Grenoble à Grenoble via Menée, Rousset et Romeyère
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Topic author - Vétéran
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Grenoble à Grenoble via Menée, Rousset et Romeyère
Histoire à épisodes, le temps que je trouve le temps de l'écrire :
Donc, vendredi dernier, je suis parti à l'aube, sur les coups des 10h20 avec ma randonneuse lourde, chargée à l'avant, en commençant par les berges de l'Isère :
Donc, vendredi dernier, je suis parti à l'aube, sur les coups des 10h20 avec ma randonneuse lourde, chargée à l'avant, en commençant par les berges de l'Isère :
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Re: Grenoble à Grenoble via Menée, Rousset et Romeyère
ça laisse présager une belle Aventure !
Sans cap, tous les vents sont contraires....
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Topic author - Vétéran
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Re: Grenoble à Grenoble via Menée, Rousset et Romeyère
Reprenons, après être parti plus tard que prévu et donc un peu énervé, je file plein sud, c'est tout plat, pas super sympa à cause de l'étalement urbain, mais pas trop de voitures. J'arrive à Vif vers 11h30, bien en retard je refuse de faire mes courses et prévois de les faire au patelin suivant (Monestier-de-Clermont, 500m de dénivelé plus haut).
J'arrive à Clermont à 12h39 et tout est fermé depuis 9 minutes, ils ont fermé toutes les fontaines depuis deux ans, il ne reste plus que des toilettes publiques (propres) avec un tout petit robinet au dessus d'un tout petit lavabo, la grosse galère pour remplir mon bidon king size. Heureusement j'arrive à remplir mon bidon aux trois quarts, et j'ai des biscuits à volonté (mais je commence à être écœuré de ne manger que du sucré).
À la sortie de Monestier, je passe le col du Fau (899m) et je peux admirer le Triève (le début des terres de Jean Giono) :
La lumière n'est pas aussi belle que la dernière fois, mais on voit bien les champs vallonnés et les cimes enneigées.
À partir de là, la route n'est plus doublée par l'autoroute et ça se ressent, il y a beaucoup plus de voitures, et des camions. Je file sur la route vallonnées jusque vers Clelles où je quitte enfin la nationale pour monter en direction de Chichilianne :
Juste après je tombe sur une fromagerie qui fait de la vente directe, j'y achète du fromage et me fait confirmer qu'il y a du pain à Chichilianne.
La route s'élève lentement et tranquillement (très peu de voitures) jusqu'à Chichilianne :
En regardant en arrière, le Mont Aiguille, majestueux, continue de marquer le paysage :
Je fais donc un détour par Chichilianne (la route du col de Menée ne passe pas par le village), où j'achète du pain au restaurant (qui fait dépôt de pain), et je me pose à côté de l'église pour manger mon casse-croûte :
Et pour les amateurs de bassins :
Requinqué, je repars à l'assaut du col, le paysage devient de plus en plus sauvage :
Je me régale toujours du paysage au fur et à mesure de l'ascension :
Et je repère ce magnifique vallon très escarpé avec sa petite cascade. Tellement concentré sur la cadrage et la composition, je ne repère pas sur le moment les trois intrus :
Le temps de changer d'objectif :
Juste avant d'arriver au col, je regarde une dernière fois le Mont Aiguille :
Et je passe le col (1457m, en fait on triche, la route passe sous le col de Menée) :
J'arrive à Clermont à 12h39 et tout est fermé depuis 9 minutes, ils ont fermé toutes les fontaines depuis deux ans, il ne reste plus que des toilettes publiques (propres) avec un tout petit robinet au dessus d'un tout petit lavabo, la grosse galère pour remplir mon bidon king size. Heureusement j'arrive à remplir mon bidon aux trois quarts, et j'ai des biscuits à volonté (mais je commence à être écœuré de ne manger que du sucré).
À la sortie de Monestier, je passe le col du Fau (899m) et je peux admirer le Triève (le début des terres de Jean Giono) :
La lumière n'est pas aussi belle que la dernière fois, mais on voit bien les champs vallonnés et les cimes enneigées.
À partir de là, la route n'est plus doublée par l'autoroute et ça se ressent, il y a beaucoup plus de voitures, et des camions. Je file sur la route vallonnées jusque vers Clelles où je quitte enfin la nationale pour monter en direction de Chichilianne :
Juste après je tombe sur une fromagerie qui fait de la vente directe, j'y achète du fromage et me fait confirmer qu'il y a du pain à Chichilianne.
La route s'élève lentement et tranquillement (très peu de voitures) jusqu'à Chichilianne :
En regardant en arrière, le Mont Aiguille, majestueux, continue de marquer le paysage :
Je fais donc un détour par Chichilianne (la route du col de Menée ne passe pas par le village), où j'achète du pain au restaurant (qui fait dépôt de pain), et je me pose à côté de l'église pour manger mon casse-croûte :
Et pour les amateurs de bassins :
Requinqué, je repars à l'assaut du col, le paysage devient de plus en plus sauvage :
Je me régale toujours du paysage au fur et à mesure de l'ascension :
Et je repère ce magnifique vallon très escarpé avec sa petite cascade. Tellement concentré sur la cadrage et la composition, je ne repère pas sur le moment les trois intrus :
Le temps de changer d'objectif :
Juste avant d'arriver au col, je regarde une dernière fois le Mont Aiguille :
Et je passe le col (1457m, en fait on triche, la route passe sous le col de Menée) :
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Re: Grenoble à Grenoble via Menée, Rousset et Romeyère
Belle première série de photos. Le Trièves a bien reverdi !
J'aime bien faire l'enchainement Col de Menée-Col de Grimone, mais, pour toi c'est Col de Menée-Col de Rousset.
Sympas les chamois...mais dis donc, ce ne sont pas eux les intrus ici !!
J'aime bien faire l'enchainement Col de Menée-Col de Grimone, mais, pour toi c'est Col de Menée-Col de Rousset.
Sympas les chamois...mais dis donc, ce ne sont pas eux les intrus ici !!
Sans cap, tous les vents sont contraires....
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Re: Grenoble à Grenoble via Menée, Rousset et Romeyère
Belles photos, en effet;
le mont Aiguille...pourquoi porte-t-il ce nom alors que c'est un très beau plateau qui n 'a rien à voir avec une aiguille?
le mont Aiguille...pourquoi porte-t-il ce nom alors que c'est un très beau plateau qui n 'a rien à voir avec une aiguille?
Toutes mes photos avec Panasonic Lumix G 85 et zoom manuel de kit 14-42 ( 28 - 84 en equivalence 24x36 )
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Re: Grenoble à Grenoble via Menée, Rousset et Romeyère
...Tout simplement parceque ça dépend d'où tu le regardes !!
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Re: Grenoble à Grenoble via Menée, Rousset et Romeyère
Quand tu es à son pied avant de le grimper, tu trouves que c'est une sacrée aiguille qui pointe vers le ciel !
J'en avais déjà parlé là : http://www.cyclos-cyclotes.org/forum/vi ... 861#p11861
Pour ceux qui veulent le voir sous toutes ses coutures : http://www.refuges.info/point/1237/somm ... -aiguille/
J'en avais déjà parlé là : http://www.cyclos-cyclotes.org/forum/vi ... 861#p11861
Pour ceux qui veulent le voir sous toutes ses coutures : http://www.refuges.info/point/1237/somm ... -aiguille/
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Re: Grenoble à Grenoble via Menée, Rousset et Romeyère
La suite :
En passant le col de Menée je change de monde, on passe du Vercors au Diois (la vallée de Die, où l'on fait la fameuse Clairette), de l'ubac à l'adret, la végétation change, l'ambiance aussi.
Je ne fais pas de photo, je trouve le paysage moins splendide, et je suis pressé de redescendre, je sais que je suis parti en retard...
La descente est très agréable (longue, variée, jamais trop raide, le revêtement correct). Par contre le vent me secoue de façon violente et très imprévue, et la température monte, monte monte. Je suis parti mi-couvert, cuissard long car je craignais des petites pluies à cause du temps changeant, et Die m'accueille avec 30°, je suffoque !
Je fais des courses pour un en-cas, le repas du soir, et le petit déjeuner, mais je n'ai pas faim; limite nauséeux. Je repars pour la longue ascension du col du Rousset (un peu moins de 1000m de dénivelé sur 20km, pente assez régulière). Je sue franchement et je sens que je m'affaiblis. À mi hauteur je craque, je réfère m'arrêter, tant pis pour la nuit qui risque de tomber trop tôt, mais je vais m'effondrer si je continue. Je prends 20 minutes pour me faire un bel en-cas et taper dans mes maigres réserves d'eau. Je fais bien, je repars en meilleur forme, et j'arrête de transpirer.
Arrivé au col (1255m), je regarde une dernière fois le Diois et les lacets que je viens de parcourir :
Et je m'enfonce dans le court et large tunnel qui passe juste sous le col :
Passé le col, je roule bien, très bien même ! Qu'est-ce que je suis en forme ! Ou alors c'est la conjonction d'un léger et régulier vent de dos avec un faux-plat descendant jusqu'à Vassieux...
Là je trouve de la bonne eau fraîche, et je pars en direction du refuge. C'est plat mais la fatigue et un très fort vent de face me font choisir le petit plateau, le soleil a disparu, je sais qu'il ne faut pas que je traîne, mais j'ai peur de me griller. Je suis impatient de rejoindre le bois où j'espère me retrouver à l'abri du vent, malgré la petit côte à passer.
Hélas la petite côte se révèle être une longue et raide rampe en mauvais état. Je préfère continuer en marchant, c'est pas moins rapide et j'évite de m'épuiser à garder mon équilibre en zigzaguant entre les nids de poule. Dès que la route est moins raide, je remonte en selle, et peste contre les plaques de neige, avec l'obscurité (et malgré mon phare), j'ai peur des plaques de neiges, la plupart on fondu au niveau des ornières, mais il y en a deux où je suis surpris à y trouver de la neige cachée sous une flaque d'eau. Quel contraste après les 30° de Die !
Je crains maintenant de ne pas reconnaître le chemin menant au refuge... jusqu'à ce que je repère le bassin où je m'approvisionne une dernière fois de la journée et qui me sert de repère.
Je n'ai plus que 10-15 minutes de marche dans un chemin forestier défoncé et boueux pour rejoindre le refuge où je me pose enfin. Il n'y a personne. Je déballe mes affaires, fais mon repas, vais admirer la falaise qui donne sur le Diois (on n'y voit goutte mais j'aime y sentir le vent), et retourne me poser pour manger mon dessert en écoutant le vent qui secoue les pins comme des pruniers (le vent ne doit pas avoir étudié la botanique). On croirait le bruit de la mer par gros temps. J'arrive à dormir correctement malgré le vent qui secoue le refuge et les rongeurs qui en habitent les murs.
En passant le col de Menée je change de monde, on passe du Vercors au Diois (la vallée de Die, où l'on fait la fameuse Clairette), de l'ubac à l'adret, la végétation change, l'ambiance aussi.
Je ne fais pas de photo, je trouve le paysage moins splendide, et je suis pressé de redescendre, je sais que je suis parti en retard...
La descente est très agréable (longue, variée, jamais trop raide, le revêtement correct). Par contre le vent me secoue de façon violente et très imprévue, et la température monte, monte monte. Je suis parti mi-couvert, cuissard long car je craignais des petites pluies à cause du temps changeant, et Die m'accueille avec 30°, je suffoque !
Je fais des courses pour un en-cas, le repas du soir, et le petit déjeuner, mais je n'ai pas faim; limite nauséeux. Je repars pour la longue ascension du col du Rousset (un peu moins de 1000m de dénivelé sur 20km, pente assez régulière). Je sue franchement et je sens que je m'affaiblis. À mi hauteur je craque, je réfère m'arrêter, tant pis pour la nuit qui risque de tomber trop tôt, mais je vais m'effondrer si je continue. Je prends 20 minutes pour me faire un bel en-cas et taper dans mes maigres réserves d'eau. Je fais bien, je repars en meilleur forme, et j'arrête de transpirer.
Arrivé au col (1255m), je regarde une dernière fois le Diois et les lacets que je viens de parcourir :
Et je m'enfonce dans le court et large tunnel qui passe juste sous le col :
Passé le col, je roule bien, très bien même ! Qu'est-ce que je suis en forme ! Ou alors c'est la conjonction d'un léger et régulier vent de dos avec un faux-plat descendant jusqu'à Vassieux...
Là je trouve de la bonne eau fraîche, et je pars en direction du refuge. C'est plat mais la fatigue et un très fort vent de face me font choisir le petit plateau, le soleil a disparu, je sais qu'il ne faut pas que je traîne, mais j'ai peur de me griller. Je suis impatient de rejoindre le bois où j'espère me retrouver à l'abri du vent, malgré la petit côte à passer.
Hélas la petite côte se révèle être une longue et raide rampe en mauvais état. Je préfère continuer en marchant, c'est pas moins rapide et j'évite de m'épuiser à garder mon équilibre en zigzaguant entre les nids de poule. Dès que la route est moins raide, je remonte en selle, et peste contre les plaques de neige, avec l'obscurité (et malgré mon phare), j'ai peur des plaques de neiges, la plupart on fondu au niveau des ornières, mais il y en a deux où je suis surpris à y trouver de la neige cachée sous une flaque d'eau. Quel contraste après les 30° de Die !
Je crains maintenant de ne pas reconnaître le chemin menant au refuge... jusqu'à ce que je repère le bassin où je m'approvisionne une dernière fois de la journée et qui me sert de repère.
Je n'ai plus que 10-15 minutes de marche dans un chemin forestier défoncé et boueux pour rejoindre le refuge où je me pose enfin. Il n'y a personne. Je déballe mes affaires, fais mon repas, vais admirer la falaise qui donne sur le Diois (on n'y voit goutte mais j'aime y sentir le vent), et retourne me poser pour manger mon dessert en écoutant le vent qui secoue les pins comme des pruniers (le vent ne doit pas avoir étudié la botanique). On croirait le bruit de la mer par gros temps. J'arrive à dormir correctement malgré le vent qui secoue le refuge et les rongeurs qui en habitent les murs.
Dernière modification par loz le lun. 30 avr. 2012 23:58, modifié 1 fois.
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Re: Grenoble à Grenoble via Menée, Rousset et Romeyère
Au petit matin (vers 9h et quelques, j'en avais bien besoin !), je peux faire quelques photos et profiter des environs.
D'abord le refuge (20 places officiellement, ça fait serré) :
(un vélo est caché dans cette image, saurez-vous le retrouver ?)
Le magnifique petit chemin qui longe la falaise qui donne sur le Diois :
Puis je rebâte la bête, passe un coup de balais, et reprend le chemin boueux, bien plus simple de jour, jusqu'à arriver au bassin où je peux nettoyer le vélo (la boue fait frotter les roues contre les garde-boue) :
Je remonte sur le vélo et rejoins rapidement Vassieux où je peux acheter des vivres et me faire confirmer que les routes sont toutes ouvertes (c'est un gros problème dans le Vercors, avec les éboulements les routes peuvent être fermées de façons inopinée et durable). Je ne suis pas pressé et j'en profite pour choisir les petites routes, tranquilles et pleines de charme.
Juste après Vassieux ce sont des tout petits champs ponctués d'affaissements (les joies du calcaire) et de tas de pierre accumulées par des générations successives de paysans. Puis la route suit de petites rivières qui serpentent tantôt dans des champs tantôt dans des gorges.
Puis je m'arrête pour manger. Je souffre de la chaleur, j'ai dû mettre mon maillot à manches longues pour couvrir mes coups de soleil de la veille. Le vent m'agace même s'il n'est pas trop défavorable. On peut voir les lourds jets d'eau éparpillés par les bourrasques :
Puis c'est la descente, très agréable, vers la Balme de Rencurel, je m'arrête au pont de la Ghoule Noire :
Après la Balme je remonte en direction du col de Romeyère, pas très haut, mais le début est bien raide :
L'eau se fait rare, je regrette de ne pas en avoir pris au dernier village, je passe le col (1074m) sans réserve. Je profite de la descente pour admirer le paysage qui a encore changé :
De plus en plus escarpé :
De plus en plus charmant (en tourisme à vélo) :
Juste après il y a le tunnel qu'on peut imaginer derrière l'ancienne route sur cette photo :
La route, peu pratique et dangereuse a été condamnée et un tunnel a été percé juste derrière. Attention, n'y allez pas si vous n'avez pas d'éclairage décent ! Le tunnel est long, étroit, et complètement obscur (non éclairé et tortueux, pourtant j'ai une bonne vue de nuit et suis plutôt téméraire), sans éclairage c'est y aller à tâtons tout du long avec le risque qu'un voiture surgisse à tout instant, ne soyez pas stupide.
Je termine ma descente à Saint Gervais village où je trouve enfin de l'eau au cimetière. Celui-ci est très typique, petit et perdu au milieu des noyers :
Un dernier regard sur les forêts escarpées du Vercors et je prends la voie verte qui rejoint rapidement (c'est tout plat) Grenoble :
Enfin rapidement c'est vite dit, il fait chaud en fond de vallée (je suis toujours en cuissard et manches longs), et le vent de face forcit au fur et à mesure que je me rapproches de Grenoble. L'eau commence à manquer (ces malins se vantent d'avoir fait 35km de piste cyclable continue, mais pas un seul n'a pensé à faire un point d'eau !), je fatigue, m'épuise, mais je tiens jusqu'à arriver à bon port, prendre une bonne douche bien méritée (et un peu de Biafine).
C'est fou les dépaysements qu'on peut vivre en moins de deux jours !
D'abord le refuge (20 places officiellement, ça fait serré) :
(un vélo est caché dans cette image, saurez-vous le retrouver ?)
Le magnifique petit chemin qui longe la falaise qui donne sur le Diois :
Puis je rebâte la bête, passe un coup de balais, et reprend le chemin boueux, bien plus simple de jour, jusqu'à arriver au bassin où je peux nettoyer le vélo (la boue fait frotter les roues contre les garde-boue) :
Je remonte sur le vélo et rejoins rapidement Vassieux où je peux acheter des vivres et me faire confirmer que les routes sont toutes ouvertes (c'est un gros problème dans le Vercors, avec les éboulements les routes peuvent être fermées de façons inopinée et durable). Je ne suis pas pressé et j'en profite pour choisir les petites routes, tranquilles et pleines de charme.
Juste après Vassieux ce sont des tout petits champs ponctués d'affaissements (les joies du calcaire) et de tas de pierre accumulées par des générations successives de paysans. Puis la route suit de petites rivières qui serpentent tantôt dans des champs tantôt dans des gorges.
Puis je m'arrête pour manger. Je souffre de la chaleur, j'ai dû mettre mon maillot à manches longues pour couvrir mes coups de soleil de la veille. Le vent m'agace même s'il n'est pas trop défavorable. On peut voir les lourds jets d'eau éparpillés par les bourrasques :
Puis c'est la descente, très agréable, vers la Balme de Rencurel, je m'arrête au pont de la Ghoule Noire :
Après la Balme je remonte en direction du col de Romeyère, pas très haut, mais le début est bien raide :
L'eau se fait rare, je regrette de ne pas en avoir pris au dernier village, je passe le col (1074m) sans réserve. Je profite de la descente pour admirer le paysage qui a encore changé :
De plus en plus escarpé :
De plus en plus charmant (en tourisme à vélo) :
Juste après il y a le tunnel qu'on peut imaginer derrière l'ancienne route sur cette photo :
La route, peu pratique et dangereuse a été condamnée et un tunnel a été percé juste derrière. Attention, n'y allez pas si vous n'avez pas d'éclairage décent ! Le tunnel est long, étroit, et complètement obscur (non éclairé et tortueux, pourtant j'ai une bonne vue de nuit et suis plutôt téméraire), sans éclairage c'est y aller à tâtons tout du long avec le risque qu'un voiture surgisse à tout instant, ne soyez pas stupide.
Je termine ma descente à Saint Gervais village où je trouve enfin de l'eau au cimetière. Celui-ci est très typique, petit et perdu au milieu des noyers :
Un dernier regard sur les forêts escarpées du Vercors et je prends la voie verte qui rejoint rapidement (c'est tout plat) Grenoble :
Enfin rapidement c'est vite dit, il fait chaud en fond de vallée (je suis toujours en cuissard et manches longs), et le vent de face forcit au fur et à mesure que je me rapproches de Grenoble. L'eau commence à manquer (ces malins se vantent d'avoir fait 35km de piste cyclable continue, mais pas un seul n'a pensé à faire un point d'eau !), je fatigue, m'épuise, mais je tiens jusqu'à arriver à bon port, prendre une bonne douche bien méritée (et un peu de Biafine).
C'est fou les dépaysements qu'on peut vivre en moins de deux jours !
Dernière modification par loz le jeu. 3 mai 2012 20:06, modifié 1 fois.
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Re: Grenoble à Grenoble via Menée, Rousset et Romeyère
Voici le trajet assez exact, 240km et 4km D+ : http://www.bikemap.net/route/1544078
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Re: Grenoble à Grenoble via Menée, Rousset et Romeyère
Je pense avoir reconnu la Cabane du Col de Vassieux, où je suis passé à VTT lors d'une "Transvercors"....
La nuit a dû y être Grandiose !
Le Col de Rousset 1000 m de dénivellation en....20 kms !
Superbe parcours ! merci pour cet Album.
La nuit a dû y être Grandiose !
Le Col de Rousset 1000 m de dénivellation en....20 kms !
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Sans cap, tous les vents sont contraires....
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Re: Grenoble à Grenoble via Menée, Rousset et Romeyère
Corrigé, merci.CYCLOHC a écrit :Le Col de Rousset 1000 m de dénivellation en....20 kms !
Au passage, les gourmands débrouillards trouveront les photos haute définition tout seuls...
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Re: Grenoble à Grenoble via Menée, Rousset et Romeyère
Merci beaucoup pour l'écriture et les photos;
Je trouve que tu fais une véritable fixation sur l'eau parce que tu en manques très régulièrement..
élément indispensable du cyclo touriste, surtout en montagne, pourquoi n'as-tu pas un sac à dos gourde ou plus simplement une petite réserve 1 ou 2 bouteille(s) dans une de tes sacoches?
Je trouve que tu fais une véritable fixation sur l'eau parce que tu en manques très régulièrement..
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Topic author - Vétéran
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Re: Grenoble à Grenoble via Menée, Rousset et Romeyère
Normalement j'ai une poche de camping de 2l, mais je ne l'ai pas trouvée au moment de partir.
L'autre problème est le poids, quand on fait un col qu'on ne connaît pas, on peut être tenter de partir avec des litres et des litres, mais craindre que ça ne finisse par faire beaucoup de poids pour rien.
L'autre problème est le poids, quand on fait un col qu'on ne connaît pas, on peut être tenter de partir avec des litres et des litres, mais craindre que ça ne finisse par faire beaucoup de poids pour rien.
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Re: Grenoble à Grenoble via Menée, Rousset et Romeyère
@Loz : Des photos à couper le souffle... pas trop j'espère car il faut en avoir pour grimper ces cols !
Chapeau bas, Loz
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