Contrairement au mauvais temps que les Amis avaient connu début mars à Hendaye, la semaine s’est déroulée sous un soleil radieux : Michel l’organisateur avait sans doute ardemment prié dans sa jolie petite chapelle d’Erquy pour que le temps nous soit favorable.

Le beau temps nous a vraiment gâtés, de notre arrivée à Bastia le dimanche matin jusqu’à notre départ de Propriano huit jours plus tard.

C’est un groupe de 33 vaillants cyclos/cyclotes qui s’ést élancé, après une arrivée matinale à Bastia, à l’assaut des routes et des cols de la Corse. Le sommet du premier col, Santta Lucia, fut aussi le lieu de notre premier pique-nique à midi.Tout le monde était très content de ce petit moment de repos bien mérité, après l’effort fourni dans ce qui devait être les tout premiers coups de pédale de la semaine. Quelques-uns prirent même le temps de faire le tour du Cap Corse, pour nous rejoindre par la direction opposée.

Après toutes ses années de pratique à organiser des séjours, Michel a une technique du pique-nique bien rôdée : aidé de Claude, le chauffeur des non-roulantes, il est arrivé chaque jour à nous offrir un apéritif et un bon repas chaud et appétissant qui donnait ample satisfaction à tous.

Après ce premier pique-nique le parcours s’engageait vers la côte ouest qui, aux dires de beaucoup, est la plus belle partie de l’île. La route serpente, grimpe et descent, offrant un nouveau panorama à chaque viraage, situation idéale pour les mordus de la photo. La tour gênoise de Nonza datant du XVI° siècle était une visite obligée, et de plus un arrêt qui permettait aux cyclos de se rafraîchir . Arrivée et visite de la petite ville de St-Florent qui nous accueillit pour la nuit.

Le lendemain, le groupe a continué le long de la côte, passé le Désert des Agriates, et fait une petite diversion par l’Ile Rousse. Le trajet de Calvi à Porto s’est fait à une allure modérée, en prévision de la dure journée du lendemain. Etape à Porto pour la nuit, précédée de la visite des Calanches de Pianat pour ceux qui le pouvaient encore.

A 1477 mètres, le col du Vergio, le plus haut col routier corse, lançait un défi aux participants maintenant bien acclimatés, et la descente sur Corte pour la nuit n’était plus qu’une formalité facilement règlée. Au réveil, la route côtière de Corte à Solenzara était un peu casse-pattes mais les panoramas toujours aussi grandioses.

L’étape de Solenzara à Bonifacio inclut une petite bosse très renommée, le Col de Bavella, que tous avaient envie de conquérir. La montée vers le sommet était rude mais les vues magnifiques et l’arrivée à la statue de Notre-Dame des Neiges, sans neige, un moment que tous attendaient. Malgré le vent de face, cyclos et cyclotes sont arrivés à Bonifacio à temps pour une petite visite en bateau qui permit d’admirer les grottes marines et les falaises à pic surplombant la mer.

La veille du dernier jour nous a emmenés dans la jolie petite ville de Sartène, sa grande place devant l’église et ses maisons reliées par des arcades, puis jusqu’à Porto Pollo, dernière nuit d’étape. Au réveil, et pour fêter dignement la fin du séjour, Michel avait prévu une grimpette dans l’arrière-pays de quatre cols, puis un retour à Porto Bello pour un dernier pique-nique inoubliable en bord de mer, et 25 km plus loin, de l’autre côté de la baie, arrivée à Propriano pour reprendre le bateau, en direction de Marseille cette fois-ci.

De quoi parlait-t-on pendant le repas du soir sur le bateau pendant que les lignes de l’Ile de Beauté se faisaient toujours plus lointaines ? De la semaine qui venait de s’écouler, des panoramas grandioses découverts ou redécouverts, des bosses conquises, avec un sentiment de grande reconnaissance à l’organisateur et un grand merci à la sainte météo.

A la prochaine fois ! Bob et Eve