Voyage au Centre de la France...

Vous recherchez des renseignements concernant un voyage, une randonnée, une région.
Règles du forum
Pas de publicité. Respect de la thématique. Courtoisie bienvenue.
Répondre
Avatar de l’utilisateur

Topic author
emilpoe
Vétéran
Vétéran
Messages : 1515
Inscription : ven. 15 juin 2018 19:43
5
Localisation : Savoie
Âge : 55
Status : Hors-ligne

Voyage au Centre de la France...

Message par emilpoe »

Deux sur quatre...

Montailleur, lundi 8 avril 2019...

Charles est là à 7h30 comme convenu, il doit m'accompagner jusqu'à Chambéry. Je fini de me préparer et après un bon café nous partons.
La capitale Savoyarde et ralliée sans problème, je commence à bien connaître ce trajet, D-201 & piste cyclable.
Mes nouvelles sacoches et mon nouveau porte-bagage dont c'est le "baptême" ont l'air de tenir le coup...
A Cognin le panneau du Col-de-l'Epine annonce le col fermé ?! Mon coéquipier consulte sont "smartphone" pour savoir si l'accès est ouvert ou pas. Aucune contre-indication, la montée est attaquée. Une cycliste arrive en contre-sens, on l’arrête pour avoir des infos. D'après elle ça passe, c'est juste que la route n'a pas été déneigée (il a neigé les jours précédent).
Finalement Charles m'accompagne jusqu'au sommet, c'est sa première sortie de l'année et même si "ça pique un peu" il a l'air d'être en forme.
Au col il reste un peu de neige sur les bas côtés. Il ne fait pas chaud et on se couvre pour la descente. C'est ici que nous nous séparons, mon compagnon redescend du côté chambérien et moi vers l'ouest, vers Novalaise.

Image
Au col il reste un peu de neige sur les bas côtés...

La descente se fait lentement car je sais par expérience que sur ce versant la route est souvent jonchée de petites pierres très coupantes...
Après Novalaise la chaussée se cabre à nouveau pour atteindre le petit Col-de-la-Crusille. Cette formalité passée la route bascule pour une longue et belle descente vers Saint-Genis-sur-Guiers. Là, sur plus d'un kilomètre, il me faut emprunter la grosse D-1516 à forte circulation. Mais cela ne dure pas, à la sortie de l’agglomération, sur la droite, la plus tranquille D-40 n’emmène vers Saint-Didier-sur-Aoste.
Il est midi passé, le casse-croûte se fait sur la terrasse d'un bar restaurant. Je m’envoie mes traditionnels demi et jambon-beurre.
Dans quelques kilomètres mon parcours va emprunter un trajet que je connais déjà... Entre Le-Bouchage et Crémieu... Je suis passé par là l'année dernière... C'est sur ces routes que nous nous étions rencontré avec Florencio (1)... Une trentaine de kilomètres vallonnés, une trentaine de kilomètre roulés tranquillement en me remémorant chaque instants... Une trentaine de kilomètres qui resterons marqués dans ma mémoire...

Image
Carizieu, c'est ici que l'on c'etait quitté avec Florencio...

Arrivé à Crémieu, ma balade reprends son cours normal.
Crémieu c'est l'endroit où avec Franck nous devions nous rejoindre. Il avait prévu une "traversée" Aix-en-Provence Mont-Saint-Michel et nous devions pour cette occasion enchaîner ensemble deux "Rayons du Centre de la France"(2), celui de Saint-Trivier-sur-Moignan et celui d'Ecommoy. là nous nous serions séparé, lui filant au nord-ouest et moi au sud-ouest pour rentrer par deux autres "rayons", celui de Saumur et celui de Ciel.
Malheureusement Franck a eu un soucis à sa cheville et a du abandonner le projet... C'est donc seul que je me lance dans cette aventure...
Pour finir cette première étape Bourg-Saint-Christophe est rejoint en traversant le Rhône à Loyettes et l'Ain à Saint-Maurice-de-Gourdans. Là, chez l'ami Tony (frère de Franck) m'attendent douche, bon repas et bon lit.

Bilan de la journée : 144 kilomètres pour 1700 mètres de dénivelée.


Bourg-Saint-Christophe, mardi 9 avril 2019...

Si initialement nous devions "décoller" à 5h00 avec comme objectif de faire dans la journée le "rayon" de St-Trivier (Plus de 280 km avec liaison), le réveil ne sonne qu'à 6h30 et, après un copieux petit déjeuné, je me met en selle pour 7h00.
Le ciel est étoilé mais en arrivant sur le plateau de La-Dombe un brouillard épais et bien humide me met un petit coup au moral...
Saint-Trivier-sur-Moignan est atteint à 8h30. Une superbe boulangerie trône sur la place, commerce idéal pour me restaurer et y faire viser mes documents (carte de route et carte postale du départ). La carte postale et les deux croissants sont rapidement expédiés, je repars. Il est 8h50, le "rayon" de St-Trivier est officiellement lancé !
Le brouillard se disperse en quittant La-Dombe et en traversant la Saône à Belleville. Ville à forte circulation qu'on est heureux de quitter par l'agréable D-18 en direction de Villé-Morgon.

Image
Le Fût d'Avenas...

Loin au dessus des vignes culmine le Fût-d'Avenas, premier "gros morceau" du Beaujolais. Durant son ascension je me remémore mon ancien passage ici il y a deux ans, venant d'Albertville par le massif de la Chartreuse, chargé comme une mule, j'en avais bavé... Soudain un superbe chevreuil tout aussi surpris que moi bondi à mes côtés et me sort de mes rêveries ! Bel instant...
La montée se fait sans problème, tranquillement, la route est encore longue et d'autres cols suivent : Col-de-Serve, de-la-Crie, de-Champs-Juin...

Image
Au col du Fût d'Avenas...

Une fois toute ces difficultés passées une petite pause est la bienvenue. Le pain aux raisins de St-Trivier me fais du bien. L'air est encore frais et je me couvre pour la longue descente en direction de La-Clayette.
Lentement mais sûrement le ciel se rempli de nuages...

Image
Une petite pause...

La-Clayette, Saint-Christophe, Sarry, Anzy-le-Duc et son fameux clocher... Le Brionnais se traverse "tout seul" ! Quelle belle région, c'est vert, c'est beau, c'est vallonné, j'en prend plein les yeux !...

Image
Anzy-le-Duc et son fameux clocher...

A Vindecy, juste avant la traversée de la Loire, il est midi passé mais le petit restaurant du village est fermé... Quelques fruits secs sont rapidement avalés.
Le "raidard" de Luneau se passe "les doigts dans le nez" (je m'y suis déjà fais piéger). Les petits villages se suivent les uns après les autres : Pas de commerces...
Le ciel continu à se charger...
C'est à Saint-Léon (ville contrôle) qu'enfin une magnifique boulangerie se présente devant moi ! Je peux y faire tamponner mon carton et m'y remplir la panse, sandwich, pâtisserie, boisson,... Ne voulant pas me trouver encore une fois démunis, un second jambon-beurre est stocké pour ce soir. Après une demi-heure de pause il est tant de se remettre en selle en direction de Vaumas.
Le ciel est maintenant très chargé...
Les jambes vont bien et il n'est pas trop tard, je peux envisager de faire pas mal de kilomètres d'ici ce soir...
Sauf qu'après Vaumas la pluie commence, la cape est enfilée. Une bonne averse puis ça se calme. Mais à deux kilomètres de Chapeau un énorme nuage noir fond sur moi ! Le vent de nord-ouest se déchaîne et un orage de grêle s'abat sur moi !
Deux kilomètres c'est très long, aucun refuge sur le bord de la route ! Il me faut rejoindre Chapeau pour enfin trouver un petit abris-bus et m'y réfugier. La pause forcée dure trente minute. Heureusement le poncho m'a bien protégé... La balade reprend sous une pluie moins soutenue.

Image
La pause forcée dure trente minute....

A l'approche de Moulin un cyclo du genre sportif (et très mouillé) se porte à ma hauteur et entame la discussion. Nous roulons côte à côte durant cinq à six kilomètres. Sympathique rencontre entre deux mondes du vélo pas forcément opposés...
L'arrivée à Moulin se fait avec pas mal de stress. Il pleut toujours et mon imperméable m'empêche de consulter ma feuille de route et ma carte. Un rapide arrêt de deux minutes dans un abris-bus pour pouvoir y jeter un œil et et tenter de mémoriser mon parcours. Évidemment je me plante et pars dans une petite séance de "jardinage" au sud de la ville. Après quelques aller-retours, la piste-cyclable qui me mène au Pont-de-Regemortes est trouvée et l'Allier est enfin traversé. Le stress tombe, le cap est mit sur Saint-Menoux, il pleut toujours...
Il est 18h45, la circulation est importante, la D-953 n'est pas une petite départementale...
A 19h00 la pluie cesse. Au sommet d'une petite "colline" un bois, à l'entrée du bois un passage donnant sur un ancien chemin... Je nettoie un peu le sol et y plante ma tente...

Image
Un bivouac humide...

La cape à fait son boulot, à part les pieds, je suis sec. Les sacoches par contre ont légèrement pris l'eau.
Un coup de téléphone pour rassurer ma compagne puis mon "jambon-beurre de secours" est dévoré. Le ciel s’éclaircit, la température baisse...
Le réveil est réglé sur 6h00...
Bilan de la journée : 209 kilomètres et 2441 mètres de dénivelée.


D-953, mercredi 10 avril 2019...

La nuit a été très fraîche et m'a guère permis de dormir. Le bivouac est rapidement plié et les quelques fruits secs restants dans ma sacoche sont avalés. Le ciel est bleu mais il ne fait pas chaud, ma tenue chaude est enfilée. A 7h00 je décolle.
A Saint-Menoux, dans le bar en face de la fameuse église "on ne fait pas de petit déjeuné !". L a chaleur du café fait du bien mais pour celle de l’accueil on repassera ! Vite ! J'enfourche ma machine et reprend ma route.
Le vent d'ouest se lève mais il n'est pas gênant. Dans le superbe village de Bourbon-l'Archambault, la première boulangerie sera la bonne : Deux croissants, un pain aux raisin et un coup de tampon (BPF)(3) ! Grâce à l'explication simple et claire d'un sympathique passant la route du village suivant (Saint-Plaisir) est rapidement trouvée.
Une fois l’agglomération quittée mes deux croissants sont engloutis ! Enfin !...
Le temps se réchauffe tout doucement et les courts arrêts suivants serviront à quitter petit à petit mes vêtements chauds.

Image
Première pause après Bourbon-l'Archambault...

Le léger vent d'ouest est toujours présent et à partir de Cérilly le ciel recommence à se couvrir.
Nouvel arrêt dans la forêt de Tronçais, "une des plus belles chênerais d'Europe", à Saint-Bonnet-de-Tronçais, et encore dans une pâtisserie pour une part de flan pâtissier cette fois-ci mais surtout pour un coup de tampon (BPF). Le vent d'ouest s’intensifie et le ciel est maintenant uniformément gris.
Tout en mangeant ma pâtisserie je réfléchis. Atteindre Bruère-Allichamps, centre de la France et par conséquent terme du "rayon de Saint-Trivier" d'accord mais continuer vers l'ouest pour les "rayons" d'Ecommoy et Saumur, non. Le temps ne m'inspire pas du tout confiance et l'idée d'avoir à refaire des bivouacs aussi froids et humides que celui de cette nuit ne m'emballe pas du tout. A Bruère-Allichamps le cap sera mit à l'est pour le "rayon" vers Ciel.
Un peu de "jardinage" à Saint-Amand-Montrond pour trouver la route de Bourges et finalement Bruère-Allichamps est rejoint pour midi. Au centre du village trône la "borne millénaire", édifice romain symbolisant le "Centre-de-la-France". Un sympathique bar-tabac tout proche m'y accueille, j'y commande mes habituels demi et jambon-beurre et y fais tamponner mes cartons et carte-postale (fin St-Trivier & départ Ciel). Mon premier "Rayon du Centre de la France" est validé !..

Image
Au centre du village trône la "borne millénaire"...

La pause est courte et après m'être renseigné de l'emplacement de la poste pour poster ma carte-postale "départ Ciel", direction l'est ! Avec cette fois-ci le vent comme allier !
Premier arrêt quelques kilomètres plus loin pour faire valider le BPF de Meillant. Le village ne compte malheureusement plus aucun commerce et c'est par une photo de ma monture contre le panneau de la localité que je dois prouver mon passage.

Image
Meillant...

Une nouvelle courte intrusion dans l’extrême-nord de la reposante forêt de Tronçais près de Valigny, puis les kilomètres défilent et, le vent aidant, la moyenne augmente.
L'Allier (la rivière) est traversée après Le-Veurde. C'est à cet endroit que le "rayon" de Ciel est mit entre parenthèse pour quelques jours. Ma compagne étant en vacance chez des amis près de Mars-sur-Allier, une quinzaine de kilomètre plus au nord.
Bilan de la journée : 155 kilomètres et 1081 mètres de dénivelée.

Image
L'Allier (la rivière) est traversée après Le-Veurde...


Mars-sur-Allier, vendredi 12 avril 2019...

Après une journée de repos je profite d'être dans le coins pour faire une balade le long de la Loire jusqu'à Sancerre, histoire de valider un BPF. Il ne fait pas chaud ce matin, il y a du givre sur les pare-brises des voitures mais le ciel est bleu et le soleil brille.
L'Allier est cette fois-ci traversée par le très beau pont-canal du Guétin. Dans son prolongement, le long du canal, j’emprunte une piste-cyclable qui bizarrement disparaît au bout de deux kilomètres (dont quelques hectomètres en herbes) à la hauteur de Cuffy.
Une tentative quelques kilomètres plus loin, vers Beffes, mais un carrefour raté, l'obligation de revenir sur mes pas... Non, décidément les pistes-cyclables et moi ça fait deux, c'est pratique quelques fois mais globalement c'est plus long et les directions y sont très mal indiquées...
L'arrivée près de Sancerre est un ravissement, déjà c'est beau et puis ça monte ! Un peu de relief me fait du bien ! Bon, ce n'est pas le Galibier mais quel plaisir de grimper un peu !
Dans le sympathique village, installé à la terrasse d'un bar-restaurant je fais tamponner mon carton, m'envoie mon jambon-beurre et bois ma pression (je sais, à Sancerre c'est mal).

Image
Sancerre...

Je ne m'attarde pas, le retour se fait pas une autre route plus à l'ouest, Vinon, Feux, Sansergues, Jouet-sur-Aubois... Jusqu'à Cuffy. L'Allier est ré-enjambé toujours par le pont-canal du Guétin.

Image
Le pont-canal du Guétin...

Belle balade de 128 kilomètres pour une dénivelée de 1018 mètres.


Magny-Cours, le mardi 16 avril...

Nous sommes maintenant à Magny-Cours (le séjour nivernais se prolonge) et devants me rendre à Decize l'occasion de reprendre en partie mon "rayon" de Ciel se présente.
Départ en début d'après-midi vers l'ouest en direction de Mars-sur-Allier puis au sud vers Le-Veurde.
Au bout de cinq kilomètres il me faut déjà enfiler ma cape. Une bonne averse à la hauteur de Langeron qui cesse aussi rapidement qu'elle a commencé. Je replis le poncho...
Arrivé au niveau du pont sur l'Allier le fil de mon "rayon" est repris via la D-22 en direction de Chantenay-Saint-Imbert. La traversée de la Nationale 7 est assez périlleuse et très stressante ! Voitures, camions, semi-remorques, le trafic y est incessant et il faut traverser en deux "étapes" en utilisant le "tourne à gauche" central...
Une fois traversé, les averses reprennent ! Pas d'hésitation, hop ! La cape !...
La pluie est certes gênante mais elle est accompagnée d'un petit vent d'ouest porteur très sympathique. Dormes, Lucenay-lès-Aix, l'allure est bonne ! A quelques encablures de Gannay-sur-Loire je peux enfin poser mon imperméable, le ciel s'ouvre un peu et un rayon de soleil est là pour la traversée de la Loire.

Image
Un rayon de soleil est là pour la traversée de la Loire...

C'est ici qu'une fois encore je vais interrompre mon "rayon". Cap au nord vers Montambert puis Cercy-la-Tour. Là, direction l'ouest sur la piste-cyclable qui longe le Canal-du-Nivernais. Le revêtement y est assez catastrophique (les élus ne font donc pas de vélo ? ) Mais, une fois n'est pas coutume, le kilométrage y est moins important que par la départementale.
Vers 19h00 j'arrive dans la jolie petite cité de Decize posée sur la Loire où je retrouve ma compagne chez nos amis.
103 kilomètres pour 610 mètres de dénivelée.


Decize, le mercredi 17 avril 2019...

Le retour sur Magny-Cours se fait de manière assez direct sous un beau soleil et avec un vent d'est très favorable !
44 kilomètres pour 384 mètre de dénivelée.


Magny-Cours, le lundi 22 avril 2019...

Le séjour nivernais se termine. Les sacoches sont accrochées à ma machine et vers 11h00 direction plein est ! Pour rejoindre Sainte-Parize-le-Châtel il me faut longer le circuit de Magny-Cours, "temple de la vitesse", où des tas de "gugus" fortunés tournent en rond dans un vacarme assourdissant en brûlant des litres et des litres de carburant... Pour qui ? Pour quoi ? Mystère...
Je ne m’attarde pas, je fuis !
Aujourd'hui c'est lundi de Pâques et je réalise soudain que ce jour est férié. Vais-je trouver de quoi me ravitailler sur la route ? Oui ! quelques kilomètres plus loin, à Fleury-sur-Loire la boulangerie est ouverte. Friands et autres viennoiseries viennent remplir ma sacoche guidon !
Juste après mettre engagé sur la piste-cyclable qui longe le Canal-Latéral-à-la-Loire deux pains aux raisins sont rapidement expédiés. Cette voie-cyclable me mène sans encombres et sans détours jusqu'à l'entrée sud de Decize. Là c'est par la D-116 et toujours en longeant le canal que Gannay-sur-Loire est rejoint. Un kilomètre plus loin la Loire est traversée et je peux reprendre mon "rayon" là où je l'avais laissé.
Il fait beau, presque "lourd", le peu de vent présent est plus rafraîchissant que gênant, les jambes tournent bien...
Le prochain village est La-Nocle-Maulaix, c'est ici que je dois faire viser ma carte de route. Un petit bistrot près de l'église est repéré, j'entre, commande mon demi et demande un coup de tampon sur mon carton... Seul client dans la salle, le patron et la patronne prennent leur repas à mes côtés sans se soucier de moi... Étrange ambiance... Je ne m'attarde pas.
Le Morvan n'est pas encore officiellement atteint mais la route n'est plus vraiment plate. Les 400 mètres d'altitude sont même frôlés entre Ternant et Tazilly !...

Image
La route n'est plus vraiment plate...

C'est à Luzy qu'enfin je rentre dans Le-Parc-Régional-du-Morvan. La trentaine de kilomètres pour rejoindre Etang-sur-Arroux est pour moi le plus beau passage de ce "rayon". La D-228, la D-47, la D-114 jusqu'à Saint-Didier-sur-Arroux sont de toutes petite routes qui cheminent dans un paysage verdoyant, agréable et vallonné... Un vrai moment de plaisir... Après St-Didier, une halte près d'un petit étang me permet de me ravitailler tout en profitant du paysage et de l'instant...
Le ventre rempli, la balade reprend par une longue et légère descente vers Etang-sur-Arroux. Une fois le gros village passé il est 17h30 et l'idéal serait de trouver un endroit pour bivouaquer avant Le-Creusot. Mais les villages se suivent sans réels espacements. C'est seulement après Marmagne que je déniche un petit coins tranquille et sympa en fond de vallée près d'une petite rivière, le Mesvrin.

Image
Une petite rivière, le Mesvrin...

L'installation ne se fait pas tout de suite, je fais une pause, prends quelques notes, fais une petite toilette (pratique la rivière). La tente est plantée à 19h00 et le reste de mes victuailles est avalé. Après une petite promenade digestive il est 20h00, je me couche...
La nuit est fraîche et malgré le "sac à viande" ajouté à mon duvet je vais encore une fois très peu dormir...
Aujourd'hui 125 kilomètres pour 1217 mètres de dénivelée.


Marmagne, le mardi 23 avril 2019...

A six heure mon réveil sonne sans me réveiller...
A mon habitude je range tout avant de sortir. Dehors, surprise, le ciel est très chargé, limite menaçant. La tente est rapidement pliée et le vélo chargé. Il me reste encore pas mal de fruits secs, ils font office de petit-déjeuné...
En contrôlant ma randonneuse je remarque mon pneu arrière quasi à plat, bizarre. Un coup de pompe et tout en poussant ma monture sur le chemin pierreux pour rejoindre la route je constate que la pression à l'air de tenir. Ouf ! En route en direction de Le-Breuil !
Un coup d’œil de temps à autre à ma roue arrière. L'idéal serait de changer la chambre à air maintenant mais mon envie de manger quelque chose est plus forte : Je roule !...
A Saint-Bérain-sur-Dheune, patelin assez important et bizarrement aucune boulangerie... J'en trouve enfin une au village suivant, Saint-Léger-sur-Dheune. Deux croissants pour de suite et deux pains aux raisins pour plus tard.
A la sortie de l'agglomération je stoppe dans une sorte de petit parking pour engouffrer mes deux viennoiseries !... Tiens, mon pneu arrière est de nouveau un peu dégonflé, quelques coups de pompe suffisent à le remettre à la bonne pression.
Au bord de la route il y a un canal - Le-Canal-du-Centre - et sur la rive opposée une voie qui à l'air cyclable. Je consulte ma carte et effectivement une piste-cyclable permet de rejoindre Chagny et par conséquent de quitter cette très fréquentée D-974.
L'estomac rassasié je m'élance sur cette fine bande d'asphalte au bord de l'eau. Les douze kilomètres se passent agréablement avec un léger vent porteur ce qui n'est pas pour me déplaire.
Je quitte la voie cyclable un peu avant Chagny. Dans cette petite ville il me faut trouver la D-62 en direction de Demigny. Le centre-ville est inaccessible, à chaque fois les sens-interdis m'en éloignent...
En traversant une petite ruelle pavée le comportement de mon vélo devient soudainement curieux, cette fois-ci mon pneu arrière est bel et bien à plat. Il me faut intervenir. Cent mètres devant moi trône un banc au milieu d'une petite place, l'idéal pour une réparation plus confortable. J'ai à peine sortis les outils qu'il se met à pleuvoir, décidément... La chambre à air est tout de même changée. La manœuvre a prit un quart d'heure... La pluie aussi...
Ma séance de "jardinage" dans Chagny peut reprendre. Je demande aux passants la direction de de Demingy et bizarrement personne ne sait me renseigner ?!...
Un panneau portant l'inscription D-62 m’apparaît enfin ! Puis un autre quelques hectomètres plus loin avec l'inscription "Demigny"... Demigny, pas Demingy... Je me traite tout haut d'imbécile...
La route est maintenant légèrement descendante, le relief disparaît... Les paysages ont de moins en moins d’intérêts... De plus, à Saint-Loup-Géanges, il me faut emprunter la très grosse D-970... Je m'achemine vers une fin de "rayon" sans saveur...
A Allerey-sur-Saône, la Saône est traversée (forcement). Un vent latéral se lève et le temps est toujours très menaçant.
Ciel, terme de ce "rayon", et rallié à 11h00. Je stoppe devant le premier commerce du village : Une alimentation. Parfais, une espèce de sandwich "tout près" vient gonfler ma sacoche et ma carte de route reçoit un joli coup de tampon dans la case "arrivée" ! Mon deuxième "Rayon-du-Centre-de-la-France" est validé !
Mais la journée n'est pas terminée, il me reste 130 kilomètres pour rejoindre Bourg-Saint-Christophe et mon hôte du jour Tony. Je me remet en selle. Encore quelques encablures sur l'horrible D-970 puis barre au sud ! Et là surprise... Mauvaise surprise, le vent du sud ! Aïe !...
Je "remet deux dents" à l'arrière, les mains en bas du guidon et je sert les dents. Ma vitesse chute entre 19 et 22 km/h et me fatigue comme si je tenais un 30...
Une nouvelle pause casse-croûte au bout d'une dizaine de kilomètres, vers Saint-Martin-en-Bresse. La moitié du sandwich (qui curieusement est mangeable) et un pain aux raisins sont dévoré. J'essaie de boire pas mal aussi. Comme à mon habitude, l'arrêt ne dure guère plus de dix minutes et la partie de manivelle peut reprendre.
Les routes sont plus ou moins sinueuses et assez petites jusqu'à Saint-Germain-du-Plain. Là, j'ai prévu d'emprunter la D-933 jusqu'à Pont-de-Vaux. Cette route, en jaune sur la carte, n'a rien a envier à une bonne vielle nationale. Son avantage c'est qu'elle est droite sur quasiment 33 kilomètres, l’inconvénient c'est qu'elle est exactement dans l'axe nord-sud, comme le vent !...
Une heure trente bien calé sur la droite de la chaussée avec l’œil rivé au rétroviseur guettant chaque nouveau "monstre d'acier"... L'arrivée à Pont-de-Vaux est une délivrance. A la sortie de la ville je m'engage sur la reposante D-58 en direction de Chevroux. Le vent est toujours bien présent mais la circulation y est pratiquement inexistante ! Quel contraste !...
Vers Domartin, il me reste moins de 60 kilomètres, distance idéale pour refaire une pause casse-croûte. Tout en finissant mon sandwich et mon second pain aux raisins, je me déchausse, mes pieds me font souffrir. Mes chaussures sont récentes et pour corriger un léger "too overlap" (pied qui peu "taper" le garde boue dans les virages serrés) j'ai positionné les cales un peu plus en avant. C'est une belle connerie...
Je me remet en route. Toujours ce sacré "zef" (4) en pleine poire ! Les villages défiles tout de même, Saint-Genis-sur-Menthon, Vonnas, Neuville-les-Dames,... Un nouvel objectif est fixé : Une bonne bière au sympathique bar-restaurant du Plantay dans La-Dombe. Il faut se fixer des objectifs intermédiaires, ça aide à avancer !
Au Plantay, il doit-être 17h00 et le bar est fermé ! ... Je m’arrête un peu plus loin, avale quelques fruits secs, bois un bon coup de "château la pompe" arrangé à l'anthésite, marche un peu pour décontracter mes pieds et me remet en selle pour les vingts derniers kilomètres.
Le vent est toujours là, plus puissant encore... Il aura tout de même pas mal "nettoyé" le ciel...
Versailleux, Joyeux, Faramans, les derniers villages de La-Dombe. A trois kilomètres du but la route se met à descendre, légèrement d’abord puis franchement ! J'arrive à Bourg-Saint-Christophe à 18h00 et en roue libre !
Tony est en plein jardinage... Et moi je suis bien cuis ! Une douche me fait du bien... le repas sera une première pour moi, un repas colombien concocté par la charmante belle-mère de mon hôte (qui est colombienne).
Demain matin Tony a prévu de m'accompagner une vingtaine de kilomètres. On sort la carte et on définit un parcours. Daniel, le père de son voisin viendra peut-être.
Je rejoins "mon" lit, règle le réveil sur 6h00 et m'endors "en sursaut".
Aujourd'hui 197 kilomètres pour 1121 mètres de dénivelée.


Bourg-Saint-Christophe, mercredi 24 avril 2019...

6h00 le réveil sonne et cette fois-ci me réveille !... Tout de suite un œil à la fenêtre, il fait beau. Tony est déjà debout et prépare le petit déjeuné. Vers 6h15 Daniel frappe à la porte, il est partant !...
6h30 direction Meximieux où on emprunte une petite route derrière la gare qui nous évite une bonne portion de la D-1084 (en rouge sur la carte), grosse départementale obligatoire pour traverser l'Ain puis prendre la plus calme D-40 en direction de Chazey-sur-Ain.
Petite côte avant Sainte-Julie et son joli château puis légère descente vers Posafol. Là, la D-40a nous amène au gros nœud routier au sud de Lagnieu : La D-1075, la D-20, la D-40a, la D-20a, tout ça dans un énorme rond-point ! Il faut rester sur la D-40a en direction de Saint-Sorlin-en-Buget puis trois cent mètres plus loin ne pas rater l'accès à "Viarhona" sur la droite.
L'entrée de la piste-cyclable n'est pas raté. C'est ici qu'on se sépare. Tony et Daniel rentrent sans doute par Leyment, plus long mais plus calme...
La première pause faite je repars seul sur Viarhona durant quelques kilomètres de façon à éviter la portion assez dangereuse de la D-122 entre Saint-Sorlin-en-Buget et Sault-Brénaz. La piste-cyclable est quittée au niveau du barrage de Villebois au profit de la sympathique D-19.

Image
Le Rhône à Sault-Brénaz...

A Serrières-de-Briord j'achète deux croissants et deux pains aux raisins dans la première boulangerie trouvée. Un rapide arrêt dès la sortie du village près d'un vestige gallo-romain quelconque et mes deux viennoiseries sont mangées.
Le ciel se couvre. Météo-France a annoncé de la pluie pour cet après-midi, il ne faut pas traîner.
Les jambes "tournent" bien et l'allure est bonne. La départementale n’emmène jusqu'à Glandieu. Là de plus petites routes me font traverser Brégier-Cordon, La-Bruyère, Murs et Tremurs pour finalement rejoindre la grosse D-992 que je n'emprunte que durant quelques kilomètres jusqu'à Peyrieu. Puis la petite D-24a me mène jusqu'à l'entrée de Brens ou je traverse le Rhône en prenant la direction de Virignin.
Une fois le fleuve traversé un petit panneau m'indique l'accès à Viarhona. A cet endroit la piste-cyclable est en très bon état car très récente, le bitume y est tout neuf.
Une nouvelle petite pause, je mange un pain aux raisins. Le ciel est couvert maintenant et quelques gouttes commence à tomber. Ça ne dure pas... Toujours sur la piste-cyclable et aidé par un vent arrière les kilomètres défilent.

Image
Le Rhône à Belley...

Viarhona est quittée au Lac-du-Lit-du-Roi pour l'escalade de la côte de Massignieu-de-Rives. Une nouvelle traversée du Rhône, le "vrai", à Lucey.
Ayant choisi de basculer sur le bassin chambérien par la galerie cyclable du tunnel du Chat, il me faut gravir la côte de Jongieux. Durant l'ascension une fine pluie tombe mais rien de sérieux. Par contre au loin du côté du Buget il pleut vraiment ! J'accélère !
Jongieux passé je file sur Billième et arrive rapidement à l'entrée du tunnel. Pas d'arrêt, le boyau de béton d'un kilomètre et demi est avalé à vive allure. Côté Savoie le ciel parait moins chargé. Ma dernière pause casse-croûte se fait là, avec le Lac-du-Bourget en toile de fond.

Image
Le boyau de béton d'un kilomètre et demi...

Comme d'habitude l'arrêt est rapide, la digestion se fera sur le vélo durant la descente sur Bourdeau. Rapidement le bord du lac est atteint, puis Le-Bourget-du-Lac et près du port la piste-cyclable reliant Chambéry est facilement localisée.
Le vent du sud se lève. Il y a de gros nuages noirs au dessus du massif de la Chartreuse et une nouvelle fois la pluie fait son apparition.
Je longe la Leysse (rivière) jusqu'à Chambéry et prolonge jusqu'à Cognin ce qui me permet d'éviter le centre de la "Cité des Ducs". La ville est ainsi contournée par le sud me permettant de rejoindre l'autre piste-cyclable qui va vers l'est, vers le Lac-Saint-André.
Le vent de face est toujours gênant mais il ne pleut plus. Je m'engage sur la D-201 à Myans... Les-Marches, Montmélian puis La-Combe-de-Savoie et là le vent est avec moi !
Devant moi, au nord, vers Albertville, le ciel est relativement dégagé. Par contre à l'est, sur la chaîne de Belledonne et au sud, du côté de Grenoble ce n'est pas le cas, c'est même très couvert et très foncé ! Le vent est de plus en plus soutenu ! J'accélère, il ne faut pas se faire rattraper !
Vers Saint-Jean-de-la-Porte je double un couple de randonneur qui roulent pépère. A mon avis ils n'ont pas conscience de ce qui leur arrive dessus. Saint-Pierre-d'Albigny est passé et je fais une dernière courte pause près de Frêterive dans un abris-bus.
Le vent souffle maintenant très fort et en traversant les villages il y a pas mal de débris de toute sorte sur la route. Je commence à me faire du soucis. Il ne me reste moins d'un quart d'heure de route avec notamment la traversée de Grésy-sur-Isère, une bonne côte de presque deux kilomètres. Le vent est tel que je crois ne jamais l'avoir monté aussi rapidement, les deux cent derniers mètres se font sur la "grande plaque" !
Les arbres le long de la route se plient, se tordent ! Impressionnant. Plusieurs fois les rafales manquent de me faire tomber. J'arrive à Montailleur (chez-moi) à 15h00, complètement cuis mais entier ! Quelques minutes plus tard mon prunier rompt et se couche définitivement...
Puis tout doucement le vent tombe, tout doucement une bonne pluie le remplace et la nature fini par se calmer.
Et bien ! Quel final ! Je m'envoie une bonne bière, puis une seconde en mangeant un bon repas chaud... Plus tard je rangerais tout mon barda... Plus tard... Là, je savoure l'instant...
159 kilomètres aujourd'hui pour une dénivelée de 1647 mètres.


(1) Florencio Duron et sa femme Genevièvre sont mort dans un accident de voiture en février 2019. Un chauffard ivre, gendarme de surcroît, a percutés par l'arrière leur voiture à très très vive allure...

(2) Les 20 randonnées constituant les Rayons Cyclistes du Centre de la France, ont été crées par Patrick Plaine. Elles permettent de relier le centre de la France – Bruère-Allichamps – à 20 villes situées à 200 km à vol d’oiseau. Du sud au nord, de l’ouest à l’est. Ces randonnées sont à réaliser, dans un sens ou un autre, en découvrant et en admirant toutes les richesses que renferment les régions traversées.

(3) Brevet des Provinces Françaises. Brevet géré par le FFCT Pour découvrir les anciennes provinces de France par un jeu de piste composé de six hauts lieux touristiques par département.

(4) Le vent (quand on l'a dans le nez).
Dernière modification par emilpoe le lun. 20 mai 2019 06:37, modifié 5 fois.


Avatar de l’utilisateur

AngstromCyclo
Vétéran
Vétéran
Messages : 3892
Inscription : lun. 22 août 2016 17:04
7
Localisation : Proche Montpellier Ouest
Âge : 60
Contact :
Status : Hors-ligne

Re: Voyage au Centre de la France...

Message par AngstromCyclo »

Ben dis-donc!!

Je vais lire ça "bien calé dans le canapé".

Mais chapeau! J'ai lu la première journée et survolé le reste. Pensée émue pour Flo...

Merci pour ce long récit de cette épopée. Ca fait un moment que je pensais à toi et tes "rayons".


A+

Angstrom

"Un cyclotouriste n’a pas de palmarès, il n’a que des souvenirs… » Jean Taboureau

Mon blog : Mon Expérience Vélo
Avatar de l’utilisateur

CYCLOHC
Vétéran
Vétéran
Messages : 5729
Inscription : mar. 9 août 2011 19:27
12
Localisation : Hautes-Alpes
Âge : 75
Status : Hors-ligne

Re: Voyage au Centre de la France...

Message par CYCLOHC »

Courageux Maurice, ton mois d'avril à été superbement rempli ! Tu es plus téméraire que moi pour affronter la pluie de mai...je reviendrai sur tout cela en fin de mois pour raconter cet épique mois de mai....


Sans cap, tous les vents sont contraires....

RoueLibre
Vétéran
Vétéran
Messages : 1273
Inscription : mar. 1 avr. 2014 22:44
10
Status : Hors-ligne

Re: Voyage au Centre de la France...

Message par RoueLibre »

Belle Ballade Emilpoe et le récit relaté est très vivant.
L'avantage des départements comme l'Allier, l'Indre .... c'est qu'il est possible de naviguer relativement simplement en utilisant des départementales "jaunes" qui traversent quasiment le département et ce sans avoir à se transformer en véritable routeur pour à l'arrivée avoir une trace qui tient ... du labyrinthe. Le revers de la médaille c'est que parfois un dimanche il faut faire plus de 45 bornes pour trouver un restaurant ouvert qui de toute façon sera fermé à l'heure à laquelle on va arriver! Cela peut être également vrai pour les hôtels et si on ne vérifie pas avant c'est un coup à partir pour un entrainement de brevet préparatoire du PBP. Autrement pour aller à Bruère-Allichamps le mieux à partir de St Amand-Montrond c'est de longer le Cher et de passer à l'Abbaye de Noirlac.
Bien à toi.
RoueLibre


Avatar de l’utilisateur

Topic author
emilpoe
Vétéran
Vétéran
Messages : 1515
Inscription : ven. 15 juin 2018 19:43
5
Localisation : Savoie
Âge : 55
Status : Hors-ligne

Re: Voyage au Centre de la France...

Message par emilpoe »

Salut,
AngstromCyclo a écrit : dim. 19 mai 2019 18:51...Ca fait un moment que je pensais à toi et tes "rayons".
Moi aussi ça faisait un moment que j'y pensait !... Maintenant c'est commencé, plus que 18 à faire :)
CYCLOHC a écrit : dim. 19 mai 2019 20:43...
Tu es plus téméraire que moi pour affronter la pluie...
J'ai pas eu le choix ! :D
Mais je me suis souvenu du conseil de Charles (alias Albina) lors de notre balade Savoyarde : "Se couvrir avant d'être mouillé", et franchement le poncho c'est génial. Le seul inconvénient c'est qu'on ne peut plus lire sa carte... Charles, lui, peut car l'avant de sa cape est transparent.
RoueLibre a écrit : lun. 20 mai 2019 17:40...
Autrement pour aller à Bruère-Allichamps le mieux à partir de St Amand-Montrond c'est de longer le Cher et de passer à l'Abbaye de Noirlac.

Je l'ai prise cette petite route après deux kilomètres sur la route de Bourges. Petite oui, mais par contre hyper roulante avec des véhicules bien au dessus des 80km/h réglementaire... Pas sur qu'on soit plus en sécurité que sur la D-2144...


Avatar de l’utilisateur

AngstromCyclo
Vétéran
Vétéran
Messages : 3892
Inscription : lun. 22 août 2016 17:04
7
Localisation : Proche Montpellier Ouest
Âge : 60
Contact :
Status : Hors-ligne

Re: Voyage au Centre de la France...

Message par AngstromCyclo »

Merci pour ce récit très vivant. On s'y croirait! :bravo2

Tu n'as pas été gâté par la météo. Tes splendides sacoches semblent t'avoir donné satisfaction sauf sur le plan de l'étanchéité. As-tu pu isoler la cause de ce problème? As-tu des idées pour y remédier?

Sinon, sur le genre de brevet des "rayons", je trouve intéressants ces buts qui motivent à rouler, mais je serais frustré de passer dans et près de tous ces lieux nouveaux sans m'arrêter. Également, le choix des itinéraires doit être un compromis entre circulation pas trop forte et pas trop faire de détours. Cette recherche constante d'arbitrage qui est naturelle me va bien un peu, mais pour plusieurs jours je ne me sens pas encore prêt.
C'était intéressant que tu puisses couper des rayons pour des haltes chez des amis en cours de route (et que ta compagne puisse aussi te retrouver) et aussi donc quand même profiter pour visiter les régions traversées de cette manière.


A+

Angstrom

"Un cyclotouriste n’a pas de palmarès, il n’a que des souvenirs… » Jean Taboureau

Mon blog : Mon Expérience Vélo
Avatar de l’utilisateur

Topic author
emilpoe
Vétéran
Vétéran
Messages : 1515
Inscription : ven. 15 juin 2018 19:43
5
Localisation : Savoie
Âge : 55
Status : Hors-ligne

Re: Voyage au Centre de la France...

Message par emilpoe »

AngstromCyclo a écrit : lun. 20 mai 2019 20:25 Merci pour ce récit très vivant. On s'y croirait! :bravo2
Merci :)
AngstromCyclo a écrit : lun. 20 mai 2019 20:25 Tu n'as pas été gâté par la météo. Tes splendides sacoches semblent t'avoir donné satisfaction sauf sur le plan de l'étanchéité. As-tu pu isoler la cause de ce problème? As-tu des idées pour y remédier?
Il pleuvait vraiment fort, c'est passé par les coutures. D'ailleur ce n'est pas toi qui m'avais parlé d'une combine avec du silicone dilué au synthétique ?
AngstromCyclo a écrit : lun. 20 mai 2019 20:25 Sinon, sur le genre de brevet des "rayons", je trouve intéressants ces buts qui motivent à rouler, mais je serais frustré de passer dans et près de tous ces lieux nouveaux sans m'arrêter. Également, le choix des itinéraires doit être un compromis entre circulation pas trop forte et pas trop faire de détours. Cette recherche constante d'arbitrage qui est naturelle me va bien un peu, mais pour plusieurs jours je ne me sens pas encore prêt.
C'était intéressant que tu puisses couper des rayons pour des haltes chez des amis en cours de route (et que ta compagne puisse aussi te retrouver) et aussi donc quand même profiter pour visiter les régions traversées de cette manière.
Je ne m'arrête pas trop, j'aime bien rouler, à vélo on a la bonne vitesse pour voir et contempler, toute les deux heures le paysage change. Un arrêt éventuellement pour un beau paysage, pour faire la photo, pourquoi pas une halte chez des amis... Mais pas pour visiter une église ou m'extasier devant un pont (je dis ça et je réalise que j'en ai pris en photo :) ).
Pour le tracé des rayons j'essaie de m'en tenir à l'original de Patrick Plaine, c'est un choix. Alors qu'il est tout à fait permi de les faire comme on le souhaite, le seul impératif c'est le départ, le contrôle intermédiaire et l'arrivée. Et pour les délais il y a "randonneur" (24h), "cyclo-randonneur" (5 j) et "cyclo-campeur" (pas de délais).



vaber
Vétéran
Vétéran
Messages : 3199
Inscription : jeu. 4 févr. 2010 22:18
14
Localisation : Sud-Aveyron
Âge : 58
Status : Hors-ligne

Re: Voyage au Centre de la France...

Message par vaber »

emilpoe a écrit : lun. 20 mai 2019 19:52
Mais je me suis souvenu du conseil de Charles (alias Albina) lors de notre balade Savoyarde : "Se couvrir avant d'être mouillé", et franchement le poncho c'est génial. Le seul inconvénient c'est qu'on ne peut plus lire sa carte... Charles, lui, peut car l'avant de sa cape est transparent.
https://funecobikes.com/poncho/4093-pon ... 56513.html

:wink:


On ne possède vraiment que ce que l'on sait...

vaber
Vétéran
Vétéran
Messages : 3199
Inscription : jeu. 4 févr. 2010 22:18
14
Localisation : Sud-Aveyron
Âge : 58
Status : Hors-ligne

Re: Voyage au Centre de la France...

Message par vaber »

Pfff tu a du courage à la saison qu'un est d'enchainer tous ces kilomètres. Chapeau :bravo2


On ne possède vraiment que ce que l'on sait...
Répondre