécessitant de remonter du Tarn à presque 900 m pour basculer sur Séverac, j'avais aussi pris des précautions, conscient qu'un excès de dénivelé sur les 4 jours pourrait ternir l'expérience globale.
1) cette seconde grosse montée viendrait le 4ème et dernier jour en veillant à ce que le 3ème soit bien plus cool, avec quelques montées courtes seulement et un gros D-.
2) J'avais proposé un plan B pour l'éviter (en rejoignant Millau pour pouvoir prendre le TER Millau - Séverac). Bon signe, personne n'a considéré sérieusement cette option. Le morceau semblait suffisamment digeste.
3) J'avais soigné l'itinéraire, choisissant celui me semblant le moins difficile et en évitant le plus évident, celui proposé par les routeurs, plus raide et dur d'entrée. J'ai préféré rallonger de quelques kilomètres et de suivre la vallée qui permettait de démarrer très doucement, en augmentant progressivement la pente. La remontée a donc été rendue moins ardue, et les cyclistes les moins chevronnés ont apprécié.

Tout cela pour dire que, bien qu'il soit vrai que les grosses côtes peuvent faire peur à des cyclistes débutants qui les craignent, on peut trouver des moyens d'en minimiser les aspects négatifs et de les rendre acceptables. Cela demande un effort d'organisation, c'est certain.
Je suis souvent désolé de constater que des cyclotouristes écartent d'emblée des itinéraires à cause de la déclivité qu'ils imposent, et se privent de belles découvertes alors qu'avec un peu de préparation, surtout mentale, il y aurait moyen de surmonter les difficultés pour en gagner de bien meilleures expériences.

Je retiens surtout un beau partage cyclo... pas l'habituel roulage entre copains du même niveau...mais ici faire découvrir à des non-initiés les bienfaits de l'effort, du partage des moments autres (repas nuitées) ... au détriment de tes capacités personnelles.

Belle remarque, merci Michel. Tu as bien perçu cela. Je pratique le cyclotourisme de plusieurs manières, et il en existe encore plein d'autres. Mais je reconnais que j'apprécie ce mode partage dans lequel se vivent de beaux moments, et pendant lesquels on met de côté le défi perso. Celui-ci peut être satisfait dans d'autres occasions, avec d'autres personnes.
Je trouve que le vélo est un moyen qui sert de nombreux buts différents, en des moments et même des périodes différentes de nos vies. Henri l'a maintes fois exprimé sur le forum (c'est pourquoi je n'aime pas le slogan de notre site "le vrai cyclotourisme").

Partager les photos et récits de mes bambées est aussi un moyen de prolonger au-delà du cercle de mes compagnons de rando en suscitant le désir chez certains ou en ravivant de bons souvenirs chez d'autres, comme Charles le faisait remarquer.

Je me permets de partager une photo reçue hier soir par l'une des cyclistes du sextuor, impossible à faire quand je suis seul (et pour cause, je suis sur la photo). Ma cyclote et moi sur le causse Méjean juste avant d'arriver à l'auberge.

[Beuzeville 130]

diaoporama"tour de l'Aveyron"icihttps://www.mycloud.ch/s/S00C672A2A3D9A ... 3771160EDB

Merci Charles pour ce diaporama... avec l'atlas Michelin sous le coude, c'est un plaisir de vous suivre ... En fait, j'ai un peu roulé du côté de l'Aubrac... en particulier Nasbinals.
Bien content de te retrouver ici...

[Beuzeville 130]

Je me permets de partager une photo reçue hier soir par l'une des cyclistes du sextuor, impossible à faire quand je suis seul (et pour cause, je suis sur la photo). Ma cyclote et moi sur le causse Méjean juste avant d'arriver à l'auberge.

Impressionnant la charge
La rançon du camping bien sûr...

[AngstromCyclo]

Je me permets de partager une photo reçue hier soir par l'une des cyclistes du sextuor, impossible à faire quand je suis seul (et pour cause, je suis sur la photo). Ma cyclote et moi sur le causse Méjean juste avant d'arriver à l'auberge.

Impressionnant la charge
La rançon du camping bien sûr...

Oui et non.
Bien entendu, le camping nécessite du matériel. Mais il existe une "échelle de gris" dans la manière de choisir ce qu'on emporte en cyclo-camping. Quand je pars avec ma femme, on adopte un mode "confort". Notre tente est grande et confortable mais elle pèse 3,5 kg alors qu'il existe des petites tentes très légères à 1,8kg pour 2. Nous avons une popote assez complète avec 2 casseroles, un couvercle/poêle à frire + planchette à découper/passoire, socle très stable et paravent. C'est parfait pour pouvoir réellement cuisiner mais totalement surdimensionné pour le bivouac simple, pour lequel je possède un autre matériel. Les 2 sacoches avant servent pour la nourriture et la cuisine; popote, assiettes, tasses, nourriture (on prend le petit dej pour plusieurs jours), liquide vaisselle, torchon, etc. On ne les avait pas pris cette fois-ci, mais on part en général avec des fauteuil de camping pliables (800g/pièce) Je ne prends pas tout ça en mode léger. On est organisés pour éviter de devoir chercher le matos. Les sacoches AR servent aux vêtements d'un côté, matériel de couchage et toilette de l'autre. Pour un week-end, j'aurais pu choisir de tasser plus mes sacoches et évite du matos encombrant pour tout faire rentrer dans les sacoches AR. Mais je ne le fais pas car on a moins à penser comme ça et ce poids supplémentaire me permet de rouler à la vitesse de ma femme qui, elle n'emporte que ses affaires personnelles. Un peu comme le système de handicap pour les courses de chevaux.
Quand je pars seul en mode rapide, en plus du matériel habituel à la journée je prends mon poncho qui me sert de tarp (bâche pour me faire un abri), petit sac de couchage et matelas. Un tee-shrit et un slip pour la nuit, éventuellement un mini-réchaud à alcool et basta.

[masu39]

Bonjour Charles !

Et merci Vincent pour ce joli compte-rendu.

[vaber]

Merci Charles pour le lien. J'ai déjà téléchargé tous tes diaporamas et cela m'a donné l'occasion d'aller les re visioner. C'est toujours un bonheur et la musique y est à tomber...!