Sixième jour
Quelle est la première préoccupation d'un cyclo en voyage quand il se lève le matin ?
Le temps, bien sûr ! Aujourd'hui, pas de problème, je peux passer au point suivant de l'ordre du jour : le petit déjeuner. Royal comme les derniers jours, mais celui-ci est encore un cran au-dessus : Impérial !
Bref, tout roule, bien sûr sur une piste cyclable, celle-ci suit au plus près le cours de la Kinzig.
En voyant ce modeste cours d'eau, je me demande comment diable les flotteurs de bois pouvaient bien faire ? Mais en voyant les dimensions de la zone inondable et la hauteur des levées sur lesquelles je roule, je pense qu'il doit y avoir des moments dans l'année ou même le Titanic pourrait flotter à l'aise...
Haslach.
Encore un petit bourg paisible, où je vais quitter le parcours confortable le long de la Kinzig pour grimper un col avant de redescendre dans une autre vallée, celle de l'Elz.
Petite route solitaire, au début sur une pente honnête jalonnée par quelques fermes typiques.
Mais cela ne va pas tarder à se gâter et les raidillons à 15% se succèdent: Dame, il faut bien ça pour passer des 200m de la vallée à 574m, en 5 kms seulement.
Bon, tout passe tout lasse, cela aussi et c'est par un confortable fond de vallée plat que j'arrive à Waldkirch.
C'est quasiment une journée d'été, il est 13 heures et les terrasses sont pleines : belle occasion d'honorer la tradition du café...
Il devient presque inutile de le préciser : la route se poursuit à l'écart des bagnoles ! Mais pas très loin parce que la piste longe un moment la voie rapide. Elle finit par s'en éloigner, traverser les banlieues avant de m'amener au centre ville de Fribourg-en-Brisgau.
C'est un jeudi banal, mais il doit s'y passer quelque chose car la place de la cathédrale est pleine de monde et les cloches sonnent à toute volée : comme je n'avais pas annoncé mon arrivée j'en déduis qu'il doit y avoir une autre raison. Interrogé, un autochtone me dit, pas très convaincu du reste, qu'il doit s'agir d'un énième anniversaire d'un chapitre de la cathédrale, je me contenterai de cette explication.
Bien que prévus, les 150 m d'élévation de la côte de Sölden sont assez durs à digérer. J'ai fixé ma tête d'étape à Staufen, une jolie petite ville en marge du vignoble Markgraf.
J'y arrive vers 15h 30 et me dis que c'est un peu tôt pour s'arrêter, et après une bonne bière à une terrasse repars vers Badenweiler.
Je n'irai pas jusque là, car Dame Pluie a refait son apparition... passant devant une auberge arborant une pancarte « zimmer frei » j'y arrête les festivités de la journée, après 91 kms et 808 m de montée.
Septième jour
Le septième jour, Dieu se reposa... mais moi je ne suis pas Dieu, alors il faut bien repartir. Sous un ciel menaçant, qui me permettra de grimper la première côte avant de mettre les menaces à exécution. 45 kilomètres me séparent de l'arrivée, donc il faut juste un peu de patience... bientôt récompensée par l'arrêt définitif des averses.
Dernier sommet, descente sur Kandern, petite bourgade où je peux satisfaire une de mes marottes : les anciennes lignes de chemin de fer!
Celle-ci n'est pas tout à fait morte, car une association y fait encore circuler des trains touristiques à vapeur.
le reste du trajet ne présente plus de difficulté ; les pistes cyclables se chargent de vous conduire à bon port, même dans l'énorme agglomération transfrontalière de Bâle et environs.
Bon il faut être juste et rendre à « Monsieur Garmin **» l'hommage qu'il mérite. Ses puissants coups de pouce m'ont quand même bien aidé, tout au long du voyage, à déjouer les pièges posés par les carrefours, rond-points et autres joyeusetés !
Grâce à lui, j'arrive sans encombre au bord du Rhin.
Petite pause, petit casse-croûte en consultant les statistiques du père Garmin : 45 kms, 424 m de grimpées.
Pour le total de l'expédition, il me communique 560 kms et 6500 mètres d'élévation... belle clôture de saison !
Il reste à rejoindre la gare CFF en traversant le gigantesque garage à vélos souterrain.
Pour en sortir, il faudra encore une fois mettre tout à gauche pour vaincre la rampe à ...16% !
Décidément, tout augmente !
Fait à Rottier, le 16 octobre 2014
** Surnom donné jadis à mon GPS par mon ami Gérard
Pèlerinage hebdocycliste ( Suite et fin )
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Re: Pèlerinage hebdocycliste ( Suite et fin )
Merci Charles, j'ai pris note de tout cela et...peut-être.....
Sans cap, tous les vents sont contraires....
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Re: Pèlerinage hebdocycliste ( Suite et fin )
Un beau voyage, merci pour le partage !
J'ai vu qu'à la fin, tu as pris une route assez importante, y avait-il toujours des pistes cyclables ?
J'ai vu qu'à la fin, tu as pris une route assez importante, y avait-il toujours des pistes cyclables ?
Chaque fois que je vois un adulte sur une bicyclette, je reprends espoir pour l'avenir de l'humanité (H.G. Wells)