Autre fleuve, autre ballade, nous embarquons pour une descente de 4 heures sur la Nam-Ou.
Une descente beaucoup plus paisible, sur des barques plus grandes mais toujours dans un très beau décor, berges escarpées avec de nombreux rochers aux couleurs chatoyantes sous le soleil matinal.
Nous effectuons quelques arrêts pour la visite de villages, lesquels sont très dépendants de cette rivière.
Une vie simple rythmée par la nature et les caprices de la rivière, faite de petites cultures et d’élevage lorsque la bande de terrain est assez large, quelques dizaines de mètres, de pêche et de tissage.
De tous jeunes enfants, 5 à 6 ans, passent de nombreuses heures dans l’eau jusqu’à la taille pour la capture de quelques poissons minuscules.

Dans ces villages, une exception, les maisons ont pratiquement toutes l’électricité, une technique basée sur le système D.
En bordure des berges, des barrages de pierres sont construits, provocants l’accélération de l’eau en des endroits bien choisis. Des génératrices à hélice sont installées dans ces passages et fournissent l’électricité aux habitations toutes proches.
Des fils électriques de récupération, transportent le courant chez les propriétaires de génératrice. Dans cet amoncellement de fils, il est parfois bien difficile de retrouver à qui ils appartiennent.

Avec une agriculture plus abondante et diversifiée, la pauvreté est en recule et les structures de l’état plus présentes sur les équipements publics, permettent une amélioration du mode de vie en général.

Dans cette région montagneuse, souvent fraîche et noyée dans un épais brouillard matinal, nous sommes surpris par les écoliers se rendant à l’école. Garçons et filles portent leur cartable et un petit paquet de bûches soigneusement ficelé. Intrigués, notre guide nous explique que chaque élève est invité à apporter sa contribution de bois pour se réchauffer avant la classe et travailler ensuite dans de meilleures conditions….

Une action collective qui ne nous laisse pas indifférent sur l’apprentissage de certaines valeurs essentielles à la vie.

Ces belles et agréables journées de vélo nous conduisent à Luang-Prabang, ancienne ville impériale et coloniale.

Peuplée de 25 000 habitants et bâtie au confluent du Mékong et de la Nam-Kham à 700 mètres d’altitude en plein cœur du Nord Laos, cette ville est le point d’orgue du pays et reste dans le cœur des Laotiens, la capitale culturelle et spirituelle du laos.

Inscrite au patrimoine mondial de l’humanité en 1998, sa visite est incontournable et le touriste tombe facilement sous le charme et la douceur de vivre qui se dégage de cette très belle ville. Les superbes villas de l’ère coloniale, bâties en bordure du Mékong nous rappellent l’insouciance et l’opulence de l’époque dorée du protectorat français.

Dans le cadre de L’UNESCO, La France finance et participe activement à la restauration des vieux quartiers, tous reconstruits à l’identique de la splendeur coloniale.

Fidèles aux recommandations, nous n’avons pas manqué d’observer le coucher de soleil sur le Mékong, un spectacle qui ajoute au charme envoûtant de cette ville exceptionnelle.
La journée de repos est consacrée à la visite des principaux sites de la ville et des environs.
De nombreux temples attestent de l’influence Thaïlandaise et de l’époque où la province de Luang-Prabang appartenait au royaume de Siam. Visite également de la grotte aux mille Bouddhas sur les bords du Mékong, des villages de tisserands et des nombreux commerces essentiellement fréquentés par les touristes. De nombreuses distilleries jalonnent le parcours, très rudimentaires de fonctionnement, elles sortent un alcool de riz très acceptable.