Le Jazz et la Java...
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- Vétéran
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Re: Le Jazz et la Java...
Sinon tu a Marciac en deux ou trois jours de chez toi cela doit être jouable...
On ne possède vraiment que ce que l'on sait...
Re: Le Jazz et la Java...
Bonjour,
c'est un beau prétexte de virée.
Je n'aurais jamais imaginé autant de festivals de jazz en France.
c'est un beau prétexte de virée.
Je n'aurais jamais imaginé autant de festivals de jazz en France.
L'art de la selle est le fondement de tout
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Topic author - Vétéran
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Re: Le Jazz et la Java...
Si vous regardez bien à la fin de la vidéo, il y a un "happy Birthday"....Bon depuis le moi de juillet on a été à peu près sage alors cette vidéo en quoi elle est spéciale?... En dehors du fait qu'elle est bien sympa à regarder et aussi surtout à écouter
A+ Phil
Eh ben cet anniv c'était le mien... pour 80 balais cela valait bien le coup d'engager cet orchestre et la cave à jazz. Pas mal de cyclos dans le public
Amen
Charles
Tout ce qu'on fait, mérite d'être bien fait
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Topic author - Vétéran
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Re: Le Jazz et la Java...
Bon cela dépend évidemment de quel genre de jazz tu es amateur... Pour le traditionel,Quand même , je pense depuis que j'ai découvert ce sujet trouver pour 2017 un but de voyage vélo qui serait un festival de jazz (Montreux est devenu inaccessible financièrement) auquel on puisse accéder en 2 jours maxi (depuis Vesoul ou Besançon ).
Si Charles lit ces lignes, il devrait me probablement me donner quelques idées ainsi que des dates!
Jim
Il y a celui de Büren an der Aare , en principe le 3e WE d'août. Dure 3 jours, le badge pour les 3 soirs coûte CHF 10.00 http://www.jazzbueren.ch/
Cette année ils avaient en vedette le Dutch Swing College Band... Excusez du peu
C'est à 12 kms de Bienne en direction de Soleure
Tout ce qu'on fait, mérite d'être bien fait
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Re: Le Jazz et la Java...
Bonjour Charles, content de te retrouver !
J'ai pris note du festival de Büren.
J'aime le jazz, de Fats Waller à Herbie Hancock, en passant par Errol Garner, "le" Duke, "le" Count et Louis et Sidney et tant d'autres !
J'aime moins le free, peut-être parce que je n'arrive pas à en comprendre le sens ... J'ai eu la chance de travailler comme régisseur dans l'orchestre de Claude Bolling en 1968. Le batteur de cet orchestre sextet était d'ailleurs suisse bernois et vit aujourd'hui dans le Tessin (aux dernières nouvelles qui datent de deux ans). Je lui avais trouvé un vélo Peugeot mi-course pour ses déplacements parisiens; il se l'est fait piquer lors de cette fameuse nuit de la rue Gay Lussac en Mai 68. Ce devait être le 11 mai...A cette époque j'avais délaissé le vélo pour la bagnole... Erreur de jeunesse.
Jimmy
J'ai pris note du festival de Büren.
J'aime le jazz, de Fats Waller à Herbie Hancock, en passant par Errol Garner, "le" Duke, "le" Count et Louis et Sidney et tant d'autres !
J'aime moins le free, peut-être parce que je n'arrive pas à en comprendre le sens ... J'ai eu la chance de travailler comme régisseur dans l'orchestre de Claude Bolling en 1968. Le batteur de cet orchestre sextet était d'ailleurs suisse bernois et vit aujourd'hui dans le Tessin (aux dernières nouvelles qui datent de deux ans). Je lui avais trouvé un vélo Peugeot mi-course pour ses déplacements parisiens; il se l'est fait piquer lors de cette fameuse nuit de la rue Gay Lussac en Mai 68. Ce devait être le 11 mai...A cette époque j'avais délaissé le vélo pour la bagnole... Erreur de jeunesse.
Jimmy
Contempler la nature devrait être la religion de tous les hommes - Cédric Gras
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Re: Le Jazz et la Java...
Je m'immisce dans votre conversation de "Jazz'men" où, désolé, je ne connais pars grand chose...
C'est parce que je regardais à nouveau les photos de Charles lors de son périple aux alentours de notre région commune (pour moi, épisodiquement).
Lorsque l'on regarde la photo du Col du Pillon, prise en direction du versant sud, la grosse pancarte amovible sous celle du col à côté de ta Bicyclette, cache une petite route goudronnée qui démarre sur la droite et grimpe jusqu'au sympathique petit Lac Retaud, puis à l'arrivée de la télécabine Diablerets-Isenau à 1800 mètres d'altitude. Le paysage y est d'une quiétude extraordinaire, l'on peut même pousser un peu plus haut jusqu'au Col des Anderets à 2030 mètres, mais le goudron est vraiment pourri et scabreux, mais pour un "Cyclomuletier" c'est de la rigolade !
...Décrite ici sur les deux posts précédents
viewtopic.php?f=1&t=5439#p38530
viewtopic.php?f=4&t=5323&start=330#p39311
Bon, désolé, je suis un peu dans le "hors-sujet"...
Henri.
C'est parce que je regardais à nouveau les photos de Charles lors de son périple aux alentours de notre région commune (pour moi, épisodiquement).
Lorsque l'on regarde la photo du Col du Pillon, prise en direction du versant sud, la grosse pancarte amovible sous celle du col à côté de ta Bicyclette, cache une petite route goudronnée qui démarre sur la droite et grimpe jusqu'au sympathique petit Lac Retaud, puis à l'arrivée de la télécabine Diablerets-Isenau à 1800 mètres d'altitude. Le paysage y est d'une quiétude extraordinaire, l'on peut même pousser un peu plus haut jusqu'au Col des Anderets à 2030 mètres, mais le goudron est vraiment pourri et scabreux, mais pour un "Cyclomuletier" c'est de la rigolade !
...Décrite ici sur les deux posts précédents
viewtopic.php?f=1&t=5439#p38530
viewtopic.php?f=4&t=5323&start=330#p39311
Bon, désolé, je suis un peu dans le "hors-sujet"...
Henri.
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Sans cap, tous les vents sont contraires....
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Topic author - Vétéran
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Re: Le Jazz et la Java...
Le Jazz et la Java ( suite et fin ! )
Fin juillet, je racontais ici mon voyage cyclo-jazzeux de l’an de grâce 2016.
Je disais ceci
Toujours à la recherche de nouveaux itinéraires, le projet 2016 devait partir de Soleure et rallier Adelboden par l'Emmenthal , le col de Schallenberg et Thoune. Le tout sur 3 jours, le matin du dernier étant consacré au passage du col de Hahnenmoos pour être sur place pour le premier concert le vendredi.
Mais la météo pourrie de la semaine dernière a failli tout faire rater... heureusement, les prévisions étaient favorables pour la fin de semaine. Donc j'ai élaboré un plan B : zapper le premier jour, et avec l'aide des CFF démarrer directement à Thoune vendredi matin.
Ainsi fut fait...
Mais il restait la frustration d’avoir zappé la première étape... Après tout si j’ai consacré tant de temps à chercher des petites routes, à calculer dénivellées et distances, tout en évitant autant que possible de rouler sur des itinéraires déjà fréquentés, ce n’était pas pour passer tout ça par pertes et profits...
Alors ? Facile à deviner... refaire cette journée à la prochaine occasion favorable. Et, tant qu’à faire, pas juste pour aller à Thun et rentrer aussi sec ! J’ai donc greffé sur ce projet un 2e et un 3e jour.
Revoir des coins déjà fréquentés et appréciés il y a longtemps ; et, pourquoi pas, épingler un nouveau col à ma collection ?
Est-il encore nécessaire de le préciser ? Pour moi ce genre d’expédition comporte toujours au début et à la fin un déplacement ferroviaire..
1 - Partant de Soleure (Solothurn), traverser la région de l’Emmenthal et aboutir à Thun (Thoune) par le col de Schallenberg (une vieille connaissance )
2 - Ensuite, refaire le col du Gurnigel (une vieille connaissance aussi) et rejoindre Schwarzsee à travers les magnifiques paysages des Préalpes bernoises et fribourgeoises.
3 - Enfin, passer le col de Euschelpass, rejoindre Jaun puis Bulle, et terminer par un itinéraire officiel cyclo No 4 pour aboutir à Fribourg.
La carte :
Premier jour :
Un RER me dépose à la gare de Soleure. Pour commencer, il faut me faufiler pendant une bonne quinzaine de kms dans cette vaste agglomération urbaine et industrielle. Bon vous connaissez mon arme secrète... il va me piloter sans faille jusqu'à la sortie. Tellement de bifurcations, de lotissements, et même un pont sur l’autoroute barré. Tout cela l’a épuisé au point qu’il me le signale par un « Bip Batterie faible « avant de rendre le dernier soupir...
J’avais pourtant chargé soigneusement mes batteries, la veille ? Le problème, c’est que ces batteries rechargeables sont tout le contraire de ce que disait naguère une célèbre pub « la pile WONDER ne s’use qui si on s’en sert «
Une fois passé un certain âge, elles ont une tendance marquée à l’autodécharge. Bref, j’ai mes cartes comme toujours, je suis en rase campagne et la suite ne me pose aucune inquiétude ; d’autant plus que 10 kms plus loin j’arrive vers une centrale agricole ; il y a un magasin où je peux acheter 4 piles. Monsieur Garmin n’est pas difficile « qu’importe le flacon pourvu qu’on ait la tension »
Le temps est sec, pas froid, mais gris. Agréable pour rouler, un peu moins pour les photos ; ce n’est qu’au moment du casse-croûte que je sors l’appareil pour la première fois. J’ai déjà gravi un premier petit col, (794 m) assez pentu.
La grisaille a laissé la place au soleil, je suis l’Emme et reconnais au passage quelques kilomètres faits en sens inverse lors de ma randonnée « Randonnée sur le Plateau « en août 2014.
De magnifiques fermes dont les balcons disparaissent sous les géraniums parsèment le paysage.
C’est le moment de passer aux choses sérieuses : le col de Schallenberg (1167 m ), déjà franchi quelques fois mais il me semble que « ça allait mieux avant «
Je suis content du labeur accompli et me réjouis que « je n’ai plus qu’à me laisser descendre » vers Thoune...
Eh voui Charles non seulement tes guiboles ont ramolli mais ta mémoire aussi ... T’avais oublié cette longue contre-pente de 4 kilomètres ???
Je n’ai que modérément apprécié !
Bon, il est 17 h et je flâne un peu dans la vieille ville avant de chercher un hôtel, après tout juste 100 kms et 1129 m de D+
Deuxième jour.
Tempête de ciel bleu. Comme à Soleure, sortir de l’agglomération serait un problème sans l’aide de qui vous savez. Un grand panneau signale la fermeture de la route pour cause de chantier, mais, fidèle à mes convictions, je passe... Sans encombre, pas de dynamitage, personne pour m’engueuler.
Au loin, des militaires s’amusent et les coups de canon succèdent aux tirs de mitrailleuses (Thoune est une importante place d’armes d’artillerie et je suis bien placé pour le savoir ; j’y ai passé quelques semaines de vacances aux frais de la princesse... Il y a prescription )
Et commence la grimpée : plus 1100 m d’un seul jet.
Ce col est une vieille connaissance, que j’ai négligé depuis au moins 20 ans... et cela l’a vexé : il va me le faire payer !
La bulle de mon niveau ne descendra jamais au-dessous de 8%, avec une nette préférence entre 10 et 12. Avec des passages à 15 et même 18% dans un virage : dur, dur !
Tout ça pour expliquer qu’à la cote 1300m j’en ai un peu marre et m’offre une petite pause.
Il reste encore un peu plus de 300 m à grimper...
Il est 13 h au sommet, (1611m) et là c’est la totale : pique-nique suivi d’une bonne bière à la terrasse (Quoi, vous dites que ça coupe les jambes ? M’en fous, je n’ai PLUS de jambes)
Le paysage ici est tout simplement fabuleux : tout près, le sommet du Gantrisch ; au fond les célèbres sommets des 4000 bernois, et, 1000 m plus bas, le lac de Thoune. De quoi s’en mettre plein les mirettes, après les papilles...
Avant la vertigineuse descente, la route hésite encore un peu, en légère montée sur quelques centaines de mètres.
Et là... Je suis doublé en trombe par une ravissante couraillonne « en habit de lumière « sur un coursier tout carbotitane.
En soi cela n’a rien d’extraordinaire, sauf que là c’était vraiment « en trombe » et que le coursier en question émettait un bruit pas très habituel... comme un ronronnement de moteur
Ah bon ? vous pensez la même chose que moi ?
La descente va durer 15 kilomètres, avec quelques contre-pentes qui font assez mal aux genoux.
750 m plus bas je rejoins la route cantonale qui va au Lac Noir (Schwarzsee). Ce n’est qu’une station assez modeste, mais le trafic qui y va ou en vient est surprenant ; ça remonte de 100 m en plein soleil... en un mot comme en cent, c’est galère ! Cela confirme ma décision, prise le matin déjà, d’arrêter là l’exercice pour aujourd’hui, et avise un hôtel.
Chambre, douche, petite sieste et promenade au bord du lac : de quoi retaper un peu une mécanique un peu mise à mal par 56 kms et 1400m de grimpée.
Le soir, mon côté épicurien va être satisfait : Entre autres, la carte propose pour la saison de la chasse, un menu végétarien... La curiosité piquée au vif, je passe commande. Et là, mes amis, j’ai rarement mangé quelque chose d’aussi beau et bon : sur un lit de choux rouges, des châtaignes caramélisées, entourée de petits légumes et de pommes, de poire au sirop, de cerises confites et de myrtilles... Le tout accompagné de « spaetzle » arrosés d’une délicieuse sauce aux cèpes.
De quoi réfléchir d’une façon plus optimiste sur ce qui m’attend le lendemain !
Fin juillet, je racontais ici mon voyage cyclo-jazzeux de l’an de grâce 2016.
Je disais ceci
Toujours à la recherche de nouveaux itinéraires, le projet 2016 devait partir de Soleure et rallier Adelboden par l'Emmenthal , le col de Schallenberg et Thoune. Le tout sur 3 jours, le matin du dernier étant consacré au passage du col de Hahnenmoos pour être sur place pour le premier concert le vendredi.
Mais la météo pourrie de la semaine dernière a failli tout faire rater... heureusement, les prévisions étaient favorables pour la fin de semaine. Donc j'ai élaboré un plan B : zapper le premier jour, et avec l'aide des CFF démarrer directement à Thoune vendredi matin.
Ainsi fut fait...
Mais il restait la frustration d’avoir zappé la première étape... Après tout si j’ai consacré tant de temps à chercher des petites routes, à calculer dénivellées et distances, tout en évitant autant que possible de rouler sur des itinéraires déjà fréquentés, ce n’était pas pour passer tout ça par pertes et profits...
Alors ? Facile à deviner... refaire cette journée à la prochaine occasion favorable. Et, tant qu’à faire, pas juste pour aller à Thun et rentrer aussi sec ! J’ai donc greffé sur ce projet un 2e et un 3e jour.
Revoir des coins déjà fréquentés et appréciés il y a longtemps ; et, pourquoi pas, épingler un nouveau col à ma collection ?
Est-il encore nécessaire de le préciser ? Pour moi ce genre d’expédition comporte toujours au début et à la fin un déplacement ferroviaire..
1 - Partant de Soleure (Solothurn), traverser la région de l’Emmenthal et aboutir à Thun (Thoune) par le col de Schallenberg (une vieille connaissance )
2 - Ensuite, refaire le col du Gurnigel (une vieille connaissance aussi) et rejoindre Schwarzsee à travers les magnifiques paysages des Préalpes bernoises et fribourgeoises.
3 - Enfin, passer le col de Euschelpass, rejoindre Jaun puis Bulle, et terminer par un itinéraire officiel cyclo No 4 pour aboutir à Fribourg.
La carte :
Premier jour :
Un RER me dépose à la gare de Soleure. Pour commencer, il faut me faufiler pendant une bonne quinzaine de kms dans cette vaste agglomération urbaine et industrielle. Bon vous connaissez mon arme secrète... il va me piloter sans faille jusqu'à la sortie. Tellement de bifurcations, de lotissements, et même un pont sur l’autoroute barré. Tout cela l’a épuisé au point qu’il me le signale par un « Bip Batterie faible « avant de rendre le dernier soupir...
J’avais pourtant chargé soigneusement mes batteries, la veille ? Le problème, c’est que ces batteries rechargeables sont tout le contraire de ce que disait naguère une célèbre pub « la pile WONDER ne s’use qui si on s’en sert «
Une fois passé un certain âge, elles ont une tendance marquée à l’autodécharge. Bref, j’ai mes cartes comme toujours, je suis en rase campagne et la suite ne me pose aucune inquiétude ; d’autant plus que 10 kms plus loin j’arrive vers une centrale agricole ; il y a un magasin où je peux acheter 4 piles. Monsieur Garmin n’est pas difficile « qu’importe le flacon pourvu qu’on ait la tension »
Le temps est sec, pas froid, mais gris. Agréable pour rouler, un peu moins pour les photos ; ce n’est qu’au moment du casse-croûte que je sors l’appareil pour la première fois. J’ai déjà gravi un premier petit col, (794 m) assez pentu.
La grisaille a laissé la place au soleil, je suis l’Emme et reconnais au passage quelques kilomètres faits en sens inverse lors de ma randonnée « Randonnée sur le Plateau « en août 2014.
De magnifiques fermes dont les balcons disparaissent sous les géraniums parsèment le paysage.
C’est le moment de passer aux choses sérieuses : le col de Schallenberg (1167 m ), déjà franchi quelques fois mais il me semble que « ça allait mieux avant «
Je suis content du labeur accompli et me réjouis que « je n’ai plus qu’à me laisser descendre » vers Thoune...
Eh voui Charles non seulement tes guiboles ont ramolli mais ta mémoire aussi ... T’avais oublié cette longue contre-pente de 4 kilomètres ???
Je n’ai que modérément apprécié !
Bon, il est 17 h et je flâne un peu dans la vieille ville avant de chercher un hôtel, après tout juste 100 kms et 1129 m de D+
Deuxième jour.
Tempête de ciel bleu. Comme à Soleure, sortir de l’agglomération serait un problème sans l’aide de qui vous savez. Un grand panneau signale la fermeture de la route pour cause de chantier, mais, fidèle à mes convictions, je passe... Sans encombre, pas de dynamitage, personne pour m’engueuler.
Au loin, des militaires s’amusent et les coups de canon succèdent aux tirs de mitrailleuses (Thoune est une importante place d’armes d’artillerie et je suis bien placé pour le savoir ; j’y ai passé quelques semaines de vacances aux frais de la princesse... Il y a prescription )
Et commence la grimpée : plus 1100 m d’un seul jet.
Ce col est une vieille connaissance, que j’ai négligé depuis au moins 20 ans... et cela l’a vexé : il va me le faire payer !
La bulle de mon niveau ne descendra jamais au-dessous de 8%, avec une nette préférence entre 10 et 12. Avec des passages à 15 et même 18% dans un virage : dur, dur !
Tout ça pour expliquer qu’à la cote 1300m j’en ai un peu marre et m’offre une petite pause.
Il reste encore un peu plus de 300 m à grimper...
Il est 13 h au sommet, (1611m) et là c’est la totale : pique-nique suivi d’une bonne bière à la terrasse (Quoi, vous dites que ça coupe les jambes ? M’en fous, je n’ai PLUS de jambes)
Le paysage ici est tout simplement fabuleux : tout près, le sommet du Gantrisch ; au fond les célèbres sommets des 4000 bernois, et, 1000 m plus bas, le lac de Thoune. De quoi s’en mettre plein les mirettes, après les papilles...
Avant la vertigineuse descente, la route hésite encore un peu, en légère montée sur quelques centaines de mètres.
Et là... Je suis doublé en trombe par une ravissante couraillonne « en habit de lumière « sur un coursier tout carbotitane.
En soi cela n’a rien d’extraordinaire, sauf que là c’était vraiment « en trombe » et que le coursier en question émettait un bruit pas très habituel... comme un ronronnement de moteur
Ah bon ? vous pensez la même chose que moi ?
La descente va durer 15 kilomètres, avec quelques contre-pentes qui font assez mal aux genoux.
750 m plus bas je rejoins la route cantonale qui va au Lac Noir (Schwarzsee). Ce n’est qu’une station assez modeste, mais le trafic qui y va ou en vient est surprenant ; ça remonte de 100 m en plein soleil... en un mot comme en cent, c’est galère ! Cela confirme ma décision, prise le matin déjà, d’arrêter là l’exercice pour aujourd’hui, et avise un hôtel.
Chambre, douche, petite sieste et promenade au bord du lac : de quoi retaper un peu une mécanique un peu mise à mal par 56 kms et 1400m de grimpée.
Le soir, mon côté épicurien va être satisfait : Entre autres, la carte propose pour la saison de la chasse, un menu végétarien... La curiosité piquée au vif, je passe commande. Et là, mes amis, j’ai rarement mangé quelque chose d’aussi beau et bon : sur un lit de choux rouges, des châtaignes caramélisées, entourée de petits légumes et de pommes, de poire au sirop, de cerises confites et de myrtilles... Le tout accompagné de « spaetzle » arrosés d’une délicieuse sauce aux cèpes.
De quoi réfléchir d’une façon plus optimiste sur ce qui m’attend le lendemain !
Tout ce qu'on fait, mérite d'être bien fait
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Re: Le Jazz et la Java...
Troisième jour
Ce qui m’attend, c’est le col de Euschelpass (1554 m), un nouveau. De ce côté, ce n’est sur la carte qu’un petit trait noir indiquant un sentier, mais selon les renseignements donnés par un ami des « Cent Cols » c’est un chemin caillouteux assez large pour les 4x4 des gardiens d’alpages.
A voir dont il joue avec les courbes de niveau, je n’ai pas d’illusions sur l’efficacité de ma moulinette de 26 X 34 et suis préparé moralement à faire la plus grande partie « pedibus con cyclus »
D’entrée, la bulle du niveau se cale en butée, 22%. Sûrement plus !
Poussée très pénible avec les cailloux qui sont autant de cales devant les roues, pieds qui glissent sur la caillasse, mollets douloureux et souffle court. Alors que je repars après une des nombreuses pauses, je suis rejoint par un marcheur. Salutations d’usage, il continue et me largue : il n’a pas une bécane de plus 20kgs à pousser, lui !
A la faveur d’un radoucissement de la pente « plus que 10% » je peux rouler, et donc le ratrappe.
Une nouvelle série de raidillons à 20% m’obligent à remettre pied à terre, et il me rejoint...
Ce petit jeu fait que nous arrivons ensemble au sommet et savourons nos petits en-cas sur un confortable banc devant un magnifique panorama.
La descente est vertigineuse, mais ne pose pas de problèmes car la route est goudronnée et en bon état. Je fais quelques arrêts-photos, pour contempler le village de Jaun tout en bas, la route du col éponyme et la vallée d’Abländschen, parcourue en 2015 avec l’opération « Albina, Marina ».
Un petit problème technique m’agace un peu : mon compteur fait grève... Et ce n’est pas le compteur lui-même qui est en cause, mais son support, infâme bout de plastique avec des plots de contact qui ne le font pas On sait envoyer un robot sur une comète, mais faire un support de compteur avec trois contacts fiables, c’est impossible...
Jaun, Charmey, Bulle. Midi sonne au clocher quand je m’installe à une terrasse sympathique en vieille ville. Un plat du jour avec une bonne bière achève de me consoler des efforts de la matinée ; je prends un peu de bon temps, photos et flânerie en ville, avant de repartir pour dernière phase de la randonnée : Destination Fribourg.
En examinant la carte, on ne voit guère que des grandes routes. Aussi j’ai consulté le site de « la Suisse à Vélo » pour dénicher d’éventuelles pistes ne figurant pas sur la carte. L’itinéraire No 4 semble répondre à mes attentes et je l’ai adopté.
Effectivement, il suit de belles petites routes, mais parfois emprunte les grands axes, faute d’alternative.
Aussi, il nous envoie grimper par quelques raidillons affichant des pourcentages d’usuriers... et mon Alex qui commence à faire quelques caprices de vieux. Il veut bien consentir à passer le petit plateau, mais seulement sur préavis et requête en trois exemplaires... ce qui fait que j’ai dû avaler quelques « recks » sur le 42. Et ça fait mal !
Ces itinéraires sont plaisants pour qui veut se balader et a le temps, ce qui est mon cas aujourd’hui ; mais si vous faites une Diagonale, il vaut mieux les éviter...
Je finis par arriver à Fribourg, dans la circulation des sorties de bureaux, avec presque deux heures devant moi avant mon train du retour. Alors j’en profite pour une petite visite du centre de cette ville que je ne connais pas très bien... avec en point d’orgue, après 73 kms et 1069 m de montée, une bonne bière sur une belle terrasse !
Et voilà... Avec 230 bornes et 3600 m de grimpe, une belle fin de saison !
Ce qui m’attend, c’est le col de Euschelpass (1554 m), un nouveau. De ce côté, ce n’est sur la carte qu’un petit trait noir indiquant un sentier, mais selon les renseignements donnés par un ami des « Cent Cols » c’est un chemin caillouteux assez large pour les 4x4 des gardiens d’alpages.
A voir dont il joue avec les courbes de niveau, je n’ai pas d’illusions sur l’efficacité de ma moulinette de 26 X 34 et suis préparé moralement à faire la plus grande partie « pedibus con cyclus »
D’entrée, la bulle du niveau se cale en butée, 22%. Sûrement plus !
Poussée très pénible avec les cailloux qui sont autant de cales devant les roues, pieds qui glissent sur la caillasse, mollets douloureux et souffle court. Alors que je repars après une des nombreuses pauses, je suis rejoint par un marcheur. Salutations d’usage, il continue et me largue : il n’a pas une bécane de plus 20kgs à pousser, lui !
A la faveur d’un radoucissement de la pente « plus que 10% » je peux rouler, et donc le ratrappe.
Une nouvelle série de raidillons à 20% m’obligent à remettre pied à terre, et il me rejoint...
Ce petit jeu fait que nous arrivons ensemble au sommet et savourons nos petits en-cas sur un confortable banc devant un magnifique panorama.
La descente est vertigineuse, mais ne pose pas de problèmes car la route est goudronnée et en bon état. Je fais quelques arrêts-photos, pour contempler le village de Jaun tout en bas, la route du col éponyme et la vallée d’Abländschen, parcourue en 2015 avec l’opération « Albina, Marina ».
Un petit problème technique m’agace un peu : mon compteur fait grève... Et ce n’est pas le compteur lui-même qui est en cause, mais son support, infâme bout de plastique avec des plots de contact qui ne le font pas On sait envoyer un robot sur une comète, mais faire un support de compteur avec trois contacts fiables, c’est impossible...
Jaun, Charmey, Bulle. Midi sonne au clocher quand je m’installe à une terrasse sympathique en vieille ville. Un plat du jour avec une bonne bière achève de me consoler des efforts de la matinée ; je prends un peu de bon temps, photos et flânerie en ville, avant de repartir pour dernière phase de la randonnée : Destination Fribourg.
En examinant la carte, on ne voit guère que des grandes routes. Aussi j’ai consulté le site de « la Suisse à Vélo » pour dénicher d’éventuelles pistes ne figurant pas sur la carte. L’itinéraire No 4 semble répondre à mes attentes et je l’ai adopté.
Effectivement, il suit de belles petites routes, mais parfois emprunte les grands axes, faute d’alternative.
Aussi, il nous envoie grimper par quelques raidillons affichant des pourcentages d’usuriers... et mon Alex qui commence à faire quelques caprices de vieux. Il veut bien consentir à passer le petit plateau, mais seulement sur préavis et requête en trois exemplaires... ce qui fait que j’ai dû avaler quelques « recks » sur le 42. Et ça fait mal !
Ces itinéraires sont plaisants pour qui veut se balader et a le temps, ce qui est mon cas aujourd’hui ; mais si vous faites une Diagonale, il vaut mieux les éviter...
Je finis par arriver à Fribourg, dans la circulation des sorties de bureaux, avec presque deux heures devant moi avant mon train du retour. Alors j’en profite pour une petite visite du centre de cette ville que je ne connais pas très bien... avec en point d’orgue, après 73 kms et 1069 m de montée, une bonne bière sur une belle terrasse !
Et voilà... Avec 230 bornes et 3600 m de grimpe, une belle fin de saison !
Dernière modification par albina le dim. 2 oct. 2016 19:05, modifié 1 fois.
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Re: Le Jazz et la Java...
Excellent, Charles !!
C'est encore bien verdoyant par chez toi et les géraniums sont toujours aussi beaux sur les balcons Suisses. J'ai bien aimé revoir la "Trilogie Bernoise : Eiger-Mönch-Jungfrau", c'est une région que j'adore !
Le secteur de Jaun...voilà bien quelque souvenir récent....
Bon, je vois que toi aussi tu as faim et soif à Bicyclette...et que tu sais comment gérer cela, ça me rassure !!
C'est encore bien verdoyant par chez toi et les géraniums sont toujours aussi beaux sur les balcons Suisses. J'ai bien aimé revoir la "Trilogie Bernoise : Eiger-Mönch-Jungfrau", c'est une région que j'adore !
Le secteur de Jaun...voilà bien quelque souvenir récent....
Bon, je vois que toi aussi tu as faim et soif à Bicyclette...et que tu sais comment gérer cela, ça me rassure !!
Sans cap, tous les vents sont contraires....
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Re: Le Jazz et la Java...
Merci pour ton récit et ces magnifiques paysages Charles.
Et surtout, une bonne bière !
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Amicalement,
Michel ALLONNEAU.
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Re: Le Jazz et la Java...
Tes récits ne font que renforcer mes envies de randonnées suisses...
Reste la question du coût, notamment de l'hébergement. Une rapide recherche me fait penser que le prix de référence avec vélo + tente pour 2 adultes est d'environ 30FS par nuit pour 2 personnes.
Est-ce l'ordre de grandeur?
En tous cas merci pour le récit et les belles photos. On y voit un pays à la hauteur de sa réputation sur tous les plans: pittoresque, "netteté" des routes et qualité globale de toute l'infrastructure.
Reste la question du coût, notamment de l'hébergement. Une rapide recherche me fait penser que le prix de référence avec vélo + tente pour 2 adultes est d'environ 30FS par nuit pour 2 personnes.
Est-ce l'ordre de grandeur?
En tous cas merci pour le récit et les belles photos. On y voit un pays à la hauteur de sa réputation sur tous les plans: pittoresque, "netteté" des routes et qualité globale de toute l'infrastructure.
A+
Angstrom
"Un cyclotouriste n’a pas de palmarès, il n’a que des souvenirs… » Jean Taboureau
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Re: Le Jazz et la Java...
Merci pour les compliments...Une rapide recherche me fait penser que le prix de référence avec vélo + tente pour 2 adultes est d'environ 30FS par nuit pour 2 personnes.
Mais, tu sais, à mon âge on aime son petit confort... donc je vais plutôt en hôtel ou chambres d'hôtes et ne suis pas très au courant des tarifs des campings
Amitiés
Charles
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Re: Le Jazz et la Java...
Bonsoir à tous.
Magnifique voyage Charles et un programme savamment distillé avec des kilométrages d'étape qui vont en diminuant mais des dénivelés inversement proportionnel. Le tout sous le superbe décor estival Suisse
Les paysages sont superbe et personnellement ce sont les cols que je préfère plus que les cols de haute montagne où le minéral prend trop le pas sur le végétal...La trace de l'homme y est trop absente contrairement aux cols que tu vient de nous présenter où les paysans Suisses entretiennent merveilleusement le territoire. Le paysage ne se ferme pas comme c'est malheureusement de plus en plus le cas en France dans les Alpes ou par chez moi.
Merci beaucoup Charles
Magnifique voyage Charles et un programme savamment distillé avec des kilométrages d'étape qui vont en diminuant mais des dénivelés inversement proportionnel. Le tout sous le superbe décor estival Suisse
Les paysages sont superbe et personnellement ce sont les cols que je préfère plus que les cols de haute montagne où le minéral prend trop le pas sur le végétal...La trace de l'homme y est trop absente contrairement aux cols que tu vient de nous présenter où les paysans Suisses entretiennent merveilleusement le territoire. Le paysage ne se ferme pas comme c'est malheureusement de plus en plus le cas en France dans les Alpes ou par chez moi.
Merci beaucoup Charles
On ne possède vraiment que ce que l'on sait...
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Re: Le Jazz et la Java...
La gravure de la potence c'est comme le rouge des louboutin, c'est classe
La paresse est un luxe abordable
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Re: Le Jazz et la Java...
Très classe, mais c'est pas glop quand on déménage !
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